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2010, Vœu déposé par le groupe socialiste, radical de gauche et apparentés relatif à une indemnisation par l'Etat du préjudice subi par les associations sportives du fait de la réquisition des gymnases dans le cadre de la campagne de vaccination du H1N1. Vœu déposé par le groupe socialiste, radical de gauche et apparentés relatif à la réquisition des gymnases pour la vaccination contre le grippe A et ses conséquences pour le mouvement sportif.


Mme Liliane CAPELLE, adjointe, pr�sidente. - Les v?ux nos 49 et 50 du groupe socialiste, radical de gauche et apparent�e concernent la r�quisition des gymnases pour la vaccination contre la grippe A dans les 13e et 14e arrondissements.

La parole est � M. J�r�me COUMET.

Mme Marie-Annick BARTHE. - Je vais pr�senter ce v?u � la place de J�r�me COUMET.

Madame la Maire, comme vous l'avez indiqu�, deux gymnases du 13e ont �t� r�quisitionn�s pour servir de centres de vaccination dans le cadre du plan de ma�trise de la pand�mie grippale li�e au virus H1N1, ce qui ne nous pose absolument aucun probl�me ; cette r�quisition est normale.

Il est pr�vu, � ce titre, une indemnisation par l?Etat de la Ville de Paris pour l'occupation de ces lieux et la mise � disposition de son personnel. Les associations sportives attributaires des cr�neaux dans ces �quipements ont eu � subir d'importants co�ts li�s � cette occupation. Elles ont d�, par exemple, jouer � l'ext�rieur, ce qui a engendr� des frais de d�placement suppl�mentaires, elles ont d� r�gler les entra�neurs alors qu'il n'y avait plus d'entra�nements, il y a eu des d�perditions importantes de licenci�s.

L'objet de ce v?u est de demander au Maire de Paris une intervention aupr�s de la Ministre de la Sant� et des Sports afin que le pr�judice subi par ces associations sportives fasse �galement l'objet d'une �valuation et donne lieu � une indemnisation de la part de l'Etat.

Mme Liliane CAPELLE, adjointe, pr�sidente. - Je vous remercie.

La parole est � Pascal CHERKI.

M. Pascal CHERKI, maire du 14e arrondissement. - Pour prolonger ce que dit Marie-Annick BARTHE, nous aussi avons fait un v?u dans le 14e arrondissement pour attirer l?attention de l'Ex�cutif sur les cons�quences de la tout � fait l�gitime r�quisition des gymnases, mise � disposition des gymnases, pour le plan de pand�mie grippale.

Il faut savoir quand m�me, et les clubs sportifs comprennent tr�s bien qu?il y a une hi�rarchie des valeurs dans notre soci�t� et n?ont aucun souci quand on met de mani�re r�currente � disposition, par exemple, le gymnase Commandant Mouchotte pour le plan grand froid. Quand il y a des campagnes �lectorales, ils comprennent tr�s bien que l'expression de la d�mocratie fait qu?on doit mettre � disposition des �quipements sportifs pour les partis politiques qui font campagne. Ils acceptent m�me l?entorse � la la�cit� et la mise � disposition des �quipements sportifs pour les f�tes cultuelles de la communaut� juive. Tout cela, ils le comprennent, mais l�, il y a eu deux mois, c'est un dispositif cons�quent.

Je vais prendre un exemple, dans le 14e, le gymnase Huyghens, qui est un gymnase d�di� � la gymnastique, avec des agr�s fix�s au sol, a �t� r�quisitionn� ; on a d� d�placer tous les agr�s, on n?a pas pu les remettre dans un autre gymnase, on n?a pas pu s?organiser et un club de gym a �t� lourdement p�nalis�.

Il ne s'agit pas de dire qu'il y a un droit automatique � indemnisation, mais je souhaite quand m�me qu?� partir du moment o� cela dure deux mois, on se penche sur les cons�quences de ce dispositif l�gitime et que l?on prenne en compte aussi ces petits clubs. On a 220.000 licenci�s sportifs � Paris, plus de 600 clubs subventionn�s, 2.000 qui utilisent nos �quipements sportifs, des petits clubs, et notamment le mien, dans le 14e.

Le v?u est fait pour attirer l?attention de l?Ex�cutif et je souhaite qu?il nous appuie pour qu?� l?arriv�e, ce club ne se trouve pas dans une situation de plus grande fragilit� qu?avant.

Mme Liliane CAPELLE, adjointe, pr�sidente. - Merci, Monsieur CHERKI.

La parole est � M. VUILLERMOZ.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint. - Nous sommes tous tout � fait conscient des difficult�s engendr�es par cet important dispositif mis en place par l'Etat, et pour lequel notre collectivit� s?est, d�s le d�part, associ�e.

L'objectif sanitaire �tant de lutter contre l'�pid�mie de grippe, Bertrand DELANO�, comme vous le savez, avait d�s le 25 septembre, invit� l'ensemble des �lus parisiens pour une r�union d?information en pr�sence des repr�sentants de l'Etat, afin d'examiner et mettre en ?uvre les d�cisions de l'Etat.

Au fur et � mesure de l'�volution de l'�pid�mie, l'Etat a mobilis� dans un premier temps douze gymnases, et d�s le 2 d�cembre a d�cid� d'en mobiliser dix suppl�mentaires, compte tenu d'une affluence accrue et des files d'attente consid�rables, qui exigeaient � ce stade un dispositif renforc�.

Lors de la premi�re phase de r�quisition des douze gymnases, la D.J.S., je la remercie, s?est adress�e aux maires d?arrondissement, au Rectorat, aux associations sportives concern�es. Parall�lement, la D.J.S. a organis�, avec toutes les mairies concern�es, des r�unions pour examiner au cas par cas, c?est-�-dire pour chaque association sportive, les possibilit�s de relogement provisoire.

Comme vous le savez aussi, pratiquement toutes les activit�s sportives des associations � ce moment-l� ont pu �tre relog�es gr�ce � la solidarit� entre les clubs, mais aussi � l'ensemble des arrondissements qui ont accueilli, dans leurs �quipements de proximit�, ces clubs.

D?ailleurs, je reviens simplement sur un mot. Il est important, � mon avis, que les arrondissements participent en tout temps � la mutualisation des cr�neaux et ne fixent pas seulement des cr�neaux pour leurs clubs d?arrondissement.

Nous n?avons pas pu malheureusement trouver de solutions lorsqu'il s'est agi de r�quisitionner dix gymnases suppl�mentaires. Au total, ce sont en effet pr�s de 200 associations sportives qui ont connu de tr�s grandes difficult�s, voire l'arr�t d'une partie de leur activit�.

Au niveau des �tablissements scolaires, ma coll�gue Colombe BROSSEL, pr�cisait, lors de la r�union de la 7e Commission, que ce sont pr�s de 100 �tablissements qui n'ont pas pu assurer les heures p�dagogiques sportives aupr�s de leurs �l�ves.

Nous voyons bien que ce dispositif de r�quisition, souhait� par l'Etat et que nous avons l�gitimement accompagn�, a provoqu� de grandes difficult�s. On peut �videmment regretter et contester la gestion. C'est d'ailleurs en ce sens que, dans un communiqu� de presse du 2 d�cembre dernier, notre collectivit� demandait � l'Etat, je cite : "Nous demandons � l'Etat qu'il continue d'adapter son plan de fa�on pragmatique � la r�alit� des besoins, en diversifiant davantage les lieux et les modalit�s de vaccination, et en mobilisant les moyens accrus pour l'appliquer".

La pr�vention � grande �chelle d'une �pid�mie appelle des moyens exceptionnels et n'est pas sans cons�quences collat�rales. En diminuer leur impact a �t� exactement le souci de notre collectivit�, du Maire de Paris, en alertant l'Etat d�s le 2 d�cembre 2009.

Il s'agissait, en effet, d�s la r�quisition des dix gymnases suppl�mentaires d'alerter l'Etat sur la n�cessit� de prot�ger la population parisienne dans les conditions les mieux adapt�es aux attentes des familles et � la vie �conomique et sportive de notre Capitale.

Nous sommes conscients des difficult�s v�cues par les clubs sportifs et nous sommes pr�ts, � accompagner devant le Minist�re, ceux d'entre eux qui seraient dans une situation tr�s grave, disons de d�p�t de bilan. Mais nous ne pouvons pas avoir une d�marche syst�matique. Je crois qu'elle ne correspondrait pas � la n�cessaire solidarit�, dans ce cas tr�s pr�cis d?une �pid�mie.

C?est donc dans ces conditions, apr�s ces explications et rappels des d�marches de notre collectivit�, que je vous propose de retirer votre v?u.

Mme Liliane CAPELLE, adjointe, pr�sidente. - Merci.

Alors quelle est votre position, Monsieur CHERKI ?

M. Pascal CHERKI, maire du 14e arrondissement. - Je vais retirer le v?u.

Je remercie Jean VUILLERMOZ de cette r�ponse. Je pense que l?on ne peut pas simplement dire : les clubs qui sont au bord du d�p�t de bilan.

Je suis d?accord avec vous qu?il n'y a pas un droit automatique et syst�matique, je l'entends bien, mais juste que l?on prenne en compte, dans un dialogue avec les mairies d'arrondissement, les difficult�s objectives que les clubs ont pu rencontrer.

Sous le b�n�fice de ce que vous avez dit, en tout cas, on retirera notre v?u.

Mme Liliane CAPELLE, adjointe, pr�sidente. - Tr�s bien. Pour le v?u n� 50, c'est accord�. Pour le v?u n� 49 ?

Mme Marie-Annick BARTHE. - M�me remarque que Pascal CHERKI. Je pense qu?il faut effectivement aller un peu au-del� du d�p�t de bilan. Quand au 13e arrondissement, on va �galement retirer notre v?u.

Mme Liliane CAPELLE, adjointe, pr�sidente. - Merci beaucoup.

Février 2010
Débat
Conseil municipal
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