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2010, DU 16 - GPRU "Saint-Blaise" (20e) : Désignation du concessionnaire. Approbation du traité de concession. Signature du traité de concession. Signature d'un avenant au marché de maîtrise d'oeuvre urbaine. Autorisation donnée à la SEMAEST de déposer des demandes d'autorisations d'urbanisme.


M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Nous examinons maintenant le projet de d�lib�ration DU 16. Il s?agit du G.P.R.U. "Saint-Blaise".

La parole est � M. Julien BARGETON, pour cinq minutes.

M. Julien BARGETON. - Merci, Monsieur le Maire.

C'est un projet de d�lib�ration tr�s important, puisqu'on d�signe l?am�nageur pour ce G.P.R.U. � Saint-Blaise. C?est exemplaire. Ce quartier, vous le savez, est un quartier enclav�, qui souffre d'une faible desserte, qui comprend de nombreuses difficult�s sociales et des populations en pr�carit�.

En m�me temps, c'est un quartier qui bouge, qui a un fort dynamisme culturel avec la pr�sence de th��tres, comme le Th��tre aux mains nues, le Th��tre de l?Echo, et �galement des compagnies, comme la Compagnie du Pausilippe et d?autres.

C?est un quartier qui bouge, qui a un fort tissu social et associatif, mais en m�me temps qui est un des quartiers G.P.R.U. - parfois on dit que c?est le plus dense d?Europe - et donc qui n�cessite cette op�ration d'urbanisme.

Elle est �galement exemplaire dans sa composition, puisque c'est une op�ration o� l'on recr�e de l'espace public. Il y a le percement et le prolongement de deux nouvelles rues, la restructuration compl�te du square des Cardeurs et d'une galerie commerciale qui est en difficult� �galement. C?est l'id�e de recr�er du d�veloppement �conomique, avec le comblement de porche, pour rajouter des commerces et cr�er des plots d�di�s au d�veloppement �conomique, l?am�lioration de l'habitat avec la destruction d?une barre et la r�habilitation compl�te d'une autre.

Bref, on voit bien qu?il y a � la fois de l'espace public nouveau, du d�veloppement �conomique et territorial, des �quipements avec une nouvelle cr�che, de la restructuration de l'habitat. Je crois qu?il faut le souligner.

Exemplaire pour une troisi�me raison, c'est que la promenade virtuelle, qui �tait la d�marche de concertation pour Saint Blaise, a obtenu le prix "Territoire d?or", remis au S�nat. Et ce beau logiciel qui permettait aux habitants de d�couvrir ce que serait le quartier, a �t� un vrai succ�s. Il faut le souligner, car c'est une d�marche de concertation qui a fonctionn�.

Malheureusement, c'est peut-�tre aussi exemplaire d?une attitude, d?une attitude de l'Etat. Il y avait 9 millions attendus de l'A.N.R.U. L'Etat doit les payer, verser ce qu'il doit. Nous nous battrons et n?accepterons pas qu'il y ait une quelconque menace sur les financements de l'Etat en mati�re de r�novation urbaine pour Saint-Blaise.

L?autre question que je voudrais aussi aborder est un sujet important : la restructuration de l'�cole du Clos. Vous savez qu?il tient � c?ur � la mairie du 20e arrondissement de traiter aussi cette �cole, qui est dans une situation urbaine compliqu�e et difficile, toujours en attente d'une solution ; nous esp�rons pouvoir avancer sur le sujet.

Je ne doute pas de la d�termination du pr�sident de la S.E.M.A.-EST, M. DUCLOUX, de son directeur g�n�ral, M. ALBERTINI, et de l'ensemble des �quipes pour veiller au bon d�roulement du chantier, � la bonne communication, et �galement au respect des calendriers parce que ces op�rations sont attendues par les habitants et enfin, �galement, � la bonne trouvaille de solution en mati�re notamment de parkings.

C'est pourquoi je vous appelle � voter avec enthousiasme et conviction ce projet de d�lib�ration.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Merci.

Je donne la parole � M. DUBUS.

M. J�r�me DUBUS. - Merci, Monsieur le Maire.

Mes chers coll�gues, ce quartier Saint-Blaise, c?est une nouvelle �tape administrative dans le cadre de sa requalification, et plus particuli�rement de la requalification du secteur "Cardeurs-Vitruve". C'est l'une des 11 op�rations inscrites en 2002 dans le cadre du G.P.R.U. parisien qui vise � r�am�nager certains secteurs de la couronne parisienne.

Ce quartier est l'un des quartiers parisiens les plus ab�m�s par l'urbanisme des ann�es 1960-1970, avec la r�alisation de tours sur dalle et de grands immeubles � l'architecture particuli�rement pauvre. Il conna�t de nombreuses difficult�s �conomiques et sociales et demeure tr�s enclav�. Il a d'ailleurs fait l'objet de nombreux projets d'am�nagement depuis une vingtaine d'ann�es.

Les projets d?Antoine GRUMBACH qui ont �t� soumis � la concertation des habitants et des riverains ont permis d'aboutir � un programme de requalification tr�s ambitieux.

D'abord, une forte action sur le b�ti : d�molition d'une barre et r�habilitation d'une autre, un r�am�nagement des circulations pour pr�parer l'arriv�e du tramway, le r�am�nagement du square des Cardeurs et l'ouverture sur l'ext�rieur du centre commercial con�u � l?ancienne. Enfin, un volet social tr�s important portant notamment sur l'am�lioration de la propret�, de la s�curit� et de la vitalit� commerciale.

La concertation l?a tr�s bien d�montr� : ce quartier Saint-Blaise a �t� en quelque sorte parachut� dans le secteur sans liaison possible avec l'existant. Le traitement qui est envisag� devrait donc permettre de retisser des relations plus continues avec la Ville.

Sur le choix de l'am�nageur, la S.E.M.A.-EST, il y eut appel d'offres et mise en concurrence.

Cela appelle deux questions de notre part.

Tout d?abord, sur le plan financier, la participation de la Ville a �t� �tablie � 24,7 millions d'euros, 13,7 millions d'euros en subvention d'�quilibre et 11 millions d'euros pour la participation aux �quipements publics. C'est donc environ 7 millions de plus que la participation pr�vue initialement, soit 30 %, ce qui est beaucoup.

Ce d�passement s'explique de mani�re parfaitement objective mais il me semble que les charges avaient �t� largement sous-estim�es � l'origine. Est-ce que c'est la derni�re �valuation financi�re ? On sait qu'un projet d'am�nagement �volue quasi quotidiennement, mais c'est la premi�re question que nous posons : y aura-t-il encore des d�penses suppl�mentaires ou tout a-t-il �t� bien chiffr� ?

La deuxi�me question que nous pouvons vous poser concerne le calendrier. En 2005, la premi�re phase d'�tudes pr�voyait un d�but de r�alisation en 2006 et un ach�vement de l'op�ration "Saint-Blaise" en 2012.

Ce calendrier, qui �tait tr�s vraisemblablement trop optimisme, n'a pas �t� tenu. Il me semble que l� aussi, il a manqu� de r�alisme.

Quant � l'A.N.R.U., vous savez maintenant que tous ses financements sont garantis par le 1 % logement, et cela devrait tr�s largement rassurer mon coll�gue sur le versement des 9 millions.

En dehors de ces deux remarques, sur lesquelles Mme HIDALGO pourrait peut-�tre nous apporter quelques pr�cisions, nous voterons favorablement ce choix de l?am�nageur.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Merci.

Je donne la parole � Anne HIDALGO.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, au nom de la 8e Commission. - Merci � mes deux coll�gues et merci � M. DUBUS de soutenir aussi ce projet. Comme l?a fait Julien BARGETON, je voudrais moi-m�me dire quel est mon enthousiasme sur cette r�novation du quartier Saint-Blaise. C'est un des premiers quartiers que j'ai visit�s lors de cette mandature dans mes fonctions charg�e de l'urbanisme et de l'architecture, et il est clair qu'il y a dans ce quartier, quartier qui bouge, qui est chaleureux, qui est populaire et qui a �t� malheureusement longtemps d�laiss�, c'est un quartier vraiment qui m�rite toutes les attentions de la Ville et qui, en plus, va profiter, comme cela a �t� dit, de l'arriv�e du tramway. Donc, le choix d'am�nagement qui a �t� fait � partir de la proposition d?Antoine GRUMBACH est particuli�rement pertinent parce qu'il va permettre effectivement le d�senclavement des liens, des travers�es du quartier permettant de mieux acc�der au prochain �quipement du tramway sur les Mar�chaux mais aussi de redonner � l'habitat dans ce quartier sa dignit�. Les barres, notamment celle qui va �tre d�truite est quand m�me un immeuble pour lequel le mot "dignit�" ne convient pas comme qualificatif.

Je suis particuli�rement heureuse que ce dossier arrive aujourd'hui � ce stade, que la S.E.M.A.-EST puisse conduire les destin�es de ce quartier.

Je voudrais aussi, comme l'a fait tout � l'heure Julien BARGETON, me r�jouir d'une concertation absolument exemplaire. Peut-�tre pour revenir sur une discussion que l'on a eue ce matin sur le 14e arrondissement et montrer � quel point la question de la concertation avec la population nous est ch�re, ce qui a �t� mis en place avec notamment les �quipes de politique de la ville de la Ville de Paris et avec la mairie du 20e est tout � fait exemplaire.

J'ai vraiment assist� � des r�unions, des r�unions publiques dans ce quartier qui souffre, dans ce quartier dans lequel il n'y avait pas eu beaucoup d'investissements publics depuis longtemps et je peux vous dire que je n'ai jamais trouv�, en tout cas je n'ai pas trouv� dans d'autres quartiers moins en souffrance, le m�me niveau d?�coute, de respect, d'accueil de la parole publique, pourtant vis-�-vis d'une population qui aurait pu �tre un peu plus, je dirais, en col�re par rapport � l'�tat dans lequel ce quartier se trouve encore aujourd'hui.

Donc, vraiment, je voudrais remercier celles et ceux qui ont fait aussi de ce projet d'am�nagement un v�ritable projet port� par les habitants et en lien avec les �quipes charg�es de l'urbanisme.

Je rejoins tout � fait Julien BARGETON lorsqu'il parle de la restructuration de l'�cole du Clos. Cela reste effectivement un sujet lourd, pour ceux qui connaissent cette �cole, un sujet tr�s lourd sur lequel, malheureusement, sous la mandature pr�c�dente, une opportunit� pour la r�installation de cette �cole finalement n'a pas �t� mise � profit. Dont acte !

Aujourd'hui, je crois que nous devons vraiment travailler d'arrache-pied pour que les conditions faites aux enseignants et aux �l�ves dans cette �cole? mais je sais que Colombe BROSSEL en est parfaitement consciente aussi et partage ce point de vue, nous devons vraiment trouver des solutions pour cette �cole du Clos.

En ce qui concerne le respect des calendriers, comptez sur moi pour qu'il n'y ait pas de d�rapage. Je trouve l� aussi que les choses, comme souvent en mati�re d'am�nagement et d'urbanisme, ont eu leur temps, leur temps de gestation. En tous les cas, c'est l'�tat d'esprit dans lequel je suis et je serai aux c�t�s de la maire du 20e, de son �quipe et des habitants pour qu'il n'y ait pas de d�rapage dans ce projet d'am�nagement.

En ce qui concerne les d�penses compl�mentaires, d'abord, je crois que Julien BARGETON a bien fait de rappeler que les 9 millions d'euros de l?A.N.R.U. sont attendus. M�me si vous nous rassurez en nous disant, Monsieur DUBUS, que c'est le 1 % qui va venir au secours, quand on verra l'argent, nous serons un peu plus rassur�s et ce sera aussi pour nous une fa�on de r�pondre, quelque part, � votre question sur les d�penses compl�mentaires.

Mais bien s�r qu'il y a eu une r��valuation - vous l'avez dit, et ces chiffres-l�, nous les assumons - des subventions d'�quilibre en �quipement pour une raison simple, vous le savez bien. C'est une op�ration de G.P.R.U., c'est de la r�paration urbaine, donc les marges de recettes sont faibles. Ce n'est pas sur une op�ration comme celle-l� que l'on va vendre des charges fonci�res qui vont �quilibrer l'op�ration d'am�nagement. Donc, la r��valuation des travaux, notamment due � la r�vision des estimations de chantier complexe dans un milieu tr�s dense, a effectivement �lev� le co�t ; c'est plus de 3,4 millions d'euros. La prise en compte d'une reconversion d'une partie des parkings et des travaux de mise aux normes, pour 2,6 millions d'euros, a aussi �t� un sujet important.

Je rappelle �galement que, comme j'ai parl� de l?A.N.R.U., la R�gion apportera �galement 1,160 million d'euros dans cette op�ration concernant le quartier Saint-Blaise et nous veillerons, puisque c'est, je crois, ainsi que nous consid�rons notre responsabilit�, nous veillerons �videmment � ce qu'il n'y ait pas de d�penses inutiles ou de d�rapage des d�penses. Maintenant, je ne peux pas m'engager devant vous � ce que, comme dans beaucoup d'op�rations d'am�nagement, nous ne d�couvrions pas une op�ration qui nous am�ne � faire des d�penses compl�mentaires. Mais bien s�r que nous avons le souci d'une bonne gestion des budgets consacr�s � toutes les op�rations qui ont lieu � Paris et notamment � cette op�ration.

Mais, comme Julien BARGETON et comme je vous ai entendu aussi, Monsieur DUBUS, c'est avec enthousiasme que je voterai ce projet de d�lib�ration.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Merci.

Maintenant, je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DU 16.

Qui est pour ?

Qui est contre ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration est adopt� � l'unanimit�. (2010, DU 16).

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Je profite de ce moment pour, apr�s avoir souhait� un tr�s bon anniversaire � Bruno JULLIARD, souhaiter un tr�s bon anniversaire � Christophe GIRARD !

(Applaudissements sur tous les bancs de l'Assembl�e).

Février 2010
Débat
Conseil municipal
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