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2010, Vœu déposé par M. Patrick BLOCHE et Mme Liliane CAPELLE relatif à la participation financière du Gouvernement français à la restauration du site d'Auschwitz.


Mme Anne LE STRAT, adjointe, pr�sidente. - Nous passons donc au v?u n� 78, qui est pr�sent� par Patrick BLOCHE et Liliane CAPELLE.

Je donne la parole � Liliane CAPELLE.

Mme Liliane CAPELLE, adjointe. - Merci, Madame la Maire.

Je ne veux absolument pas pol�miquer sur un sujet qui devrait �tre vraiment tout � fait consensuel. Beaucoup de choses ont �t� dites. Effectivement, nous sommes maintenant dans le 65e anniversaire de la lib�ration des camps.

Auschwitz Birkenau, c'est un cimeti�re sans s�pulture. Il ne reste plus que quelques centaines de survivants. L?important, par rapport � Auschwitz Birkenau, c?est effectivement ce qui va se passer dans 10, 20, 50 ou 100 ans. Si nous ne faisons rien, effectivement, tous ces morts sans s�pulture seront d�finitivement engloutis dans la nuit et le brouillard. Cela, je ne peux pas m?y r�soudre et je ne suis �videmment pas la seule dans ce cas.

Effectivement, le Maire de Paris a d�cid� et nous a fait voter cette somme de 310.000 euros, qui correspond � la restructuration et la consolidation d'un b�timent. C'est vrai que j'ai entendu, comme vous, le Premier ministre, mais je l'ai surtout entendu demander � Mme VEIL qu'elle lui donne des conseils sur ce qu?il fallait faire. C?�tait tr�s bien.

Moi, je demande surtout - effectivement il manque 60 millions en fait, puisque 60 millions sont d�j� apport�s par l'Allemagne - car il manque 60 millions et qu'au-del� de ces 60 millions, que la France ou d'autres pourraient mettre, d'abord je voudrais savoir combien la France va mettre, mais je voudrais surtout que la France soit porteuse sur le plan international d'une demande pour que ce site soit vraiment prot�g�.

A l'heure actuelle, il est dans une fondation, mais une fondation dont on n'est pas s�r que les moyens seront p�rennes. Au-del� de l'argent, que je suppose l'Etat va mettre et qui sera certainement de mani�re tout � fait substantielle, mais au-del� de tout cela, il faut que ce site soit r�ellement prot�g�, qu'il devienne? je ne sais pas? qu'il soit prot�g� par l'O.N.U., par l'U.N.E.S.C.O., je ne sais pas, je ne suis pas une grande sp�cialiste de ces demandes, mais je demande, en dehors de l'argent que l'Etat peut mettre, qu?une conscience forte se mette en place pour sauver vraiment la m�moire de ces morts sans s�pulture.

Je le r�p�te, excusez-moi pour mon �motion !

Je vous remercie.

Mme Anne LE STRAT, adjointe, pr�sidente. - Bien.

La parole, pour vous r�pondre, est � Catherine VIEU-CHARIER.

Mme Catherine VIEU-CHARIER, adjointe. - Ch�re Liliane, vraiment, je sens ton �motion � travers ce v?u. Je la comprends tout � fait.

Je voudrais apporter quelques �l�ments. C'est pour cela que l'on �met le v?u que la France contribue au financement de la restauration du site d?Auschwitz parce que nous n'avons pas r�ellement d'indication. Ce n?est pas pol�mique, mais � ce jour, selon les derni�res informations parues dans la presse, quatre pays ont vers� une contribution : la R�publique Tch�que, � hauteur de 77.000 euros, la Su�de, � hauteur de 95.000 euros, la Norv�ge, � hauteur de 239.000 euros et l'Allemagne, 60 millions d'euros.

Donc, je pense que la France s'honorera - je dis "s'honorera" parce que je ne doute pas qu'elle le fera - de contribuer au financement de la restauration du site d?Auschwitz-Birkenau.

Bien �videmment, je suis tout � fait le v?u pr�sent� par Liliane et c'est un avis �videmment favorable.

Mme Anne LE STRAT, adjointe, pr�sidente. - Bien.

Je crois que si?

Vous reprenez la parole, Monsieur DUBUS ? Tr�s rapidement, pour une explication de vote. Vous nous avez d�j� donn� les �l�ments.

M. J�r�me DUBUS. - Je comprends l'�motion et je la partage puisqu?il y a un an, nous avions propos� ce v?u.

Madame CAPELLE, d'abord, le site est d�j� class� au patrimoine de l'U.N.E.S.C.O.

Mme Liliane CAPELLE, adjointe. - Oui, mais il n'est pas prot�g�.

M. J�r�me DUBUS. - Il est class�, c'est d�j� un premier point.

Je le r�p�te, mercredi dernier, au d�ner du C.R.I.F., pour ceux qui y �taient, je crois que le Premier Ministre a �t� extr�mement clair : il a engag� la France. On ne sait pas � hauteur de combien, mais il a engag� solennellement la France � une participation pour la r�novation de ce camp et il en a inform� l'ambassadeur de Pologne en France tr�s officiellement.

Nous allons voter ce v?u mais, pour nous, c'est bien �videmment d�j� fait.

Mme Anne LE STRAT, adjointe, pr�sidente. - Bien.

Je mets aux voix, � main lev�e, ce v?u.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le v?u est adopt� � l?unanimit�. (2010, V. 37).

Février 2010
Débat
Conseil municipal
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