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2010, Vœu déposé par le groupe U.M.P.P.A. relative à la mise hors eau des installations électriques des tours du Front de Seine à Paris 15e.


M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident - Nous examinons maintenant et pour finir le v?u n� 37.

Madame POIRAULT-GAUVIN, vous avez une minute.

Mme G�raldine POIRAULT-GAUVIN . - Il s'agit d'eau mais c'est un autre probl�me, ce sont les installations et l'�lectrique des tours de Front de Seine. Le Front de Seine est un quartier de 20 tours accueillant 10.000 r�sidents, 5.000 emplois et ce n'est pas la premi�re fois que j?appelle l?attention de notre Assembl�e sur la n�cessit� de mettre hors d?eau les installations �lectriques de ces tours. En cas de crue, les organes vitaux de ces tours seront compl�tement inop�rants, les ascenseurs, les groupes �lectrog�nes, et les installations �lectriques.

Cette ann�e de nombreuses expositions sont consacr�es au centenaire de la crue de 1910, et je trouve curieux, voire irresponsable que la Ville Paris pr�f�re consacrer des fonds publics � cette comm�moration plut�t qu'� pr�venir le risque d'inondation que nous connaissons.

Mes chers coll�gues, il serait irresponsable de laisser les copropri�taires de ces tours seuls face � la n�cessit� d?entreprendre des travaux de mise hors d?eau des installations �lectriques. Il est utile �galement de conna�tre le positionnement des bailleurs g�rant les tours Beaugrenelle et Keller pour les travaux les concernant. La Ville doit prendre part � ces travaux en accordant une subvention, c?est pourquoi nous demandons au Maire de Paris de prescrire une �tude visant � �tablir les responsabilit�s de la Ville et de la S.E.M. "PariSeine", de solliciter les avis des bailleurs g�rant certaines de ces tours pour les travaux qui les concernent, de faire proc�der � une �valuation du montant d'une subvention que la Ville pourrait verser pour cofinancer la mise hors d?eau des ouvrage vitaux des AGH, et enfin de soumettre prochainement au Conseil de Paris, le vote de cette subvention.

Je vous remercie.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Merci, Madame.

Madame Anne LE STRAT, vous avez la parole.

Mme Anne LE STRAT, adjointe. - Je vais r�pondre sur le fait qu'il serait irresponsable et dispendieux d?utiliser des fonds publics pour la comm�moration de la crue centenale. J'avoue que cet argument me "scotche", car l'exposition des Terre-neuvas, organis�e sur le parvis de l'H�tel de Ville a �t� mont�e en partenariat avec la DIREN. Je vous rappelle que des gens comme Yves JEGO, ou d'autres �lus de votre famille politique, ont �galement c�l�br� des comm�morations sur la crue. Et, avec un budget tr�s raisonnable, cela me semble bien de sensibiliser l'ensemble des habitants et l'ensemble de la population sur les risques d'une crue centenale, sachant pertinemment que nous sommes effectivement expos�s � ce risque de crue centenale.

Cet argument, � mon sens, est donc tout � fait d�plac�.

Sur le fond de votre v?u, je vous rappelle que le P.P.R.I. de Paris est �labor� par l'Etat et que sa mise en ?uvre s'op�re sous la responsabilit� du Pr�fet. Et donc, certes la Ville de Paris prend une part op�rationnelle en cas d'application du P.P.R.I., mais sous l'autorit� de l'�tat. Je vous rappelle que dans ce P.P.R.I., toutes les soci�t�s concessionnaires, notamment E.R.D.F., ont vocation � �tablir un plan de pr�vention des inondations et notamment dans ce plan de pr�vention, � mettre en place des mesures destin�es � diminuer la vuln�rabilit� de l'existant.

C'est donc � la charge et � la responsabilit� du concessionnaire.

Il a �t� pr�vu d'ailleurs par E.R.D.F. une convention avec les syndicats de copropri�taires, une convention de pr�vention du risque d'inondation des installations �lectriques du Front de Seine en cas de crue. Elle a �t� envoy�e � l'ensemble des syndicats de copropri�taires. Pour l'instant, il n'y a pas de r�ponse mais E.R.D.F. a pris ses responsabilit�s et se dit pr�t � engager d'ailleurs des travaux et � les assumer financi�rement. Pour cela, ce serait bien que les syndics et les copropri�taires puissent s'engager dans cette logique conventionnelle.

Il va falloir en revanche que vous m'expliquiez, Madame, comment l'argent des contribuables pourrait servir � des copropri�taires priv�s pour la consolidation et pour la mise hors d?eau de toute forme d'installation �lectrique et autres dans la ville de Paris. Ou il faudra m?expliquer comment vous pouvez justifier une telle utilisation de fonds publics, dont le principe devrait en ce cas �tre �tendu � l'ensemble des zones P.P.R.I. Je ne vois pas pourquoi cela concernerait uniquement Beaugrenelle. Evidemment, c'est de la responsabilit� des copropri�taires, des concessionnaires de mettre hors d?eau leurs installations sur les territoires concern�s.

En revanche, ce que je veux bien faire, c'est relayer, de mani�re officielle, aupr�s des services de l'�tat, les pr�occupations que vous avez pu avoir et qui d'ailleurs ne concernent pas seulement Beaugrenelle, et voir dans quelle mesure l?�tat peut prendre ses responsabilit�s sachant que cette question importante rel�ve de sa comp�tence.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Vous demandez soit le retrait, soit vous �tes d�favorable.

Madame POIRAULT-GAUVIN, retirez-vous votre v?u ?

Mme G�raldine POIRAULT-GAUVIN . - Non, et je veux faire une explication de vote.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - 10 secondes. Allez-y tr�s rapidement.

Mme G�raldine POIRAULT-GAUVIN . - Si je pose cette question, c?est tout simplement parce que ce quartier du Front de Seine a �t� �labor� sous la ma�trise d?ouvrage de la S.E.M.E.A.-15 � l?�poque, qui a autoris� que ces installations �lectriques soient install�es en sous-sol, donc inondables en cas de crue.

La responsabilit� de la Ville, puisque la S.E.M.E.A.-15 avait construit?

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - On avait bien compris, Madame, ce que vous aviez dit.

Mme G�raldine POIRAULT-GAUVIN . - Non, mais je pr�cise, puisque Mme LE STRAT ne semble pas avoir compris.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Mais si ! Elle est tr�s intelligente !

Mme G�raldine POIRAULT-GAUVIN . - Ce quartier a �t� r�alis� sous la responsabilit� de la Ville de Paris.

Aujourd'hui, les copropri�taires refusent de signer cette convention dont vous parlez, Madame, donc il va bien falloir trouver une solution.

Etant donn� que la Ville est responsable, je trouve qu'il serait normal qu'elle participe � une proportion moindre, mais au moins qu'elle s'engage � participer au financement de la mise hors eau de ces installations �lectriques.

Pour lancer le processus, en cas de crue, ce sont 10.000 personnes qui vont �tre bloqu�es dans des immeubles?

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - On a compris, Madame. Vous ne faites que r�p�ter ce que vous avez dit tout � l'heure.

Mme G�raldine POIRAULT-GAUVIN . - Non je ne r�p�te pas ce que j?ai dit.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Mais si, et Mme LE STRAT a r�pondu exactement � vos propos en disant qu'il n?�tait pas question que ce soit la Ville qui intervienne.

Mme G�raldine POIRAULT-GAUVIN . - Vous m'emp�chez de faire une explication de vote !

(Vives r�actions sur les bancs des groupes socialiste, radical de gauche et apparent�s, Communiste et �lus du Parti de Gauche et "Les Verts").

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - On ne va pas revenir l�-dessus.

Je vous propose maintenant deux choses. Si vous ne retirez pas votre v?u, je dis qu'il y a un avis d�favorable de l?Ex�cutif et nous le mettons aux voix, Madame !

Mme G�raldine POIRAULT-GAUVIN . - Vous m?avez pris les deux minutes de temps de parole ; je ne pense pas que vous soyez le porte-parole du groupe U.M.P., Monsieur le Pr�sident du Conseil de Paris !

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Il n?y a pas deux minutes !

Mme G�raldine POIRAULT-GAUVIN . - Je regrette cette fa�on de faire, j?indiquerai aux habitants cette r�ponse qui est totalement � c�t� de la plaque, permettez-moi de vous le dire !

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u assorti d'un avis d�favorable de l?Ex�cutif.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Vous �tes d'accord que ce n'est pas la peine de compter ; on est dans la m�me situation que celui d'avant.

Le v?u est rejet�.

Merci.

Je suspends la s�ance.

A demain matin 9 heures.

Février 2010
Débat
Conseil municipal
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