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2010, Vœu déposé par le groupe U.M.P.P.A. relatif à la modernisation des cabines rue Emeriau (15e) géré par "Paris Habitat". Vœu déposé par l'Exécutif.


M. Christophe GIRARD, adjoint, pr�sident. - Nous passons maintenant � l'examen du v?u n� 69 du groupe U.M.P.P.A. et du v?u n� 69 bis de l?Ex�cutif ayant trait � la modernisation des cabines d'essayage de l?immeuble?

(Rires dans l'h�micycle).

? des cabines d'ascenseur, pardon, de l'immeuble situ� 36, rue Emeriau dans le 15e.

Madame G�raldine POIRAULT-GAUVIN ?

Mme G�raldine POIRAULT-GAUVIN . - Merci, Monsieur le Maire.

Le 36, rue Emeriau � Paris 15e souffre de tr�s graves dysfonctionnements d'ascenseurs? et non de cabines d'essayage !

Ces dysfonctionnements ont conduit d?ailleurs � une grave crise au mois de d�cembre dernier et c'est la raison pour laquelle j'ai d�pos� ce v?u n� 69 qui vise � ce que le bailleur prenne ses responsabilit�s pour les...

(Rires sur tous les bancs de l'Assembl�e).

M. Christophe GIRARD, adjoint, pr�sident. - Votre temps de parole ne sera pas d�compt� !

(Rires sur tous les bancs de l'Assembl�e).

Mme G�raldine POIRAULT-GAUVIN . - C'est votre faute ! Je ne sais pas si c'est votre anniversaire qui fait cela mais bon !

M. Christophe GIRARD, adjoint, pr�sident. - Non, c'est mon �tat permanent.

Mme G�raldine POIRAULT-GAUVIN . - Le n� 69 que j?ai d�pos� vise � ce que le bailleur "Paris Habitat" prenne ses responsabilit�s pour l'immeuble Emeriau. D'ailleurs, ce v?u devait faire l'objet d'un consensus et il a fait l'objet d'�changes d'emails avec le cabinet de M. MANO. Il faut traiter ce probl�me d'ascenseurs ind�pendamment des travaux de la mission d'�valuation et d'inspection de la Ville de Paris sur ce probl�me d'ascenseurs. A situation exceptionnelle, nous demandons une r�ponse exceptionnelle.

Malheureusement, depuis la 8e Commission qui s'est tenue la semaine derni�re, le consensus n'a pas �t� trouv�. Il para�t que le cabinet de Mme HIDALGO est pass� par l�, me dit-on, et que la Premi�re adjointe veut faire voter contre le 15e !

(Mouvements divers dans l'h�micycle).

Pourtant, les habitants de ce quartier ne peuvent pas attendre la fin des travaux de la mission ni la fin de l'ann�e, c'est maintenant. Les 180 habitants de cet immeuble peuvent compter sur ma d�termination pour continuer. Ils n'en peuvent plus de d�clarations g�n�rales - c?est l?objet du v?u bis pr�sent� par l?Ex�cutif -, ils veulent des solutions.

"Paris Habitat" se d�fausse sur les ascensoristes alors que le bailleur doit garantir des conditions d?habitation optimales pour ses locataires. Il faudrait que la Ville de Paris s'engage � traiter en priorit� cet immeuble. C'est l'objet du v?u n� 69.

Je ferai une explication de vote sur le n� 69 bis, si vous le voulez bien.

M. Christophe GIRARD, adjoint, pr�sident. - Monsieur MANO, sur le n� 69, avez-vous un avis ?

M. Jean-Yves MANO, adjoint. - Sur la situation des ascenseurs parisiens au-del� de l'adresse concern�e - car le probl�me est beaucoup plus global qu'une op�ration ponctuelle, localis�e, vous l'aurez bien compris -, il y a effectivement un souci majeur de l'ensemble des bailleurs, publics ou priv�s. D'ailleurs, je le dis et j'ai d�j� eu l'occasion de le dire dans cette Assembl�e, sur la capacit� des ascensoristes, � avoir les moyens techniques et humains afin de mettre les ascenseurs aux normes dans les d�lais qu'ils se sont eux-m�mes donn�s, sous pression qu'ils ont pu faire au niveau des pouvoirs publics, mais il s'av�re qu'aujourd'hui, ils ne sont pas dans la capacit� de mettre ceux-ci aux normes avec la qualit� requise.

L'exemple m�me est effectivement celui que vous prenez, Madame, sur l'adresse en question, puisqu?une cabine a �t� chang�e ou des travaux lourds ont �t� apport�s et, malheureusement, malgr� les travaux, c'est l� qu?il y a le plus de pannes par rapport � l?autre qui est plus ancien. Je ne dis pas que l'autre ascenseur est parfait, loin s'en faut, mais c'est la preuve m�me que, malgr� la mise de fonds importante de "Paris Habitat" sur ce sujet-l�, il y a encore des d�faillances qui sont inacceptables. Je partage tout � fait votre avis, bien �videmment, mais je crois que c'est l'avis de l'Assembl�e en totalit�. Oui, pour des locataires aujourd'hui, il est inacceptable d'avoir des pannes r�p�t�es.

Le v?u que propose l?Ex�cutif balaie l'ensemble des engagements de la Ville et des bailleurs sociaux et met en �vidence les difficult�s des professionnels.

En m�me temps, il relate et r�pond clairement � la mobilisation des bailleurs sociaux dans ce genre de circonstance, car il faut quand m�me rappeler � notre Assembl�e que les bailleurs sociaux mobilisent, suite � des arr�ts prolong�s, des �quipes de b�n�volat venant aider les personnes en difficult� pour leurs courses, ou les personnes handicap�es, cela va de soi.

Il faut savoir, et je vous le dis pour que tout le monde le sache bien, que les travaux de mise aux normes loi "Robien" n�cessitent l'arr�t durant presque trois semaines des cabines d'ascenseur. Ceci n'est pas neutre dans les difficult�s d'habiter de l'ensemble des habitants qui ont besoin de l'ascenseur pour aller � leur logement.

Nous demandons une attention particuli�re des bailleurs sociaux.

Je vous signale, pour votre information, que l'ensemble des travaux de mise aux normes repr�sentera un investissement de 240 millions d'euros.

240 millions d'euro !

Tous les bailleurs se sont engag�s dans cette voie, par des mobilisations financi�res importantes r�p�t�es ann�e apr�s ann�e. Voil� o� nous en sommes aujourd'hui.

Il y a une sensibilisation de chaque bailleur social sur le territoire parisien qui a su prendre et sait prendre actuellement toutes les mesures n�cessaires, compte tenu de la d�faillance, je le r�p�te, des acteurs du monde "oligopolistique" que repr�sente le march� des ascenseurs et des ascensoristes.

M. Christophe GIRARD, adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup.

M. BROSSAT souhaite intervenir pour le groupe Communiste et Front radical de gauche.

M. Ian BROSSAT. - Je crois qu?ici, nous sommes tous conscients de la question des ascenseurs et des probl�mes que posent les dysfonctionnements des ascenseurs, notamment mais pas uniquement dans le parc social. C'est la raison pour laquelle d'ailleurs nous avons lanc�, c'�tait � l'initiative du groupe Communiste et �lus du Parti de Gauche, une mission d?information sur la question des ascenseurs � Paris.

Je voudrais que l'on se donne collectivement peut-�tre une r�gle ou un conseil : c'est, d'ici � ce que la mission d'information termine ses travaux, c'est-�-dire � la mimai, que l'on ne pr�sente pas de v?ux sur ces enjeux-l�.

Je ne fais absolument pas ce reproche � G�raldine POIRAULT-GAUVIN qui, je le sais, s?y int�resse depuis longtemps. Simplement, je crois que ce serait quand m�me mieux parce que, du coup, cela incite les uns et les autres � empi�ter sur les travaux de la mission. Cela ne veut pas dire que, quand on a une panne d'ascenseur dans son arrondissement, on n'intervient pas aupr�s du bailleur, bien �videmment, mais que l?on essaie de le faire peut-�tre non pas par des v?ux au Conseil de Paris.

C'est la raison pour laquelle mon groupe ne participera au vote ni sur le v?u pr�sent� par l'U.M.P. ni sur le v?u de l?Ex�cutif.

Je vous remercie.

M. Christophe GIRARD, adjoint, pr�sident. - Tr�s bien.

Devant ces diff�rents points de vue, une explication de vote de Mme POIRAULT-GAUVIN ?

Mme G�raldine POIRAULT-GAUVIN . - Merci, Monsieur le Maire.

Pourquoi un v?u ? Parce que les tr�s nombreux courriers de l'Association des locataires n'ont pas suffit � faire bouger le bailleur, donc on est oblig�s d'attirer l'attention sur cette adresse, et j'en suis d�sol�e.

Sur la forme du v?u n� 69 bis, que vous venez de d�poser, Monsieur MANO, sur la m�thode de reprendre des initiatives de l'opposition et, une fois de plus, de proposer un contre-v?u, je trouve que ce n'est pas correct.

D'ailleurs, ce v?u bis est un scandale sur le fond parce qu?il ressemble aux conclusions de la mission auxquelles M. MANO souhaite que nous arrivions. Je trouve scandaleux que l'Ex�cutif tente d'influencer les travaux de cette mission, qui ne doit pas �tre sous tutelle de l?Ex�cutif.

Vous avez un probl�me, � la Ville de Paris, avec l'inspection et l'�valuation, vous avez un probl�me avec la s�paration des pouvoirs.

Que diriez-vous si, � l'Assembl�e nationale, les ministres et leur cabinet participaient aux commissions d'enqu�te ?

Ce v?u est donc une d�claration d'intention de plus. Il vise � se d�fausser sur les ascensoristes, il ne r�gle pas concr�tement le probl�me des r�sidents du 36, rue Emeriau, et c'est la raison pour laquelle j'invite mon groupe � s?abstenir sur le 69 bis.

M. Christophe GIRARD, adjoint, pr�sident. - Je r�sume : d�saccord entre vous sur le 69. On est bien d'accord ?

D�saccord �galement sur le 69 bis, profond d�saccord.

Je mets donc aux voix, � main lev�e, le v?u n� 69 qui est maintenu, si j'ai bien compris, avec un avis d�favorable de l?Ex�cutif.

Qui est pour ?

Qui est contre ?

Abstentions ?

Le v?u est rejet�.

Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u de l?Ex�cutif.

Qui est pour ?

Qui est contre ?

Qui s'abstient ?

Le v?u est adopt�. (2010, V. 32).

Je vous remercie.

Février 2010
Débat
Conseil municipal
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