D�lib�ration affich�e � l?H�tel-de-Ville
et transmise au repr�sentant de l?Etat le 16 d�cembre 2004.
Re�ue par le repr�sentant de l?Etat le 16 d�cembre 2004.

Le Conseil de Paris, si�geant en formation de Conseil municipal,

Le 25 mai 1954, Andr� Friedmann, alias Robert Capa, figure l�gendaire du photo-journalisme, trouvait la mort en Indochine.

N� en 1913 en Hongrie, Andr� Friedmann �migra � Paris en 1933, apr�s avoir �t� confront� � la mont�e de l?antis�mitisme et du totalitarisme tant � Budapest qu?� Berlin.

T�moin du Front populaire et de la guerre civile espagnole, il quittera Paris pour les Etats-Unis en octobre 1939, continuant � d�fendre les valeurs humanistes de la Vieille Europe durant les cinq ann�es qui suivront. Il sera d?ailleurs le seul journaliste � d�barquer � l?aube du 6 juin 1944 � Omaha Beach, gravant ces premi�res heures de combat dans nos m�moires. D?autres paysages et champs de bataille se succ�deront : la campagne d?Italie, la Lib�ration de Paris, la bataille de Bastogne, celle de Berlin, la naissance de l?�tat d?Isra�l, etc.

La sensibilit� de son ?il et de sa pellicule, c?est ce que Capa apportera, en 1947, � la fondation de Magnum, premi�re agence r�unissant des photographes ind�pendants tels que David Seymour, Bill Vandivert, George Rodger ou Henri Cartier-Bresson.

Celui-ci - qui nous a quitt� r�cemment - disait de Robert Capa : ?Pour moi il portait l?habit de lumi�re d?un grand torero, mais il ne tuait pas ; grand joueur, il se battait g�n�reusement pour lui-m�me et pour les autres dans un tourbillon. La fatalit� a voulu qu?il soit frapp� en pleine gloire.?

Alors que Paris c�l�bre la photographie durant tout le mois de novembre, des paroles de John Steinbeck se rappellent � nous : ?Capa a prouv� que l?appareil photo n?est pas forc�ment un froid ustensile m�canique. Comme un stylo, il vaut ce que vaut son utilisateur. Il peut �tre le prolongement de l?esprit et du c?ur.?

Afin de rendre hommage � Andr� Friedmann, alias Robert Capa, cinquante ans apr�s sa disparition et sur la proposition de

M. Patrick BLOCHE et des �lu(e)s du groupe socialiste et radicalde gauche,

Emet le voeu :

que son nom soit attribu� � un lieu de la Capitale.

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