19 - Vœu déposé par le groupe socialiste et radical de gauche relatif à une aide financière du Département de Paris en faveur de l'association gestionnaire de la péniche "Le Fleuron" amarrée au port de Javel (15e)
Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - Nous passons � l'examen du v?u r�f�renc� n� 2 dans le fascicule, d�pos� par le groupe socialiste et radical de gauche, qui ne se rattache � aucun projet de d�lib�ration. Il concerne l'attribution d'une aide financi�re � l'association gestionnaire de la p�niche "Le Fleuron" amarr�e au port de Javel dans le 15e.
La parole est � M. Gilles ALAYRAC.
M. Gilles ALAYRAC. - Merci, Madame la Pr�sidente.
Je souhaitais, avec mes coll�gues Anne HIDALGO et Claude DARGENT, appeler votre attention sur l'association gestionnaire de la p�niche "Le Fleuron" qui, comme vous venez de le dire, est amarr�e au port de Javel dans le 15e.
Cette association est propri�taire d'une p�niche qui accueille des personnes sans domicile fixe et sans travail, en direction des plus d�favoris�s. Pour ceux qui la connaissent, elle est consid�r�e comme exemplaire. Elle re�oit tous les soirs une trentaine d'hommes de 18 � 50 ans et, en particulier, des personnes accompagn�es de leur chien.
Depuis le mois de septembre dernier, "Le Fleuron" rencontre des difficult�s financi�res, l'obligation lui �tant faite d'installer � b�bord et � tribord des flotteurs en vue d'am�liorer la stabilit� du bateau.
En outre, le paiement de plusieurs d�penses d'entretien et de r�paration indispensables comme le car�nage de la coque � hauteur de 42.000 euros, ainsi que la reprise des �vacuations d'eaux us�es pour 4.000 euros, a constitu� de tr�s lourdes d�penses pour cette association.
L'autorisation d'exploitation dont elle est titulaire pourrait m�me �tre supprim�e si de tels travaux n'�taient pas effectu�s avant le mois de septembre 2004. Et, bien s�r, une telle perspective serait dramatique pour les personnes tr�s d�favoris�es qui sont h�berg�es sur "Le Fleuron".
L'accueil d'urgence rel�ve bien s�r de la comp�tence de l'Etat. Il faut rappeler et dire sans cesse que celui-ci se d�sengage de plus en plus de ce domaine, domaine de la solidarit� qui, pourtant, fonde notre coh�sion sociale. Il n'est donc pas concevable que ce soit le D�partement qui suppl�e � ce retrait financier pour assurer le fonctionnement d'une telle association.
Toutefois, Madame la Pr�sidente, je voudrais avec mon groupe faire �tudier par l'Ex�cutif la possibilit� d'accorder une aide au "Fleuron" qui se fonderait strictement sur l'entretien et les grosses r�parations que j'ai cit�es, qui sont n�cessit�es par cette p�niche parce que, nous le savons, une des principales causes qui conduisent aujourd'hui � la pr�carit�, c'est la perte du logement. Il faut donc, je crois, conserver � Paris un tel lieu d'h�bergement.
Je vous remercie.
Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - Je donne la parole � Mme STAMBOULI.
Mme Myl�ne STAMBOULI, vice-pr�sidente. - Merci, Madame la Pr�sidente.
Nous connaissons bien la p�niche "Le Fleuron", que nous avons visit�e encore en d�but d'ann�e, pour constater tout l'int�r�t qu'elle repr�sente pour les personnes sans domicile avec chien.
Le D�partement de Paris a �t� sollicit� il y a plusieurs mois par le GIE "Le Fleuron" pour l'attribution d'une subvention d'investissement de 35.599 euros destin�s � financer des travaux de mise aux normes de sa p�niche, amarr�e quai de Javel � Paris 15e, et h�bergeant donc des personnes sans domicile accompagn�es d'animaux.
L'activit� de cette p�niche rel�ve de la comp�tence de l'Etat et rev�t un caract�re indispensable dans le dispositif parisien d'urgence sociale, car les places d'h�bergement pour des personnes accompagn�es d'animaux sont rares.
C'est la raison pour laquelle le D�partement a d�j� soutenu son action en finan�ant, en 1999, des travaux pour un montant de 381.122 euros.
Cependant, avant de financer � nouveau des travaux sur la p�niche du "Fleuron", les services de la DASES souhaitent �tudier les autres sources de financement dont le GIE pourrait b�n�ficier, notamment par le biais de ses membres dont certains disposent de moyens importants, comme la fondation "30 millions d'amis" ainsi que la participation de l'Etat qui a �t� sollicit�e.
Parall�lement, les services de la DASES sont en train d'�tudier la conformit� technique des travaux propos�s afin de ne pas retarder l'instruction de ce dossier.
S'il appara�t que "Le Fleuron" ne dispose pas d'autres sources de financement possibles et que ces travaux ne soul�vent pas d'interrogation technique particuli�re, la mise en place d'un partenariat entre "Le Fleuron" et le D�partement de Paris pourrait alors �tre envisag�e dans la limite toutefois du montant attribu� par l'Etat.
Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - Monsieur ALAYRAC, vous souhaitez ajouter un mot ?
M. Gilles ALAYRAC. - Je vous remercie bien s�r de regarder tr�s attentivement la situation financi�re du "Fleuron" en gardant � l'esprit l'�ch�ance que je vous ai donn�e, celle du mois de septembre 2004 - c'est-�-dire dans moins de 2 mois maintenant -, pour s'assurer que cette p�niche ne fermera pas faute d'autorisation administrative. Mais je comprends parfaitement cette recherche d'autres partenariats, cependant ne perdons pas de temps parce que je pense qu'il y a urgence sociale.
Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - Si le plan BORLOO permet de d�geler un certain nombre de cr�dits, je pense que cela avancera. Pour notre part, nous sommes pr�ts � accompagner le mouvement, vous l'avez compris.
Je mets aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u d�pos�e par le groupe socialiste et radical de gauche.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
La proposition de v?u est adopt�e. (2004, V. 9 G).