retour Retour

2009, DDEE 87 G - Signature d'une convention avec le 104, établissement artistique de la Ville de Paris, prévoyant l'attribution d'une subvention pour la création d'une pépinière d'entreprises. Montant : 600.000 euros.


Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - Nous examinons le projet de d�lib�ration DDEE 87 G relatif � la signature d'une convention avec le 104, �tablissement artistique de la Ville de Paris, pr�voyant l'attribution d'une subvention pour la cr�ation d'une p�pini�re d'entreprises.

Madame Genevi�ve BERTRAND, vous avez la parole.

Mme Genevi�ve BERTRAND. - Merci, Madame la Pr�sidente.

Quelle rencontre plus appropri�e, voire m�me d?�vidence que celle du "104" et d?une p�pini�re d?entreprises et d?incubateurs pour jeunes entreprises innovantes.

Le "104" est un lieu d�di� � la cr�ation et � la production artistique unique au monde. Ouvert � tous, cet espace de 39.000 m�tres carr�s propose un ensemble architectural in�dit o� l'art va � la rencontre des publics.

Selon le projet des deux directeurs Robert CANTARELLA et Fr�d�ric FISBACH, il s?agit d?en faire un lieu au quotidien o� la dynamique artistique bouscule les fronti�res entre les arts et les publics.

Puisque ainsi la culture et l'art s'ouvrent non seulement aux spectateurs mais aussi aux passants et aux curieux, pourquoi pas en plus � de jeunes entrepreneurs, situ�s au carrefour de l'innovation technologique et de la cr�ation et qui, par le recours � de nouvelles technologies, peuvent d�velopper des applications innovantes, tant pour le secteur culturel que pour l'industrie ?

Une aussi vaste entreprise que le "104", au concept aussi innovant, ne peut naturellement pas avoir d�j� trouv� son plein r�gime de croisi�re, apr�s un an de fonctionnement, en d�pit du dynamisme de ses dirigeants et du soutien de la Ville. Aussi, l'id�e d'accueillir des entreprises dans un lieu aussi propice me para�t-elle lumineuse.

Que dix entreprises sur 750 m�tres carr�s puissent venir tester, exp�rimenter, d�velopper un projet cl� dans leur croissance, dans une p�riode courte, de six � huit mois et de deux ans au maximum, et en sortir avec un projet op�rationnel ou tr�s avanc�, dans un esprit de recherche et de d�veloppement, d'interaction entre les entreprises et entre les artistes en r�sidence, doit � mes yeux �tre soutenu, encourag� et d�velopp�.

Le cahier des charges pr�cis est l� pour �viter toute d�rive. Je voterai sans r�serve ce projet de d�lib�ration.

Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - La parole est � Mme Laurence GOLDGRAB.

Mme Laurence GOLDGRAB. - Madame la Pr�sidente, mes chers coll�gues, j'ai d�j� eu � plusieurs reprises l'occasion de souligner l'int�r�t qu'il y avait pour nos D�partements � soutenir les petites entreprise des industries culturelles et de la communication.

En soutenant ces industries, notre D�partement participe non seulement � la cr�ation d'emplois culturels pour les personnels des entreprises et artistes intermittents du spectacle, mais r�affirme �galement notre attachement � la diversit� culturelle, car ces petites entreprises sont au c?ur de la cr�ation et de la recherche de nouveaux talents.

Dans le contexte de crise des industries culturelles et de la communication, et alors que les grands groupes �ditoriaux ont peu ou prou renonc� � investir dans la nouveaut� pour se consacrer � des talents d�j� reconnus, il est de notre devoir d'afficher notre volont� et pour ce faire de soutenir?

Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - S?il vous pla�t, un peu de silence !

Mme Laurence GOLDGRAB. - ? dans le cadre du plan p�pini�res incubateurs, l'installation prochaine d'une dizaine d'entreprises jeunes et innovantes au sein de la p�pini�re pr�vue dans le "104".

En effet, pas moins de dix entreprises, comme vous l'avez rappel�, du secteur culturel ou utilisant les technologies d'information, vont prendre place dans le "104" sur pr�s de deux niveaux, soit 750 m�tres carr�s pour des p�riodes de six � huit mois, allant jusqu'� deux ans maximum.

Suite � l'appel � projets lanc� par le D�partement au cours du dernier trimestre 2008, c?est le projet port� par le partenariat entre le "104", le SPL, Silicone Sentier* et le forum d'action modernit�, qui a �t� retenu et qui est donc l'un des quinze projets labellis�s.

Cette future p�pini�re d'entreprises s'inscrit totalement dans le projet �conomique et social du "104". La p�pini�re mettra � disposition des entreprises des espaces de travail, de production et d'exp�rimentation, et favorisera la mutualisation - c'est quelque chose �videmment qui est hautement souhaitable pour toutes ces p�pini�res et qui �videmment donne un plus � ces petites entreprises.

Ainsi rassembl�s dans un m�me lieu, artistes en r�sidence et entrepreneurs pourront se c�toyer, �changer et produire ensemble. La p�pini�re aura la possibilit� d?utiliser ponctuellement l'accueil et la salle d'exposition du rez-de-chauss�e, la nef o� les espaces publics du "104" - c'est tr�s important -, de sorte que les �changes auront lieu, non seulement entre les artistes en r�sidence et les entreprises, mais �galement avec les habitants du quartier.

L'implantation de cette p�pini�re repr�sente un enjeu de forte dimension territoriale. La p�pini�re repr�sente un potentiel en mati�re d'emplois, d'insertion, d'int�gration, de vitalit� �conomique, culturelle, de coh�sion et de coop�ration territoriale dans ce quartier. Ainsi, 10 % des emplois cr��s seront confi�s � des personnes en parcours d'insertion.

Ce projet va permettre de donner un nouveau souffle �conomique � ce quartier du 19e arrondissement, o� 60 % des logements sont sociaux.

C'est une nouvelle �tape pour le "104".

Je vais rappeler bri�vement que cette p�pini�re vient compl�ter les �quipements qui ont d�j� ouvert leur porte au "104". Citons par exemple le 5, c'est la vocation artistique du "104" sur laquelle j'insiste l� - espace de 400 m�tres carr�s d�di�s aux pratiques artistiques amateurs, et principalement r�serv�es aux habitants des 18e et 19e arrondissements - pour deux euros l?heure, la librairie Le Merle Moqueur, boutique culturelle offrant plus de 20.000 r�f�rences, le caf� du "104", la maison des petits, d?accueil et d?�veil pour les enfants de moins de 6 ans accompagn�s de leurs parents.

Il s'agit l� d'�quipements qui s'inscrivent dans la coh�sion de ce quartier, sans oublier pour autant que le "104" bien s�r a une vocation artistique et �conomique.

A travers cette p�pini�re, notre D�partement fait le pari de faire du "104" un lieu exceptionnel d'innovation, de culture et de mixit� sociale.

Bien entendu, notre groupe va voter favorablement ce projet de d�lib�ration.

Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - Merci.

La parole est � M. Jean-Louis MISSIKA.

M. Jean-Louis MISSIKA, au nom de la 2e Commission. Merci.

Je remercie Mmes Laurence GOLDGRAB et Genevi�ve BERTRAND du soutien qu'elles apportent � ce projet de p�pini�re.

Je voudrais juste rappeler, puisque l?essentiel a �t� dit sur la vocation de cette p�pini�re d'entreprises, que la Ville en lan�ant son appel � projet de p�pini�re incubateur avait privil�gi� les implantations in situ pour les incubateurs, c'est-�-dire l'id�e qu'il fallait que les incubateurs soient proches des chercheurs, soient proches des artistes, des cr�ateurs, de fa�on � favoriser la fertilisation crois�e. On sait qu?aujourd'hui, dans le domaine artistique, les cr�ations d?entreprises, notamment dans le domaine du num�rique, sont de plus en plus nombreuses, avec des march�s qui certes sont des march�s de niche mais qui ont une dimension mondiale.

Je vais vous citer un exemple, un seul, une entreprise comme "Factum Arte", qui a r�cemment fait le facsimil� des Noces de Cana, de V�ron�se au mus�e du Louvre, pour l'implanter � San Georgio � Venise, est une entreprise qui utilise les technologies num�riques les plus modernes pour la reproduction et la conservation des ?uvres d'art.

Nous savons aujourd?hui qu'il y a des entreprises qui se cr�ent dans le domaine, par exemple, de la sc�nographie num�rique, des d�cors virtuels, des logiciels de chor�graphie, tout ce qui touche au spectacle vivant, mais �galement les effets sp�ciaux, la musique, la logistique �v�nementielle, la billetterie, l'information et les services sur les �v�nements culturels.

Il y a dans le domaine de la culture, des arts et du spectacle un nombre consid�rable d'activit�s ayant un fort potentiel �conomique, g�n�rateur d'emplois et de valeur. Et je crois que cette p�pini�re du "104" aura la vocation de permettre la cr�ation et le d�veloppement de ces entreprises et que ces entreprises seront au contact de cr�ateurs et d'artistes qui sont h�berg�s par "Le 104" et �galement, bien s�r, au contact de la population du 19e arrondissement.

Je vous remercie.

Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - Merci.

La parole est � M. POZZO di BORGO.

M. Yves POZZO di BORGO. - Simplement, sur cette affaire du "104", Mme BERTRAND a exprim� une position qui est une position forte. C?est vrai que, sur la phase d'incubateur, nous suivons la politique que vous initiez, Monsieur MISSIKA, en s?interrogeant parce qu?on verra bien au niveau du temps si ces incubateurs ne sont pas que des bo�tes ; et c?est vrai que nous aurons besoin d'une �valuation pour nous convaincre. Nous sommes plut�t favorables � ce genre de chose.

Mais, c?est vrai que sur "Le 104", il y a eu, au sein de notre groupe - c?est pour cela que Mme BERTRAND a exprim� sa position - un d�bat assez franc ; je voudrais quand m�me l'exprimer parce que c'est aussi un d�bat qu'il peut y avoir dans l'ensemble des groupes. On se demandait si "Le 104" qui co�te cher, d?apr�s m�me, je crois que c'est M. Christophe GIRARD, lui-m�me, qui s'interrogeait l�-dessus? Est-ce que c'est aussi n�cessaire qu'il y ait une amplitude aussi grande ?

M. MISSIKA - normal -, avec l?Ex�cutif, d�fend ce r�le aussi large. Plusieurs personnes au sein de notre groupe sont plus r�ticentes � ce que "Le 104" devienne une structure aussi large, qu?on accueille un peu tout le monde. Donc, certains d'entre nous vont s?abstenir et certains vont m�me voter contre. Il y a sur ce projet plut�t une libert� de vote au sein de notre groupe.

Je souhaitais vous dire cela, qu?il n'y a pas d'opposition � l'incubateur, je le r�p�te, c'est important, on a simplement peur que cela ne devienne que des bo�tes ; et qu'il est n�cessaire qu'on ait une �valuation, et je pense, Monsieur MISSIKA, que vous adh�rez l�-dessus.

Merci.

Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - C'est une explication de vote.

Donc, je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DDEE 87 G.

Qui est favorable ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2009, DDEE 87 G).

Octobre 2009
Débat
Conseil général
retour Retour