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2009, DASES 495 G - Signature d'une convention avec l'association "Centre d'Accueil Saint Germain", pour l'habilitation à recevoir des personnes âgées dépendantes, pour le Centre d'accueil de jour pour personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer Saint-Germain (6e).


Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - Nous examinons en 6e Commission le projet de d�lib�ration DASES 495 G relatif � la signature d'une convention avec l'association "Centre d'Accueil Saint Germain", pour l'habilitation � recevoir des personnes �g�es d�pendantes, pour le Centre d'accueil de jour pour personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer Saint Germain (6e).

Monsieur Romain L�VY, vous avez la parole.

M. Romain L�VY. - Merci, Madame la Pr�sidente.

Mes chers coll�gues, je souhaitais intervenir rapidement pour me f�liciter du vote aujourd'hui de la convention pluriannuelle liant notre collectivit� � l?association "Centre d'accueil Saint-Germain" et l?habilitation � recevoir des personnes �g�es d�pendantes du Centre d'accueil de jour pour personnes atteintes d?Alzheimer Saint-Germain-des-Pr�s dans le 6e arrondissement.

Cette convention s'inscrit pleinement dans la d�marche engag�e par notre D�partement, visant � favoriser l'acc�s des a�n�s aux structures sp�cifiques, et vient renforcer les efforts d�j� engag�s � travers le Sch�ma g�rontologique 2006-2011. Ce sch�ma est d?autant plus important qu'il concerne, malheureusement dirais-je, un nombre croissant de la population. Pr�s d'un million de personnes sont atteintes de la maladie d?Alzheimer en France et ce chiffre devrait encore augmenter avec le vieillissement de la population nationale.

Il est donc important que notre collectivit� soutienne et accompagne les malades d?Alzheimer, tout en soulageant leurs proches qui sont aussi impliqu�s dans le quotidien de cette maladie. Prendre soin des malades, stimuler leurs facult�s intellectuelles et cognitives, tout en continuant � les inscrire dans un lien social, n�cessite des moyens importants, tant pour les �tablissements que pour les personnes accueillies. Notre collectivit� s'est donn�e les moyens de r�pondre � ces attentes.

Il en est ainsi, par exemple, du dispositif "Paris accompagnement mobilit�" qui permet aux personnes handicap�es et aux personnes �g�es de b�n�ficier sur demande d'un chauffeur et d'un v�hicule adapt�, ou de l'aide financi�re unique en France, cr��e d�s 2004, pour les personnes aux revenus modestes et qui vient en compl�ment de l?A.P.A.

Je pense aussi aux places d'h�bergement temporaire, proches du lieu de vie habituel, exp�riment�es depuis 2008, permettant une p�riode de r�pit et de repos pour les familles mais aussi de favoriser dans la dur�e la poursuite de la vie � domicile.

Le Sch�ma g�rontologique 2006-2011 pr�voit la cr�ation de 300 nouvelles places dans des centres d'accueil de jour. Le Centre d'accueil Saint-Germain, ouvert le 22 septembre dernier, participe de ces cr�ations par les 18 personnes qu'il peut d�sormais accueillir. Il va, en outre, renforcer le maillage parisien en rejoignant les 10 autres centres de la Capitale, r�partis sur six arrondissements, et r��quilibrer ainsi l'offre de places.

Je tiens ici � faire remarquer, suite aux propos de M. GOASGUEN ce matin ou � ceux qu?a pu tenir M. Jean-Pierre LECOQ, le maire du 6e, que cette structure nouvelle prend place dans le 6e arrondissement et, ce nouvel exemple le prouve, le 6e b�n�ficie, tout autant que les autres arrondissements parisiens, des investissements de notre collectivit�.

La convention qu?il nous est demand� d'approuver aujourd'hui fixe les moyens octroy�s mais aussi le dispositif de suivi des activit�s et de qualification du personnel. Les moyens allou�s vont permettre � l'�tablissement de fonctionner avec, pour objectif prioritaire, le maintien et le d�veloppement de la qualit� de vie des b�n�ficiaires, la relation avec les familles et l'entourage ou bien encore l'adaptation du projet de soins et d'accompagnement.

Ces petites structures de proximit� permettent, en effet, une prise en charge � la journ�e des personnes atteintes de la maladie d?Alzheimer vivant � domicile et soutenues par leurs proches. Elles proposent des activit�s vari�es, propres � limiter l?�volution de la maladie, et favorisant ainsi le maintien � domicile. Les personnes y sont accueillies entre deux et trois fois par semaine. Afin de permettre un accueil individualis�, leur capacit� est volontairement limit�e. Elles permettent �galement d?aider les aidants, en offrant, je l?ai d�j� dit, des moments de r�pit, quelques jours par semaine, mais aussi des �changes, de l'information, ainsi qu'un important soutien psychologique.

Pour l'ensemble de ces raisons, Madame la Maire, nous sommes particuli�rement favorables � cette d�lib�ration que nous voterons avec enthousiasme.

(Applaudissements sur les bancs de la majorit�).

Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - La parole est � Mme BERTRAND.

Mme Genevi�ve BERTRAND. - Merci, Madame la Pr�sidente.

Je crois que tous les �lus du 6e arrondissement ne peuvent que se r�jouir de l?ouverture du Centre d'accueil de jour pour les malades d?Alzheimer et les maladies qui s'y rapportent, au 17, rue du Four dans notre arrondissement.

Pour avoir moi-m�me travaill� au Sch�ma g�rontologique 2006-2011 qui pr�voyait, comme l?a dit M. Romain L�VY, la cr�ation de 300 places d'ici 2011, je ne peux que me r�jouir de voir d�j� en marche ce programme, qui r�pond �videmment, comme l?a dit mon pr�d�cesseur, � un besoin grave, pas toujours exprim� d'ailleurs, souvent gard� tr�s discret, gard� � l'int�rieur des familles et qui contribue � �puiser certaines familles.

Donc, pour ma part, je ne peux qu'�tre enthousiaste aussi par le projet qui arrive.

J'ai regard� le cahier des charges et j'ai observ� qu'il �tait r�dig� avec une particuli�re attention et beaucoup de d�licatesse, dans le respect des personnes atteintes de la maladie, dans le respect des familles, dans le respect des aidants. J'ai tout particuli�rement not� cette observation qui consiste � �laborer, autant que possible, avec ces personnes ce que l'on appelle d�sormais "un projet de vie", ce qui peut para�tre assez �tonnant lorsqu'on arrive en fin de vie, bien que la maladie ne touche pas que des personnes �g�es, mais un projet de vie d�fini avec chacune des personnes par des psychologues et d'autres aidants, et que j?avais d�j� vu mis en ?uvre dans les maisons pour personnes �g�es et des Petites S?urs des Pauvres qui sont particuli�rement proches des personnes et respectent, comme ailleurs je l'esp�re, mais qui respectent leurs pensionnaires.

Par cons�quent, cet aspect dynamique, comme le dit souvent, Mme CAPELLE, il ne s'agit pas seulement de cr�er des lieux de r�sidence mais des lieux de vie, me semble �tre extr�mement porteur. Je pense qu'avec ces �l�ments-l�, nous ne serons plus aussi longtemps dans la soci�t� du d� mais dans la soci�t� du don.

Je vous remercie.

Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - La parole est � Mme CAPELLE.

Mme Liliane CAPELLE, au nom de la 6e Commission. Merci, Madame la Pr�sidente.

Que dire apr�s ces belles paroles !

D'abord, remercier naturellement M. Romain L�VY et Mme BERTRAND pour leur analyse de cette d�lib�ration.

Je rejoindrai Romain L�VY, je ne veux pas �tre pol�mique sur un sujet qui semble �tre tr�s consensuel, mais souvenez-vous, Monsieur LECOQ, je crois que, lorsqu?il y a eu un probl�me pour l'ouverture de ce centre, nous nous sommes battus ensemble, avec la F.O.S.A.D. et avec la S.G.I.M., pour que ce centre ouvre. Je vous avais dit � l?�poque : "Il n'y a pour moi aucune exclusive, quel que soit l'arrondissement de Paris."

Ceci, pour r�pondre un petit peu � M. GOASGUEN ce matin. Vous voyez que, quelquefois, les grandes paroles sont un peu p�remptoires et ne r�v�lent pas toujours la r�alit� des faits.

Alors, oui, ce centre d'accueil de jour continue � pourvoir la Ville en places. Nous en sommes � 229 places actuellement, alors que le sch�ma en pr�voit 300. Nous serons au-dessus, je pense, des 300 � la fin de la mandature.

Effectivement, c'est un lieu privil�gi�, d?abord pour les personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer ou des maladies cognitives, mais �galement - et vraiment, j'insiste beaucoup pour l'aide aux aidants parce que cela permet de souffler. Et puis, c'est une dimension que l'on n'a pas toujours, mais cela pr�pare aussi petit � petit � l'entr�e en �tablissement, quand le moment du maintien � domicile n'est plus possible. Il y a un moment o� ce n'est plus possible.

Mais de faire des structures comme celle-l� permet justement de garder le plus longtemps possible les personnes � leur domicile. C?est vrai, j'aime beaucoup ce que vous avez dit, Madame BERTRAND, sur le projet de vie : la vie est l�, m�me si elle s'enfuit par moments, mais elle est l�. Elle est l� pour les malades, elle est l� pour les familles.

C'est un beau projet de d�lib�ration. Il y en aura d'autres et tous les arrondissements ou tous les secteurs de Paris seront couverts.

Merci.

Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - Je vous propose de voter dans l'enthousiasme ce projet de d�lib�ration.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DASES 495 G.

Qui est favorable ?

Pas d'abstentions ?

Pas de contre ?

Unanimit�.

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2009, DASES 495 G).

Octobre 2009
Débat
Conseil général
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