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2009, DFPE 20 G - Signature d'une convention passée avec l'association "Horizons" pour l'attribution d'une subvention relative à l'hôpital Mère enfant de l'Est Parisien (11e). - Montant : 450.000 euros.


Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - Nous passons � l'examen du projet de d�lib�ration DFPE 20 G relatif � la signature d'une convention pass�e avec l'association "Horizons" pour l'attribution d'une subvention relative � l'h�pital M�re enfant de l'Est Parisien (11e).

La parole est � M. Daniel ASSOULINE.

M. Daniel ASSOULINE. - Madame la Pr�sidente, mes cher(e)s coll�gues.

Le projet qui nous est soumis � travers cette d�lib�ration est un projet g�n�reux, innovant, puisqu?il s?agit d?accueillir dans une structure hospitali�re des jeunes m�res toxicomanes, particuli�rement fragiles, tant sur le plan physique que psychologique et social. Il est en particulier essentiel de faire en sorte que leurs b�b�s puissent �tre accueillis dans les meilleures conditions, avec la garantie d?un suivi attentif et professionnel.

Il s?agit donc d?ouvrir d�s janvier 2010 une structure hospitali�re de 40 lits pour ces jeunes m�res et leur b�b� dans l?ancienne Maternit� des Bluets - Pierre Rouqu�s, en leur offrant un suivi pluridisciplinaire durant leur dernier trimestre de grossesse et la premi�re ann�e de l?enfant. Elles seront ainsi accompagn�es, non seulement sur un plan somatique par l?�quipe hospitali�re, mais aussi par des sp�cialistes de la petite enfance : psychologues, �ducatrices de jeune enfant, auxiliaires de pu�riculture, assistantes de service social... L?objet de ce suivi sera ainsi centr� sur la relation m�re - enfant. Ce suivi psychologique, social, �ducatif, remplit �galement une v�ritable mission de pr�vention, de la maltraitance notamment. L?accompagnement de la m�re dans les premiers mois de la vie de l?enfant renforce la force et la qualit� du lien m�re - enfant. Il aide les m�res et les p�res dans l?apprentissage de leur fonction parentale, qui n?est malheureusement pas inn�e, surtout dans les situations d?urgence sociale. Le s�jour hospitalier a aussi pour vocation de pr�parer la sortie et l?int�gration de la famille et notamment de l?enfant dans les structures �ducatives et soignantes appropri�es : P.M.I., services de la protection de l?enfance, modes de garde. Dans les cas tr�s lourds o� la s�paration est in�vitable, un travail sera men� avec la famille pour la rendre le moins traumatique possible, en pr�servant les liens dans le contexte douloureux du placement.

Inutile de souligner davantage � quel point ce projet r�pond � une forte demande et � de vrais besoins, pour lesquels il n?existe qu?une seule autre structure en r�gion parisienne l?h�pital du V�sinet (dans le 78) -, qui est elle-m�me satur�e.

C?est l?association "Horizons", dont la comp�tence en mati�re de soutien aux familles affect�es par la toxicomanie n?est plus � prouver, qui assurera la gestion de cet h�pital. Depuis une vingtaine d?ann�es, l?association assure sa mission de soins, de pr�vention et d?aide � la r�insertion dans le cadre d?un Centre de soins sp�cialis�s aux toxicomanies et d?un lieu d?accueil parents - enfants, ouvert depuis 2006. Il faut �galement noter que l?association a accept� de maintenir une activit� de planification familiale dans le cadre de cette ancienne Maternit� des Bluets, qui, comme vous le savez, a d�m�nag� sur le site de l?h�pital Trousseau en f�vrier 2007. Ce n?est pas d?un int�r�t secondaire dans ce projet, car nous savons � quel point ces activit�s sont menac�es par le faible soutien que leur apporte le Gouvernement.

Le soutien � la parentalit� a d�j� fait la preuve de son utilit� pour les familles fragilis�es. Le projet qui nous concerne s?adresse � des personnes dans une grande d�tresse psychologique et sociale. C?est pourquoi, mes cher(e)s coll�gues, le groupe socialiste, radical de gauche et apparent�s apporte son soutien sans r�serve � ce projet de d�lib�ration.

Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - La parole est �

M. LE GUEN.

M. Jean-Marie LE GUEN, au nom de la 6e Commission. Merci, Madame la Pr�sidente.

Quelques mots, d'abord pour remercier notre coll�gue Daniel ASSOULINE de son expos� qui a �t�, je crois, tr�s clair, pour rappeler l'importance tr�s forte de cette r�alisation, de sa complexit� et, encore une fois, de l?engagement de notre collectivit� dans des domaines qui sont au-del� de sa responsabilit�, mais qui correspondent � un besoin tr�s fort de notre population.

Comme il a pu le r�sumer, il s'agit � la fois d'une premi�re � Paris, en ce sens d'une structure qui comportera des lits pr�partum et post-partum pour l'accueil de femmes enceintes d'une part, et de m�res ensuite, et des enfants qui ont �t� mis au monde de femmes toxicomanes et qui demandent donc des soins tr�s intenses � ce moment extraordinaire qu'elles connaissent. Si vous connaissez un peu les probl�mes, ce sont tr�s souvent des femmes dont la grossesse a �t� tr�s longtemps ni�e, je veux dire par elles-m�mes. Souvent, on se retrouve avec un accouchement qui est quasiment le moment o� se r�v�le la grossesse. On imagine � partir de l�, � la fois la situation sanitaire de l'enfant, la d�tresse psychologique et sociale de la m�re.

Donc, ce genre de structures est �videmment tr�s importante � mettre en ?uvre. Elle est faite avec l'Etat et la s�curit� sociale, qui prennent en charge les dimensions m�dicales, et le D�partement qui agit � la fois au plan social et pr�ventif dans le cadre de la P.M.I.

Cette structure en plus, deuxi�me point tr�s important, se trouvera dans l'ancienne clinique des Bluets, qui a �t� un lieu dont on rappelait r�cemment d?ailleurs dans la presse le r�le exemplaire en mati�re d'histoire de la maternit�, notamment � Paris. C'est aussi un lieu symbolique tr�s fort, et je pense que notre collectivit� locale peut s'honorer de r�alisations de ce type.

C'est pourquoi j'imagine que cette d�lib�ration sera vot�e tr�s largement sur tous les bancs.

Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DFPE 20 G.

Qui est pour ?

Qui est contre ?

Qui s?abstient ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2009, DFPE 20 G).

Je vous en remercie.

Octobre 2009
Débat
Conseil général
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