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Voeu relatif au choix des matériaux dans le projet de construction par l’OPAC de Paris d’une maison-relais et de 10 logements sociaux 6-8, rue des Thermopyles / 13-15, rue de Plaisance (14e).


D�lib�ration affich�e � l?H�tel-de-Ville
et transmise au repr�sentant de l?Etat le 23 janvier 2006.
Re�ue par le repr�sentant de l?Etat le 23 janvier 2006.

Le Conseil de Paris, si�geant en formation de Conseil municipal,

L?am�nagement du secteur ?Didot-Thermopyles? est l?un des plus anciens enjeux d?urbanisme du 14e arrondissement. Il a donn� lieu depuis 20 ans � de nombreux projets, � de nombreux conflits aussi entre un tissu associatif fortement constitu� et l?ancienne Municipalit�.

Depuis 2001, un intense et patient travail de concertation a �t� men� entre tous les acteurs parties prenantes, avec les associations et habitants du quartier. Ce travail a permis de d�boucher sur un projet de pension de famille (maison-relais) et de logements sociaux pr�vu au 13-15, de la rue de Plaisance dont l?OPAC est le ma�tre d?ouvrage.

Le projet tel qu?arr�t� � ce jour par l?OPAC d�montre qu?il est parfaitement possible de concilier tout � la fois des exigences tr�s fortes d?int�gration urbaine, de cr�ation architecturale, de solidarit�, de concertation, d?environnement et de co�t.

Lors des r�unions de concertation, la Mairie du 14e s?est engag�e sur le respect des crit�res de qualit� environnementale. C?est largement le cas puisque le label H&E, appliqu� sur ce programme, doit garantir le respect d?un certain nombre de crit�res essentiels. Le projet pr�voit dans ce cadre l?installation de panneaux solaires, l?isolation du b�timent par l?ext�rieur, la v�g�talisation des toitures.

Cependant, l?OPAC a d�cid� de d�poser un permis de construire comportant des menuiseries en PVC.

Tr�s largement utilis� dans la construction aujourd?hui parce que peu co�teux � fabriquer et � entretenir, le PVC est un mat�riau qui pose de graves probl�mes environnementaux. A base de chlore, le PVC pose probl�me tout au long de son cycle de vie et pas uniquement lors de sa fabrication. Celle-ci incorpore de nombreux produits toxiques et canc�rig�nes, et impose des conditions drastiques de s�curit�. Son recyclage, bien que possible, reste aujourd?hui tr�s marginal en raison de son co�t et de sa complexit�. La majeure partie du PVC arrivant en fin de vie est donc incin�r�, lib�rant notamment des quantit�s importantes d?acide chloridrique, de plomb et de cadnium, substances class�es � la fois �cotoxiques et canc�rig�nes.

Aujourd?hui, seules 1.500 t de PVC sont recycl�s chaque ann�e pour une production de 1.200.000 t.

Enfin, il p�se une incertitude � travers la litt�rature scientifique sur le sujet quant � la lib�ration, durant toute sa dur�e de vie, comme nombre de mat�riaux � base de compos�s chimiques toxiques, de compos�s organo-�tains ainsi que des plastifiants contribuant pour une part importante � la pollution de l?air int�rieur. C?est pourquoi il a �t� supprim� dans la plupart des objets de consommation courante (jouets, bouteilles, etc.).

Il existe aujourd?hui des alternatives satisfaisantes au PVC pour les menuiseries, comme le bois ou l?aluminium, sous r�serve d?une attention particuli�re aux conditions de production de ces mat�riaux, � la fois sur le plan social et environnemental.

Aussi, sur la proposition de M. Ren� DUTREY, Mmes Marie-Th�r�se ATALLAH, Dani�le AUFFRAY et des �lu(e)s du groupe ?Les Verts?,

Emet le voeu que :

- L? OPAC fasse du projet de pension de famille et de logements sociaux au 13-15, de la rue de Plaisance un projet sans PVC.

Décembre 2005
Déliberation
2005 V. 494
Conseil municipal
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