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8- 1998, ASES 11 G - Subvention d'investissement à l'Association de parents et professionnels pour l'éducation, le développement et l'intégration des autistes et apparentés, Châtenay-Malabry (Hauts-de-Seine). - Montant : 500.000 F.



M. CH�RIOUX, pr�sident. - Nous passons maintenant au projet de d�lib�ration r�f�renc� ASES 11 G relatif � la subvention d'investissement � l'Association de parents et professionnels pour l'�ducation, le d�veloppement et l'int�gration des autistes et apparent�s � Ch�tenay-Malabry pour un montant de 500.000 F.
L'orateur inscrit est Mme TROSTIANSKY. Elle a la parole.
Mme Olga TROSTIANSKY. - Mes chers coll�gues, ce projet de d�lib�ration pr�sente une subvention d'investissement de 500.000 F � l'association APPEDIA pour financer quatre places d'h�bergement pour des enfants autistes parisiens.
Nous sommes bien �videmment favorables � cette subvention tant le besoin est grand � Paris.
En effet, selon le Centre r�gional pour l'enfance inadapt�e d'Ile-de-France, les enfants atteints de d�ficience du psychisme, dont l'autisme fait partie, repr�sentent 22 % de la population d'enfants handicap�s. Pourtant, le taux d'�quipement est de 1 pour mille, soit trois �tablissements seulement � Paris pour les troubles du comportement de 15.000 enfants environ.
Par ailleurs, cette structure peut appara�tre comme un projet pilote par rapport � la recherche de structures adapt�es � Paris. En effet, l'effectif r�duit, le suivi, l'alternance internat-externat peuvent �tre des �l�ments pertinents dans l'apprentissage d'une autonomie. La formule de l'internat para�t int�ressante car elle peut permettre de faire face aux difficult�s de transport pour certaines familles �loign�es et de soulager les familles qui sont en grande souffrance.
Pourtant, je souhaiterais faire quelques r�serves � la pr�sentation de ce projet de d�lib�ration.
Tout d'abord, pour ne pas changer vos habitudes, vous nous demandez de voter ce projet de d�lib�ration en 1998 pour la construction d'une structure d'accueil � venir, alors qu'elle a d�j� ouvert ses portes en 1997.
Je ne sais pas si les probl�mes concernant les personnes et les enfants handicap�s concernent beaucoup de monde, il n'y a pas une tr�s grande attention sur ce sujet !
La cr�ation d'un tel �tablissement dans un cadre g�n�ral de grande p�nurie suscite des questions vis-�-vis de l'attribution des places. Qui va d�cider ? Et quels vont �tre les crit�res d'admission ?
Ce projet est une bonne id�e mais il met en lumi�re le probl�me g�n�ral de l'h�bergement des enfants autistes � Paris. Le projet de sch�ma d�partemental pour les personnes handicap�es que vous deviez nous pr�senter en 1997, et qui se fait beaucoup attendre, ne fait appara�tre aucune proposition concr�te pour permettre un meilleur r��quilibrage de l'�quipement parisien pour ces enfants autistes. Je pense qu'il est urgent de passer � un r�el effort d'anticipation.
Je vous remercie.
(Applaudissements sur les bancs des groupes socialiste, du Mouvement des citoyens et communiste).
M. CH�RIOUX, pr�sident. - Je vous remercie.
La parole est � M. LAFAY pour r�pondre � l'intervenant.
M. Philippe LAFAY, vice-pr�sident, au nom de la 5e Commission. - C'est Mme TISSOT qui va r�pondre � ma place.
M. CH�RIOUX, pr�sident. - Mme TISSOT a la parole.
Mme Claude-Annick TISSOT. - Merci.
Je voudrais d'abord remercier ma coll�gue d'avoir soulign� l'int�r�t qu'elle portait � ce dossier qui est effectivement un dossier tout � fait novateur et, comme elle l'a dit tout � l'heure, le probl�me de l'autisme � Paris est tr�s mal r�solu.
Cette structure �tait tout � fait attendue par le monde associatif. Je voudrais revenir sur le r�le des associations � Paris, et je voudrais simplement rappeler que j'ai �troitement associ� � l'�laboration du sch�ma d�partemental les associations qui sont concern�es par le probl�me de l'autisme, � savoir par exemple l'A.P.R.A.H.M., AUTISME 75 - qui d'ailleurs parall�lement fait partie de la plate-forme de la DASES - et �galement l'A.N.P.S.A. ; j'ai �galement �troitement travaill� avec ces associations en les associant � tous les �v�nements qui vont marquer la politique de la Mairie de Paris en faveur des handicap�s, � savoir la refonte et la diffusion prochaine du nouveau guide Paris-Handicap, et bien s�r l'exposition " Tout handicap " qui ouvrira ses portes la semaine prochaine dans cet �tablissement.
Ces initiatives s'inscrivent, je tiens � le rappeler, dans la volont� de la Mairie de Paris de faire plus, Madame, pour l'autisme qui, encore une fois, comme vous l'avez tr�s bien soulign� tout � l'heure, est en manque de structure sur Paris d'une fa�on consid�rable.
Je vous rappelle qu'� cet �gard - bien qu'il ne s'agisse pas d'une comp�tence de notre collectivit�, et c'est une pr�cision que je souhaitais apporter - le D�partement de Paris, depuis 1994, participe au financement d'un certain nombre de structures, � commencer par l'unique structure non m�dicalis�e qui accueille de jour des adultes autistes sur Paris, qui s'appelle " Les Colombages " et qui justement est situ�e dans le 12e. Cette structure comprend un C.A.T. financ� par l'Etat et un C.A.J. financ� par le D�partement. La participation du D�partement de Paris pour cette structure en 1996 s'est �lev�e approximativement � plus de 1.400.000 F.
Voil� donc des initiatives qui effectivement restent isol�es, encore une fois, et qui, je suis au regret de le dire, ne figurent pas dans les comp�tences de notre collectivit� mais sur ce domaine la Ville de Paris veille beaucoup et souhaite faire plus.
Pour revenir sur le sch�ma d�partemental, bien s�r il reprendra des propositions et des orientations dans le domaine de l'autisme, apr�s que nous ayons pu consulter - et ceci doit �tre fait dans les prochaines semaines - notre partenaire privil�gi� qui est bien entendu l'Etat. Je vous rappelle que malheureusement pendant six mois nous n'avons pas eu d'interlocuteur � la Pr�fecture de Paris en mati�re d'affaires sociales, ce qui nous a un petit peu retard�s dans notre projet de sch�ma d�partemental.
Vous me permettrez encore une minute, Monsieur le Pr�sident, sur le sch�ma d�partemental, puisque la question a �t� pos�e en 5e Commission. Je voulais dire qu'apr�s la tr�s large consultation que nous avons faite aupr�s des associations et de tous les �lus parisiens, y compris les conseillers d'arrondissement, au cours de la derni�re commission extra-municipale, un certain nombre d'�lus, dont vous-m�me je crois Madame, avaient souhait� qu'au-del� des associations nous puissions consulter les handicap�s eux-m�mes. Le Maire de Paris a souhait� r�pondre � cette remarque et � cette suggestion de fa�on favorable et c'est la raison pour laquelle nous avons lanc� - et ceci pour la premi�re fois, c'est assez novateur - un sondage grandeur nature sur Paris en faveur des handicap�s ; simplement cette d�marche n�cessite de la part de la Pr�fecture un certain nombre d'accords vis-�-vis m�me de la C.N.I.L., et ces d�marches demandent � peu pr�s trois mois, nous ferons donc figurer le r�sultat de ce sondage dans le Sch�ma d�partemental qui sera pr�sent� devant ce Conseil aux environs du mois de mai, ou d�but juin au plus tard, de cette ann�e.
Voil�, Monsieur le Pr�sident, ce que je souhaitais ajouter sur ce projet de d�lib�ration.
(Applaudissements sur les bancs des groupes " Rassemblement pour Paris " et " Paris-Libert�s ").
M. CH�RIOUX, pr�sident. - Je vous remercie et je mets aux voix ce projet de d�lib�ration r�f�renc� ASES 11 G.
Que ceux qui sont favorables � son adoption veuillent bien le manifester en levant la main ?
�preuve contraire ?
Abstentions ?
Il est adopt� � l'unanimit�. (1998, ASES 11 G).

Janvier 1998
Débat
Conseil général
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