retour Retour

6 - 2004, DDEE 40 G - Autorisation à M. le Président du Conseil de Paris, siégeant en formation de Conseil général, de signer une convention pluriannuelle de partenariat 2004-2006 avec l'association "Capital Games" prévoyant l'attribution d'une subvention de fonctionnement en 2004.- Montant : 35.000 euros


Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - Nous examinons maintenant le projet de d�lib�ration DDEE 40 G qui concerne l'attribution d'une subvention � l'association "Capital Games".
La parole est � Mme Marie-Pierre MARTINET.
Mme Marie-Pierre MARTINET. - Madame la Pr�sidente, chers coll�gues, par la pr�sente d�lib�ration il nous est donc propos� d'approuver l'octroi d'une subvention de fonctionnement � l'association "Capital Games" qui rassemble des P.M.E. et T.P.M.E. sp�cialis�es en d�veloppement et commercialisation de jeux vid�o.
"Capital Games" est structur� en syst�me productif local dont le but est de r�sister aux d�localisations et autres difficult�s de financement dans un secteur dont il est pr�cis� que l'Ile-de-France concentre 45 % des emplois en France.
Le secteur des jeux vid�o est un secteur, il faut le reconna�tre, � fort potentiel d'innovation et qui conna�t une croissance de 13 % l'an, ce qui est loin d'�tre n�gligeable. Dans un march� fortement concurrentiel comme l'est celui-ci, dans une perspective de maintien des emplois au sein de notre Capitale, on peut comprendre le d�sir de cette association de solliciter la puissance publique et le d�sir de celle-ci d'y r�pondre dans une logique de dynamisme de l'emploi � Paris.
N�anmoins, plusieurs questions se font jour. Ce soutien ne doit-il pas s'assortir d'une part d'une garantie sur la qualit� p�dagogique des produits d�velopp�s et vendus et, d'autre part, d'une contrepartie en direction du collectif que la puissance publique, en l'occurrence le D�partement de Paris, ici repr�sente ?
En effet, sur ce march� � fort d�veloppement que sont les jeux vid�o, le meilleur c�toie le pire. Que l'on parte de jeux de strat�gie qui d�veloppent la capacit� d'analyse des joueurs, la prise en compte des dimensions historiques, du d�veloppement de l'anticipation, de l'int�gration d'�l�ments positifs pour atteindre un but donn�, ou m�me la r�flexion dans une optique p�dagogique, on peut de ce fait tr�s rapidement passer � des jeux qui ne sont que des ramassis de violence pure, d'h�moglobine virtuelle et autres massacres uniquement justifi�s par le d�sir d'�tre premier, d'autant plus pervers qu'ils ne sont pas r�els.
Certes, nous vivons dans une soci�t� o� la solidarit�, le sens du collectif finissent par ne plus vouloir dire grand-chose. Mais, pour autant devons-nous subventionner un regroupement de soci�t�s commerciales, sommes-nous pr�occup�s de la qualit� des produits que nous contribuons indirectement � vendre par cette subvention ? Il me semble qu'un minimum d'exigence quant � cette qualit� dans la convention serait opportun.
D'autre part, chaque subvention aux associations que nous soutenons au sein de cette Assembl�e apporte quelque chose � ce m�me collectif, qu'il s'agisse de respect des droits humains ou de la personne, d'aide aux d�marches, de r�insertion, de r�sorption des in�galit�s ou des injustices, ou � la promotion d'?uvres, quels que soient les m�dias. Ceci toujours dans une logique d'offres aux Parisiennes et aux Parisiennes et, de toute fa�on, au plus grand nombre ces derni�res bien souvent obtiennent d'ailleurs des subventions bien moins cons�quentes.
Dans le cas pr�sent, rien de tout cela. La seule justification propos�e est le maintien de la comp�titivit� et des emplois sur Paris. Nous pouvons souscrire � ces crit�res d'emplois sur Paris, mais il nous para�t cependant particuli�rement opportun d'inscrire �galement dans la convention une obligation de participation � des manifestations organis�es par notre collectivit� en direction des Parisiennes et des Parisiens via les moyens et comp�tences d�velopp�s par ce secteur. Nous sommes persuad�s qu'ils seront nombreux.
En cons�quence, le groupe "Les Verts" s'abstiendra sur ce projet de d�lib�ration pour cette ann�e et ce, tant que ne seront pas inscrits dans la convention d'une part l'exigence quant � la qualit� des produits issus des soci�t�s membres de l'association et la vigilance de la Ville � ce sujet, tout au moins �galement au d�veloppement du nombre d'emplois et � la garantie du nombre d'emplois d�velopp�s et maintenus par "Capital Games" et, enfin, l'obligation de partenariats gracieux � des manifestations organis�es par notre Municipalit�. Les crit�res du premier point et les conditions et/ou fr�quence du deuxi�me �tant � d�finir.
Nous pourrions tout � fait imaginer, par exemple, que la participation de "Capital Games" pourrait se traduire par des ateliers de d�couverte des jeux vid�o lors de manifestations organis�es pour les parents, mais en d�couvertes p�dagogiques pour les jeunes. On pourrait avoir une participation et un �change de services dans un partenariat bien pens�.
Je vous remercie.
Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - La parole est � M. Christian SAUTTER.
M. Christian SAUTTER, vice-pr�sident, au nom de la 2e Commission. - Madame la Pr�sidente, Mme MARTINET a attir� � juste titre l'attention de la 2e Commission dite "�conomique" sur les jeux vid�o qu'il importe de soutenir, et ceux qu'il importe de ne pas soutenir.
Depuis notre r�union de mardi dernier, j'ai fait prendre contact avec le Pr�sident Fr�d�ric VEIL du syst�me productif local "Capital games", et il a dit les choses suivantes.
Premi�rement, aucun membre de ce regroupement de producteurs, il y en a vingt-cinq actuellement et il devrait y en avoir cinquante d'ici la fin de la convention, ne produit de jeu bas� sur la violence ou exploitant la violence.
Deuxi�mement, comme vous le savez probablement, le Syndicat fran�ais des producteurs de jeux vid�o a sign� une charte en 1999 qui reprend en compte la codification en vigueur dans le cin�ma, interdit au moins de 10 ans, au moins de 15 ans, etc.
De fa�on plus pr�cise, dans le regroupement actuel il y a des entreprises qui travaillent sur des jeux autour du sport, par exemple sur le Tour de France, best-seller europ�en ; des jeux d'aventure, enqu�tes, myst�re et des jeux �ducatifs comme un jeu sur les enjeux de protection de la nature qui a �t� mis au point avec WWF.
Ce qui importe, c'est que ce qui caract�rise la qualit� fran�aise c'est plus la pr�sentation artistique et le graphisme que le contenu violent des sc�narios.
Ce que je voudrais vous dire, Madame MARTINET, c'est que nous serons tr�s vigilants sur cette question et je peux vous dire que si des jeux violents sortaient dans le cadre de cette convention, nous arr�terions imm�diatement l'aide apport�e car je partage tout � fait votre point de vue. Et deuxi�mement, je retiens aussi l'id�e qu'on pourrait inciter les entreprises ainsi regroup�es � participer � un certain nombre d'initiatives, par exemple autour de "Paris ville num�rique", pari sur lequel nous travaillons avec Dani�le AUFFRAY.
J'ajoute enfin que nous souhaiterions que parmi les producteurs de jeux vid�o, il y ait davantage de productrices de jeux vid�o et j'esp�re que vous nous aiderez en la mati�re.
Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DDEE 40 G.
Qui est pour ?
Qui est contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2004, DDEE 40 G).

Septembre 2004
Débat
Conseil général
retour Retour