retour Retour

89 - QOC 2001-572 Question de Mme Brigitte KUSTER et des membres du groupe "Rassemblement pour la République et apparentés" à M. le Préfet de police sur la présence de prostituées aux abords d'établissements scolaires


M. Christophe GIRARD, adjoint, pr�sident. Nous passons � une autre question de Mme KUSTER � M. le Pr�fet de police, la question 572.
La parole est � Mme KUSTER.
Mme Brigitte KUSTER. - Merci, Monsieur le Maire.
Monsieur le Maire, Monsieur le Pr�fet je souhaite me faire ici le porte-parole des parents d'�l�ves du lyc�e Honor�-de-Balzac situ� 118, boulevard Bessi�res. En effet, ils sont confront�s quotidiennement � la pr�sence de prostitu�es sur le trottoir en face m�me de l'entr�e de l'�tablissement. Ces jeunes femmes mineures pour la plupart ont l'�ge des lyc�ennes ce qui accro�t vous le comprendrez leur malaise.
De plus, derri�re le lyc�e, longeant le cimeti�re des Batignolles, rue Saint-Just et rue Pierre-Rebi�re on trouve une population qui elle, est souvent plus d�nud�e, voire quasiment nue, post�e � la sortie du parking du lyc�e. Les travestis y sont apparemment cantonn�s. Dans ces m�mes lieux stationnent minibus et remorques de camions autour desquels circulent les habitu�s de jour comme de nuit.
Monsieur le Pr�fet, au vu de cette situation intol�rable qui cr�e un environnement pour le moins pr�judiciable et d�favorable pour plus de 800 �l�ves, nous aimerions savoir quelles sont vos intentions. Mais ne nous trompons pas d'objectif, il ne s'agit pas de cautionner une action de r�pression qui n'aurait comme seul objectif de s'en prendre aux prostitu�es et en aucun cas aux exploiteurs prox�n�tes et autres, car ces femmes et ces jeunes filles qui vendent leurs charmes sont aussi des victimes de souteneurs qui n'h�sitent pas � les frapper sous les yeux des �l�ves, victimes des propos orduriers de leurs "clients" qui, par ailleurs interpellent certains �l�ves dans les m�mes termes.
Cette situation ne peut plus durer.
Je vous demande, Monsieur le Pr�fet, de mettre tous les moyens possibles pour que soit trouv�e une solution dans les plus brefs d�lais qui normalise enfin les abords de cet �tablissement scolaire.
Je vous remercie.
M. LE REPRESENTANT DU PREFET DE POLICE. - Les boulevards des Mar�chaux, et tout particuli�rement ceux situ�s dans les secteurs de l'Ouest, du Nord-Ouest et du Nord de la capitale font l'objet de la plus grande attention de la part de mes services, en raison des activit�s de prostitution qui s'y d�roulent.
Les surveillances exerc�es par les fonctionnaires locaux de la Direction de la Police urbaine de proximit� ont permis de recenser 48 prostitu�es et travestis dans le 17e arrondissement dont 25 sur le boulevard Bessi�res.
Depuis le d�but de l'ann�e 2001, ces m�mes effectifs ont proc�d� � l'�tablissement de 73 proc�s-verbaux pour racolage actif dont 38 dans le secteur du boulevard Bessi�res.
Au cours de ces dix derniers mois, cinq proc�dures ont �galement �t� �tablies pour exhibitions sexuelles.
Sensibilis�s aux nuisances engendr�es par la prostitution, les services de police multiplient les op�rations de contr�le sur les sites concern�s, notamment aux abords du lyc�e Honor� de Balzac, situ� � l'angle de l'avenue de la porte de Clichy et du Boulevard Bessi�res.
6 � 8 prostitu�es exer�ant leurs activit�s dans des v�hicules stationn�s rue Pierre-Rebi�re ont ainsi �t� identifi�es sur ce site.
Il convient de rappeler que la seule pr�sence de prostitu�es sur la voie publique ne constitue pas un acte r�pr�hensible, m�me si elle se situe aux abords d'un �tablissement scolaire.
Les services de police ont n�anmoins bien pris en compte cette situation et la g�ne qui en r�sulte pour les �l�ves.
Les effectifs locaux proc�dent r�guli�rement � la verbalisation du stationnement illicite sur la voie publique de prostitu�es utilisant des camionnettes, mais �galement des automobilistes "clients" et lorsque les conditions sont r�unies, � l'enl�vement de ces v�hicules.
A l'occasion de la derni�re rentr�e scolaire, les consignes de vigilance et de r�pression des infractions ont �t� renouvel�es et leur application fait l'objet d'un suivi tr�s attentif.
J'ajoute que le 5 novembre 2001, les responsables du bureau de coordination op�rationnelle du commissariat central ont contact� le proviseur du lyc�e Honor�-de-Balzac, afin de l'informer de l'action polici�re engag�e. Une r�union est, en outre, pr�vue avec les repr�sentants de cet �tablissement scolaire, des parents d'�l�ves et du commissariat central.
Soyez assur�e que l'action de l'ensemble des services de la Pr�fecture de Police sera activement poursuivie dans le cadre l�gislatif et r�glementaire en vigueur.
M. Christophe GIRARD, adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup.
Madame KUSTER, est-ce que vous souhaitez apporter une pr�cision � ce douloureux probl�me de soci�t� ?
Mme Brigitte KUSTER. - Je me r�jouis d'apprendre qu'une r�union va avoir lieu avec le proviseur et les parents d'�l�ves qui sont dans l'�tat que vous pouvez imaginer.
J'aimerais qu'on prenne conscience du quotidien de ces enfants et des parents qui voient des lyc�ens sortir avec des jeunes filles du m�me �ge, des �l�ves quittent cet �tablissement mais je pense aux enfants qui restent, qui n'ont pas d'autres choix que de rester dans cet �tablissement scolaire.
J'ai entendu ce que vous disiez, j'ai aussi des chiffres, il y a plus de 6 � 8 prostitu�es dans cette rue qui est une sorte de no man's land entre le cimeti�re des Batignolles et cet �tablissement scolaire, la nuit ils sont r�veill�s par des hurlements, ces femmes sont battues par leurs clients et leur prox�n�tes. Je ne comprends pas qu'il n'y ait pas des op�rations coups de mains de la police. Ce n'est pas envisageable de continuer � avoir des situations pareilles, qu'� Paris, au bas des immeubles, devant des enfants, chaque jour on assiste � des situations pareilles. Ou on a la volont� politique ou on ne l'a pas mais ce n'est pas en me disant qu'il y a 6 ou 8 prostitu�es, qu'il y a des P.V. qu'on va r�soudre une telle situation !
Il y a de vrais probl�mes humains derri�re cela, on ne peut pas se contenter de statistiques. Il y a quelque chose � faire. Il y a 800 �l�ves tous les jours qui sont confront�s � cela, et ces jeunes filles ne sont pas en tort, je le disais, elles sont aussi victimes il faut faire quelque chose.
Je suis r�volt�e, j'entends qu'on donne des priorit�s � mettre des fleurs sur les cand�labres de Paris, des bambous rue de Rivoli. Il y a d'autres priorit�s ! Il serait bien que la Municipalit� prenne cela en compte.
M. Christophe GIRARD, adjoint, pr�sident. - L'un n'emp�che pas l'autre !
Mme Brigitte KUSTER. - Ce sont des histoires ridicules !
M. Christophe GIRARD, adjoint, pr�sident. - Vous avez parl� de coups de mains de la police, je pense qu'il s'agissait d'op�rations ou de coups de poings.
Monsieur BENESSIANO, vous avez une question, vous la retirez ?
M. Herv� BENESSIANO. - Je n'ai pas de question, je supporte.
M. Christophe GIRARD, adjoint, pr�sident. - Pardon, j'avais eu l'information que vous aviez une question, c'est une erreur.
Nous passons maintenant � la question de M. LEGARET, 456.
M. Jean-Fran�ois LEGARET, maire du 1er arrondissement. - Pour arranger tout le monde, je veux bien que ces r�ponses me parviennent par �crit. Je souhaite qu'elles me parviennent rapidement surtout pour la deuxi�me.
Je dois dire que la question est adress�e surtout � M. Christian SAUTTER qui n'est pas l� pour r�pondre. Comme il vient � la mairie du 1er, � une s�ance du CICA, jeudi soir, il serait utile que nous puissions disposer de sa r�ponse.
Par courtoisie, M. LE GARREC qui est rest� aussi en s�ance, pourrait en �tre destinataire. Je vous en remercie.

Décembre 2001
Débat
Conseil municipal
retour Retour