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65 - 2001, SGRI 40 - Approbation de la création et des modalités d'attribution du "Label Paris Europe de la Ville de Paris"


M. Christophe GIRARD, adjoint, pr�sident. - Nous passons � l'examen du projet de d�lib�ration SGRI 40 relatif � l'approbation de la cr�ation et des modalit�s d'attribution du "Label Paris Europe de la Ville de Paris".
Je donne la parole � l'orateur inscrit, Mme MEYNAUD.
M. SCHAPIRA lui r�pondra.
Mme Sophie MEYNAUD. - L'oratrice s'il vous pla�t... Merci, Monsieur le Maire.
Chers coll�gues, je souhaitais intervenir sur cette d�lib�ration pour plusieurs raisons. Je vais t�cher d'�tre tr�s br�ve.
La volont� de la Municipalit� de soutenir des projets et des actions ouverts aux �changes europ�ens et initi�s par des citoyens de Paris est une initiative tout � fait louable et positive. Soutenir ces projets en instituant notamment l'octroi d'une aide financi�re accord�e par la Ville, dont le montant peut varier de 1.500 � 15.000 euros, est un �l�ment important pour associer les citoyens � l'ouverture internationale de la Capitale. Nous savons tous que le manque de moyens est souvent � l'origine de contraintes emp�chant le d�veloppement de tels projets, notamment lorsqu'ils sont initi�s par des jeunes ou des associations. Les sommes que vous pr�voyez d'attribuer sont des sommes cons�quentes et peuvent effectivement favoriser la mont�e en puissance de nombreux projets de dimension europ�enne, en lien avec d'autres villes d'Europe.
Vous parlez de projets � contenu social, culturel, �ducatif, scientifique ou humanitaire. Ce doit �tre un oubli, mais je ne vois nulle part la prise en compte d'une coop�ration et d'un d�veloppement durable entre pays europ�ens solidaires. Il me semble pourtant avoir entendu au sein m�me de cette Assembl�e qu'il s'agissait d'un aspect tr�s important � d�velopper dans le cadre des relations que la collectivit� parisienne entretient avec les autres collectivit�s.
C'est ma premi�re remarque.
De plus, cette d�lib�ration, alors qu'elle constitue une initiative importante, me semble un peu succincte, notamment en regard des sommes qui sont en jeu : 1 million de francs, c'est quand m�me quelque chose, non ? C'est pourquoi j'aimerais avoir des pr�cisions et formuler quelques observations.
Tout d'abord, sur le public vis� par cette op�ration � travers les associations, les �tablissements scolaires et universitaires que vous mentionnez. Vous ne nous indiquez pas clairement � qui peuvent s'adresser les soutiens que vous proposez. Est-ce qu'ils int�ressent une tranche d'�ge en particulier ? S'adressent-ils � des interlocuteurs sp�cifiques ? Je pense que cela m�riterait d'�tre un peu approfondi.
Ensuite, cette d�lib�ration est �galement tr�s impr�cise sur les crit�res de s�lection des projets et sur les modalit�s d'attribution du label et de l'aide financi�re. Sur ce point d'ailleurs, vous me voyez �tonn�e de constater que le jury ne se compose a priori que de votre adjoint charg� des Relations internationales et de la Francophonie et de membres de l'Administration.
En effet, je consid�re qu'une telle action de soutien � des projets n�cessairement vari�s et transversaux devrait associer d'autres �lus, notamment d'autres adjoints : je pense � l'adjointe charg�e de la Jeunesse, aux adjoints charg�s de la Culture, de la Vie scolaire, de la Vie �tudiante et il peut y en avoir d'autres. L'�quipe municipale a tout � gagner � travailler en transversalit� sur des sujets qui int�ressent l'action et la cr�ativit� des Parisiennes et des Parisiens dans le domaine des �changes internationaux.
De la m�me mani�re, j'y reviens, j'aimerais avoir des �claircissements sur les articulations que vous envisagez avec des dispositifs municipaux comparables � celui que vous nous proposez, comme les bourses de l'aventure. En effet, les bourses de l'aventure offrent un soutien � des projets qui ont un rayonnement international et non pas seulement europ�en. Comment, dans ce cas, pouvons-nous avoir la garantie d'une coh�rence quant � l'action municipale hors de nos fronti�res � l'�gard de tels projets ?
Vous comprendrez mon souci face � cette d�lib�ration quelque peu lapidaire, alors qu'elle engage la Municipalit� sur un contenu important pour les Parisiens et sur une dotation financi�re relativement �lev�e.
Pour toutes ces raisons, Monsieur le Maire, j'aimerais savoir si les observations que je viens de formuler peuvent �tre prises en compte d�s aujourd'hui. Si ce n'�tait pas le cas, il me semblerait dommage de vouloir absolument pr�senter cette d�lib�ration aujourd'hui, alors qu'elle m�rite d'�tre mieux d�velopp�e au regard des potentiels qu'elle pr�sente et au regard du b�n�fice qu'elle pourrait apporter � des initiatives citoyennes prises par des Parisiennes et Parisiens, je vous remercie.
M. Christophe GIRARD, adjoint, pr�sident. - Madame MEYNAUD, merci.
(Applaudissements sur les bancs des groupes communiste, socialiste et radical de gauche, du Mouvement des citoyens et "Les Verts").
Monsieur SCHAPIRA, vous avez la parole.
M. Pierre SCHAPIRA, adjoint, au nom de la 9e Commission. - Merci, Monsieur le Maire. Merci � Mme MEYNAUD de son intervention. Je pense qu'elle pr�cise un certain nombre de choses avec lesquelles je suis enti�rement d'accord.
Vous soutenez ce projet qui a �t� annonc� par le Maire, le 9 mai dernier, � l'occasion de la journ�e de l'Europe. Cette op�ration qui est lanc�e en ce d�but du mois de d�cembre, qui s'ach�vera autour de la journ�e de l'Europe du 9 mai prochain, constitue un appel � projets.
Une fois s�lectionn� par le jury, ce label permettra de soutenir les projets de tous ceux, en particulier les associations parisiennes, �tablissements scolaires et universitaires, qui veulent faire valoir leur int�r�t pour la construction europ�enne, notamment dans le domaine culturel, socio-�ducatif, humanitaire et sportif.
Quant au jury, je suis enti�rement d'accord, la r�flexion ne m'avait pas �t� faite en Commission, c'est vrai que ce jury est un peu "faiblard", je le dis tr�s clairement. Je pense qu'il devrait associer d'autres adjoints, parce qu'il faut travailler en transversalit�, ainsi que des personnalit�s incontestables sur le plan de l'Europe, de la promotion de l'Europe.
Je suis enti�rement d'accord avec vous.
Quant � l'op�ration "Les Bourses de l'aventure", elle est d'une nature diff�rente, d'abord elle ne concerne pas seulement le territoire europ�en alors que par d�finition le label "Paris Europe" ne concerne que des projets qui s'inscrivent dans ce cas. Les Bourses de l'aventure ne concernent que les jeunes de moins de 26 ans ce qui n'est pas le cas du label "Paris Europe" qui s'adresse � toutes les tranches d'�ge.
Enfin, les Bourses de l'aventure visent � valoriser une performance certes dans des domaines identiques � ceux qui ont �t� retenus pour le label "Paris Europe" mais qui, comme leur nom l'indique, se situeront dans le domaine sportif.
Ce n'est pas le cas du label qui permettra de soutenir des projets dans le domaine culturel, scientifique et humanitaire. Pour toutes ces raisons soyez en assur�e, aucun double emploi n'est � craindre entre ces deux op�rations, mais sur la premi�re partie de votre intervention je suis d'accord avec ce que vous avez dit.
M. Christophe GIRARD, adjoint, pr�sident. - Madame MEYNAUD...
Mme Sophie MEYNAUD. - Juste une petite seconde, pour remercier M. l'adjoint au Maire de ces pr�cisions, pour dire qu'�videmment nous encourageons tout � fait ce genre d'initiative mais qu'effectivement sur un projet d'une telle importance � l'avenir il serait agr�able de penser � proposer une concertation pour monter ensemble de tels projets.
Voil�, je vous remercie, avec ces r�serves, nous voterons pour cette d�lib�ration.
M. Christophe GIRARD, adjoint, pr�sident. - Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration SGRI 40.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2001, SGRI 40).

Décembre 2001
Débat
Conseil municipal
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