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17 - III - Question d'actualité de M. LEBAN concernant les raisons qui ont présidé au licenciement du Directeur général de l'Office de Tourisme de Paris


M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci.
Monsieur LEBAN, vous avez la parole pour poser votre question.
M. G�rard LEBAN. - Monsieur le Maire, est-ce que je peux commencer par un rappel au r�glement sur les questions ?
Quand nous avons �labor� ensemble - et vous nous avez largement consult�s et inclus dans la discussion - la pr�paration du nouveau r�glement, il �tait dit : l'auteur de la question rappelle l'objet de la question pos�e, deux minutes maximum. Apr�s la r�ponse - deux minutes maximum - l'auteur de la question dispose d'un droit de r�plique dont la dur�e ne peut exc�der deux minutes...
Voyez que je suis beau joueur puisque je le dis avant de poser la question, mais je me dis que si je commence, une fois que M. BROS m'aura r�pondu, � redire un mot, s'il redit encore un mot, si j'en redis un apr�s, cela va alourdir les d�bats ! C'est pour cela que nous avions souhait� deux minutes, deux minutes et deux minutes...
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Laissez-moi l'appr�ciation de ce genre de chose, Monsieur LEBAN.
Je vous prie de poser votre question.
M. G�rard LEBAN. - On ne fait pas de r�glement, � ce moment-l� !
M. Alain LHOSTIS, adjoint. - Un peu de souplesse, quand m�me !
M. G�rard LEBAN. - Tr�s bien. Je vous en demande pour moi aussi, alors.
Je pose ma question.
Le directeur g�n�ral de l'Office du Tourisme de Paris vient d'�tre limog�. Je si�ge au Conseil d'administration depuis de nombreuses ann�es et son directeur g�n�ral a toujours rempli la convention d'objectif qui, sous la pr�c�dente mandature, a toujours �t� vot�e � l'unanimit�, y compris par les deux repr�sentants de l'opposition de l'�poque, communiste et socialiste.
Voil� qui constitue un nouvel �pisode de la d�testable "chasse aux sorci�res" qui a �t� entreprise depuis bient�t huit mois, dont le tableau ne cesse de s'enrichir jour apr�s jour.
En effet, l'Adjoint au tourisme qui a impos� cette d�cision au conseil d'administration de l'Office n'a rien trouv� � reprocher � la personnalit� concern�e, � laquelle tout au contraire l'ensemble des professionnels a rendu hommage, hommage auquel nous voulons nous associer.
Comme il fallait bien trouver une justification � cette op�ration - qui n'a d'autre but, on l'imagine, que de placer un proche - M. l'Adjoint au tourisme s'est cru oblig� d'avancer une explication. Si on l'a bien compris, le directeur g�n�ral de l'Office du Tourisme se serait trop occup� d'h�tellerie haut de gamme et pas assez de tourisme social, ce qui constituerait une nouvelle priorit�. Or, depuis le d�but de l'actuelle mandature, le directeur g�n�ral a pr�sent� une convention d'objectif � un premier conseil d'administration, qui a �t� vot�e � l'unanimit� par les repr�sentants de la nouvelle majorit� et de l'opposition et par les professionnels.
Outre qu'il suffit de regarder autour de soi pour constater combien le tourisme est d�j� diversifi� � Paris, on se perd en conjectures sur cette explication qui vaut annonce d'une nouvelle politique.
C'est sur celle-ci que nous souhaiterions �tre �clair�s. Sinon, pour s'en tenir � vos d�clarations, on pourrait penser que vous voulez transformer l'h�tel George V en meubl� ou en g�te rural...
(Applaudissements sur les bancs des groupes "Rassemblement pour la R�publique et apparent�s, "Union pour la d�mocratie fran�aise", "D�mocratie lib�rale et ind�pendants" et "Ensemble pour Paris").
... que vous oubliez qu'actuellement la taxe de s�jour rapporte quelque 140 millions de francs et qu'en vous appr�tant � compromettre son montant vous �tes en contradiction avec l'audit, qui recommande de rechercher les moyens d'�largir les bases de la ressource fiscale.
N'oubliez pas qu'il y a 16 millions d'arriv�es dans les h�tels et 26 millions de touristes � Paris chaque ann�e.
Monsieur le Maire, Monsieur l'adjoint, vous n'�tes pas sans conna�tre un propri�taire de brasserie. Demandez-lui s'il se situe dans la recherche du tourisme de client�le haut de gamme ou plut�t de client�le de tourisme social.
(Applaudissements sur les bancs des groupes "Rassemblement pour la R�publique et apparent�s, "Union pour la d�mocratie fran�aise", "D�mocratie lib�rale et ind�pendants" et "Ensemble pour Paris").
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci.
M. BROS a la parole pour r�pondre.
M. Jean-Bernard BROS, adjoint. - Merci.
La nouvelle Municipalit� attache une attention majeure au tourisme, un secteur d'activit� important de l'�conomie parisienne tant en raison du nombre d'emplois qu'il repr�sente que du rayonnement international incontestable qu'il conf�re � la Capitale. Son d�veloppement doit s'accompagner d'un effort de diversification des touristes accueillis et d'une approche territoriale volontariste � destination de l'ensemble des quartiers de Paris.
Des orientations nouvelles ont �t� assign�es � l'Office du Tourisme et des Congr�s de Paris, li� � la Ville de Paris par une convention-cadre, en vue de mettre en ?uvre les objectifs prioritaires de la Municipalit� en partenariat avec le CCIP et les professionnels du tourisme.
Premi�rement : d�concentration des lieux d'accueil et d'orientation des touristes.
Deuxi�mement, soutien au tourisme social.
Troisi�mement, promotion du tourisme d'affaires, secteur des salons et congr�s.
Derni�rement, attention port�e au tourisme des jeunes.
Ces nouvelles orientations ont amen� logiquement � redimensionner l'Office du Tourisme et des Congr�s de Paris dont la Ville de Paris constitue le premier financeur.
Le Directeur de l'OTCP n'a pas d�m�rit� mais correspondait plus � la vision du tourisme de la pr�c�dente mandature et M. LEBAN on ne transformera pas le George V en g�te rural.
(Mouvements divers dans l'h�micycle).
... Encore que, vous avez raison, Monsieur TIBERI ! Le pire n'est pas certain !
Dans le cadre de cette r�organisation, un accord a �t� trouv� avec M. MANTEI, conform�ment � la d�lib�ration prise concernant l'OTCP le 23 novembre 2001, son remplacement interviendra dans les plus brefs d�lais.
Je vous remercie.
(Applaudissements sur les bancs des groupes socialiste et radical de gauche, communiste, du Mouvement des citoyens et "Les Verts").
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Vous voulez rajouter quelque chose, Monsieur LEBAN ?
M. G�rard LEBAN. - Un mot et non pas deux minutes. Monsieur BROS je vous ai bien entendu, vous n'avez pas r�pondu � ma question sinon pour dire que le Directeur n'avait pas d�m�rit�, qu'il avait d�j� lanc� des op�rations, il avait r�pondu � vos objectifs et contrats d'objectifs d�s le d�but de la mandature. Je ne comprends toujours pas pourquoi il a �t� licenci� du jour au lendemain, ou alors il y a des raisons cach�es que nous ne saurons peut-�tre jamais.
(Applaudissements sur les bancs du groupe "Rassemblement pour la R�publique et apparent�s").
M. Jean-Bernard BROS, adjoint. - Juste trois secondes, il n'y a pas de raison cach�e. Je vous ai r�pondu pendant le Conseil d'administration.
M. Jean-Fran�ois LEGARET, maire du 1er arrondissement. - Chasse aux sorci�res !
M. Jean-Bernard BROS, adjoint. - Un peu de tenue, Monsieur LEGARET.
Le Directeur souhaitait partir, cela a mis du temps et tout le monde le sait ! J'ai des documents � votre disposition, quand vous voulez.

Décembre 2001
Débat
Conseil municipal
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