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74 - QOC 2001-614 Question de M. Eric AZIÈRE et des membres du groupe Union pour la Démocratie française à M. le Maire de Paris concernant le nouveau moyen de nettoyage des trottoirs


M. Christophe GIRARD, adjoint, pr�sident. - Nous passons � la question de M. Eric AZI�RE et des membres du groupe Union pour la D�mocratie fran�aise � M. le Maire de Paris concernant le nouveau moyen de nettoyage des trottoirs...
(Mouvements divers - brouhaha).
... M. S�GUIN est all� fumer une cigarette.
(Remous).
La parole est � M. AZI�RE. On l'�coute.
M. Eric AZI�RE. - Si vous me le permettez, une remarque pr�alable simplement puisque le groupe U.D.F. s'est peu exprim�, que chacun prenne ses responsabilit�s. Si nous avons collectivement la responsabilit� de la dur�e de la tenue du Conseil, je voudrais faire remarquer que ce sont essentiellement les divisions au sein de la majorit� qui ont occup� beaucoup de temps dans les d�bats et que tout ceci se fait au d�pens du temps de parole de l'opposition.
M. Christophe CARESCHE, adjoint. - Votre question orale !
M. Eric AZI�RE. - Merci. Je vous ferai une deuxi�me remarque : les questions orales aussi sont quelquefois d'int�r�t g�n�ral comme celle que je vais poser � M. CONTASSOT que je remercie d'�tre rest� en l'occurrence.
Monsieur le Maire, votre politique pour lutter contre l'un des fl�aux pour les Parisiens : le d�versement de tonnes de d�jections canines sur nos trottoirs est exactement le contraire de ce qu'il faudrait faire.
Selon vous, tout est r�solu en commen�ant par �duquer les propri�taires, puis par les verbaliser - c'est votre politiques r�pression-incitation - et enfin surtout en renon�ant aux 140 motos vou�es � leur ramassage, motos qui ne vous plaisent pas vraiment alors qu'elles ramassent, bon an mal an, 20 % de cette immonde pollution.
Je parle � peine des cent Toutounets qui vous servent d'alibi dans ce manque �vident de moyens, alors que la seule ville de Lausanne en a install� 300.
Le moins qu'on puisse dire c'est que vous n'�tes pas influen�able par l'opinion publique.
Parmi les solutions prioritaires des Fran�ais sond�s par la S.O.F.R.E.S l'ann�e derni�re, ils se d�clarent d'abord favorables � 87 % � un nettoyage plus fr�quent des trottoirs et lieux publics par les services municipaux, et � 84 % � la mise en place de davantage d'infrastructures et d'espaces publics r�serv�s aux chiens. C'est exactement ce que vous ne faites pas et c'est � l'inverse de ce que vous pr�conisez.
Est-ce que vous descendez quelquefois de v�lo, Monsieur CONTASSOT, volontairement ? Est-ce que vous reposez les pieds sur terre sur nos trottoirs en faisant attention tout de m�me ? Comment allez-vous nettoyer ces trottoirs le temps que les consciences canines s'�l�vent � la citoyennet� ?
Ce que pl�biscitent les Fran�ais c'est exactement ce que vous avez remis en cause dans la politique b�cl�e que vous nous proposez. Pourquoi abandonner une politique d'am�nagement de l'espace urbain qui a fait ses preuves dans d'autres grandes villes ? Pourquoi rel�guer au dernier rang de vos priorit�s la gestion de ces nuisances en supprimant des moyens, les motos, parmi d'autres moyens certes, mais d'une relative efficacit� ? Par quel nouvel �quipement allez-vous les remplacer ?
La propret�, ce n'est pas de gauche, du centre ou de droite, c'est un droit citadin, citoyen, comme il vous plaira, et c'est votre devoir de le rendre aux Parisiens.
Pour le reste de vos propositions, quelques questions :
Les propri�taires de chiens ont-ils l'obligation de montrer leurs papiers aux agents municipaux charg�s de faire respecter le r�glement ?
Les contr�les seront-ils majoritairement effectu�s � l'heure matinale ou tardive � laquelle les propri�taires ont coutume de promener leur chien ?
Tout ceci est-il compatible avec les 35 heures ? Nous attendons vos r�ponses.
Pourtant, face aux questions majeures que pose la pr�sence du chien en ville, on aurait pu esp�rer une vraie r�ponse � une triple demande de s�curit�, de propret� et de moralit�. Il faudra donc se contenter, j'en ai peur d'une glissade de plus dans ce d�bat. Merci.
M. Christophe GIRARD, adjoint, pr�sident. - M. CONTASSOT va r�pondre avec beaucoup de chien � M. AZI�RE.
M. Yves CONTASSOT, adjoint. - J'aime beaucoup le pan�gyrique qu'a fait M. AZI�RE sur la politique men�e par l'ancienne municipalit�. Ce qu'il propose, c'est de faire ce qui s'est fait pendant des dizaines d'ann�es dont chacun peut mesurer l'efficacit� aujourd'hui. C'est le choix qui est pl�biscit� par les Parisiens ? Je l'invite � venir avec moi le matin de bonne heure � 6 heures, aucun �lu avant moi ne l'avait fait, parmi les responsables de la propret�. Venez donc avec le personnel du nettoiement voir comment cela se passe sur le terrain. Ce n'est pas tout � fait ce que vous dites.
Deuxi�me �l�ment, je ne sais pas o�, sauf peut-�tre dans quelques fantasmes de tel propri�taire d'une entreprise, vous avez pu voir que la Ville avait d�cid� de renoncer au contrat pass� avec la soci�t� "Ridalis". J'ai affirm� de la mani�re la plus claire que le contrat courait jusqu'en 2004 et que, malgr� certaines demandes du responsable de la soci�t�, je n'entendais pas d�noncer ce contrat par anticipation.
Je n'ai jamais dit l'inverse. J'ai dit simplement que si, comme je l'esp�re, nous constations qu'il n'�tait plus n�cessaire de faire appel � ces motos qui, je le rappelle, vous avez l'air de l'oublier, co�tent pour 20 % du traitement 50 % du budget du ramassage des crottes de chiens � Paris : 35 millions. Si nous n'avons plus besoin des machines, nous n'allons pas d�penser de l'argent pour rien. C'est un mot qui effectivement choque quelques oreilles : "bonne gestion", le pass� aussi l'a prouv�.
En ce qui nous concerne, les choses sont simples : nous souhaitons effectivement faire appel � la responsabilit� des propri�taires de chien.
Ce plan que nous mettons en ?uvre se d�cline autour de deux grands axes essentiels : l'incitation au ramassage et la r�pression du comportement incivique.
Pour permettre aux propri�taires de chiens d'acqu�rir un r�flexe de ramassage, nous avons, vous le savez, install� d�j� une centaine de distributeurs de sacs en plastique. Cette mesure s'accompagne d'actions p�dagogiques men�es avec les �ducateurs canins � qui il faut rendre hommage pour le travail accompli.
Parall�lement - c'est peut-�tre une nouveaut� - toute infraction aux dispositions des articles 99-2 et 99-6 du R�glement sanitaire d�partemental est d�sormais r�prim�e avec s�v�rit�. Cela change effectivement et dans ce cadre l'effectif des inspecteurs du C.A.P.P. ont �t� renforc�s et les inspecteurs de s�curit� de la D.P.P. assurent �galement ces t�ches de verbalisation.
(Mouvements divers).
...Vu le niveau particuli�rement �lev� de M. DESTREM, je n'aurai pas l'outrecuidance de lui demander...
M. Alain DESTREM. - Cela va beaucoup mieux, tout le monde le sait !
M. Yves CONTASSOT, adjoint. - Quel �tait le niveau des contraventions au cours du premier trimestre de cette ann�e ? En p�riode �lectorale ? Quels �taient les Maires de l'ancienne majorit� qui avaient demand� explicitement que l'on ne verbalise pas dans leur arrondissement ?... Cela vous g�ne.
M. Jean-Fran�ois LEGARET, maire du 1er arrondissement. - Depuis des si�cles !
M. Christophe GIRARD, adjoint, pr�sident. - Laissez M. CONTASSOT terminer, �coutez, c'est d�j� un sujet assez emmerdant comme cela !
M. Yves CONTASSOT, adjoint. - Parlons de vos demandes dans le 1er.
M. Alain DESTREM. - Je trouve que cela va beaucoup mieux !
M. Christophe GIRARD, adjoint, pr�sident. - Franchement, laissez M. CONTASSOT s'exprimer et terminer. Merci beaucoup.
M. Alain DESTREM. - Il n'y a pas de probl�mes dans Paris. Cela va beaucoup mieux. La politique est exceptionnelle.
M. Christophe GIRARD, adjoint, pr�sident. - On ne va pas s'envoyer des crottes de chiens � la figure. C'est bon ! Cela va ! Monsieur DESTREM, laissez M. AZI�RE du groupe UDF r�pondre s'il le souhaite, ou pas d'ailleurs dans sa grande sagesse.
M. Eric AZI�RE. - Ma sagesse m'impose d'aller vite et d'�tre court. Je voulais simplement souligner la priorit� qui semblait �tre n�cessaire du choix des investissements d'�quipements li�s au nettoyage et � la propret� plut�t qu'accompagner uniquement des campagnes de sensibilisation sur l'�l�vation du niveau de conscience citoyenne des propri�taires. Voil� !
Mais j'accepte votre proposition au passage.
M. Yves CONTASSOT, adjoint. - Volontiers.

Décembre 2001
Débat
Conseil municipal
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