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27 - 2000, JS 15 - Subvention à l'Association des Marocains en France (11e). - Montant : 5.000 F


M. Jean-Loup MORL�, adjoint, pr�sident. - Nous allons maintenant passer � l'examen du projet de d�lib�ration JS 15 relatif � l'attribution d'une subvention � l'Association des Marocains en France, pour un montant de 5.000 F.
La parole est � M. REVEAU.
M. Jean-Pierre REVEAU. - Monsieur le Maire, ce rapport me donne l'occasion d'examiner la politique de la ville telle que men�e par la Mairie.
Deux observations : tout d'abord de nombreux projets de d�lib�ration soumis � notre s�ance s'inscrivent dans le cadre de cette politique prot�iforme : les projets DAC 22, DVLR 6, 23, 25 ou 26 G, visent � l'int�gration par le sport, les voyages, le th��tre, le scolaire ; bref, un inventaire � la Pr�vert, mais la po�sie n'est pas au rendez-vous !
Ces projets ont en commun de passer par le canal de subventions associatives. L'attribution de cette subvention illustre toute l'ambigu�t�, la nocivit� et l'inutilit� de la politique de la ville, appellation camoufl�e de la politique d'immigration.
Ambigu�t� puisque votre projet pr�cise qu'il entend promouvoir la culture d'origine de ces ressortissants �trangers. J'avais cru comprendre que l'int�gration supposait une adh�sion sinc�re et sans retour � la soci�t� fran�aise.
C'est ainsi que les Etats-Unis con�oivent l'int�gration des non-Am�ricains � la nation am�ricaine : il faut avoir fait preuve d'un d�sir effectif et prolong� de s'absorber dans la soci�t� am�ricaine pour participer pleinement � sa vie publique et obtenir �ventuellement sa citoyennet�.
Nocivit� ensuite, car le maintien de la culture d'origine implique qu'il n'y a pas de rupture avec cette derni�re ; il n'y a pas, dans ces conditions, d'int�gration possible et durable dans la communaut� nationale fran�aise.
La cons�quence �vidente de la politique de la ville est donc de maintenir des communaut�s �trang�res constitu�es sur le sol fran�ais, d�rive dont on mesure tous les jours les cons�quences.
Inutilit�, enfin, de la politique de la ville car, par le biais de toutes ces subventions de pr�vention, d'animation, d'insertion, vous achetez ou croyez acheter la paix civile. Or, le d�versement de cr�dits dans le tonneau sans fond de la pr�tendue int�gration que vous allez multiplier par quatre par le biais du prochain contrat de plan n'emp�che ni les incidents, ni les violences dans nos �coles, nos stades, les rues et les transports.
Il s'agit l� d'un �chec de tous les gouvernements et institutions depuis trente ans, �chec tragique dont vous porterez la responsabilit� devant l'Histoire et le peuple fran�ais.
Merci, Monsieur le Maire.
M. Jean-Loup MORL�, adjoint, pr�sident. - La parole est � M. MESMIN.
M. Georges MESMIN. - Monsieur le Maire, nous sommes tout � fait hostiles, s'agissant de l'attribution de subventions � des associations, quel que soit le terrain sur lequel elles se placent, � tous les crit�res qui ont un caract�re clairement communautariste, que celui-ci touche � la religion, � la nationalit� d'origine, � une ethnie ou � une culture.
Nous pensons que, s'il est parfaitement l�gitime qu'une association se cr�e avec pour objectif, par exemple, de d�velopper des activit�s socioculturelles, sociales et d'�ducation, au sein de la communaut� marocaine et des populations issues de l'immigration dans les quartiers Fontaine-au-Roi et Bas-Belleville, il n'est pas dans la vocation de la Ville de Paris de subventionner de telles associations, m�me si celles-ci sont utiles et sympathiques, car la Ville ne peut intervenir, dans notre esprit, que sur des crit�res la�ques et universels et certainement pas sur des crit�res identitaires ou communautaristes.
M. Jean-Loup MORL�, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur MESMIN.
La parole est � M. BURRIEZ pour r�pondre aux orateurs.
M. Jean-Pierre BURRIEZ, adjoint, au nom de la 4e Commission. - Monsieur le Maire, je ne r�pondrai pas � M. REVEAU, parce qu'il n'a pas attaqu� le dossier proprement dit, il s'est livr� � une analyse qui n'engage que lui, sur la nocivit� de la politique de Paris. Donc, il s'est en fait servi de ce dossier pour attaquer la politique de la ville.
Les activit�s de cette association des Marocains de France s'adressent - et je r�pondrai � M. MESMIN, qui apparemment �tait mal inform� puisqu'il parlait de crit�res identitaires et communautaristes - � tous les jeunes Parisiens et en particulier � ceux de ces quartiers du Bas-Belleville et Fontaine-au-Roi, dans le 11e arrondissement.
Je rassure donc tout � fait M. MESMIN, une quarantaine de jeunes fr�quentent les animations propos�es, il n'y a aucun crit�re communautariste, comme il le disait, et je vous propose d'adopter ce projet de d�lib�ration.
M. Jean-Loup MORL�, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur BURRIEZ.
Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration JS 15.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2000, JS 15).

Février 2000
Débat
Conseil municipal
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