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2 - Allocution de M. Jacques FÉRON, Doyen d'âge.




M. Jacques F�RON, doyen d'�ge, pr�sident.- Mes chers coll�gues, notre ordre du jour marque sans aucun doute une nouvelle �tape dans la vie de la collectivit� parisienne.
Chacun d'entre nous, j'en suis persuad�, en mesure l'importance.
Les �lections municipales des 11 et 18 juin derniers ont renouvel� la composition du Conseil de Paris et je me trouve ainsi conduit, un mois apr�s la prise de fonction du Pr�sident de la R�publique et de la d�signation de son successeur � la t�te du Conseil de Paris, � pr�sider en tant que Doyen d'�ge de cette Assembl�e une formation qui a tr�s sensiblement chang�.
Il m'appartient d'en faire le constat : les Parisiens qui se sont exprim�s par leur bulletin de vote ont souhait�, tout en reconduisant la majorit� municipale, promouvoir l'opposition � la t�te de six arrondissements de la Capitale. C'est l� le jeu d�mocratique que nous respectons, bien entendu, et j'adresse en ma qualit� de Doyen tous mes voeux de bienvenue aux nouveaux �lus, quelle que soit leur sensibilit� politique.
Nous sommes r�unis, en effet, pour travailler au bien commun des Parisiens et je souhaite que les efforts de chacun concourent le mieux possible � le pr�server et � le d�velopper. C'est le sens du mandat qui nous a �t� confi�.
Je ne reviendrai pas sur le d�roulement de la campagne, elle est termin�e et nos travaux aujourd'hui doivent commencer de la fa�on utile et sereine qui convient � leur exercice. C'est la sagesse qui doit �tre notre r�gle.
L'existence d'une opposition au sein du Conseil de Paris n'est pas d'ailleurs un ph�nom�ne nouveau. J'ai connu, depuis ma premi�re �lection en octobre 1947, aux diff�rentes responsabilit�s que j'ai eu l'honneur d'assumer au sein de cette Assembl�e, des situations difficiles o� la majorit� ne disposait que d'une marge de manoeuvre extr�mement faible.
Tel n'est pas le cas aujourd'hui. L'exercice du jeu d�mocratique, s'il se d�roule loyalement, comme chacun s'y attachera ici, j'en suis s�r, s'av�re en g�n�ral tout � fait stimulant et constructif. C'est le voeu que je forme tr�s sinc�rement. Il s'agit de la qualit� de nos d�bats futurs et de la satisfaction des Parisiens qui nous ont investis de lourdes responsabilit�s.
Il est de notre devoir de ne pas nous d�rober � celles-ci en suscitant pol�miques, querelles et divisions.
M'adressant plus particuli�rement � certains de mes coll�gues de l'opposition, je pourrais �tre tent� de relever le caract�re parfois d�testable de la campagne qui vient de se terminer mettant � l'index quelques-uns des coll�gues de la majorit� dont le crime serait d'avoir �t� ou d'�tre locataires d'immeubles appartenant � la Ville de Paris. A mon tour, je pourrais brandir, comme cela fut fait par certain dans une autre Assembl�e, une liste de coll�gues de l'opposition ou de journalistes se voulant vertueux, moralisateurs et qui se trouvent dans la m�me situation...
Je veux m'�carter de cette tentation, qui �tait grande pour moi, voulant conserver � cette s�ance le caract�re de dignit� et de solennit� que doit avoir l'�lection du Maire de notre Capitale, et cela en conformit� d'ailleurs avec le voeu formul� par M. DELANO�, chef de file du groupe le plus important de l'opposition, qui souhaitait tout r�cemment dans la presse conserver un climat, et je cite, "qui soit le plus serein possible".
Je pense qu'il nous faut nous unir pour travailler ensemble au bien commun de nos concitoyens. C'est ainsi et seulement ainsi que nous m�riterons la confiance qu'ils nous ont manifest�e et que nous r�pondrons � l'espoir qu'ils placent en nous. Je suis d'ailleurs persuad� que j'exprime le voeu de chacun d'entre nous au sein de cette Assembl�e.
Mes chers coll�gues, je vous demande maintenant de bien vouloir passer au vote.
Ce vote aura lieu apr�s, s'ils le souhaitent, que les candidats auront donn� les motifs de leur candidature.
Ensuite, je proclamerai l'�lection du Maire de Paris.
Je rappelle que l'ordre du jour est limit� � cette �lection et � l'�lection des Adjoints. Il n 'y aura donc pas a priori de d�bat et, s'il devait y avoir des interventions, je demande, comme je l'ai fait il y a quelques minutes, qu'elles soient empreintes de la plus grande courtoisie et de la plus grande s�r�nit�.

(Applaudissements des �lus "Rassemblement pour Paris" et "Paris-Libert�s").

Juin 1995
Débat
Conseil municipal
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