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76 - QOC 2000-154 Question de Mmes Gisèle MOREAU, Martine DURLACH, M. Michel TUROMAN et des membres du groupe communiste à M. le Maire de Paris au sujet de la création de différents lieux de culture par de jeunes artistes dans les immeubles vides


M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident. - La question suivante Mmes Gis�le MOREAU, Martine DURLACH et M. Michel TUROMAN � M. le Maire de Paris est au sujet de la cr�ation de diff�rents lieux de culture par de jeunes artistes dans les immeubles vides.
En voici les termes :
"Mmes Gis�le MOREAU, Martine DURLACH, M. Michel TUROMAN et les membres du groupe communiste attirent l'attention de M. le Maire de Paris sur la cr�ation de diff�rents lieux de culture par de jeunes artistes dans des immeubles vides, r�duits � l'�tat d'abandon par leur propri�taire.
L'occupation de ces locaux - remis en �tat par les artistes - traduit le manque cruel de lieux de cr�ation accessibles aux jeunes artistes mais aussi un besoin d'espaces rendant possible la rencontre et l'�change entre cr�ateurs de diverses disciplines.
Ces nouveaux lieux de cr�ation constituent �galement autant d'occasions d'approches de l'art et de la culture pour les habitants des quartiers concern�s.
L'action entreprise dans cet esprit par l'association "Survolt", cr��e en 1996, pr�sente un grand int�r�t par la diversit� de ses activit�s et le s�rieux de ses responsables. Depuis mars dernier, l'association, qui compte 3.000 adh�rents, occupe un immeuble rest� vide pendant des ann�es. Aujourd'hui, c'est un lieu de cr�ation culturelle appr�ci� par les habitants du quartier.
Des actions artistiques tr�s diverses, musique, po�sie, th��tre, cin�ma, peinture, sculpture, sont offertes dans un esprit d'innovation permanente par des artistes engag�s dans l'association ou ext�rieurs.
Manifestement, ces squats d'artistes correspondent � un besoin de rencontres et d'�changes entre les cr�ateurs et de proximit� avec la population. Il s'agit de structures informelles et par nature provisoires, cr��es "� leurs risques et p�rils" par les artistes dont il n'est nullement dans l'intention de porter atteinte au droit de propri�t�.
Il serait judicieux que la Ville de Paris prenne en consid�ration ces initiatives, par exemple en facilitant la conclusion de baux d'occupation provisoire couvrant la p�riode d'inutilisation de l'immeuble concern�. Des subventions pourraient �galement �tre envisag�es en fonction de l'activit� exerc�e.
De telles exp�riences d'arts vivants existent dans des villes europ�ennes, o� elles b�n�ficient d'une aide des pouvoirs publics, ce qui encourage les jeunes artistes et cr�ateurs ainsi que le d�veloppement d'un "tissu culturel" n�cessaire au rayonnement de la ville."
Je vous donne la r�ponse.
La Ville de Paris est tout � fait consciente de l'�mergence d'une g�n�ration de jeunes artistes qui ne trouvent pas de lieux d'accueil et de diffusion en nombre suffisant et de la n�cessit� de susciter de nouvelles formes de rencontre entre les artistes et le public.
Pardon, Madame MAC� de L�PINAY, vous souhaitiez r�pondre ?
Je vous en prie, Madame.
Ma ch�re coll�gue, excusez-moi. Si vous voulez bien poursuivre. J'ai �t� entra�n� par mon �lan.
Mme H�l�ne MAC� de L�PINAY, adjoint. - Vous en �tiez arriv� � la fin du premier paragraphe ?
La Ville de Paris est tout � fait consciente de l'�mergence d'une g�n�ration de jeunes artistes qui ne trouvent pas de lieux d'accueil et de diffusion en nombre suffisant et de la n�cessit� de susciter de nouvelles formes de rencontre entre les artistes et le public.
C'est pourquoi elle est attentive aux opportunit�s permettant l'affectation de locaux � des collectifs d'artistes. Ce souci l'a conduite par exemple � d�cider du maintien en place des artistes de la Forge de Belleville, rue Ramponeau, dans le 20e arrondissement et � r�fl�chir � l'am�nagement, dans les anciens b�timents des Pompes fun�bres, au 104, rue d'Aubervilliers, d'un lieu de cr�ation et de r�p�tition ouvert � plusieurs disciplines.
D'une mani�re g�n�rale, la Ville de Paris a mis en ?uvre et d�velopp� une politique de soutien en faveur des artistes en subventionnant la cr�ation d'ateliers, et en attribuant des aides � la formation et au projet ainsi que des soutiens financiers importants � de nombreuses associations.
La Ville a ainsi aid� r�guli�rement l'association "Usines �ph�m�res", qui a fait revivre les locaux de l'ancien h�pital Bretonneau en les transformant en un centre de cr�ation artistique particuli�rement dynamique.
Citons aussi l'exemple des ateliers "Portes ouvertes" dans le 6e, � la Bastille, � Belleville, � M�nilmontant, au P�re-Lachaise, � Montmartre, qui offrent aux artistes plasticiens une occasion de pr�senter leur travail et de rencontrer le public � l'�cart des circuits traditionnels.
En revanche, dans le cas �voqu� par les auteurs de la question, une intervention de la Ville ne peut �tre envisag�e s'agissant de l'occupation ill�gale d'un lieu priv�.
Merci, Monsieur le Maire.
M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident. - Merci, Madame MAC� de L�PINAY.
Madame MOREAU, vous avez la parole.
Mme Gis�le MOREAU. - Je veux dire un mot parce que je trouve que ces cr�ations de lieux se multiplient. Il y a plusieurs dizaines de milliers de m�tres carr�s d'immeubles vides, laiss�s � l'abandon dans la ville et il y en aura encore.
Il y a un engagement s�rieux de la part des jeunes artistes qui font un travail �norme pour nettoyer les lieux et les rendre aptes � la visite. Je pr�cise que d'autres villes, � l'�tranger, pr�tent beaucoup d'attention � ce ph�nom�ne et aident autant qu'elles le peuvent.
La proposition que j'avan�ais, c'�tait que la Ville favorise la conclusion de bail d'occupation provisoire c'est-�-dire ne mettant pas en cause la propri�t� des immeubles et correspondant � la p�riode d'inutilisation des immeubles et permettant ainsi d'offrir aux artistes qui s'investissent dans ces lieux une garantie de maintien pendant un an, deux ans, trois ans, six mois, peu importe la dur�e. C'est un facteur important d'encouragement pour la cr�ation de ces lieux.
Je regrette vraiment que la Ville s'abrite derri�re "l'ill�galit�" puisque ce sont des immeubles abandonn�s depuis des ann�es, que les artistes remettent en �tat. Je pense vraiment que la Ville devrait reconsid�rer cette question. Elle ne peut pas tout faire, bien �videmment, et ce sont les propri�taires qui d�cideront de conclure un bail d'occupation provisoire ou non, mais je pense que, si la Ville proposait cette solution, ce serait bien venu et ce serait encourager les artistes.
M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident. - Merci.
M. Michel OTTAWAY. - On constate, ce soir, l'exercice totalement artificiel des questions orales. Que chaque �lu qui a pos� une question vous signale qu'il souhaite qu'elle soit pass�e au B.M.O. ou alors qu'on modifie le r�glement mais tant qu'il y aura des questions orales, j'aimerais qu'on ne sombre pas dans un artifice.
M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident. - Monsieur OTTAWAY, contrairement � ce que vous affirmez, il est syst�matiquement demand� aux pr�sidents de groupes ou � leurs repr�sentants s'ils acceptent, compte tenu de l'avancement de nos travaux et, en g�n�ral, de l'heure, que les questions orales soient reproduites au B.M.O.
Votre groupe l'a accept�.
Si vous souhaitez, par exception, qu'une question soit �voqu�e, il est de r�gle qu'elle soit effectivement �voqu�e en s�ance, ce qui est bien le cas, Monsieur OTTAWAY, pour la question que vous souhaitez voir �voquer.
Je pose la question pour �viter toute pol�mique sur le reste des questions orales. Les �lus du groupe socialiste souhaitent-ils que l'on �voque en s�ance d'autres questions orales ? Ce n'est pas le cas.
Je pose la question aux �lus communistes ; ce n'est pas le cas.
Je pose la question au groupe Mouvement des citoyens ; je n'entends pas de r�ponse.
Je pose la question aux groupes "Paris-Libert�s" et "Rassemblement pour Paris", au groupe "U.D.F. et Mod�r�s" et aux �lus non inscrits ; je crois donc que certaines r�ponses aux questions orales passeront au B.M.O.

Février 2000
Débat
Conseil municipal
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