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75 - II - Questions du groupe communiste.QOC 2000-153 Question de Mme Martine DURLACH, MM. Henri MALBERG, Michel TUROMAN et des membres du groupe communiste à M. le Maire de Paris sur la délocalisation de la Direction de l'Imprimerie nationale (15e)


M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident. - Nous passons aux questions du groupe communiste.
La premi�re d'entre elles est ainsi libell�e :
"La Direction de l'Imprimerie nationale vient d'annoncer son intention de d�localiser autour de l'ann�e 2002 son �tablissement de Paris situ� dans le 15e arrondissement.
Une telle d�cision, si elle se confirmait, se traduirait ainsi par le d�part d'une des derni�res grandes entreprises de production de la Capitale et la perte des 1.000 emplois existants.
La Direction invoque comme raisons � ce projet, la structure surdimensionn�e du b�timent par rapport � son activit� industrielle, les co�ts de son fonctionnement, des travaux � y effectuer, et la seule solution qu'elle pr�conise pour y rem�dier est la construction d'une autre usine hors de Paris afin de rationaliser davantage encore les activit�s de l'entreprise. Et pour d�gager les financements n�cessaires propres � cette op�ration, �valu�e � 200 millions de francs, elle envisage de se s�parer de son patrimoine en vendant l'usine du 15e arrondissement, dont le prix est estim� � 500 millions de francs.
Il s'agit bel et bien l� d'une op�ration immobili�re sp�culative et d'une politique � courte vue.
L'Imprimerie nationale est un service public et c'est dans le cadre de ses missions que doivent �tre recherch�s sa modernisation et son n�cessaire d�veloppement.
Mme Martine DURLACH, MM. Henri MALBERG, Michel TUROMAN et les membres du groupe communiste sont oppos�s � un tel projet. Celui-ci ne peut qu'avoir de graves r�percussions sur les quartiers avoisinants, sur les conditions de vie des personnels et sur l'emploi, car il n'y a aucun exemple de d�localisation qui ne s'est traduite par des r�ductions d'effectifs.
Ce projet porte �galement un nouveau coup � l'activit� �conomique de la Capitale, alors que depuis des ann�es, le nombre d'emplois de production n'a cess� de d�cro�tre au profit d'une croissance d�mesur�e des bureaux.
L'Imprimerie nationale est une grande unit� de production et de cr�ativit� graphique dont la r�putation est mondialement reconnue et une entreprise qui a �t� constamment modernis�e. Son activit�, ses personnels, doivent rester � Paris.
Aussi, Mme Martine DURLACH, MM. Henri MALBERG, Michel TUROMAN et les membres du groupe communiste demandent-ils � M. le Maire de Paris de bien vouloir leur indiquer les mesures qu'il compte prendre pour que ce projet de d�localisation ne se r�alise pas afin de maintenir et d'assurer la mixit� des activit�s et des fonctions dans la Capitale."
Je vous donne la r�ponse au lieu et place de M. Pierre GABORIAU, adjoint.
Le d�veloppement �conomique de la Capitale et le maintien de ses emplois constituent des priorit�s essentielles de la Municipalit� qui est particuli�rement attentive � la pr�servation de l'�quilibre des fonctions urbaines des arrondissements et des quartiers qui les composent.
A cet �gard, les entreprises et les �tablissements publics implant�s dans Paris jouent un r�le tr�s important dans la vitalit� du tissu �conomique parisien.
C'est pourquoi l'annonce r�cente par la Direction de l'Imprimerie nationale de son intention de d�localiser son �tablissement parisien situ� dans le 15e arrondissement est tr�s pr�occupante.
Une nouvelle fois, le Maire de Paris ne va pas manquer de rappeler aux responsables de l'entreprise publique concern�e et � l'Etat que la Ville de Paris souhaite tr�s fortement que les entreprises publiques pr�sentes sur le territoire parisien int�grent parmi leurs crit�res d�cisionnels les cons�quences susceptibles d'�tre induites par toute r�organisation interne sur l'�quilibre habitat/emploi et l'animation des quartiers concern�s.
Il ne saurait cependant �chapper aux auteurs de la question que les modalit�s d'organisation et de fonctionnement de l'Imprimerie Nationale rel�vent de la seule responsabilit� de l'entreprise publique ainsi que de l'Etat et qu'il n'appartient pas � la Ville de Paris de se prononcer sur le bien-fond� �conomique de la restructuration envisag�e.
En revanche plus g�n�ralement, on ne peut que critiquer une approche malthusienne des questions de d�veloppement �conomique de Paris par l'Etat, qui rel�ve d'une id�ologie de la r�partition et non de la croissance.
Cette politique a eu des effets particuli�rement dommageables pour Paris :
- loin d'utiliser Paris au service de l'�conomie nationale dans le cadre d'une concurrence exacerb�e, elle a contribu� � affaiblir notre pays et les chances de l'�conomie nationale ;
- elle porte atteinte aux grands �quilibres urbains de la Capitale qui se caract�rise par l'�quilibre et une grande diversit� de ses activit�s ;
- elle est de nature � cr�er � terme l'�mergence de probl�mes sociaux et leur concentration dans la Capitale.
Le dynamisme retrouv� de l'�conomie parisienne ne doit pas �tre entrav� par des d�localisations publiques relevant d'une politique syst�matique initi�e par l'Etat.

Février 2000
Débat
Conseil municipal
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