retour Retour

2009, DPVI 32 - Signature d'une convention avec diverses associations créatrices d'emplois d'adultes-relais en complément de celles versées par l'Etat, pour l'attribution d'une subvention. - Montant total : 84.315 euros.


M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Nous passons � l'examen du projet de d�lib�ration DPVI 32 relatif � la signature d'une convention avec diverses associations cr�atrices d'emplois d'adultes-relais en compl�ment de celles vers�es par l'Etat, pour l'attribution d'une subvention de 84.315 euros.

La parole est � M. Julien BARGETON.

M. Julien BARGETON. - Merci, Monsieur le Maire.

Chers coll�gues, je me f�licite de voir que les emplois aid�s adultes relais sont encore attribu�s pour les associations dans les quartiers politique de la ville, alors que nous sommes dans une p�riode tr�s tendue, � l?aube du renouvellement du

C.U.C.S. 2007-2009.

En effet, nous sommes aujourd?hui dans un flou quasi total quant � l?avenir de la politique de la ville sur le territoire parisien, comme le d�montre le voeu qui sera d�fendu par Fr�d�rique PIGEON. Les baisses des cr�dits de l'Etat, tant pour les associations "politique de la ville" que pour les centres sociaux, sont tr�s difficiles � vivre pour ces structures, qui aimeraient parfois se d�gager de leurs dossiers de demandes de financement pour se consacrer davantage aux actions de terrain.

C?est � la fois d�motivant et inefficace. Ce temps et cette �nergie consacr�s � d�fendre des ressources seraient mieux utilis�s pour agir directement aupr�s des habitants de nos quartiers.

L?attribution de ces emplois aid�s est n�anmoins une bouff�e d'oxyg�ne pour les associations, � condition que ces derniers puissent �tre reconduits, comme le pr�voit la loi. Premi�rement, afin que nous ne cr�ions pas plus de ch�mage, car ces emplois sont pr�caires et les personnes les occupant sont des jeunes issus des quartiers "politique de la ville". Deuxi�mement, que les structures puissent trouver une certaine stabilit� dans une actualit� tr�s instable, concernant notamment le dispositif politique de la ville.

Je profite de cette intervention pour faire part de notre crainte pour l?avenir de la politique de la ville, dans le 20e bien s�r, mais �galement pour l'ensemble du territoire parisien. Au regard de ce projet de d�lib�ration sur l?avenir de ces emplois aid�s, que deviendront ces centaines d?emplois, ces centaines de jeunes issus de nos quartiers, motiv�s par la dynamique d?entraide men�e par des associations ? Que deviendront-ils � l'annonce de l'Etat de r�duire le nombre de quartiers "politique de la ville" en France et � Paris, et dans un contexte mondial de crise �conomique ?

Notre vigilance restera intacte sur ce sujet.

Je vous remercie.

M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur BARGETON.

La parole est � Mme STIEVENARD pour vous r�pondre.

Mme Gis�le STIEVENARD, adjointe, au nom de la 5e Commission. - Je remercie M. BARGETON de son intervention, qui permet d'attirer l'attention du Conseil sur l'utilit� des postes d'adultes relais. C'est vrai, qu?en 2008 comme en 2009, nous b�n�ficierons d'environ cent postes d'adultes relais dont la Ville de Paris soutient le financement.

Ces adultes relais jouent un r�le essentiel dans nos quartiers politique de la ville, en assurant des missions pr�cieuses de m�diation sociale et culturelle, qui facilitent l?acc�s aux services publics pour les habitants, l?int�gration des populations de toutes origines. Il s'agit de la cr�ation de lien social, particuli�rement vital dans cette p�riode de marasme �conomique profond, dans lequel notre pays est plong�.

Je voudrais donner deux exemples d'adultes relais qui font une action particuli�rement appr�ci�e dans les quartiers : "Les enfants de la Goutte d'Or" dans le 18e arrondissement ou "Lafayette accueil" dans le 20e arrondissement.

Ils sont �galement tr�s pr�sents dans les centres sociaux, dont beaucoup sont situ�s en quartiers "politique de la ville", et qui l� encore ont besoin d'�tre fortement soutenus par la puissance publique dans son ensemble. Or, nous avons ce matin �voqu� les r�ductions de cr�dits, inflig�es par l?Etat � ces structures.

Et puis cr�er des emplois dans une p�riode aussi difficile, c?est profitable � l'ensemble de la collectivit�. Ces emplois sont occup�s tr�s majoritairement par des femmes issues des quartiers "politique de la ville". Un certain nombre sont d'origine �trang�re. Pour la plupart d?entre eux, ce poste d?adulte-relais a constitu� une possibilit� de retour � l'emploi apr�s une p�riode de ch�mage.

Ce dispositif est donc indispensable � la coh�sion sociale de nos quartiers et j'esp�re que nous pourrons � l'avenir poursuivre cette politique de soutien, donc je vous invite � adopter ce projet de d�lib�ration. M. BARGETON a eu amplement raison de la resituer dans le d�bat d'actualit� qui agite la r�flexion nationale sur le devenir de la politique de la ville dans notre pays.

Comme je r�pondrai � Mme PIGEON dans un moment sur ce sujet, je r�serve ma r�ponse, mais on a l�, sachez-le, sept mairies d'arrondissement tr�s vigilantes sur la poursuite de l'investissement public dans l'ensemble de ces quartiers et le 20e arrondissement en fait partie.

M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DPVI 32.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2009, DPVI 32).

Mai 2009
Débat
Conseil municipal
retour Retour