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G - Vœu relatif à la politique nationale de réduction des risques liés à l’usage de drogues.


D�lib�ration affich�e � l?H�tel-de-Ville

et transmise au repr�sentant de l?Etat le 19 juin 2009.

Re�ue par le repr�sentant de l?Etat le 19 juin 2009.

Le Conseil de Paris, si�geant en formation de Conseil g�n�ral,

Les politiques volontaristes de r�duction des risques sanitaires et sociaux li�s � l?usage de drogues ont montr� leur efficacit� : le taux de pr�valence du VIH chez les usagers de drogues ainsi que le nombre d?overdoses ont consid�rablement diminu�. N�anmoins, les risques de contamination par les h�patites B et C demeurent �lev�s et imposent de nouvelles actions.

Ainsi, les h�patites B et C sont responsables de 8.000 contaminations et de 4.000 morts par, avec des taux de pr�valence de l?h�patite C allant de 70 % � 90 % chez les usagers de drogues injectables fr�quentant les structures de soins. La pr�vention est en effet compliqu�e par le fort pouvoir contaminant du virus, le nombre important des contaminations pr�coces, et le fait que l?infection par le VHC est souvent durablement asymptomatique.

Sur la base de ce constat, en f�vrier dernier, la Ministre de la Sant�, de la Jeunesse et des Sports, Mme Roselyne BACHELOT, a pr�sent� un plan national de lutte contre les h�patites B et C. Cependant, ce plan n?a pas r�pondu aux attentes des professionnels et associations engag�s dans la lutte contre ces �pid�mies. Alors que la r�pression des usagers de drogues n?a jamais �t� aussi forte, le gouvernement n?apporte aucun rem�de aux carences en mati�re de pr�vention, de d�pistage et d?acc�s aux traitements, ne reprenant aucune des propositions concr�tes des associations consult�es.

Face � ces insuffisances, et afin de relancer le d�bat, 6 associations engag�es dans la r�duction des risques, l?aide aux usagers et � leur entourage, ont mis en place une ?salle de consommation de drogues � moindre risque?, le temps de la journ�e mondiale des h�patites du 19 mai. Ces salles de consommations, qui sont d�velopp�es dans de nombreux pays europ�ens comme l?Allemagne, la Suisse, l?Espagne ou la Norv�ge par exemple, ont montr� leur utilit� pour l?accueil et la prise en charge des usagers les plus marginalis�s, pour am�liorer l?acc�s aux soins et r�duire la mortalit� directe li�e � l?usage de drogues, gr�ce � des conditions d?hygi�ne optimales et � la pr�sence de professionnels m�dico-sociaux.

Cette mobilisation associative, qui souligne l?efficacit� de cette d�marche de pr�vention ne peut que nous interpeller.

Les salles de consommation limitent les pratiques clandestines et participent ainsi d?une politique de pr�vention active, globale d?accompagnement vers le soin et l?insertion sociale des usagers de drogues marginalis�s. Elles r�duisent �galement les nuisances telles que, par exemple, la pr�sence de seringues souill�es dans l?espace public et limitent les tensions entre riverains et consommateurs de drogues.

C?est pourquoi, sur la proposition de Mme Sylvie WIEVIORKA et des �lus du groupe socialiste, radical de gauche et apparent�s,

Emet le voeu que :

- le Maire de Paris intervienne aupr�s du gouvernement afin qu?une politique ambitieuse de r�duction des risques soit mise en ?uvre pour r�pondre aux enjeux identifi�s sur le terrain afin qu?un large d�bat soit engag� afin de d�terminer dans quelles conditions une exp�rimentation sur des salles de consommation � moindre risque pourrait �tre men�e et une adaptation du cadre l�gal et r�glementaire engag�e.

Juin 2009
Déliberation
2009 V. 26
Conseil général
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