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9 - 1995, GM. 455 - Subvention à l'association "Ville-Hôpital - Réseau Paris Rive gauche" (14e). 1995, GM. 456 - Subventions à l'association "Ressources - Réflexion - V.I.H." pour le démarrage de son nouveau centre d'activité, 5, rue du Moulin-Joly (11e). 1995, GM. 457 - Subvention à l'association "Le Kiosque Infos Sida" (4e). 1995, GM. 458 - Autorisation à M. le Président du Conseil de Paris, siégeant en formation de Conseil général, de souscrire un avenant à la convention signée avec l'association "Vaincre le S.I.D.A.".




M. LE PRESIDENT. Nous passons au projet de d�lib�ration GM. 458 relatif � la signature d'une convention avec l'association "Vaincre le S.I.D.A." sur lequel Mme HOFFMAN-RISPAL est inscrite.

Mme Dani�le HOFFMAN-RISPAL. -J'interviens sur les projets de d�lib�ration GM. 455, GM. 456, GM. 457 et GM. 458. Je me suis permise de les grouper puisque cela concerne le S.I.D.A.
Il est bien �vident que le groupe socialiste votera les subventions attribu�es aux associations luttant contre le S.I.D.A.. Toutefois, nous voulons vous faire conna�tre notre �tonnement sur le fait qu'une subvention annuelle soit mise au vote le mois de d�cembre de son ann�e d'attribution.
Le travail effectu� par le "R�seau-Ville-H�pital", est indispensable. Il serait souhaitable qu'il puisse �tre aid� dans la mesure de ses besoins. Nous n'oublions pas quelques autres associations, comparables, comme les r�seaux de m�decins prenant en charge les toxicomanes et dont les interventions tant m�dicales que sociales sont remarquables.
Quand donc votera-t-on une subvention � la COPAST c'est � dire la coordination parisienne des soins aux toxico-d�pendants ?
Les subventions attribu�es au "Kiosque Infos S.I.D.A." et � "Vaincre le S.I.D.A.", si elles sont incontestables, interviennent bien tard pour l'ann�e 1995. Toutes ces associations, il suffit de les rencontrer, connaissent de nombreux probl�mes de tr�sorerie, y compris pour le versement des salaires du personnel.
Nous sommes le 18 d�cembre. Il en va de leur avenir de savoir sur quels cr�dits elles peuvent compter pour fonctionner.
Il convient d'assurer la p�rennit� de leur action par une attribution pluri-annuelle de ces subventions.
N'oublions jamais qu'il s'agit de prestations directes aux malades. Les d�cisions de cr�dits peuvent peut-�tre se permettre d'attendre, l'�pid�mie et la progression de la maladie, elles, n'ont pas de ces patiences.
Au d�but de l'ann�e 1995, vous vous �tiez engag�s � fournir 100 appartements aux malades. A ce jour, tous n'ont pas encore �t� attribu�s et nombre de premiers demandeurs sont d�c�d�s avant d'avoir pu en b�n�ficier.
De m�me, les distributeurs-�changeurs de seringues annonc�s pour le 1er d�cembre ne sont toujours pas en service.
Nous insistons sur la n�cessit� de pr�voir pour 1996 une extension de ces �quipements � l'ensemble des arrondissements parisiens.
Le travail de ces associations n'est en aucun cas seulement une succession d'actions ponctuelles. Il s'agit de la vie quotidienne de soins, 7 jours sur 7, de maintien � domicile dont le co�t est inf�rieur � celui d'une hospitalisation et bien meilleur psychologiquement pour les malades.
Pourtant, les auxiliaires de vie ne sont pas de simples employ�s de maison. Leur d�vouement force l'admiration. Leur travail est trop souvent m�connu, sous pay� et m�sestim�.
Il est pourtant le r�sultat d'une formation sanctionn�e par un dipl�me, le C.A.F.A.D., qui apporte entre autres des notions de soutien psychologique qui leur permettent d'aider efficacement les malades.
D'autres types de prestations sont encore ignor�es par la Ville de Paris. Or, mes chers coll�gues, Paris reste la ville la plus touch�e par l'�pid�mie. Une majorit� de malades sont totalement isol�s. Paris ne s'est pas donn� encore les moyens de financer une ligne t�l�phonique de pr�vention, d'information et de soutien n�cessaire � tous, telle que le propose une association qui fait un �norme travail qui s'appelle "S.I.D.A. - Info-Service".
Sans m�connaitre les efforts forunis par la Ville, ces derni�res ann�es, beaucoup restent encore � faire dans la lutte contre le S.I.D.A. Merci.

(Applaudissements du groupe socialiste).

M. LE PR�SIDENT. -Monsieur LAFAY, voulez-vous r�pondre ?

M. Philippe LAFAY, vice-pr�sident, au nom de la 5e Commission. -Je vais dire deux mots puis passerai la parole au Professeur GRISCELLI.
Vous avez dit, Madame, que les auxiliaires de vie �taient sous-estim�es. Elles ne le sont absolument pas ! Qui vous fait dire cela ? Surtout pas � la Ville puisque nous les aidons par le biais de subventions. Donc on ne peut pas dire cela.
Par ailleurs, je rappelle qu'� cette s�ance du Conseil g�n�ral 4 subventions tr�s importantes sont � l'ordre du jour et je voudrais en particulier pr�ciser l'importance de l'avenant � la convention pass�e entre le D�partement de Paris et l'association "Vaincre le S.I.D.A." � Paris, dans le 3e arrondissement et faire remarquer l'augmentation tr�s importante des heures d'aide m�nag�re qui �taient � l'origine de 20 � 30.000 puis sont pass�es � 40.000, 45.000, pour atteindre maintenant 70.000.
Par ailleurs, le taux horaire des frais de gestion augmente passant � 5,36 francs afin de mieux couvrir les d�penses expos�es � ce titre par l'association.
On peut toujours mieux faire �videmment...La Ville de Paris et le D�partement font d�j� beaucoup.
Je voudrais quand m�me que certains propos soient plus nuanc�s concernant l'action du D�partement en mati�re de lutte contre le S.I.D.A..
Je passe la parole au Professeur GRISCELLI.

M. LE PRESIDENT. -La parole est � M. GRISCELLI.

M. Claude GRISCELLI. -Merci, Monsieur le Pr�sident. Je vais �tre bref puisque M. LAFAY a rappel� certaines de nos actions. Cela m�riterait peut-�tre plus tard une discussion plus �largie, mais nous n'�tions pas inform�s de votre question et de votre intervention aujourd'hui.
Je ne voudrais pas prendre trop de temps pour vous r�pondre ; je ne ferai que quelques ajouts � ce que M. LAFAY a dit sur certains points.
Pour les distributeurs, vous savez tr�s bien que nous avons eu r�cemment un travail important r�alis� avec "M�decins du monde", qui consiste � trouver des emplacements, et vous savez combien cela n'est pas facile, pour trois autres distributeurs qui sont en cours d'am�nagement dans le premier, le quatorzi�me et le dix-huiti�me arrondissement.
Il est envisag� avec M. Philippe GOUJON, avec qui nous travaillons �troitement, l'am�nagement pour ces prochains mois de quatre � cinq nouveaux distributeurs.
Cela dit, il y a des �volutions. Entre installer des distributeurs qui repr�sentent une plaque de m�tal froid, et les placer � proximit� des "boutiques" o� peut se r�aliser un contact humain, il y a l� mati�re � r�flexion.
Je crois que l'aspect humain doit �tre ajout� � tout cela et ceci m�rite r�flexion. Nous y travaillons en ce moment avec M. Philippe GOUJON et avec les diff�rents services.
Concernant l'aide des patients � domicile, je ne peux que vous rejoindre sur l'importance de cette d�marche.
Vous savez qu'elle doit s'associer avec celle qui est men�e par l'Etat et avec l'Assistance publique-H�pitaux de Paris. Il y a l� une vraie concertation entre nous et l'Etat et avec l'A.P. en ce domaine.
L'hospitalisation � domicile fait un travail remarquable, l'Etat et la Ville de Paris aident "Vaincre le S.I.D.A." pour que cette association puisse b�n�ficier d'heures d'auxiliaires de vie et d'aides m�nag�res.
Notre but est de participer fortement � cette action. C'est ainsi que l'augmentation de 50.000 � 70.000 d'heures d'aide m�nag�re est tr�s appr�ciable. Cela fait une augmentation de un million de francs tout de m�me sur les deniers de la Ville.
Enfin, concernant l'information, sachez que "S.I.D.A. Info-Service" va �tre soutenue par la Ville. Par cons�quent, notre action est men�e �galement en relation avec cette association.
J'en passe beaucoup. Nous faisons d'autres choses, vous le savez bien, y compris l'information avec les �quipes mobiles d'information et de pr�vention du S.I.D.A. (E.M.I.P.S.).
Nous reviendrons sans doute plus tard sur cette question.

M. LE PRESIDENT. -Madame HOFFMAN-RISPAL, vous avez la parole.

Mme HOFFMAN-RISPAL. -Je voudrais dire que mon intervention �tait mod�r�e, Monsieur LAFAY.
J'ai moi-m�me reconnu les efforts fournis par la Ville mais vous avez vous-m�me parl� du fait qu'une association comme F.L.S �tait pass�e de 15.000 � 26.000 puis � 70.000 heures. Comprenez que pour une association, le fait d'avoir sa subvention le 18 d�cembre pour application au 1er janvier est quand m�me un vrai probl�me quand il y a une telle augmentation des soins � apporter aux malades.
Deuxi�me observation : je pense effectivement, puisqu'ils vous ont sollicit�, � la subvention de la C.O.P.A.S.T. qui est aussi un r�seau de m�decins que vous devez conna�tre, qui fait vraiment un travail remarquable.
Je souhaiterais simplement que l'on r�ponde aux probl�mes de ces associations.

M. LE PRESIDENT. -Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration GM. 458. Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Ce projet de d�lib�ration est adopt� � l'unanimit�. (1995, GM. 458).

Décembre 1995
Débat
Conseil général
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