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4 - 1999, DPP 1 G - Politique de la ville. - Subventions à des associations menant des actions de prévention de la délinquance. - Montant total : 465.000 F


M. LE PR�SIDENT. - Nous passons � l'examen du projet de d�lib�ration DPP 1 G portant attribution de subventions � des associations sur la pr�vention de la d�linquance.
Je donne la parole � Mme Malvina PIN.
Mme Malvina PIN.- Merci, Monsieur le Pr�sident.
Je vais �tre extr�mement br�ve. Nous sommes toujours contents de voir des subventions en faveur d'associations menant des actions de pr�vention de la d�linquance.
Je demanderai un vote dissoci� car nous ne voterons pas pour l'association " Aux captifs la lib�ration " pour les m�mes raisons que pr�c�demment, �tant donn� le pros�lytisme de cette association. Par contre nous �mettons un vote favorable pour les autres.
M. LE PR�SIDENT. - Merci, Madame.
Madame TAFFIN, vous avez la parole.
Mme Beno�te TAFFIN.- Merci Monsieur le Pr�sident.
La politique de la collectivit� parisienne, comme dans les d�partements limitrophes, est un �chec complet, ce qui ne serait pas tr�s grave si ce n'�tait bien s�r un gouffre financier.
Aujourd'hui, avec ce projet de d�lib�ration, il nous est propos� d'aider quatre associations allant principalement � la rencontre des jeunes en difficult� dans tel ou tel quartier de Paris. Le point commun � ces demandes : elles portent sur des sommes d'argent tr�s importantes.
Je prends l'exemple de l'association "Atelier rue club 75" qui dispose d'un d�partement d'accueil dans le 18� arrondissement. Le budget pr�visionnel de la seule action qui nous est pr�sent�e dans le cadre de ce projet de d�lib�ration s'�l�ve � 1.950.000 francs. Or, en 1998, douze jeunes ont �t� h�berg�s pour des dur�es de deux � dix semaines. Faites le calcul. Cela correspond � un h�bergement de grand luxe ou plut�t cela veut dire que l'accompagnement psychologique offert � ces jeunes en difficult� d�passe tout simplement les moyens de notre collectivit�.
Je pourrais �galement prendre le cas de l'association que je connais assez bien "Aux captifs la lib�ration". En l'occurrence, il s'agit d'une action limit�e � un quartier du 12�me arrondissement, sans doute celui qui touche le bois de Vincennes. Un projet serait mis en ?uvre pour un co�t de 1.154.601 francs. Il s'agit de mener des op�rations de pr�vention de la prostitution. L'association va au devant des personnes prostitu�es et, dans le secteur concern� par l'op�ration dont il est question dans le projet de d�lib�ration, en 1998, elle dit avoir rencontr� un peu moins de 700 personnes, soit un peu moins de deux par jour.
Au regard des sommes d'argent engag�es et au regard des r�sultats observ�s sur le terrain, je consid�re que la Ville ne doit pas s'engager dans cette direction. Les deux autres actions qu'il nous est demand� de subventionner sont sans doute moins on�reuses mais j'ai les m�mes doutes sur leur pertinence et sur leur efficacit�.
C'est la raison pour laquelle les �lus ind�pendants voteront contre ce projet de d�lib�ration.
Merci, Monsieur le Pr�sident.
M. LE PR�SIDENT. - La parole est � M. GOUJON.
M. Philippe GOUJON, au nom de la 3e Commission.- Monsieur le Pr�sident, malgr� le caract�re un peu d�cousu des interventions, j'ai constat� que les orateurs qui se sont exprim�s ont surtout insist� sur l'association "Aux captifs la lib�ration" et je regrette d'ailleurs les propos qui ont �t� tenus, notamment par Mme Malvina PIN, qui fait preuve d'un anticl�ricalisme primaire, auquel elle nous a accoutum� puisqu'elle avait d�j� exprim� les m�mes positions, il y a quelques mois, sur cette association.
Je crois qu'� partir du moment o� des associations luttent contre la d�rive dans la prostitution, luttent pour la r�insertion des jeunes marginalis�s, essaient d'arracher au milieu prox�n�te et � la prostitution des jeunes, � partir du moment o� leur comp�tence est fond�e et o� aucune discrimination religieuse n'est �tablie, il revient � la collectivit� de les aider et, pour notre part, cela fait de longues ann�es que nous collaborons avec cette association, dont le pr�sident s'est vu remettre sa L�gion d'Honneur par l'Abb� Pierre lui-m�me.
Nous souhaitons donc �videmment continuer � ?uvrer avec cette association qui, dans le 12e arrondissement comme dans le bois de Boulogne, dans le 16e, m�ne une action remarquable, ainsi que sur le Forum des Halles.
J'ajoute que la lutte contre la prostitution et contre la toxicomanie rel�ve du domaine de l'Etat et que c'est une action compl�mentaire que nous mettons en ?uvre dans le cadre du 11e Plan par une convention pass�e entre la Ville et l'Etat sur un certain nombre de th�mes, pour aller plus loin que ce qui est fait par les services sociaux en mati�re d'aide aux jeunes en difficult� et en situation de rupture sociale, d'aide aux victimes, de pr�vention des violences faites aux femmes, de lutte contre la toxicomanie et la prostitution et de pr�vention de la r�cidive.
Il s'agit bien l� d'une initiative suppl�mentaire par rapport aux moyens, tr�s importants, consacr�s � la politique de la ville men�e avec beaucoup de force et de comp�tence par notre coll�gue Didier BARIANI, en plus, bien s�r, de l'effort du D�partement en mati�re de pr�vention sp�cialis�e, effort qui augmente d'ann�e en ann�e.
Je vous remercie.
Mme Malvina PIN.- On n'est pas oblig� de passer par la pri�re pour avoir la r�demption !
M. LE PR�SIDENT. - Je mets aux voix tout d'abord, � main lev�e, la subvention de 80.000 francs � l'association "Aux captifs la lib�ration".
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Cette subvention est adopt�e.
Je mets maintenant aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DPP 1 G dans son ensemble.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Il est adopt�. (1999, DPP 1 G)

Octobre 1999
Débat
Conseil général
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