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3 - 2003, DVD 105 - Autorisation à M. le Maire de Paris de signer un marché de maîtrise d'œuvre pour la réalisation des travaux préparatoires à la mise en place de l'atelier - garage Lucotte dans le cadre de la mise en place du tramways sur les Maréchaux Sud


M. LE MAIRE DE PARIS. - Nous passons maintenant au projet de d�lib�ration DVD 105 concernant une autorisation au Maire de Paris de signer un march� de ma�trise d'oeuvre pour la r�alisation de travaux pr�paratoires � la mise en place de l'atelier-garage Lucotte dans le cadre de la mise en place du tramway sur les Mar�chaux Sud.
La parole est � M. GOUJON.
M. Philippe GOUJON. - Monsieur le Maire, je me suis exprim� d�j�, mardi dernier, pour d�noncer une fois encore les conditions d'impr�paration de ce dossier et toutes les mauvaises raisons qui ont conduit l'implantation des ateliers garages du T.M.S. sur ce site.
Cette affaire nous est apparu suffisamment importante pour provoquer la v�rification du quorum afin qu'elle ne soit pas examin�e en catimini par quelques conseillers encore assidus, en fin d'un Conseil de deux jours o� l'on aura beaucoup trait� de sujets qui n'ont pas grand chose � voir avec les pr�occupations concr�tes des parisiens, trop souvent en tout cas, ou qui rel�vent de la m�diatisation ou encore de la mise en valeur d'effets d'annonce, dont l'exp�rience, h�las, nous prouve qu'ils ne sont pas toujours suivis de r�alisations.
Sur ce dossier d'abord. Il s'agit du projet phare de la mandature, le tramway et m�me s'il a �t� d�cid� par la municipalit� pr�c�dente, ceci n'offre pas une raison suffisante pour que nous acceptions la totalit� des d�cisions techniques qui en d�coulent.
Ces ateliers-garages en sont une partie int�grante. Ils repr�sentent pr�s de 10 % de son co�t, 24 millions d'euros sur 260 environ et surtout, ils cumulent � peu pr�s tous les d�fauts que nous d�non�ons quant � la mise en place du T.M.S., dont par ailleurs, je tiens � le r�p�ter, nous approuvons le principe, pour faire fi de tout proc�s d'intention qui nous est fait r�guli�rement et injustement.
D'abord, le manque de concertation et d'information.
Il a fallu, mes chers coll�gues, attendre un an et demi apr�s le lancement du T.M.S. pour apprendre l'existence de cette op�ration, et encore au d�tour d'un vote de travaux de d�placement de la bretelle d'acc�s au p�riph�rique. Il a m�me fallu que le m�moire soit retir�, en plein Conseil, pour qu'on nous pr�sente enfin les plans pr�cis du garage.
Alors que ce m�moire est venu plusieurs fois devant notre Conseil, aucune, aucune des suggestions de l'opposition n'a �t� retenue et beaucoup de questions pos�es sont rest�es sans r�ponse, M. BAUPIN pr�f�rant le plus souvent la caricature et le proc�s d'intention au d�veloppement d'arguments techniques, pourtant seuls dignes d'int�r�t dans cette affaire et qui auraient �t� de nature, peut-�tre, � apaiser les craintes.
Est-ce faire de la politique pour retarder le T.M.S., comme on nous en accuse, que de s'inqui�ter que ces ateliers soient en zone inondable ou encore des nouvelles conditions de circulation au carrefour de la Porte de S�vres ? Je doute fort que l'enqu�te publique apporte des r�ponses valables � ces deux questions.
Apr�s le manque d'information, l'improvisation et l'impr�paration.
Cela fait trois ou quatre fois que ce projet revient devant vous et, � chaque fois, son �conomie est profond�ment modifi�e. On ne sait plus o� l'on en est. Ainsi, l'emprise envisag�e sur le site s'�tend de plus en plus. C'est d'ailleurs l'objet de ce m�moire qui conclut � de nouveaux calculs concernant le mur de sout�nement du p�riph�rique. On y apprend aussi, au d�tour d'une phrase, l'augmentation du nombre et de la largeur des rames du T.M.S., ce qui am�nera peut-�tre � supprimer une nouvelle file de circulation ou une piste cyclable sur son emprise, comme on apprend la hausse de la hauteur des garages du T.M.S.
Il y a aussi l'incapacit� � n�gocier de la part de la Municipalit� avec R.F.F. puisqu'il lui a suffi de refuser la proposition du S.T.I.F., en 2000, d'implanter ces ateliers dans la gare des Gobelins, toute pr�te � les accueillir, pour qu'elle y renonce aussit�t, g�chant ainsi un site aujourd'hui, certes, peu utilis� mais qui aurait pu faire l'objet d'une urbanisation mod�le, en bord de Seine, recousant le tissu urbain entre la Z.A.C. "Citro�n", le parc Suzanne-Langlen et Issy-les-Moulineaux.
Il y a aussi l'impossibilit� de tenir les budgets pr�vus, mais les socialistes nous y ont habitu�s, car ce m�moire nous r�v�le une erreur des services, du simple au double, le co�t du mur passant de 4 � 8,5 millions soit, comme on calcule ici, l'�quivalent de deux cr�ches.
S'il en va ainsi pour tout le T.M.S., o� en seront les finances publiques le jour de l'inauguration ?
C'est enfin ce jour de l'inauguration, tant souhait�, je crois, avant les municipales, qui semble le plus pr�occupant dans ce dossier car vouloir aller trop vite, � marche forc�e, am�ne � commettre des erreurs et � prendre des risques excessifs.
Ainsi, on ne m'a pas r�pondu sur la stabilit� du sous-sol - y a-t-il eu d'ailleurs des forages ? - qui s'inscrit dans le p�rim�tre de l'ancien r� de Vaugirard et est compos� des bancs de marne bleue du c�teau de Meudon, susceptibles de fluer sous les vibrations provoqu�es par le roulement r�gulier de 20 � 30 rames de 60 tonnes chacune, pas plus qu'on ne m'a r�pondu sur d'autres sujets techniques, comme l'intensit� des rayonnements �lectromagn�tiques des cat�naires sur les laboratoires militaires de recherche riverains ou d'autres �tablissements voisins ?
M�me pr�cipitation, Monsieur le Maire, sur le plan juridique. O� en est-on, par exemple, de la proc�dure de d�classement de la rue du G�n�ral-Lucotte, certes ferm�e � la circulation publique mais r�serv�e aujourd'hui � d'autres usages et qui garde son statut de voie publique ? Va-t-on construire sur une voie publique ?
Ce serait une premi�re.
M. LE MAIRE DE PARIS. - Monsieur GOUJON, vous avez d�j� d�pass� votre temps de parole.
M. Philippe GOUJON. - Je conclus. Je pourrais allonger la liste mais je m'arr�te l�.
Je voulais simplement dire que la gestion de ce dossier est terriblement accablante pour la gestion du T.M.S. par cette Municipalit� : insuffisance de concertation et d'information, improvisation et impr�paration. N'aurait-il pas fallu cr�er une S.E.M. plut�t que de confier le projet � quelques fonctionnaires de la Ville, aussi comp�tents soient-ils, log�s en Algeco ? D�rive des co�ts, bref mauvaise gestion d'un projet pourtant essentiel pour Paris et ses habitants.
M. LE MAIRE DE PARIS. - Je vous remercie.
Monsieur BAUPIN, vous avez la parole.
M. Denis BAUPIN, adjoint, au nom de la 3e Commission. - Heureusement, Monsieur GOUJON, vous avez rappel� votre attachement � ce projet parce que depuis maintenant pr�s de 2 ans, � chaque Conseil de Paris, (cette fois-ci, deux fois successivement, du fait de l'interruption de la s�ance), vous faites la m�me intervention, � l'identique contre ces ateliers garages.
En fait, je regrette qu'il vous ait fallu un an et demi pour d�couvrir que, quand il y a un tramway, il y a des ateliers et un garage.
Vous auriez pr�f�r� qu'ils soient dans le 13e arrondissement parce que cela les aurait �loign�s de votre 15e. Dont acte. Mais, de fait, il n'y a pas dans le 13e arrondissement de locaux disponibles, contrairement � ce que vous affirmez.
Mais essayez de convaincre R.F.F., maintenant que vous �tes proche du Gouvernement, essayez de les convaincre de modifier leur position. Nous, pour notre part, nous n'y sommes pas arriv�s.
Donc, les ateliers garages seront dans le 15e arrondissement.
Vous nous dites que tout cela n'a pas �t� examin� de fa�on technique, qu'on ne r�pond pas � vos questions alors qu'� chaque fois, je fais l'effort de r�pondre � vos questions. Et j'avais d�j� r�pondu mardi soir.
Sachez que si nous en sommes au stade de l'enqu�te publique, c'est que nous avons pass� la phase d'Instruction mixte � l'Echelon central, men�e aupr�s de 55 services diff�rents de l'Etat, qui ont tous valid� le dossier soumis aujourd'hui � l'enqu�te publique, parmi lesquels notamment le Minist�re de la D�fense.
Je constate d'ailleurs que vous �tre particuli�rement inquiet de l'influence de ces laboratoires militaires lorsqu'il s'agit du tramway mais pas pour les b�timents que vous souhaiteriez construire � proximit� de ces laboratoires militaires.
Il y a un point sur lequel je ne peux pas vous donner tort, c'est qu'en effet l'�valuation initiale �tait trop faible. Elle a sous-estim� le co�t du mur de sout�nement. Il faut, en effet, un mur de sout�nement plus solide que ce qui �tait pr�vu, du fait du sous-sol - vous l'avez indiqu�- et c'est bien parce qu'il y a eu des enqu�tes par rapport au sous-sol que nous en sommes arriv�s � cette nouvelle �valuation.
L�-dessus, je vous donne acte de la r�alit�.
En ce qui concerne l'�largissement des rames, c'est un choix fait par la R.A.T.P en accord avec la Municipalit�.
Notre choix est d'anticiper le probable succ�s du tramway des Mar�chaux d'autant plus que nous souhaitons l'�tendre, dans un premier temps, jusqu'� la Porte de Charenton et m�me au-del�.
A partir du moment o� il sera �tendu, il y aura un afflux important d'usagers et nous ne voulons pas nous retrouver dans la m�me situation que le T2 o� il a fallu d�cider d'une augmentation des rames et de la longueur des quais pour faire face aux besoins.
Nous avons pr�f�r� anticiper et choisir des rames plus larges, qui sont du m�me mod�le que celles du tramway de Montpellier.
Ainsi, dans un premier temps, nous aurons plus d'espaces pour les usagers et dans le cas o� il y aurait un afflux important sur le tramway, nous aurons suffisamment anticip�.
Chacun voit bien que s'il fallait �largir ensuite les rames, il faudrait d�placer les quais, ce qui serait impossible.
En termes de files de circulation, le projet conserve l'axe comme indiqu� dans ce projet.
(Applaudissements sur les bancs des groupes "Les Verts", socialiste et radical de gauche, du Mouvement r�publicain et citoyen et communiste).
(Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, remplace M. le Maire de Paris au fauteuil de la pr�sidence).
Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - C'est un dossier tr�s important et tr�s difficile.
Je crois qu'il est bien men� et d'ailleurs en partenariat avec l'Etat. Les choses se passent bien, je veux le dire.
La question n'est pas de savoir s'il doit avoir abouti avant la fin du mandat ou pas.
Le probl�me est de savoir si on va le faire. Il est promis depuis tellement longtemps qu'il ne faut pas perdre de temps.
C'est comme cela qu'il faut prendre ce probl�me. Je remercie Denis BAUPIN de le faire avec efficacit� et acharnement � tenir les d�lais.
Je mets donc aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DVD 105.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2003, DVD 105).

Mars 2003
Débat
Conseil municipal
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