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8 - 2003, DPP 5 - Autorisation à M. le Maire de Paris de signer un marché sur appel d'offres pour la surveillance des manifestations "Paris-Plage" et "Nuit blanche"


Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Nous passons au projet de d�lib�ration DPP 5 concernant une autorisation � M. le Maire de Paris de signer un march� sur appel d'offres pour la surveillance des manifestations "Paris-plage" et "Nuit-blanche".
Je donne la parole � M. GOUJON.
M. Philippe GOUJON. - Il a fallu que des �v�nements qui auraient pu devenir tragiques surviennent l'an pass� lors de la premi�re �dition de "Nuit-blanche" pour qu'enfin mus par un subit acc�s de lucidit�, les responsables de la Ville comprennent qu'il est grave de r�unir des dizaines de milliers de personnes sans assurer leur s�curit� et dans une compl�te inorganisation.
Le constat est s�v�re :
L'an pass�, "Paris-plage" n'a que tr�s peu �t� surveill� le jour et la nuit par seulement une vingtaine d'agents priv�s, vite d�bord�s et seule la convivialit� ambiante a �vit� des incidents graves.
On ne peut ainsi g�rer de grands rassemblements.
Quant aux d�bordements inadmissibles survenus lors de "Nuit-blanche", ils ont amen� l'Adjoint comp�tent � constater en Commission, je le cite : "l'improvisation des conditions de s�curit�" et � d�clarer, et je partage son point de vue : "c'est une chose que nous n'accepterons plus".
Nous ne nous satisfaisons pas de ce mea culpa tardif et pensons qu'il eut �t� opportun que l'Inspection de la Ville - si attentive d'habitude � tout dysfonctionnement - se penche sur l'organisation de la s�curit� et propose des sanctions s'il y a lieu, car on a jou� avec la vie des Parisiens.
Avec ce m�moire, on a le sentiment que le balancier part brutalement dans l'autre sens car une prestation �valu�e 80.000 euros pour la "Nuit-blanche" �quivaut au recrutement de pr�s de 500 agents priv�s, � 15 euros l'heure de vigile !
De plus, jamais le recours aux soci�t�s priv�es de vigiles n'a �t� aussi important. Jamais, par le pass�, des vigiles priv�s n'ont �t� autoris�s � exercer dans les lieux publics municipaux o� ils ne sont dot�s d'aucun pouvoir.
Seuls les 700 inspecteurs de s�curit� dont on vient de parler � l'instant peuvent assurer v�ritablement la conservation du patrimoine municipal dans de bonnes conditions, d'autant plus que vous avez confirm� pour eux l'autorisation de porter le "Tonfa", le b�ton de d�fense et la bombe lacrymog�ne.
Il est vrai que pr�s d'une centaine d'entre eux, un peu �coeur�s par les conditions dans lesquelles ils exercent, sont en train de quitter la D.P.P. mais c'est un autre sujet.
Quant � la somme tr�s importante de 200.000 euros pour "Paris-plage", elle correspond � la moiti� du co�t qui avait �t� annonc� pour l'op�ration l'an pass�.
Au moins, cette ann�e, proc�de-t-on par un appel d'offres, contrairement � ce qui s'�tait produit l'an dernier o� la prestation avait �t� fractionn�e en plusieurs march�s de gr� � gr�.
Ma question est simple : peut-on �valuer le co�t de ces deux op�rations pour cette ann�e puisque celui de la s�curit� est d�j� � juste titre d'ailleurs, mais dans des conditions peut-�tre parfois contestables, consid�rablement augment� ?
Je vous remercie.
Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - La parole est � M. Christophe CARESCHE.
M. Christophe CARESCHE, adjoint, au nom de la 5e Commission. - En premier lieu, je n'accepte pas les mises en cause que vous venez de faire, Monsieur GOUJON, mais il est vrai que l'exploitation de l'ins�curit� est une sp�cialit� de la droite et de l'opposition. C'est votre fonds de commerce et vous le d�montrez une fois de plus.
S'agissant de ce qui s'est pass� l'ann�e derni�re, en ce qui concerne tant "Paris Plage" que "Nuit Blanche", un dispositif de s�curit� avait �t� mis en place.
En ce qui concerne "Paris Plage", un certain nombre d'incidents ont �t� d�nombr�s. Le fait qu'il n y ait pas eu de probl�me tr�s important n'est pas d� simplement � la convivialit�, comme vous l'avez indiqu�, mais � la pr�sence des inspecteurs de s�curit� et de la Pr�fecture de police, tr�s pr�sente sur ces �v�nements.
Par ailleurs, il est vrai qu'en ce qui concerne "Paris Plage", nous avons eu � faire face � un afflux de population qui, honn�tement, n'avait pas �t� pr�vu initialement. Il est par cons�quent l�gitime qu'aujourd'hui, nous anticipions et b�n�ficions d'un dispositif plus important. C'est ce que nous vous proposons � travers cette d�lib�ration.
Je pense qu'il faut faire en sorte que les conditions de s�curit�, lorsqu'il y a de tels �v�nements soient maximales. C'est dans cet esprit que nous travaillons et je pense que cette d�lib�ration r�pond parfaitement � cet imp�ratif.
Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Merci, monsieur CARESCHE.
Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DPP 5.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2003, DPP 5).

Mars 2003
Débat
Conseil municipal
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