retour Retour

2006, DDATC 37 - Subvention de fonctionnement à l’association “MaiZon”. - Montant : 4.000 euros


M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Nous passons maintenant � l?examen du projet de d�lib�ration DDATC 37 relatif � l?attribution d?une subvention de fonctionnement � l?association ?MaiZon?.

Madame DOUVIN, vous avez la parole.

Mme Laurence DOUVIN. - Je me r�jouis de voir attribuer une subvention de 4.000 euros � l?association ?MaiZon? qui est cr�atrice d?un lien social particuli�rement efficace et appr�ci� dans le 17e arrondissement. Cette association qui est l?une des 375 associations du 17e inscrite au C.I.C.A., a un nom pr�destin� pour parler de la Maison des associations du 17e arrondissement.

Or, je voudrais porter, si le Conseil veut bien �couter quelques instants, je voudrais porter les faits suivants � la connaissance du Conseil. L?ouverture d?une Maison des associations dans chaque arrondissement est un engagement que le Maire de Paris a pris et que Mme de LA GONTRIE rappelle volontiers dans ses courriers.

Dans le m�me esprit, je voudrais dire que, le 23 novembre 2004, un courrier cosign� de Mmes AUTAIN et LARRIEU, �lues du 17e de la majorit� municipale, affirme qu?il para�t imp�ratif que les utilisateurs et premiers concern�s, c?est-�-dire les associations du 17e, soient pleinement consult�s, de mani�re officielle et organis�e avant toute prise de d�cision.

C?est ainsi que le 7 janvier 2005, Mme de LA GONTRIE est venue devant le Conseil d?arrondissement du 17e pour participer � une r�union en formation de C.I.C.A. Elle a alors entendu clairement s?exprimer le refus des associations du local propos� par la Ville de Paris rue Lantiez et les arguments justifi�s des associations en faveur d?un local 123, rue de Tocqueville.

Ce choix �tait exprim�, je dois le pr�ciser, � la quasi unanimit� des associations. Apr�s cette r�union, les mois passent. Devant le silence persistant de la Mairie de Paris, le Conseil d?arrondissement du 17e fait le 12 septembre un nouveau v?u adopt�, je le signale, � l?unanimit� et demandant l?�tude d?un autre local situ� 160, avenue de Clichy. Un courrier annonce alors qu?une �tude de ce local va �tre faite. Pourtant, le feuilleton continue : le 21 octobre 2005, dans la liste des d�clarations d?intention d?ali�ner qui sont transmises � la mairie du 17e, figure le local du 123, rue de Tocqueville. Les �lus du 17e s?en r�jouissent, supposant que la demande des associations a �t� entendue, d?autant plus que les mentions pour ce local figurant sur ALPACA ouvrent la possibilit� d?un �tablissement public, au titre duquel figure bien une Maison des associations.

Et puis, c?est quelque chose qui arrive assez souvent, c?est � nouveau le silence jusqu?au 13 f�vrier dernier - vous voyez qu?on se rapproche - au soir, date du dernier Conseil du 17e arrondissement o�, devant le mutisme de la Mairie de Paris, � la demande des associations, qui ont, elles-m�mes, saisi le Maire de Paris dans un courrier du 10 f�vrier, un nouveau v?u est d�pos�, demandant le site de la rue de Tocqueville pour la Maison des associations et refusant express�ment la rue Lantiez.

Ce v?u est adopt� par le Conseil du 17e et, � ce moment, Mme AUTAIN, c?est-�-dire au moment m�me du Conseil d?arrondissement, pendant le d�roulement du Conseil, donne lecture d?une lettre de Mme de LA GONTRIE, arriv�e pour elle fort � propos, mais dont les �lus n?avaient pas eu connaissance, indiquant que c?est la rue Lantiez qui est retenue pour la Maison des associations.

Mme AUTAIN ajoute d?ailleurs que le local de la rue de Tocqueville, pourtant jug� trop cher pour la Maison des associations, serait retenu pour un troisi�me centre d?animation pour la jeunesse du 17e arrondissement. Les associations sont stup�faites. Elles protestent tr�s vivement aupr�s du Maire de Paris, par lettre recommand�e le 21 f�vrier dernier. Elles r�digent �galement un communiqu� de presse, dans lequel elles font part de leur indignation de voir adopter un local refus� par elles pour des motifs parfaitement justifi�s, car ce local est excentr�, inadapt�, aveugle pour la plupart des pi�ces, et elles demandent au Maire de Paris de revenir sur sa d�cision.

Lors des discussions budg�taires 2005, Herv� BENESSIANO avait questionn� le Maire de Paris, Bertrand DELANO�, sur la Maison des associations et celui-ci avait alors r�pondu - je le cite : ?Le maire de l?arrondissement est pr�pond�rant dans les choix qu?il souhaite op�rer au sein du 17e et ce n?est pas l?adjoint de tutelle du Maire de Paris qui d�cide unilat�ralement, contre l?avis des associations, de la localisation dans un arrondissement?.

Alors, Monsieur le Maire, je vous questionne, puisque vous repr�sentez le Maire de Paris : les choses auraient-elles chang� � ce point depuis le d�but de l?ann�e 2005 ? Le Maire de Paris aurait-il perdu toute autorit� sur ses adjoints, passant outre ainsi la volont� des acteurs associatifs du terrain des arrondissements ?

Et je termine en vous disant que je vous demande solennellement, au nom des associations, comme elles l?ont fait dans leur communiqu� de presse, au nom aussi de la majorit� municipale du 17e de revenir sur cette d�cision, de tenir vos engagements et de montrer ainsi que nous avons tort de penser que la concertation dont vous vous pr�valez n?est qu?un paravent � usage m�diatique sans r�alit�.

Je vous remercie.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Madame de LA GONTRIE, que r�pondez-vous � cette charge ?

Mme Marie-Pierre de LA GONTRIE, adjointe, au nom de la 5e Commission. - Je r�ponds que, comme sur tout sujet - et ce n?est pas pour faire r�f�rence � une activit� ant�rieure -, il y a toujours deux points de vue. Je vais donc vous raconter une autre histoire. J?esp�re que l?auditoire a un peu �volu� parce que cela doit �tre la sixi�me fois, dans ce Conseil de Paris, que nous parlons de la Maison des associations du 17e.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Mais on ne s?en lasse pas !

Mme Marie-Pierre de LA GONTRIE, adjointe, rapporteure. - Je pense que Mme de PANAFIEU ne s?en lasse pas et je crains d?ailleurs la d�pression post-Maison le jour o� nous allons enfin nous arr�ter d?en parler !

(Mouvements divers sur les bancs des groupes U.MP. et Union pour la d�mocratie fran�aise).

Madame DOUVIN, vous allez voir, cela va tr�s bien se passer !

Comme on dit : je vous ai �cout�e et vous allez m?�couter, avec zen !

Je vais vous rappeler d?abord la premi�re chose - d�sol�e pour ceux qui connaissent ce sujet par c?ur.

Les maisons des associations repr�sentent un projet sur lequel le Maire de Paris et ceux qui ont �t� �lus autour de lui se sont engag�s en 2001 : une maison par arrondissement et c?est un projet que nous menons � bien dans de tr�s bonnes conditions. Sept sont d�j� ouvertes, dix vont ouvrir cette ann�e et je dois dire que cela se passe dans tous les arrondissements dans d?excellentes conditions et en parfaite intelligence avec les maires d?arrondissement, quel que soit leur engagement politique par ailleurs.

Il y a un arrondissement o� le dialogue est � l?�vidence beaucoup plus complexe et c?est le 17e arrondissement. J?ai not�, depuis le d�but de ce mandat, 20 adresses diff�rentes successives propos�es par Mme de PANAFIEU parfois, par moi d?autres fois, mais dans ce cas-l� elles ne convenaient pas � Mme de PANAFIEU, parfois par des associations, et dans ce cas cela ne convenait toujours pas, ou des localisations qui avaient essentiellement d?ailleurs comme atout, me semble-t-il, pour elle de contrecarrer un projet de logement social.

Nous avons retenu plusieurs adresses, car j?�coute toujours le maire d?arrondissement, et nous avons examin� des adresses qui nous �taient propos�es par elle et notamment, vous avez oubli� de le rappeler - mais c?est sans doute parce que cela eut �t� trop long -, l?adresse de la rue Truffaut qui avait l?avantage d?�tre contigu� � la mairie d?arrondissement.

Rappelez-vous-en, j?ai soutenu cette proposition mais, � ce moment-l� - et je la comprends -, Mme de PANAFIEU a pens� qu?une cr�che �tait plus utile qu?une maison des associations. Encore une fois, je la comprends, j?aurais sans doute, si j?avais �t� maire du 17e, fait le m�me choix.

Toujours est-il que, alors, nous avons continu� de chercher et nous avons trouv� un local rue Lantiez. Ce local rue Lantiez pr�sente un atout, me semble-t-il, qui n?est sans doute pas partag� par vous, c?est qu?il se trouve dans une partie du 17e arrondissement qui n�cessite - vous le dites d?ailleurs parfois lorsque cela vous arrange - que l?on s?y int�resse : le quartier des �pinettes.

A ce moment-l� - je connais maintenant la m�thode de Mme de PANAFIEU pour faire perdre un peu de temps � un projet municipal -, vous avez propos� que l?immeuble de la rue de Tocqueville soit acquis pour cela.

Nous avons, car nous souhaitons toujours travailler en concertation, examin� l?immeuble de la rue de Tocqueville qui pr�sentait plusieurs inconv�nients, notamment d?�tre un peu grand, je dois le dire, pour la Maison des associations, puisqu?il fait 1200 m�tres carr�s, et que les d�lais de travaux faisaient que, pendant deux ans et demi environ, il fallait attendre pour ouvrir cette maison des associations. Or, j?indique que l?int�r�t des maisons des associations, c?est qu?elles ouvrent. Or, les associations dont vous dites qu?elles sont oppos�es � la rue Lantiez sont des associations qui ont des locaux pour leur usage personnel. Je con�ois qu?elles ne soient pas press�es.

Lorsque, � l?�vidence, la rue Lantiez semblait convenir, Mme de PANAFIEU a eu une nouvelle id�e qui �tait de proposer un local avenue de Clichy. Va pour l?avenue de Clichy ! Nous sommes all�s voir ce qu?il en �tait. Visiblement, cela ne pouvait pas convenir, c?�taient des locaux �parpill�s et, � l?heure actuelle, le propri�taire n?a toujours pas voulu nous laisser acc�s aux locaux.

A un moment, m�me si cela amuse, mais de moins en moins de personnes, il faut s?arr�ter de jouer !

Je suis all�e devant le C.I.C.A. Je pense que vous avez un souvenir un peu fauss� de ce C.I.C.A. qui �tait tr�s int�ressant mais dont je n?ai pas le souvenir que...

Mme Laurence DOUVIN. - Nous �tions assises l?une � c�t� de l?autre et nous �tions aussi attentives l?une que l?autre.

Mme Marie-Pierre de LA GONTRIE, adjointe, rapporteure. - Je m?en souviens tr�s bien, c?�tait un moment vraiment merveilleux. Je me souviens que Mme de PANAFIEU n?a pas dit un mot de tout ce C.I.C.A. et je ne me souviens pas que les associations se soient?

Mme Laurence DOUVIN. - Mais si !

Mme Marie-Pierre de LA GONTRIE, adjointe, rapporteure. - Vous avez du mal � �couter les autres !

�a s?apprend, vous verrez ! �a s?apprend, la tol�rance !

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - S?il vous pla�t ! D?abord, elle n?est pas la seule et, deuxi�mement, je vous demande de respecter les intervenants.

Mme Marie-Pierre de LA GONTRIE, adjointe, rapporteure. - Le feuilleton est long !

Donc nous en �tions au C.I.C.A. Je suis all�e au C.I.C.A. le 7 janvier 2005. Je n?ai pas le souvenir, disais-je, que les associations se soient toutes oppos�es � la rue Lantiez, comme d?ailleurs je trouve qu?il est l�g�rement inexact de pr�tendre que vous ne saviez pas que nous avions d�cid� d?installer la Maison rue Lantiez, car - et c?�tait normal - j?avais inform� par courrier Mme de PANAFIEU et c?est tellement vrai - mais peut-�tre que vous n?y �tiez pas, mais cela m?�tonne de vous -, que ce courrier avait �t� gliss� fort opportun�ment par Mme de PANAFIEU dans le dossier du Conseil d?arrondissement. C?est dire qu?elle �tait pr�venue et qu?elle avait donc souhait� que les �lus le soient �galement.

Mme Laurence DOUVIN. - A la derni�re minute !

Mme Marie-Pierre de LA GONTRIE, adjointe, rapporteure. - Vous voyez que vous aviez ce courrier !

Mme Laurence DOUVIN. - Ce n?est pas honn�te ce que vous dites. Attendez !

Monsieur le Maire, quand m�me !

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. N?exag�rez pas l?importance de ce d�bat, Madame DOUVIN !

Mme Marie-Pierre de LA GONTRIE, adjointe, rapporteure. - Il n?y a pas mort d?homme !

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - On avance. Mme de LA GONTRIE d�fend sa position. Elle a parfaitement le droit de le faire.

Mme Marie-Pierre de LA GONTRIE, adjointe, rapporteure. - Aujourd?hui le choix est le suivant. Pour acc�der au v?u � la fois des besoins concernant un centre d?animation, mais aussi du 17e arrondissement, la Ville a pu opportun�ment se porter acqu�resse de l?immeuble de la rue de Tocqueville et je pense que vous en �tes fort heureuse.

Un centre d?animation qui va permettre d?occuper l?ensemble des 1.200 m�tres carr�s : je pense que cela, �galement, vous en �tes satisfaite.

Alors, la rue Lantiez permettra que la Maison des associations s?installe tr�s rapidement dans ce 17e arrondissement et au b�n�fice des associations qui vous tiennent � c?ur.

Voil� les informations que je souhaitais apporter � votre connaissance et j?aurais pr�f�r�, d?une part, que Mme de PANAFIEU r�ponde lorsque le Maire de Paris l?interroge sur la

D.I.A. concernant la rue de Tocqueville, si elle avait eu quelque chose � dire, et que vous ne disiez pas - parce qu?il suffit d?�tre en d�saccord, il n?est pas besoin de tordre la r�alit� - que vous n?�tiez pas au courant.

Nous ne sommes pas d?accord, au bout du compte, Mme de PANAFIEU et moi. C?est un �quipement municipal. Lorsqu?il s?agit d?installer un �quipement municipal, au bout du compte c?est le Maire de Paris qui d�cide et donc c?est ainsi que cela se terminera.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Tr�s bien.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DDATC 37.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2006, DDATC 37).

Février 2006
Débat
Conseil municipal
retour Retour