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Vœu déposé par M. Christophe NAJDOVSKI, Mmes Pénélope KOMITÈS, Anne LE STRAT, M. Sylvain GAREL et les membres du groupe “Les Verts”, M. Patrick BLOCHE et les membres du groupe socialiste et radical de gauche relatif à la situation des radios associatives. Vœu déposé M. José ESPINOSA et les membres du groupe communiste, M. Patrick BLOCHE et les membres du groupe socialiste et radical de gauche concernant Radio Aligre. Vœu déposé par l’Exécutif.


M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Nous passons maintenant � l?examen des v?ux r�f�renc�s n os 2 et 3 dans le fascicule, qui ont �t� d�pos�s par le groupe ?Les Verts? et n� 3 bis, par l?Ex�cutif, qui ont trait � la situation des radios associatives.

Monsieur NAJDOVSKI, vous avez la parole.

M. Christophe NAJDOVSKI. - Je pr�cise que le v?u n� 2 a �t� d�pos� conjointement par le groupe ?Les Verts? et par les �lus du groupe socialiste et radical de gauche.

?Aligre FM?, radio historique de la bande FM francilienne d�veloppe depuis bient�t 25 ans une action essentiellement centr�e sur l?aide � la coh�sion sociale et l?acc�s � la culture pour le plus grand nombre.

T�l�diffusion de France qui assure sa diffusion vient de mettre en demeure ?Aligre FM? de r�gler sa dette de 11.000 euros avant le 28 f�vrier, soit demain, sinon l?antenne sera coup�e et ?Aligre FM? cessera d?�mettre. Cette dette est notamment le produit de la politique d?�tranglement financier que d�veloppe TDF vis-�-vis des radios associatives car le co�t de la diffusion atteint d�sormais 20.000 euros par an, ce qui est une somme prohibitive pour les faibles budgets des radios associatives. Il faut mettre cela en perspective �galement avec le fait que TDF a �t� r�cemment privatis�.

Le r�le fondamental des associations en faveur de la coh�sion sociale a �t� clam� haut et fort ces derniers mois et l?action d??Aligre FM? est unanimement reconnue � Paris. Dans la France enti�re, la majorit� des villes et des r�gions soutiennent leurs radios associatives dont le r�le en mati�re de lien social n?est plus � d�montrer.

Alors que nous allons f�ter cette ann�e le 25e anniversaire des radios libres, il est primordial que les radios associatives puissent continuer d?exister et m�me se d�velopper, notamment face aux radios commerciales. C?est pourquoi les �lus du groupe ?Les Verts? et ceux du groupe socialiste et radical de gauche vous proposent le v?u suivant : que le Maire de Paris intervienne de mani�re urgente aupr�s de TDF afin d?�viter que celle-ci coupe l?antenne d??Aligre FM?, qu?il �tudie dans le cadre de la vie associative et/ou des affaires culturelles le subventionnement des radios associatives comme ?Aligre FM?, qui � l?instar des autres associations pourront �tablir une convention d?objectifs avec la Municipalit� parisienne et enfin qu?il �tudie la possibilit� d?utiliser les services des radios associatives dans le cadre de la communication de la Ville et des structures municipales : lieux culturels, centres sociaux, C.A.S, etc.

Je vous remercie.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci.

Monsieur BLOCHE, vous avez la parole.

M. Patrick BLOCHE. - Merci, Monsieur le Maire.

Christophe NAJDOVSKI, avant sans doute Jos� ESPINOSA, a dit beaucoup de choses. Nous sommes effectivement confront�s aux difficult�s qu?ont les radios associatives, celles qu?on appelait - et qu?on peut encore appeler les radios libres - il y a 25 ans lorsque les ondes ont �t� lib�r�es apr�s l?�lection de Fran�ois Mitterrand. Et c?est toute la probl�matique, �videmment, de l?�volution de ces radios. En l?occurrence, beaucoup ont disparu, beaucoup sont devenues des radios ind�pendantes peut-�tre mais surtout commerciales, d?autres ont �t� rachet�es par des grands groupes radiophoniques. Le paysage radiophonique aujourd?hui est un paysage qui fait que les radios associatives, dites radios libres, y occupent sans doute une place insuffisante et nous pouvons le regretter. Raison de plus pour pr�server l?existence de celles qui ont pu tenir depuis 25 ans et c?est en l?occurrence le cas d??Aligre FM?.

Il y a deux probl�mes principaux en ce qui concerne ?Aligre FM? qui sont d?ailleurs plut�t de responsabilit� nationale, � commencer par le probl�me des tarifs appliqu�s � ce type de radio par TDF - mais TDF est maintenant une soci�t� priv�e, ce qu?on peut aussi regretter -, qui entra�ne sans doute la n�cessit� d?une n�gociation et l?Etat doit de ce fait jouer un r�le, voire compenser par une subvention les tarifs pratiqu�s par TDF � l?�gard de ces radios. C?est aussi toute la probl�matique du fond de soutien � l?expression radiophonique qu?il faudrait sans doute renforcer budg�tairement et recentrer sur ces radios associatives.

Pour notre collectivit�, soucieuse du pluralisme de l?information, et bien s�r lorsque ces radios en plus sont tr�s impliqu�es et int�gr�es � leur quartier, existe la possibilit�, comme cela se pratique un peu partout en France, de soutenir ce type de radio par des partenariats. Il ne s?agit pas d?entrer dans une logique de subvention. Subventionner l?information est �videmment une logique lourde d?autant que l?ind�pendance de cette radio doit �tre pour nous un souci majeur, mais il faudrait essayer de nouer des partenariats.

Je m?�tais permis, il y a d�j� quelques temps, de mener un certain nombre d?actions en sollicitant quelques responsables au sein de notre Municipalit� pour que ce moyen m�dia soit utilis� par la Ville pour faire passer des messages � l?occasion de grande campagne d?int�r�t public.

Je voudrais donc beaucoup que ces partenariats se mettent en place et qu?ainsi ?Aligre FM? retrouve un confort financier qui lui permette de continuer � vivre.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci.

Monsieur ESPINOSA, vous avez la parole.

M. Jos� ESPINOSA. - Comme beaucoup de choses ont �t� dites, je ne vais pas rappeler l?essentiel puisque je partage ce qu?en ont dit les deux orateurs pr�c�dents.

Je voudrais insister simplement sur deux id�es : c?est que le d�veloppement des radios associatives et des m�dias ind�pendants des pouvoirs �conomiques, politiques et religieux est une n�cessit� pour l?�largissement et la garantie de la d�mocratie d?une Nation moderne. Je crois que c?est ce qui avait motiv� mon attention sur l?�ventuelle disparition d??Aligre FM?.

Deuxi�me point, pour p�renniser et �tendre cette activit�, les pouvoirs publics doivent �tendre �videmment leur aide en donnant des moyens accrus. Je crois que c?�tait le sens des propositions du v?u que vous avez sous les yeux.

Merci.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci.

Madame HIDALGO, vous avez la parole.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe. - En convergence avec les propos de mes coll�gues, Christophe NAJDOVSKI, Patrick BLOCHE et Jos� ESPINOSA, l?Ex�cutif vous propose un v?u n� 3 bis qui reprend l?ensemble de ces pr�occupations. C?est bien d?un enjeu de d�mocratie dont il s?agit et nous devons aider ces radios libres, ces radios associatives, � continuer � �mettre. Les conditions qui leur sont faites aujourd?hui - cela a �t� rappel� notamment par Patrick BLOCHE - sont tout � fait inacceptables. Il est �vident que vu les demandes qui leur sont faites en termes financiers par TDF, il n?est pas possible pour elles de continuer � �mettre.

Donc, la proposition du v?u qui vous est faite par l?Ex�cutif, est d?organiser une rencontre avec trois principales radios associatives install�es � Paris afin de faire un point tr�s pr�cis sur leurs situations respectives et d?envisager toutes les possibilit�s de partenariat � mettre en ?uvre : des partenariats ponctuels, des partenariats cibl�s de pr�f�rence sur des actions qui se r�p�tent chaque ann�e pour qu?il y ait quand m�me une aide relativement durable et que ces radios puissent continuer � �mettre.

Sachez que l?Ex�cutif extr�mement soucieux de la d�mocratie locale � Paris, mais au-del� puisque ces radios couvrent aussi, bien s�r, des sujets � dimension nationale ou internationale qu?il souhaite vraiment mettre en ?uvre ce partenariat et y associer les groupes notamment de la majorit� qui se pr�occupent actuellement de la situation de ces radios associatives.

C?est l?objet du v?u n� 3 bis qui vous est propos� qui reprend en fait les v?ux des trois groupes de la majorit�.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Les v?ux n� 2 et n� 3 sont retir�s.

Je mets donc aux voix, � main lev�e, le projet de v?u d�pos� par l?Ex�cutif.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de v?u est adopt�. (2006, V. 39).

Février 2006
Débat
Conseil municipal
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