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2006, DAC 123 - Désignation de trois personnalités qualifiées au conseil d’administration de l’établissement public local de la Maison des Métallos 94, rue Jean Pierre Timbaud (11e). 2006, DAC 127 - Modification des statuts de l’établissement public local de la Maison des Métallos.


M. Alain LHOSTIS, adjoint, pr�sident. - Nous passons � l?examen du projet de d�lib�ration DAC 123 relatif � la d�signation de 3 personnalit�s qualifi�es au Conseil d?administration de l?�tablissement public local de la Maison des M�tallos, 94, rue Jean-Pierre-Timbaud, Paris 11e.

Je donne la parole � M. Renaud DUTREY pour le groupe ?Les Verts?.

M. Ren� DUTREY. - Comme vous le savez, le groupe ?Les Verts? est particuli�rement attach� � la Maison des M�tallos et � son devenir depuis le combat pour la sauvegarde du b�timent bien avant son rachat par la Ville en mars 2001.

Il nous para�t essentiel qu?il puisse devenir un lieu culturel ouvert sur le quartier et ses besoins et favorisant le lien social. Dans ce quartier politique de la ville, il ne doit en aucun cas devenir une simple salle de spectacles � vocation parisienne. J?�tais d�j� intervenu en novembre dernier lors de l?adoption des statuts juridiques de la structure qui sera charg�e de g�rer le lieu. Depuis lors, le Pr�fet a partiellement annul� cette d�lib�ration et une nouvelle d�lib�ration amendant ses statuts a �t� pr�sent�e en Conseil du 11e arrondissement il y a 15 jours. Mais bizarrement ce n?est pas la m�me que celle qui nous est pr�sent�e aujourd?hui, bien qu?elles aient le m�me num�ro : DAC 127.

Par ailleurs, l?autre projet de d�lib�ration DAC 123 qui concerne la d�signation de membres du Conseil d?administration qui nous est pr�sent� aujourd?hui, n?a pas �t� soumis au Conseil du 11e. J?ai un peu de mal � m?y retrouver dans ces proc�dures.

Tout cela t�moigne d?une pr�cipitation que nous comprenons mal, d?autant que la question majeure de l?articulation entre un �quipement culturel et son ouverture sur le quartier ne nous para�t pas r�solue. Cette question est pour nous d?autant plus essentielle qu?elle n?est pas propre � la Maison des M�tallos. C?est bien de l?orientation de notre politique culturelle qu?il s?agit, la Maison des M�tallos n?�tant en l?esp�ce qu?un r�v�lateur.

Quel est l?objectif principal dans notre politique culturelle municipale ? Veut-on uniquement cr�er des lieux d?excellence qui ont vocation � rayonner internationalement ou veut-on faire venir les habitants des quartiers dans des lieux o� se c�toient pratiques amateurs, programmations de qualit� et vie citoyenne ? L?enjeu n?est-il pas de r�inscrire la culture sous toutes ses formes dans le quotidien de chacun ?

Nous nous r�jouissons que la Mairie de Paris d�pense plusieurs millions pour soutenir des lieux et des structures qui permettent � Paris de compter parmi les grandes capitales culturelles mondiales, mais il faut aussi que les pratiques amateurs et semi professionnels trouvent leur place � c�t� des grands professionnels dans des lieux o� les citoyens peuvent trouver r�ponse � leurs besoins et o� ils ne soient pas seulement des consommateurs de culture.

Il n?y a pas d?opposition entre une culture d?�lite et une culture populaire, � condition de ne pas concevoir l?une sans l?autre. C?est bien en inscrivant les pratiques culturelles dans le quotidien des Parisiens que Paris trouvera les sources de son rayonnement de demain.

Si tel est bien notre projet politique, nous avons besoin de lieux � la confluence de l?implication citoyenne et de la culture. La Maison des M�tallos est id�ale pour cr�er un de ces lieux dont nous manquons tant.

Du fait de son histoire, de la mobilisation qui a permis sa sauvegarde, toutes les conditions sont remplies pour r�ussir l� si nous le voulons vraiment. De telles occasions sont rares, il ne faudrait pas manquer celle-ci.

Mais quand on voit que notre Municipalit� soutient difficilement des lieux aussi importants que le th��tre du Nord-Ouest ou que le 104, rue d?Aubervilliers va accueillir un projet � vocation strictement international, la difficile gestion du projet ?La Forge? dans le 20e, on peut l�gitimement craindre pour le devenir de la Maison des M�tallos.

Outre le risque encouru de se faire � nouveau sanctionner par le Pr�fet ou le Tribunal administratif pour ces probl�mes de d�lib�ration que j?ai d�crits dans la premi�re partie de mon intervention, il nous appara�t urgent de clarifier notamment avec le Comit� des M�tallos et les acteurs locaux porteurs du projet citoyen le devenir de ce lieu embl�matique de Paris et, je l?esp�re bient�t, de notre politique culturelle.

Pour toutes ces raisons et dans l?attente de cette clarification n�cessaire, le groupe ?Les Verts? s?abstiendra sur ce projet de d�lib�ration.

M. Alain LHOSTIS, adjoint, pr�sident. - Monsieur Jacques DAGUENET, vous avez la parole.

M. Jacques DAGUENET. - Oui, les �lus communistes voteront ce projet de d�lib�ration, comme celui relatif � la cr�ation d?une r�gie personnalis�e.

Je rappelle que les �lus communistes s?�taient abstenus lors du pr�c�dent vote en novembre 2005 sur le projet de d�lib�ration relatif � la cr�ation d?une r�gie personnalis�e. Non pas, je le rappelle, parce que le projet de d�lib�ration nous posait un probl�me en soi, mais parce qu?on regrettait que l?on pr�cipite les choses alors que l?on avait d�cid� ensemble d?associer les conseils de quartier et les associations au bilan de la mission de pr�figuration et d?organiser une r�union bien en amont pour en discuter.

Il ne s?agissait pas pour nous de contester le r�le du comit� de pilotage qui avait fait ce travail, et bien fait d?ailleurs, mais bien d?associer tous les acteurs au bilan du travail fait pendant la mission de pr�figuration et de leur soumettre les contenus des usages diversifi�s du futur �tablissement culturel. C?est pourquoi nous nous sommes abstenus.

D�cider de la structure de la future Maison des M�tallos avant cette r�union �tait maladroit, brouillait notre image quant � notre r�elle volont� de faire vivre la d�mocratie de proximit�, alors m�me qu?on avait su cr�er des liens, associer les conseils de quartier, les habitants, les associations, pour pr�senter et discuter bien en amont du projet architectural.

D?autant plus que nous avons avanc� sur le projet de la Maison des M�tallos, malgr� ce qui vient d?�tre dit, avec une volont� forte d?en faire un lieu pr�cis�ment singulier, et je crois que nous travaillons bien dans ce sens, un grand �quipement culturel populaire, un lieu pour tous articulant pr�cis�ment exigences artistiques et culturelles avec la volont� de cr�er du lien social, de d�velopper les savoirs et la citoyennet�, de proposer � chacun, notamment � ceux qui en sont souvent exclus par ailleurs, l?opportunit� de rencontrer des pratiques artistiques et culturelles in�dites tout autant que d?affirmer leur talent, un lieu qui s?oppose � toute d�rive pr�cis�ment �litiste ayant pour objectif d?assigner � chaque cat�gorie sociale et culturelle une place et des activit�s bien �tablies une fois pour toutes.

Au contraire pour nous, il s?agit avec le projet de la future Maison des M�tallos que soit boulevers� un certain ordre culturel dominant qui exclut les uns et enferme les autres dans des ghettos dor�s. Cela suppose pr�cis�ment de travailler un projet d?un genre nouveau, et je crois que c?est pr�cis�ment ce qui est recherch�.

Nous renouvelons notre souhait qu?au fur et � mesure de l?avancement des travaux au 94, on puisse inviter les habitants, le conseil de quartier, les associations � visiter l?�tat d?avancement de la future Maison des M�tallos et faire conna�tre les diff�rentes initiatives qui sont prises par ?Plan�te Emergence? dans diff�rents lieux.

Je terminerai en faisant une proposition. Compte tenu de ce qu?un certain nombre de personnes se font un plaisir de dire des contrev�rit�s qui rencontrent un certain �cho dans la presse, je propose d?organiser assez vite une visite du chantier et de parler de la future Maison des M�tallos, de son contenu en pr�sence de l?architecte mais aussi de G�rard PAQUET, d?autant que malgr� la fermeture de la Maison des M�tallos, je le rappelle, les activit�s continuent dans diff�rents lieux.

Activit�s, qui m�riteraient aussi d?�tre connues du grand public. Merci.

M. Alain LHOSTIS, adjoint, pr�sident. - Merci.

Avant de donner la parole � M. Christophe GIRARD, je souhaiterais qu?il donne �galement son point de vue sur l?amendement n� 29 bis relatif au projet de d�lib�ration DAC 127 qui a trait � la modification des statuts d?�tablissement public local, la Maison des M�tallos, de fa�on � pouvoir ensuite faire un vote sur les deux questions.

M. Christophe GIRARD, adjoint, au nom de la 9e Commission. - Les propos du Pr�sident DUTREY rejoignent finalement une inscription de Mme CATALA et donc me permettent de r�pondre un peu plus globalement avant d?arriver au point pr�cis de la Maison des M�tallos.

La culture, la notion m�me de culture, c?est-�-dire le savoir, la cr�ation, la recherche, la r�flexion la plus intime et la plus profonde, le d�passement de soi, sont � nouveau attaqu�s de toutes parts et par toutes sortes de nouveaux id�ologues. Je m?inqui�te donc quand la culture devient suspecte. Cela n?annonce rien de bon pour les ann�es � venir.

Avec Bertrand DELANO�, nous n?opposerons jamais la recherche la plus pointue et l?acc�s au plus grand nombre car ce n?est pas contradictoire et c?est m�me n�cessaire. Apr�s avoir r�nov�, modernis�, nos plus grands mus�es parisiens, le Petit Palais, d�j� plus de 150.000 visiteurs et le mus�e d?Art moderne avant d?ouvrir ou de soutenir la Ga�t� lyrique, le 100, rue de Charenton pour y installer des collectifs artistiques, la Ferronnerie du Guignier, le 104, rue d?Aubervilliers - j?y reviendrai -, Les Trois Baudets, le Point Eph�m�re, la Maison des M�tallos, Les Frigos et la m�diath�que Marguerite Yourcenar dans le 15e arrondissement, apr�s avoir instaur� la gratuit� des collections permanentes, comment ne pas se r�jouir qu?un nouveau moyen de transport - et l� j?en viens au tramway - un moyen de transport particuli�rement �cologique pour les centaines de milliers de Franciliens leur permettent aussi d?acc�der � des oeuvres contemporaines, en effet les plus audacieuses, � l?art et � la beaut� � toutes heures.

Les plus grandes innovations se sont faites comme cela. Les plus grandes �motions sont n�es ainsi, dans la d�mesure parfois, l?ambition et la volont� toujours avec de l?exc�s et de la passion. Berlioz �tait d�test� dans son propre pays, Van Gogh ne vendait pas une toile, Rimbaud, Verlaine, Genet, j?en passe. M�fions-nous donc du petit consensus populiste.

Les financements publics ne sont-ils pas l� pour cr�er un lien entre le public et la recherche artistique pure en contournant les lois du march� ? Puis-je vous dire, que parfois quand j?entends certains propos, ils me donnent l?impression d?entendre des programmateurs de t�l�vision soucieux de chasser l?�litisme en mati�re culturelle et j?en suis navr�.

Pour ce qui est du 104, le projet est un projet � la fois de proximit�, d?ouverture sur le quartier et de structuration de deux arrondissements, le 18e et le 19e arrondissement, tr�s pauvres en �tablissements culturels. Certes, il est vrai que le 104, rue d?Aubervilliers a vocation � accueillir des artistes qui ne seront pas seulement Franciliens ou Fran�ais mais des artistes du monde entier, pour y produire des ?uvres, comme Paris en a l?habitude, � caract�re universel et nous ne ferons pas de s�gr�gation ni de diff�rences entre les artistes du quartier, les artistes de Paris, les artistes d?Ile-de-France, les artistes venus du monde entier, qu?ils aient d?ailleurs ou pas parfois leurs papiers.

Voil�, je pense avoir r�pondu � peu pr�s � tout, en tout cas sur le fond et dans l?esprit. Mais je vous le r�p�te, je m?inqui�te quand la culture devient suspecte car on entend � une extr�mit� des propos et, � une autre extr�mit�, finalement les m�mes propos. Je pense que la raison se trouve entre les deux et que nous sommes capables ensemble, dans une ville qui a plus d?un cin�ma par soir, 371 � ce jour, plus qu?il y a dix ans, une ville qui a plus de th��tres que n?importe quelle autre ville au monde, une ville qui accueille des cirques, une ville qui a en effet des artistes qui r�clament des r�sidences mais dans une ville qui est dix fois plus petite que Berlin. Paris fait 105 kilom�tres carr�s � 2,5 millions d?habitants. Berlin fait 1.300 kilom�tres carr�s et a deux millions d?habitants. Donc, en effet, l?offre et la demande n?ont rien � voir et nous le regrettons mais il faut que la R�gion Ile-de-France puisse accueillir les artistes partout dans tous ses d�partements. Donc une plus grande solidarit� est n�cessaire. Paris ne peut pas accueillir toutes les artistes mais en tout cas elle continue d?en accueillir de plus en plus. Faisons en sorte que sur ce dossier, il n?y ait pas une opposition id�ologique mais simplement de la stimulation entre nous.

M. Alain LHOSTIS, adjoint, pr�sident. - Monsieur GIRARD, sur l?amendement n� 29 bis relatif au projet de d�lib�ration DAC 127, quelle est votre position ?

M. Christophe GIRARD, adjoint, rapporteur. - Sur l?amendement, en effet, Ren� DUTREY a tout � fait raison, il y a une erreur d?ordre mat�riel et une version erron�e de la d�lib�ration DAC 127 a �t� diffus�e aux Conseillers de Paris. Pour cette raison, il y a un amendement de l?Ex�cutif qui propose de modifier l?expos� des motifs.

M. Alain LHOSTIS, adjoint, pr�sident. - Merci.

Monsieur le Pr�sident BLOCHE, vous avez la parole.

M. Patrick BLOCHE. - Merci, Monsieur le Maire.

Tr�s rapidement apr�s avoir entendu Ren� DUTREY, j?ai remarqu� que le groupe ?Les Verts? s?abstiendrait. Apr�s avoir �cout� avec bonheur Jacques DAGUENET, disant son vote positif, et apr�s avoir entendu la r�ponse de l?Ex�cutif, je crois que sur le dossier de la Maison des M�tallos, comme toujours le temps en politique est important. Il y a le temps pour le dire, pour l?�change, pour le d�bat, pour la confrontation, pour la concertation et il y en a eu sur la Maison des M�tallos, je pense qu?on ne peut pas faire de reproches � l?Ex�cutif de ce point de vue. Il y a eu un comit� de pilotage qui a eu plus d?une r�union dans laquelle, bien s�r, tout le monde �tait repr�sent� y compris les associations locales et le Comit� des M�tallos.

On a donc beaucoup parl� sur la Maison des M�tallos. Et puis il y a un moment o� il faut basculer dans le temps du faire, c?est-�-dire dans le temps de la r�alisation. Et l?enjeu est l�. Soit on retarde, et on retarde, et on retarde encore, soit on se dit que le moment est arriv� et parce que la Maison des M�tallos est en travaux d�j� pour des raisons de s�curit� mais surtout pour son am�nagement futur, on est dans le temps de la r�alisation.

Je dis cela parce que l?aspect calendrier et l?aspect temps est d�terminant et a motiv� principalement la position des �lus socialistes. Je disais que la concertation a eu lieu. Nous avons beaucoup discut� de la Maison des M�tallos et je le dis avec conviction, compte tenu de ce que sont pour moi les fondements d?une politique culturelle qui, plus que jamais, doit renouer avec les fondamentaux de l?�ducation populaire, de Jean Zay et de L�o Lagrange, dans un quartier comme celui de la Fontaine-au-Roi, (rue Jean-Pierre-Timbault pour qui conna�t l?endroit). S?agissant de la Maison des M�tallos, elle s?inscrit �videmment dans la m�moire du mouvement ouvrier. Il nous faut, par la l�gitimit� que nous donne le suffrage universel, trancher un d�bat qui dure de puis des mois.

Soit on fait un lieu culturel, ouvert bien s�r au quartier, ouvert bien s�r aux associations locales, ouvert au Comit� des M�tallos, bref ouvert � tout le monde, mais on en fait un lieu culturel qui concerne aussi tous les Parisiens. Car il ne s?agit pas d?une appropriation par le quartier Fontaine-au-Roi ou par le 11e arrondissement de ce lieu qui ne peut concerner que tous les Parisiens.

Donc soit, on en fait un lieu culturel au sens fort du terme, de par la programmation, de par les contenus, de par la diversit�, de par tout ce qui est pr�vu, notamment � partir des pr�conisations de G�rard PAQUET, soit - et je vais dire directement les choses parce qu?il est tard - soit on en fait une salle polyvalente. Et pour moi, dans ma d�marche d?�lu de gauche - alors �litisme, populisme, employons les termes et de toute fa�on Christophe GIRARD s?est exprim� en temps qu?adjoint � la culture de la Mairie de Paris - moi, je fais le choix effectivement, d?abord par rapport � la population du quartier, mais parall�lement par rapport � tous les Parisiens, quelles que soient leurs conditions, de leur permettre dans ce lieu r�nov� l?acc�s � la culture qui trop souvent leur est refus�. Parce que j?ai du respect pour eux, je ne veux pas qu?effectivement on transforme la Maison des M�tallos en salle polyvalente. Petit 1.

Petit 2. Il y a un conflit de pouvoir, autant dire les choses depuis le d�but, qui est li� � l?histoire de la pr�emption de la Maison des M�tallos. Parce que je suis l� pour servir l?int�r�t g�n�ral, que je suis en responsabilit� par rapport aux Parisiennes et aux Parisiens, et notamment vis-�-vis de ceux du 11e arrondissement, j?ai de fait � veiller � ce qu?il n?y ait pas d?appropriation priv�e de la Maison des M�tallos, aussi l�gitime qu?ait �t� l?action du Comit� des M�tallos pour permettre la pr�emption et pour fournir des id�es quant � ce qui s?y passera une fois les travaux termin�s.

La garantie de l?int�r�t g�n�ral, la garantie que toutes celles et tous ceux qui sont concern�s par la Maison des M�tallos, notamment les �lus si on a la gentillesse de ne pas les exclure, c?est de voter le projet de d�lib�ration qui nous est propos� par la Municipalit� car, cela, c?est la garantie de la diversit�, du pluralisme. C?est la garantie qu?effectivement la Maison des M�tallos sera ouverte � tous et ne sera pas - je le r�p�te avec insistance - l?objet d?une appropriation priv�e pour des int�r�ts particuliers.

Voil� la position du groupe socialiste et radical de gauche qui am�ne, en coh�rence totale avec l?Ex�cutif, � voter les projets de d�lib�ration et les amendements qui nous sont propos�s aujourd?hui.

M. Alain LHOSTIS, adjoint, pr�sident. - Merci.

Ren� DUTREY, vous avez la parole.

M. Ren� DUTREY. - Merci.

Monsieur GIRARD, vous avez employ� des mots assez durs, tout de m�me : extr�miste, id�ologue, populisme? Beaucoup de choses pour caract�riser une opposition, hostile, que j?ai du mal � identifier.

Ce n?est l?intention de personne d?opposer une culture �litiste et une culture populaire. Il n?y a qu?une seule culture et l?objectif, je l?esp�re, pour notre majorit�, est que le plus grand nombre puisse y avoir acc�s.

Le groupe ?Les Verts?, par ma voix, tente de se faire l?�cho de nombreuses petites structures, aujourd?hui, de nombreux lieux de spectacles, de nombreux petits th��tres, qui ne trouvent pas un �cho, dans notre politique municipale, � la hauteur des esp�rances port�es en 2001.

Beaucoup de choses ont �t� faites, mais il y a une n�cessit� de soutien � l?initiative culturelle, pour que la pratique en amateur puisse rencontrer la pratique en professionnel et que cette pratique professionnelle puisse tirer la pratique en amateur vers le haut.

Donc, c?est effectivement le choix de la place du curseur entre ces deux pratiques, mais je suis persuad� que c?est la coexistence de ces deux pratiques qui permet de faire avancer les choses. Il ne s?agit pas d?opposer une MJC, avec quelques rappeurs, et un grand centre international qui accueille des artistes sans papiers du monde entier. Ce n?est pas l?opposition que j?ai voulue mettre en avant.

Je crois qu?il n?y a qu?une seule culture et que le soutien � l?initiative et aux petites initiatives pour les aider � se professionnaliser devrait �tre une voie de notre politique � explorer.

Quant aux artistes que vous avez cit�s (Van Gogh), je ne crois pas qu?ils aient b�n�fici� de financements publics, � l?�poque, et tous ces artistes sont morts tr�s pauvres, en g�n�ral, et avec rien dans le ventre.

L?argent public n?a pas que tr�s rarement d�couvert les artistes de demain. C?est dommage, mais on ne peut pas d�terminer ce que sera l?art demain. On ne pouvait pas, hier, et je crains que l?on ne puisse pas non plus aujourd?hui. Ou alors, ce serait �tre d?une tr�s grande pr�tention.

M. Alain LHOSTIS, adjoint, pr�sident. - Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DAC 123.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2006, DAC 123).

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet d?amendement n� 29 bis d�pos� par l?Ex�cutif.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet d?amendement n� 29 bis est adopt�.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DAC 127 ainsi amend�.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration amend� est adopt�. (2006, DAC 127).

Février 2006
Débat
Conseil municipal
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