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Vœu déposé par M. Pierre CASTAGNOU, Mme Danièle POURTAUD, adopté par la majorité municipale du Conseil du 14e arrondissement, relatif à la construction d’ateliers logement à Paris.


M. Alain LHOSTIS, adjoint, pr�sident. - Mes chers coll�gues, nous allons � pr�sent examiner le v?u r�f�renc� n� 28 dans le fascicule, d�pos� par M. Pierre CASTAGNOU et Mme Dani�le POURTAUD et adopt� par la majorit� municipale du Conseil du 14e arrondissement. Ce v?u, qui concerne la construction d?ateliers logements � Paris, ne se rattache � aucun projet de d�lib�ration.

Je donne la parole � Mme Dani�le POURTAUD.

Mme Dani�le POURTAUD, adjointe. - Merci, Monsieur le Maire.

Depuis 2001, la Ville a fait un effort consid�rable de construction d?ateliers logements : 112 ont d�j� �t� livr�s, 154 le seront sur la p�riode 2005/2007.

Le rythme de constructions a �t� doubl� par rapport � la pr�c�dente mandature, je dis cela pour Mme MAC� de L�PINAY qui, je crois, a �crit certaines contrev�rit�s dans le dernier journal de la Ville.

Mais il semble que l?essentiel des projets � venir porte sur des ateliers simples, c?est-�-dire des ateliers sans logement.

Certes, cette demande existe, mais sur les 934 plasticiens inscrits � la Maison des Artistes qui ont d�pos� une demande d?atelier aupr�s de la Ville de Paris, 90 % d?entre eux demandent un atelier logement et seulement 10 % un atelier simple.

Cette proportion est particuli�rement nette dans le 14e arrondissement. Nous avons en ce moment 60 demandes d?ateliers qui r�pondent aux crit�res de la Direction des Affaires culturelles, c?est-�-dire des artistes professionnels, inscrits � la Maison des Artistes, et seuls six ont d�pos� une demande d?atelier simple.

Vous le savez, Monsieur le Maire, la majorit� des artistes plasticiens sont dans des situations difficiles.

En effet, parmi les artistes inscrits � la Maison des Artistes, pr�s de 6.000 touchent le R.M.I. et pr�s de 66 % ont un revenu artistique inf�rieur au S.M.I.C. Il demeure dans ce milieu une grande pr�carit�, d?autant que les artistes plasticiens ne sont pas r�mun�r�s en France pour leurs cr�ations ni pour montrer leurs ?uvres.

Sur ce dernier point, je sais que la Ville travaille.

Les ateliers logements constituent en fait le seul soutien apport� � la cr�ation.

C?est pourquoi la plupart des artistes plasticiens ne peuvent se permettre de louer un logement et un atelier simple dont les loyers cumul�s sont n�cessairement sup�rieurs � celui d?un atelier logement.

Enfin, l?Etat se d�sengage totalement de cette pr�occupation. Depuis deux ans, le minist�re de la Culture n?a engag� aucun programme de construction d?ateliers logements.

Avec Pierre CASTAGNOU et conform�ment au v?u adopt� par la majorit� municipale du Conseil du 14e arrondissement, nous vous proposons que le Conseil de Paris �mette le v?u que la Ville de Paris puisse lancer de nouveaux programmes de construction d?ateliers logements � Paris.

M. Alain LHOSTIS, adjoint, pr�sident. - La parole est � M. MANO.

M. Jean-Yves MANO, adjoint. - Cette d�cision qui a �t� prise en d�but de mandature n?a pas �t� prise par Christophe GIRARD et moi-m�me de fa�on unilat�rale, mais apr�s une large concertation et la consultation des associations d?artistes.

Il y a une question qu?il faut malheureusement se poser. Les ateliers logements d?artistes sont-ils aujourd?hui occup�s par des personnes qui ont encore une activit� artistique ou pas ? Je crois que c?est le fond du sujet pour justifier ou non la n�cessit� de d�velopper effectivement des ateliers logements.

Madame POURTAUD, quand vous demandez � quelqu?un s?il veut un atelier simple ou un atelier logement, la r�ponse est �vidente. Je suis d?ailleurs �tonn� qu?il n?y ait pas 100 % des r�ponses pour un atelier logement.

Mais la rotation du parc est en cause, vous l?avez bien compris. Si cette d�marche a �t� amorc�e, c?est � la demande des artistes eux-m�mes ou des associations qui avaient �t� consult�es lors d?une r�union en d�but de mandature avec plus de 150 personnes pr�sentes.

Bien �videmment, Christophe GIRARD compl�tera l?effort de la Ville qui est extr�mement important depuis notre arriv�e en responsabilit�.

M. Alain LHOSTIS, adjoint, pr�sident. - Monsieur GIRARD, vous avez la parole pour un bref compl�ment de r�ponse.

M. Christophe GIRARD,adjoint. - En novembre 2001, Jean-Yves MANO et moi-m�me avions organis� un forum intitul� ?Quels ateliers � Paris pour les artistes ??. Ce forum r�unissait environ 150 personnes dont les repr�sentants du Syndicat national des Artistes plasticiens C.G.T., le Comit� des Artistes auteurs plasticiens, le Syndicat national des Artistes plasticiens F.O.

A cette date, les ateliers logements repr�sentaient 85 % de l?offre de la Ville et les discussions ont fait �merger une demande claire des plasticiens pr�sents et de leurs organisations. Constatant la tr�s faible rotation au sein du parc des ateliers logements, ils �taient massivement favorables � une diversification de l?offre, en r��quilibrant la construction au profit d?ateliers sans logement, � faible co�t, en augmentant l?offre d?ateliers au sein des programmes neufs et des r�habilitations d?immeuble, en d�veloppant l?offre d?ateliers dans les nouveaux projets culturels, les friches et les squats.

Pour toutes ces raisons, compte tenu de l?ensemble de ces �l�ments, je souhaite reporter l?adoption d?un v?u sur ce dossier � l?issue de la concertation.

M. Alain LHOSTIS, adjoint, pr�sident. - Compte tenu de ces explications, Madame POURTAUD, retirez-vous votre v?u ?

Mme Dani�le POURTAUD, adjointe. - Je n?ai pas compris de quelle concertation il s?agissait car Christophe GIRARD m?a parl� de la concertation de 2001. Propose-t-il d?ouvrir une nouvelle concertation ? Auquel cas, je serais bien entendu d?accord pour retirer mon v?u en attendant cette nouvelle concertation.

M. Alain LHOSTIS, adjoint, pr�sident. - Eclairez, Monsieur GIRARD.

M. Christophe GIRARD, adjoint. - Pour actualiser cette politique concert�e, nous avons d�cid� de r�unir prochainement les organisations de plasticiens et les diff�rents acteurs du secteur. Cette r�union permettra de rediscuter du r��quilibrage en cours entre les ateliers logements et les ateliers simples.

M. Alain LHOSTIS, adjoint, pr�sident. - Merci.

Mme Dani�le POURTAUD, adjointe. - Dans ce cas, je retire mon v?u.

M. Alain LHOSTIS, adjoint, pr�sident. - L?esprit reste, mais le v?u est retir�.

Février 2006
Débat
Conseil municipal
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