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II - Question d’actualité posée par M. Didier BARIANI et les membres du groupe Union pour la démocratie française à M. le Maire de Paris et à M. le Préfet de police relative au plan “grippe aviaire”.


M. LE MAIRE DE PARIS. - Nous passons maintenant � la question d?actualit� du groupe U.D.F.

Il est plus facile de parler entre vous et de dire n?importe quoi, y compris dans votre livre, Madame de PANAFIEU? Puisque vous me cherchez, vous allez voir !

Dans votre livre, vous qui avez �t� adjointe � la Culture, vous osez dire? d�nigrant le travail des fonctionnaires de la Ville de Paris que le mus�e d?Art moderne est ferm� depuis trois ans et que nous commencerions seulement maintenant les travaux. Pendant deux ans, il a �t� ferm�, en organisant des expositions hors les murs et il est ouvert depuis le 1er f�vrier. Renseignez-vous un peu ! !

Maintenant, Monsieur BARIANI, vous avez la parole parce qu?il y a deux groupes dans l?opposition et que tous doivent �tre trait�s � �galit�.

M. Didier BARIANI. - Je ne pouvais pas vous r�pondre avant que je n?entende quelque chose.

Ma premi�re remarque sera tr�s br�ve. Elle n?a rien � voir avec ma question. Il est vraiment temps, et nous allons nous y employer, que l?U.D.F. d�signe son candidat pour les municipales parce que je m?aper�ois que c?est le seul moyen, naturellement, d?�viter des d�bats entre l?une et l?autre partie de l?Assembl�e. Nous allons y pourvoir rapidement.

Monsieur le Maire, ma question s?adresse tant � vous d?ailleurs qu?� M. le Pr�fet de police.

Le 30 janvier, vous avez fait une communication sur la grippe aviaire � laquelle nous avions souscrit, dans ses grandes lignes. Depuis le 20 janvier, Monsieur le Maire et Monsieur le Pr�fet de police, le malheur des temps veut que nous soyons soumis � cette inqui�tude d?une mani�re plus intense encore qu?il y a un mois.

Les faits sont connus. Le Premier Ministre et le Pr�sident de la R�publique incitent � manger du poulet, c?est la partie plaisante de l?affaire, mais la partie plus inqui�tante de l?affaire, c?est qu?il y a des lieux de France o� il y a l?�pizootie.

Cela n?enl�ve rien au fait que nous avions souscrit dans leur ensemble aux mesures que la Mairie de Paris et la Pr�fecture de police proposaient conjointement pour pr�venir tout risque de pand�mie � Paris.

N�anmoins, nous avions fait quatre observations dont je d�sirerais savoir ce qu?elles sont devenues et si elles ont une chance d?�tre reprises par la Pr�fecture de police ou la Mairie de Paris.

J?avais d?abord demand� qu?il y ait une information substantielle, bien que r�duite en quantit�, et j?avais consid�r� qu?un num�ro sp�cial de ?A Paris? n?�tait pas suffisamment mobilisateur et ne convaincrait pas suffisamment les gens de le lire. Nous continuons � penser que tous les Parisiens devraient recevoir une information synth�tique et pr�cise, au service de leur s�curit�, ne serait-ce que pour �viter les paniques inutiles. Nous reprenons l?id�e d?un kit d?information r�alis� avec des professionnels pour que tout un chacun soit inform� de la r�alit� des choses et que les fantasmes ne remplacent pas les pr�cisions.

Deuxi�mement, nous sugg�rions d?articuler l?action de la Ville et de la Pr�fecture de police � celle de la R.A.T.P., �tant donn� que le r�seau souterrain de transport en commun constituera un vecteur privil�gi� de diss�mination pour tout agent viral ou bact�rien.

Il y avait encore la proposition de mobiliser des m�decins de crise pour renforcer prioritairement les urgences des h�pitaux de la Capitale et accro�tre les capacit�s d?accueil et de tri de leurs services.

Enfin, Monsieur le Pr�fet de police, j?avais demand�, comme nous l?avions demand� en son temps pour Piratox, qu?une op�ration de simulation grandeur r�elle et non pas d?�tatmajor (fait dans votre bureau avec des cartes et des sp�cialistes) soit effectu�e. J?ai d?ailleurs �t� surpris d?entendre - et tant mieux - que le Premier Ministre avait assist�, la semaine derni�re, � une op�ration identique � Lyon. C?est une bonne chose. Nous continuons � souhaiter qu?elle ait lieu �galement � Paris.

M. LE MAIRE DE PARIS. - Merci, Monsieur BARIANI.

La parole est d?abord � M. le Pr�fet de police, puis � Anne HIDALGO.

M. LE PR�FET DE POLICE. - Monsieur le Maire, Mesdames et Messieurs les Conseillers de Paris, les actions relatives au risque d?�pizootie et de pand�mie ont �t� pr�sent�es au Conseil de Paris, les 30 et 31 janvier 2006.

Dans ce cadre, les services de la Pr�fecture de police sont attentifs � donner aux Parisiens une information leur permettant de faire face � une �ventuelle menace. A cette fin, le service communication de la Pr�fecture de police de Paris se fait le relais de la communication nationale.

Sur Paris, des informations utiles sont par ailleurs communiqu�es sur les panneaux � message variable de la Ville et une plaquette sp�ciale ?grippe aviaire? sera jointe au bulletin municipal envoy� aux Parisiens, le 15 mars prochain.

La plupart de ces �l�ments sont d?ores et d�j� accessibles sur le site Internet consacr� � la grippe aviaire ou par t�l�phone au num�ro vert 08.25.30.23.02.

Enfin, des r�unions pl�ni�res, destin�es � informer l?ensemble des op�rateurs, administrations et services de Paris et de la R�gion Ile-de-France, concourant au maintien de la vie collective, sont organis�es p�riodiquement par le Secr�tariat de la zone de d�fense.

Concernant l?articulation de l?action de la Ville et de la Pr�fecture de police avec la R.A.T.P., un gros travail est men� depuis plus d?un an avec les op�rateurs de transport en commun, R.A.T.P. mais aussi S.N.C.F., pour anticiper les cons�quences d?une pand�mie grippale. Les services de police travaillent avec ces op�rateurs sur les modalit�s du maintien de l?activit� dans des conditions de s�curit� maximale.

Concernant la mobilisation des m�decins de crise, une convention entre la Mairie de Paris, la Pr�fecture de police et l?Ordre des m�decins instaurant la constitution d?un groupe de m�decins de crise, vient d?�tre r�cemment sign�e. Ce groupe sera constitu� d?une cinquantaine de m�decins dont la liste reste � finaliser par l?Ordre des m�decins. Une formation sp�cifique leur sera alors dispens�e.

Enfin, concernant l?organisation d?une simulation grandeur nature d?un plan ?grippe aviaire?, la zone de d�fense est en relation directe et �troite avec le niveau national, pour la participation � l?ensemble des exercices organis�s, internationaux, nationaux et r�gionaux. Pour donner une connotation d�partementale au plan gouvernemental, chaque d�partement de la zone de d�fense a �t� sollicit� pour organiser un exercice de grippe aviaire. La coordination de ces exercices est assur�e par la zone de d�fense et ils se d�velopperont tout au long de l?ann�e 2006.

M. LE MAIRE DE PARIS. - Merci, Monsieur le Pr�fet.

La parole est � Anne HIDALGO.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe. - Merci, Monsieur le Maire.

Permettez-moi avant de r�pondre de saluer les prouesses sportives de M. BARIANI et de l?�quipe ?D�mocratie? � laquelle nous avons particip� et qui ne s?est pas illustr�e par des victoires lors des matchs organis�s pour la lib�ration d?Ingrid BETANCOURT mais M. BARIANI a �t� particuli�rement combatif. J?avoue que je l?ai d�couvert dans cette discipline et je tenais � le f�liciter.

Plus s�rieusement, comme vous l?avez rappel� tr�s justement, Monsieur BARIANI, la Ville de Paris s?est dot�e d?un plan de gestion d?une �ventuelle pand�mie de grippe aviaire dont les grandes lignes vous ont �t� pr�sent�es par le Maire de Paris, le 30 janvier dernier. Bien �videmment, ce plan est �volutif et a vocation � s?enrichir et � se compl�ter en fonction de la situation.

Je rappelle aussi qu?aujourd?hui, m�me si le territoire fran�ais est d�sormais touch� par le virus de la grippe aviaire, aucun cas de transmission interhumaine n?a �t� identifi�, ni en France ni dans le monde, mais plus que jamais nous sommes mobilis�s et vigilants.

Nous vous rejoignons, Monsieur BARIANI, lorsque vous soulignez le travail qui doit �tre men� par la Ville en totale synergie avec l?Etat et notamment avec la Pr�fecture de police, et c?est le cas bien �videmment, et je tiens � vous assurer que nos relations sont non seulement quotidiennes mais en pleine convergence.

Vous rappelez aussi l?importance de l?information. L� encore, sans revenir sur l?ensemble du dispositif et sur ce que vient de rappeler M. le Pr�fet de police, je souhaiterais vous apporter quelques pr�cisions compl�mentaires. Le num�ro du journal ?A Paris?, sorti ce mois-ci, comprend un document de 4 pages sp�cifiquement consacr�es � la grippe aviaire. Il est distribu� � 800.000 exemplaires mais, compte tenu de la situation, nous avons d�cid� d?aller au-del� et d?en imprimer des exemplaires suppl�mentaires qui seront mis � disposition dans les lieux publics.

Nous utilisons aussi d?ores et d�j� les panneaux lumineux de la Ville et depuis quelques jours figurent sur ces panneaux des pr�conisations et les pr�cautions � prendre, notamment concernant la question des oiseaux pr�sents � Paris ainsi que l?adresse et le site Internet de la Ville consacr� � la grippe aviaire.

Sur la question des transports, l� aussi le travail se fait en partenariat et la Mairie de Paris participe aux r�unions organis�es � ce sujet par le Pr�fet de police, comme cela vient d?�tre dit. Une r�union a d�j� eu lieu, il y a trois semaines et une autre est organis�e dans les jours qui viennent.

Je ne reviens pas sur les pr�cisions qui ont �t� apport�es pour le renforcement � travers les m�decins qui seront en premi�re ligne en cas de crise, la Ville est en effet dans l?attente d?une d�cision de l?Etat pour savoir notamment comment les m�decins de sant� publique pourront renforcer le dispositif.

Cela �tant, d?ores et d�j�, le Conseil de Paris, en concertation avec la Pr�fecture de police et le Conseil de l?Ordre des m�decins a opt� en octobre dernier pour une convention de partenariat qui permettra aussi aux m�decins jeunes retrait�s d?�tre mobilis�s comme m�decins de crise d�s lors que la situation l?exigerait.

Et enfin, comme cela vient d?�tre dit pour l?exercice national qui sera organis� le 15 mars prochain sur tout le territoire, la Ville de Paris sera bien �videmment associ�e et partenaire de cet exercice national.

Voil�, je crois qu?il est important de faire un point r�guli�rement sur l?�volution de l?�pizootie, sur la mobilisation des pouvoirs publics auxquels la participation de la Ville de Paris est bien s�r indispensable et incontournable.

Février 2006
Débat
Conseil municipal
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