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2006, DPVI 3 - Projet Chinois d’Europe et Intégration conduit par la Ville de Paris dans le cadre du programme européen EQUAL. - Autorisation à M. le Maire de Paris de signer l’avenant n° 3 la convention cadre avec l’Etat.


M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Nous examinons maintenant le projet de d�lib�ration DPVI 3 sur le projet Chinois d?Europe conduit par la Ville de Paris dans le cadre du programme europ�en ?EQUAL?.

Madame CAPELLE, vous avez la parole.

Mme Liliane CAPELLE. - Monsieur le Maire, les deux projets de d�lib�ration que nous examinons sont int�ressants pour des �lus d?un arrondissement qui ont vu s?installer, ces derni�res ann�es, une importante population d?origine chinoise, confin�e dans quelques m�tiers et tr�s majoritairement dans un seul, le textile.

En encourageant les migrants d?origine chinoise � s?int�grer, d?une part, et en mettant, d?autre part, l?accent sur la formation � des m�tiers non traditionnels qui ne sont ni la confection ni la restauration ni la maroquinerie, l?action de la Ville, dans le cadre d?une convention-cadre avec l?Etat et avec l?appui financier du Fonds social europ�en, va dans le bon sens.

Pourquoi ? D?abord, parce que le mod�le r�publicain n?est pas communautariste et qu?il faut tout faire pour que les populations d?origine chinoise, comme les autres d?ailleurs, acqui�rent la ma�trise de la langue et de la civilisation fran�aise, ce qui permettra leur parfaite int�gration.

Ensuite, parce que les fili�res des m�tiers traditionnels constituent finalement un frein � cette int�gration. Trouver un travail chez un compatriote, �tre d�pendant pour son emploi, son logement, de son employeur ou des r�seaux de solidarit� communautaire qui se tissent autour n?est pas une solution.

C?est si vrai que nombre de Chinois souhaitent en sortir et devenir ma�tre de leurs choix, si ce n?est pour eux, du moins pour leurs enfants. Cela suppose �videmment qu?ils sachent quelles possibilit�s offrent les autres secteurs d?activit� et comment on se forme � d?autres m�tiers.

Cela suppose qu?ils connaissent notre langue et les bases de notre droit pour bien d�fendre les leurs.

Comme ce n?est un secret pour personne que les secteurs d?activit� traditionnels ne sont pas toujours tr�s regardants sur le respect du droit du travail et qu?ils maintiennent leur main-d??uvre dans une situation de d�pendance et de domination, je ne peux que souhaiter la r�ussite du projet DIFF Chine qui est un facteur d?�mancipation et d?int�gration des migrants chinois en g�n�ral et des femmes chinoises en particulier.

Je vous remercie.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci.

La parole est � Mme BOURCART.

Mme Kh�dija BOURCART, adjointe, au nom de la 6e Commission. - Merci, Monsieur le Maire.

Je remercie Mme CAPELLE d?attirer l?attention du Conseil de Paris sur ce projet de d�lib�ration. Il s?agit en effet de la poursuite d?un programme europ�en entam� d�s juillet 2001.

Je suis tr�s fi�re que notre Municipalit� ait tr�s vite compris, d�s notre arriv�e, la n�cessit� de s?int�resser � des immigrations dites silencieuses, notamment aux immigrations chinoises. On sait que depuis une dizaine d?ann�es les Chinois sont de plus en plus nombreux sur le sol fran�ais et tout particuli�rement � Paris o� ils sont plus de 200.000 et que comme on ne les entendait pas, on en concluait trop souvent h�tivement qu?ils �taient int�gr�s et qu?ils n?avaient pas de probl�mes car, pour beaucoup, immigration �gale probl�mes.

Alors, en initiant le projet EQUAL, je voulais montrer l?int�r�t de notre Municipalit� en direction de ces communaut�s, notre objectif �tant de mieux faire conna�tre leur culture et leurs attentes et de pouvoir aussi voir leurs difficult�s.

Le projet, comme le rappelait Mme CAPELLE, �tait d?int�resser des jeunes et des femmes aux m�tiers hors de ce que l?on appelle ?les m�tiers des trois couteaux? (textile, cuir et restauration).

Je voudrais saluer le travail qui a �t� effectu� au sein de la Ville, avec les diff�rentes associations, car l?int�r�t de ce programme est aussi d?initier un travail en lien avec des institutions comme la Ville de Paris et des associations qui ont pu voir na�tre un certain nombre de projets, comme la cr�che franco-chinoise dans le 10e arrondissement, une cr�che qui accueille des enfants d?origine chinoise � 50 %, mais aussi des enfants du quartier et, surtout, des jeunes femmes en formation aux m�tiers de la Petite Enfance.

Je vous remercie.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DPVI 3.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2006, DPVI 3).

Février 2006
Débat
Conseil municipal
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