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V - Question d’actualité des conseillers non-inscrits à M. le Maire de Paris relative à la propreté dans Paris.


M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Nous passons � la question d?actualit� du groupe des non inscrits.

Je donne la parole � M. GALLAND.

M. Yves GALLAND. - Merci pour l?expression ?groupe des non inscrits?, Monsieur le Maire !

Comme Mme DUBARRY, j?eusse pr�f�r� que le Maire de Paris soit pr�sent. Cela n?a rien � voir avec un probl�me de personnalit�, cela a tout simplement trait au contenu de ma question. Car il s?agit bien du fait que Bertrand DELANO� avait d� corriger en 2002 le propos martial d?Yves CONTASSOT - cela fait partie du temp�rament d?Yves CONTASSOT de temps en temps de tenir des propos martiaux - � propos de l?�radication totale des excr�ments sur les trottoirs parisiens ! Cette d�claration plus nuanc�e du Maire fixait � mars 2004 le ?Paris propre? de ses engagements �lectoraux et � plusieurs reprises, nous l?avons senti irrit� par ce dossier. Nous l?avons senti irrit� particuli�rement dans des comptes-rendus de mandat et m�content de l?�volution, qu?il consid�re, je crois, comme n�gative de la propret� � Paris.

Entre-temps les services de la propret� ont �t� r�organis�s, des inspecteurs de s�curit� et des agences de surveillance de Paris ont �t� affect�s aux c�t�s des personnels de cette direction � la lutte contre les incivilit�s que sont les d�jections canines, les d�p�ts encombrants et autres d�chets abandonn�s sur la voie publique.

Ce qui a d?ailleurs fait dire � Christophe CARESCHE, � juste titre, que ?la r�pression doit faire changer les mentalit�s?.

Le spectacle de certains axes et quartiers d�montre que le ?Paris propre? est encore � venir. Ce que d�noncent �galement les maires d?arrondissement, pas les maires d?arrondissement de l?opposition, pas seulement les maires d?arrondissement de l?opposition, mais �galement - c?est clair - les maires d?arrondissement de la majorit� municipale. Et ce n?est pas, Monsieur CONTASSOT, le barom�tre - que je qualifierais de ?maison? r�alis� par la Direction de la Propret� en juillet 2005 qui nous fera changer d?avis et qui fera changer d?avis les Parisiens sur ce qu?ils vivent quotidiennement.

Il est vrai que le pourcentage sur ce m�me sujet varie beaucoup ces derniers temps.

Alors, Monsieur le Maire, nous vous demandons tout simplement � quelle �ch�ance fixez-vous enfin ?Paris propre?, ce qui doit �tre chang� de votre point de vue pour que l?ensemble des arrondissements puisse pr�senter un niveau d?entretien satisfaisant et enfin les raisons de ce d�calage persistant en mati�re de propret� entre certains quartiers de la Capitale qu?� l?�vidence la re-municipalisation de la propret� n?a pas corrig�.

Je vous remercie.

M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur GALLAND.

M. CONTASSOT vous r�pond.

M. Yves CONTASSOT, adjoint. - Au moins, j?aurai compris quelque chose de la part de M. GALLAND, c?est que les propos martiaux, ce sont ceux qui se tiennent au mois de mars ! On aura au moins appris quelque chose avec lui.

Comme vous pouvez l?imaginer, Monsieur GALLAND, si je vous conc�de bien volontiers que rien n?est jamais acquis ni suffisant en ce qui concerne la propret�, ni le Maire ni moi ne nous partageons la m�me vision que vous sur l?�volution r�cente de la situation.

Je crois d?abord utile de vous rappeler l?�tat des lieux que nous avons pu faire en 2001 sur cette question. Les effectifs des services charg�s de la propret� n?avaient pas �t� renforc�s depuis des ann�es et avaient m�me diminu�, et ces m�mes services vivaient sur des organisations et m�thodes qui n?avaient absolument pas tenu compte des �volutions de la Ville. Les mat�riels �taient non seulement vieillissants mais on peut dire pour beaucoup obsol�tes et inefficaces et les Parisiens �taient tout � la fois d�responsabilis�s et m�contents.

Vous �voquez dans votre question le barom�tre de la propret� r�alis� chaque ann�e par un organisme ind�pendant, faut-il vous le souligner, et non pas par la DPE, aupr�s de 4.000 Parisiens.

Je rappelle �galement que des sondages sur la propret�, vous avez l?air de l?ignorer, il y en a eu �galement chaque ann�e pendant la pr�c�dente mandature et m�me avant - je tiens � votre disposition le graphique depuis 1989 - et vous verrez que?. �videmment ils n?ont jamais �t� rendus publics sous les anciens mandats contrairement � ce que nous faisons, mais je comprends bien quand je vois l?effondrement de l?opinion des Parisiens depuis une dizaine d?ann�es sur cette question.

Je remarque �galement, vous l?avez dit mais tr�s rapidement, que les chiffres �taient un peu disparates ou difficiles � interpr�ter. Je rappelle simplement qu?un grand quotidien parisien du matin a rappel� r�cemment que c?�tait un des seuls points sur lesquels l?opinion des Parisiens avait fait preuve d?une am�lioration depuis 2003, mais vous l?avez peut-�tre un peu oubli�. C?est vrai que depuis 5 ans, toute la municipalit� s?est mobilis�e pour que les choses aillent mieux dans ce domaine � travers le projet ?Paris propre ensemble?.

D?abord, en accordant de nouveaux moyens et Christian SAUTTER en sait quelque chose puisque le budget annuel avoisine cette ann�e 240 millions d?euros contre 210 millions d?euros en 2001. Plusieurs centaines - pr�s de 700 - de cr�ations de postes ont �t� r�alis�es au cours des derni�res ann�es.

Un programme �galement d?investissement important est men� avec 83 millions d?euros, dont 43 r�serv�s � l?achat de v�hicules et engins neufs propres et performants inscrits pour cette ann�e, et de nouvelles prestations avec plus de lavage et plus de pr�sence sur le terrain.

C?est vrai qu?en mati�re de lavage, depuis � peu pr�s un mois nous avons des difficult�s. Il ne vous a pas �chapp� qu?on ne l?avait pas quand il g�le dans Paris. Cela ne vous avait peut-�tre pas marqu�. Effectivement, depuis quelques temps il y a moins de prestations de lavage, ce qui peut donner le sentiment ponctuellement que Paris n?est plus entretenue comme avant.

Mais vous le savez, Monsieur LEGARET, il ne suffit pas de mettre plus d?argent pour qu?une action soit imm�diatement couronn�e d?un succ�s indiscutable. C?est pour cela que nous avons �quip� les voies publiques de 30.000 corbeilles et que nous avons quintupl� le nombre de verbalisations depuis 2001.

Je regrette que M. le Pr�fet de police ne soit pas l� parce que j?aurais aim� qu?il nous explique pourquoi aucun propri�taire de chien n?a �t�, � ma connaissance, verbalis� par un agent de la Pr�fecture de police depuis la mise en place de la convention avec la Pr�fecture.

Nous allons continuer dans ce domaine. Nous allons relancer les campagnes de communication, nous aurons l?occasion d?en reparler et je vous rappelle simplement que nous passons actuellement � deux passages de collecte hebdomadaire du bac des chiens recyclable, ce qui prouve que nous avan�ons dans ce domaine. Voil�, Monsieur GALLAND.

Bien s�r nous poursuivons notre travail et nous laissons � quelques-uns le soin de faire de ce sujet tr�s complexe l?enjeu de d�bats aussi st�riles que d�connect�s de toute r�alit�.

M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur CONTASSOT.

M. GALLAND peut rajouter un mot, s?il le souhaite.

M. Yves GALLAND. - Au moins avec M. CONTASSOT, nous partageons une frustration : lui il n?a pas le Pr�fet, moi je n?ai pas le Maire.

Seule observation, Monsieur le Maire, j?ai �t� stup�fait par ce qu?a dit M. CONTASSOT parce qu?il vient de dire textuellement qu?un grand quotidien avait dit que le seul point sur lequel les Parisiens trouvaient qu?il y avait une �volution favorable dans la Municipalit�, c?est la propret�. Je vous laisse imaginer ce que sont les autres probl�mes dans le jugement des Parisiens !

(Applaudissements sur les bancs des groupes U.M.P. et Union pour la d�mocratie fran�aise).

M. CONTASSOT nous dit �galement? nous fait part de l?�tat des lieux de ce qu?il a trouv�.

Eh bien, Monsieur CONTASSOT, vous avez raison, ce n?est pas la peine que nous fassions de la pol�mique tous les deux. Il y a des centaines de milliers de Parisiens qui sont juges, qui vivent quotidiennement cette situation et ces Parisiens, je vais vous dire ce qu?ils pensent : ?Paris est sale, Paris est toujours sale et Paris est plus sale qu?avant?, Monsieur CONTASSOT, voil� la v�rit�.

(Applaudissements sur les bancs des groupes Union pour la d�mocratie fran�aise et U.M.P.).

Février 2006
Débat
Conseil municipal
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