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2006, DDATC 40 - Approbation des modalités de passation d’un marché d’acquisition de panneaux d’affichage extérieur. Vœu déposé par le groupe “Les Verts” relatif au projet de délibération DDATC 40. Vœu déposé par le groupe “Les Verts” relatif à la création d’un réseau d’affichage dédié à l’information locale.


M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Nous passons maintenant � l?examen du projet de d�lib�ration DDATC 40 concernant l?approbation des modalit�s de passation d?un march� d?acquisition de panneaux d?affichage ext�rieur, sur lequel le groupe ?Les Verts? a d�pos� les v?ux r�f�renc� nos 67 et 68, dans le fascicule.

L� aussi, c?est un vieux marronnier du Conseil de Paris.

Je donne la parole � Mme NENNER.

Melle Charlotte NENNER. - Je ne m?en lasse pas.

(Rires dans l?h�micycle).

Le pr�sent projet de d�lib�ration vise � l?achat de divers panneaux d?affichage de 0,5 m�tre carr�, 0,8 m�tre carr� et 2 m�tres carr�s, certains avec vitre, d?autres sans.

Ces panneaux r�pondront � divers besoins de la Ville : affichage pour les conseils de quartier, affichage scolaire, affichage destin� aux campagnes sur la propret� et affichage pour les besoins divers des services de la Ville, et enfin affichage libre. Sur ce dernier point, le d�bat ne date effectivement pas d?hier puisque d�s 2001 je vous alertais sur le probl�me de l?affichage libre.

En effet, la Ville ne respecte toujours pas la loi en la mati�re qui lui impose la cr�ation de 1.050 m�tres carr�s d?affichage libre consacr� - je cite la loi - ?� l?affichage d?opinions ainsi qu?� la publicit� relative aux activit�s des associations sans but lucratif?.

Depuis 2001, quel est le bilan de l?affichage libre ? La Ville a reconduit le march� pour l?affichage associatif vitr�, confi� � une entreprise ext�rieure. Elle l?a certes am�lior� dans son fonctionnement mais cet affichage reste pour l?essentiel de l?affichage permettant la publicit� d?activit�s payantes organis�es par des associations.

Des nouveaux panneaux d?affichage g�r�s par les mairies ont �t� install�s dans certains arrondissements � titre de test, et c?est suite � ce test que nous est propos� le pr�sent projet de d�lib�ration.

Or la le�on qu?en tire la municipalit� est que chaque mairie d?arrondissement pourra choisir entre des panneaux vitr�s et des panneaux non vitr�s.

Nous contestons cette orientation pour plusieurs raisons.

Premi�rement, la confusion du syst�me pour les associations elles-m�mes. En effet, pour b�n�ficier d?une couverture d?affichage int�ressante localement, les associations devront se rendre � la mairie d?arrondissement d?une part, faire une d�marche compliqu�e aupr�s de la soci�t� Publil�gal d?autre part et enfin y aller directement avec le scotch sur les panneaux d?affichage libre.

Deuxi�mement, le risque de grande disparit� dans Paris si on laisse le choix aux mairies d?arrondissement, sans parler du risque d?avoir z�ro panneau d?affichage libre dans certains arrondissements o� le souci de propret� et de contr�le, sera plus fort que celui d?assurer le respect d?une libert� fondamentale.

Rappelons entre parenth�ses que la Ville s?est engag�e � assurer le nettoyage � raison d?un passage tous les 15 jours.

Troisi�mement, l?insuffisance de m�tres carr�s v�ritablement libres qui seraient ainsi offerts.

Je rappelle que l?affichage libre concerne � la fois les associations et l?opinion. Or l?affichage vitr� ne peut satisfaire ce dernier besoin. En effet, on imagine mal un parti politique d?opposition se pr�senter dans une mairie d?arrondissement pour que ses affiches soient appos�es. Je me souviens en 2000 avoir vu l?affiche de Bertrand DELANO�, photographi� par Raymond DEPARDON, sur les murs de Paris. Avec ce dispositif, il faudrait maintenant qu?il se pr�sente dans la mairie de M. TIBERI pour un affichage dans le 5e arrondissement. On voit bien que ce n?est pas tenable. D?ailleurs, les campagnes �lectorales sont � chaque fois l?occasion d?affichages sauvages intenses faute d?avoir des emplacements suffisants pr�vus � cet effet.

Mais revenons � l?esprit initial de la loi. Avant 1979, on pouvait afficher partout, sauf aux endroits o� il est explicitement interdit de le faire ; c?�tait la fameuse mention ?Interdit d?afficher? qu?on voyait parfois sur les murs des villes. Puis cette loi de 1979 a compl�tement retourn� ce principe en partant du fait qu?il est interdit d?afficher partout.

Or � l?�poque, tous les d�mocrates s?�taient fortement �mus de cette atteinte � la libert� d?expression. C?est pourquoi avait �t� introduit cette obligation d?affichage libre. Il semble donc maintenant malvenu de la part de notre municipalit� de tergiverser aujourd?hui sur l?application de l?article destin� � att�nuer la restriction de la libert� d?afficher.

Voil� pourquoi nous pensons qu?il faut que l?affichage libre soit r�ellement libre d?acc�s et que la libert� fondamentale d?expression doit �tre garantie par le Maire de Paris.

Aussi, nous vous proposons par 2 v?ux de sp�cialiser les panneaux qui seront achet�s et affect�s aux arrondissements. Les panneaux vitr�s du lot n� 2 pour les besoins des mairies d?arrondissement, pour les informations municipales locales comme �nonc� dans le v?u n� 68. En effet, les mairies d?arrondissement sont souvent d�nu�es du moyen de diffuser les informations d?int�r�t local par voie d?affichage. On observe d?ailleurs que certaines mairies d?arrondissement recourent elles-m�mes � l?affichage sauvage pour leur information.

Deuxi�mement, les panneaux libres d?acc�s du lot n� 3 seraient affect�s uniquement pour l?affichage libre, tel que pr�vu par l?article L. 581-13 du Code de l?environnement.

Je terminerais par une citation : ?Pour les espaces qui seront ouverts prochainement, la Ville a donc choisi un compromis : ils seront compl�tement libres d?acc�s, pas la peine de passer par un interm�diaire pour accrocher l?affiche et r�guli�rement entretenus par les mairies d?arrondissement et le service propret� pour �viter l?affichage sauvage et l?invasion de la publicit�?. C?�tait le 30 avril 2002 et cette citation est de Marie-Pierre de LA GONTRIE. Je la prends au mot et je lui propose donc de voter favorablement les deux v?ux qui vous sont propos�s.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Madame de LA GONTRIE, vous avez la parole.

Mme Marie-Pierre de LA GONTRIE, adjointe, au nom de la 5e Commission. - Je ne sais pas si Charlotte NENNER a l?intention d?intervenir sur le projet de d�lib�ration, mais on va dire que c?est la m�me chose.

Melle Charlotte NENNER. - C?est la m�me chose.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Oui, les v?ux et le projet de d�lib�ration sont li�s. Je vous le confirme.

Mme Marie-Pierre de LA GONTRIE, adjointe, rapporteure. - Ils sont li�s incontestablement ! Simplement, je vais revenir?

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Dans l?expression �galement.

Mme Marie-Pierre de LA GONTRIE, adjointe, rapporteure. - Voil�. Effectivement, c?est un marronnier mais c?est un truc parce ce que comme j?ai pas beaucoup dans ma d�l�gation, je fais durer parce que apr�s je n?ai plus de...

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Ah?Tu te d�brouilles pas mal !

Mme Marie-Pierre de LA GONTRIE, adjointe, rapporteure. - Charlotte, il faudra que l?on trouve un autre sujet apr�s.

Le projet de d�lib�ration qui vous est propos� aujourd?hui est un projet de d�lib�ration tr�s important puisque nous allons d�lib�rer d?un march� g�n�ral qui a plusieurs objets, m�me si l?objet principal est l?affichage.

C?est, d?une part, de compl�ter les surfaces disponibles en application du Code de l?environnement, et je dis encore une fois aujourd?hui, comme je le dis � chaque occasion, que je remercie Charlotte NENNER d?avoir d�s 2001 attir� mon attention sur le fait que la Ville de Paris ne respectait pas les obligations pr�vues au Code de l?environnement, c?est-�-dire l?existence de 1.070 m�tres carr�s d?affichage libre - nous reviendrons sur ce terme qu?il faut d�cortiquer - dans cette Ville.

Mais nous voulons aussi par ce march� doter les conseils de quartier de panneaux d?information du public. C?est une demande tr�s forte de leur part, vous le savez. Nous voulons renouveler les panneaux d?affichage scolaire, cr�er des panneaux pour les campagnes de la DPE sur la propret�, cr�er des panneaux pour les campagnes d?information sur les �quipements de la DJS et r�pondre aux besoins municipaux d?affichage qui ont �t� �voqu�s tout � l?heure par Charlotte NENNER. Donc, c?est un march� global, vous l?avez vu et qui a plusieurs objets.

Concernant la r�alit� de ce qui existe aujourd?hui sur l?affichage d?opinion et d?associations puisque c?est plus pr�cis�ment, au sein de ce projet de d�lib�ration, le sujet qui pr�occupe ma coll�gue. Aujourd?hui, nous disposons d?un r�seau - je rappelle 1.070 m�tres carr�s, c?est l?objectif - de 460 m�tres carr�s g�r�s par Publil�gal. Nous avons un dispositif sur les palissades de chantier - j?informe les maires r�guli�rement - qui fait quelques dizaines de m�tres carr�s, et un dispositif test que nous avons mis en place dans cinq arrondissements de mani�re � savoir si oui ou non, le vitr� ou le pas vitr� �tait ce qui convenait le mieux aux uns et aux autres.

C?est un peu comme la Maison du 17e arrondissement, nous avons fait cela dans la concertation et � un moment il faut aboutir. Donc, aujourd?hui nous avons une surface de 634 m�tres carr� couverte, il nous manque encore 436 m�tres carr�s. Ce que nous proposons aujourd?hui, c?est une solution mixte de panneaux sous verre et de panneaux que l?on pourrait qualifier d?acc�s direct, c?est-�-dire sans mise sous verre, d?une surface telle que, y compris en acc�s direct, nous serions au-del� des obligations l�gales que nous ne remplissons pas aujourd?hui.

Donc, je pense que la pr�occupation de Charlotte NENNER, ind�pendamment de notre divergence de sens et d?analyse concernant l?affichage libre, est en tout �tat de cause satisfaite.

J?indique que l?affichage libre est un affichage que nul ne peut emp�cher. Nous consid�rons, mais c?est un point de divergence que nous avons, elle et moi, que l?affichage sous verre, d�s lors que nous avons veill� � ce que ce soit le principe du premier arriv�, premier servi, c?est simplement l?apposition de l?affiche qui est faite par Publil�gal et qu?il n?y a pas de filtre ou d?autorisation, c?est un affichage libre.

Nous avons v�rifi� la jurisprudence pr�cis�ment sur ce point, y compris la jurisprudence cit�e dans le v?u de Charlotte NENNER du 31 juillet 1996 du Conseil d?Etat. Cela ne s?invente pas, c?est une jurisprudence maire de Montpellier, qui lui, avait soumis l?affichage vitr� � un r�gime d?autorisation.

Donc, ce n?est pas exactement la m�me chose dont nous parlons aujourd?hui. Charlotte, je crois que l�-dessus nous pouvons �tre d?accord. Nous n?autorisons pas l?affichage, simplement nous mettons en place un syst�me qui permet d?y avoir acc�s librement.

Concernant le v?u n� 68 sur les panneaux municipaux. Vous l?avez compris, cela est d�j� inclus, d?une part, dans ce qui est propos� aujourd?hui dans le projet de d�lib�ration. Et d?autre part, aurais-je le mauvais go�t de le rappeler - je ne sais pas s?il y a beaucoup de maires d?arrondissement pr�sents dans cet h�micycle, � part M. LEGARET et M. BRAVO qui n?est pas assis � sa place -, c?est que les arrondissements sont aussi depuis 2001 dot�s d?une dotation d?animation locale au sein des �tats sp�ciaux. S?ils estimaient que les moyens que, d?ores et d�j�, nous mettons � leur disposition mais que nous allons mettre en plus, au travers du projet de d�lib�ration qui vous est soumis, ne leur suffisaient pas, ils ont d�sormais des moyens pour le faire, par ailleurs.

Voil� pourquoi je pense que, m�me si nous partageons la philosophie du v?u, je craindrais s?il �tait adopt� - et j?en ai parl� avec Charlotte NENNER- qu?il entre en contradiction avec l?application de la d�lib�ration. Je ne souhaiterais pas - nous en avons parl� - qu?il soit approuv� pour ne pas rendre plus difficile l?application de cette d�lib�ration qui, encore une fois, est importante.

Cela fait maintenant des ann�es que nous parlons des panneaux d?affichage, des ann�es que les associations demandent � pouvoir afficher. Nous devons passer un march� d?appel d?offres europ�en. Cela prend du temps. Quand bien m�me nous adoptons ce projet de d�lib�ration aujourd?hui, nous aurons les panneaux avec un peu de chance � la fin de l?ann�e et s�rement d�but 2007.

Donc, encore une fois, je pense qu?il faut, pour r�pondre � la pr�occupation du groupe ?Les Verts?, indiquer aux mairies d?arrondissement qu?elles ne peuvent pas faire l?option totale des panneaux vitr�s. Je crois que le principe d?avoir les deux types de panneaux est important. Cela, je pense que nous pouvons y veiller pour notre part, parce que la mairie est ma�tre d??uvre de ces panneaux. L�-dessus, je partage absolument l?inqui�tude de Charlotte NENNER. Mais pour le reste je pense que nous n?avons pas de pr�occupation excessive � avoir et je pr�f�rerais qu?elle retire son v?u n� 67. Et le n� 68, j?ai le sentiment qu?il est d?ores et d�j� satisfait.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci.

Madame NENNER, vous avez la parole.

Melle Charlotte NENNER. - Je serais d?une tr�s grande constance puisque je pense que le v?u n� 67 et le projet de d�lib�ration sont parfaitement compatibles. Voil� pourquoi, je ne le retire pas et surtout je voterai la d�lib�ration. Je n?en fais pas une condition. Cela n?est pas un amendement et je pense que les deux sont parfaitement compatibles.

Quant au r�seau d?affichage municipal local, ce n?est pas forc�ment moi qui le dis, ce sont aussi des mairies d?arrondissements qui en ont exprim� le besoin. Je trouve qu?il est dommage de ne pas utiliser ces panneaux vitr�s justement pour r�pondre � un besoin exprim� de pouvoir informer localement sur un certain nombre de points. On sait que l?on en a besoin pour afficher telle ou telle r�union publique, que les informations locales sont indispensables et que la mairie, et les simples murs de la mairie d?arrondissement, souvent ne suffisent pas et qu?il faut aller afficher au-del�.

Je maintiens les deux v?ux et je voterai �galement le projet de d�lib�ration.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Sur la compatibilit�, je crois que Mme de LA GONTRIE a raison.

Mme Marie-Pierre de LA GONTRIE, adjointe, rapporteure. - Juste un point pour r�pondre � Mme NENNER, l?extension du r�seau d?affichage municipal est inclus dans le march�. Peut-�tre pas assez - on peut avoir des d�bats - mais c?est d�j� inclus de mani�re � r�pondre aux besoins des maires d?arrondissement.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Ecoutez, je ne crois pas que l?on puisse aller plus avant.

Je mets aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u n� 67 d�pos�e par le groupe ?Les Verts?, assortie d?un avis d�favorable de l?Ex�cutif.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

La proposition de v?u est repouss�e.

Le v?u n� 68 normalement tombe, si j?ai bien compris ? Il est satisfait, c?est ce que j?ai compris de la r�ponse de Mme de LA GONTRIE.

Melle Charlotte NENNER. - On a une divergence d?appr�ciation sur l?application de ce voeu. Je pense que la gestion directe par les mairies d?arrondissement, la r�ponse qui a �t� faite par Mme Marie-Pierre de LA GONTRIE � l?instant, dit que les maires d?arrondissement n?ont qu?� l?acheter sur leurs dotations. Je pense que ce n?est pas...

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Il y a une incompr�hension parce que ce n?est pas ce que dit Marie-Pierre de LA GONTRIE.

Mme Marie-Pierre de LA GONTRIE, adjointe, rapporteure. - On peut � ce moment-l�, enfin si tu souhaites maintenir le v?u. Mais je pense que ce qui compte c?est que le v?u se r�alise. Donc, je t?indique que normalement il est r�alis� par la d�lib�ration.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Voil�. Normalement, le v?u est satisfait. Mais vous le maintenez ?

Melle Charlotte NENNER. - Oui.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - On le maintien. N� 68. Avis ? Favorable ? D�favorable sur le n� 68.

Mme Marie-Pierre de LA GONTRIE, adjointe, rapporteure. - D�favorable.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - S?il est satisfait ? Avis favorable ? Avis favorable sur le v?u n� 68.

Je mets aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u d�pos�e par le groupe ?Les Verts?, assortie d?un avis favorable de l?Ex�cutif.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

La proposition de v?u est adopt�e. (2006, V. 84).

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DDATC 40.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2006, DDATC 40).

Février 2006
Débat
Conseil municipal
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