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88 - 2002, DAUC 178 - Mise en valeur du quartier "des Halles" (1er, 2e, 3e et 4e). - Objectifs poursuivis dans le cadre d'un projet d'aménagement. - Modalités de la concertation préalable. - Autorisation à M. le Maire de Paris de signer une convention de mandat avec la S.E.M.-Centre pour suivre les études préalables nécessaires à la réalisation d'une opération d'aménagement sur le quartier des Halles


M. Alain LHOSTIS, adjoint, pr�sident. - Nous passons � l'examen de l'amendement n� 40 d�pos� par le groupe "Les Verts" se rapportant au projet de d�lib�ration DAUC 178 relatif � la mise en valeur du quartier des Halles (1er, 2e, 3e et 4e). - Objectifs poursuivis dans le cadre d'un projet d'am�nagement. - Modalit�s de la concertation pr�alable. - Autorisation � M. le Maire de Paris de signer une convention de mandat avec la S.E.M.-Centre pour suivre les �tudes pr�alables n�cessaires � la r�alisation d'une op�ration d'am�nagement sur le quartier des Halles.
M. LEGARET a la parole, pour le groupe U.M.P.
M. Jean-Fran�ois LEGARET, maire du 1er arrondissement. - Merci, Monsieur le Maire.
C'est un projet de d�lib�ration important, qui concerne un projet de grande ampleur sur tout le centre de Paris et nous ne pouvons que nous f�liciter que des �tudes soient lanc�es puisque c'est l'objet de ce projet de d�lib�ration, parce que nous sommes tous d'accord, en tout cas tous ceux qui connaissent bien le probl�me, pour dire que l'op�ration des Halles de Paris, qui a maintenant plus d'un quart de si�cle depuis sa conception jusqu'� l'�poque actuelle, doit faire l'objet d'un certain nombre d'�tudes, de correctifs, de modifications, et qu'un certain nombre de projets d'une certaine ampleur doivent �tre programm�s.
C'est la raison pour laquelle j'avais demand�, et je suis heureux que cela vienne aujourd'hui devant le Conseil de Paris, que des �tudes soient programm�es sur un certain nombre de points.
Je ne puis d'ailleurs que me f�liciter, je le dis, de la bonne coop�ration avec l'adjoint charg� de l'Urbanisme, M. CAFFET, pour la prise en compte des questions que nous avions pos�es. De ce point de vue, je tiens � exprimer un satisfecit.
Je suis malheureusement beaucoup plus r�serv� sur un certain nombre de dispositions de ce projet de d�lib�ration et sur certaines anomalies qui me paraissent �videntes.
Tout d'abord, je voudrais relever des anomalies dans la gestion g�o-politicienne de ce projet de d�lib�ration : sauf erreur de ma part, le quartier des Halles, je pense que personne ne le contestera, est situ� dans le 1er arrondissement. Compte tenu de la pr�sence, dans le secteur des Halles, d'une grande zone pi�tonne, j'admets qu'il puisse y avoir d'utiles connexions avec le 2e arrondissement en raison de l'existence de la zone pi�tonne Montorgueil.
Je ne vois pas de raison majeure, a contrario, d'associer le 3e et le 4e arrondissement � ce qui rel�ve sp�cifiquement de l'op�ration des Halles et j'attire l'attention des Conseillers de Paris sur une grande curiosit� qui figure dans ce projet de d�lib�ration, c'est la d�limitation du p�rim�tre.
Les pages ne sont pas num�rot�es, mais je vous renvoie � ce qui est au-dessus du paragraphe 4, les modalit�s de la concertation, il est �crit que l'op�ration des Halles est d�limit�e par la rue de Rivoli au sud, c'est vrai, la rue du Louvre � l'ouest, la rue Etienne-Marcel au nord et, en ce qui concerne l'est, le boulevard de S�bastopol, en incluant les fa�ades des immeubles implant�s c�t� pair du boulevard sur les 3e et 4e arrondissements.
Un plan est joint au projet de d�lib�ration, il est assez illisible, mais, si l'on regarde attentivement, on voit qu'on a report� le trait gras sur l'autre trottoir du boulevard de S�bastopol, ce qui est la seule mani�re de justifier le fait que les maires des 3e et 4e arrondissements et que les Conseils des 3e et 4e arrondissements soient associ�s � cette concertation sur le secteur des Halles.
Je trouve tout cela, �videmment, tr�s abusif. J'ai bien compris les arri�re-pens�es politiciennes, je vois que cela fait rire � gorge d�ploy�e Jean VUILLERMOZ qui a parfaitement d�crypt� les arri�re-pens�es politiciennes. Cela prouve, Monsieur VUILLERMOZ, que l'on se comprend et cela prouve en tout cas...
M. Jean VUILLERMOZ. - ... Pas forc�ment.
M. Christian SAUTTER, adjoint. - Ce n'est pas la premi�re fois.
M. Alain LHOSTIS, adjoint, pr�sident. - Il vous reste tr�s peu de temps.
M. Jean-Fran�ois LEGARET, maire du 1er arrondissement. - Vous me laissez conclure, pour une fois ?
M. Alain LHOSTIS, adjoint, pr�sident. - Bien s�r.
M. Jean-Fran�ois LEGARET, maire du 1er arrondissement. - Vous d�compterez les arr�ts de jeux.
M. Alain LHOSTIS, adjoint, pr�sident. - C'est vous qui avez interpell� M. VUILLERMOZ !
M. Jean-Fran�ois LEGARET, maire du 1er arrondissement. - Pour toutes ces raisons, en regrettant que les modalit�s de la concertation se d�roulent de cette mani�re, en regrettant que sans autre forme de pr�cision, l'ensemble des �tudes soient confi�es � la S.E.M.-Centre. J'ai beaucoup de respect pour le travail qui est fait � la S.E.M.-Centre, par son actuel pr�sident, comme par ses pr�d�cesseurs, mais je ne vois pas pourquoi la Ville, sur une op�ration de cette ampleur, n'engagerait pas les �tudes en question.
En r�alit�, la S.E.M.-Centre va se contenter d'�tre une bo�te � lettres dans cette op�ration, elle va confier les �tudes � des soci�t�s, elle va, de ce fait, percevoir la r�mun�ration de 380.000 euros pour recevoir la mission d'�tude et la confier � des organismes comp�tents.
Enfin, je voudrais relever que ce serait tr�s int�ressant s'il s'agissait de r�fl�chir ex nihilo sur le devenir du quartier des Halles. Le lendemain de ce jour o� nous d�lib�rions au Conseil du 1er arrondissement en nous interrogeant sur le fait de savoir si des projets n'�taient pas d�j� ficel�s. Le lendemain du jour, un journal du matin, "Le Parisien", pour ne pas le nommer, publiait une double page en nous expliquant en quoi consistait le devenir du quartier des Halles, le Maire de Paris ayant d�j� tout d�cid� dans le silence de son cabinet et indiqu� quelles �taient les grandes modifications.
Je consid�re que cette �tude ne sert plus � rien, que cette concertation, sur un sujet majeur, est malheureusement une concertation d�nu�e de v�ritable signification.
Pour toutes ces raisons, et � mon tr�s grand regret, je m'abstiendrai sur la d�lib�ration.
M. Alain LHOSTIS, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur LEGARET, vous avez eu le temps.
M. Fran�ois FLORES a la parole.
M. Fran�ois FLORES. - Monsieur le Maire, vous affirmiez, � juste titre, dans un grand quotidien du matin, � propos du Forum des Halles : "Il faut s'attacher � r�parer les plus graves erreurs d'urbanisme commises ces 30 derni�res ann�es".
En d�pit de quelques r�alisations...
M. Jean-Fran�ois LEGARET, maire du 1er arrondissement. - Vous vous adressez � qui ?
M. Alain LHOSTIS, adjoint, pr�sident. - Vous avez eu six minutes, c'est suffisant.
M. Fran�ois FLORES. - Je vous remercie, Monsieur le Maire, je recommence, j'en suis au d�but de mon intervention.
M. Alain LHOSTIS, adjoint, pr�sident. - Allez-y, poursuivez, c'est un d�bat s�rieux.
M. Fran�ois FLORES. - Monsieur le Maire, vous affirmiez, � juste titre, dans un grand quotidien du matin, � propos du Forum des Halles : "Il faut s'attacher � r�parer les plus graves erreurs d'urbanisme commises ces 30 derni�res ann�es".
En d�pit de quelques r�alisations r�ussies, le site demeure froid et inadapt� � l'�panouissement social. Ainsi, le Forum des images, la piscine ou le jardin exotique s'assimilent � des �lots de vie perdus au milieu d'un environnement b�tonn�, grandiloquent, sans �me.
En effet, ce quartier est � l'image d'une certaine conception de l'urbanisme qui a domin� pendant les ann�es de la Chiraquie dont nous payons aujourd'hui l'impr�voyance. D�s 1971, sous l'ancien r�gime Pompidolien sous couvert d'un transfert du march� des Halles vers celui de Rungis, on a d�truit les pavillons Baltard. Par la suite, M. CHIRAC, alors Maire de Paris en 1978 s'�tait en effet proclam� architecte en chef de l'op�ration. Au regard de la situation actuelle, il semble que l'ancien maire n'est gu�re d'avenir en tant qu'architecte.
Ce quartier appara�t pour beaucoup comme une plaie ouverte dans le c?ur de Paris. La liste des dysfonctionnements, lacunes et autres inadaptations fonctionnelles ou structurelles du quartier des Halles ressemble en effet � un inventaire � la Pr�vert.
La concentration trop importante de l'offre commerciale vampirise celle des arrondissements limitrophes qui en subissent la concurrence.
Le plus vaste r�seau de voirie souterrain d'Europe, 4,2 kilom�tres ne figurant sur aucune carte et dont les r�gles de s�curit� sont obsol�tes. Ces souterrains sont utilis�s comme voie de transit alors qu'ils sont hors norme et servent d'abris � ceux qui n'en ont pas.
Une inadaptation structurelle et fonctionnelle de la salle des �changes de la station Ch�telet-les-Halles comme en t�moigne son engorgement r�gulier.
Un manque d'issues de secours d�bouchant des m�tros et R.E.R.
Une d�gradation pr�coce des infrastructures du Forum. A peine vingt ans apr�s leur �dification les superstructures sont tr�s d�grad�es par la corrosion li�e aux infiltrations et � la pollution. Ces derni�res ne semblent pas avoir �t� suffisamment prises en compte.
On peut l�gitimement se poser la question de l'amortissement �conomique et social d'un am�nagement dont la dur�e de vie est de moins de vingt ans.
La population du quartier n'a jamais pu s'approprier le jardin mal con�u sans visibilit� et sans espace d�gag�.
Une mauvaise signal�tique des trop rares �quipements du quartier. Ainsi par exemple...
M. Alain LHOSTIS, adjoint, pr�sident. - Ce serait bien que tout le monde �coute, surtout ceux qui sont d�j� intervenus.
M. Fran�ois FLORES. - ... Le Pavillon des arts reste introuvable pour 50 % des visiteurs selon "Le Parisien" du 26 novembre 2002.
Une d�gradation de l'ambiance urbaine du fait de la multiplication des enseignes surdimensionn�es et d'aspect tr�s voyant.
Une absence de march� alimentaire suite � la suppression de ceux qui existaient.
Voil� le lourd passif de la Chiraquie � Paris.
La liste pourrait encore s'allonger. L'ensemble de ces probl�mes est pour la plupart imputable � la conception du site. Pour revaloriser le quartier des Halles, il faudra engager des sommes importantes dont nous aurions pu faire l'�conomie si sa conception avait �t� meilleure.
Aujourd'hui, il faut rendre le quartier � ses habitants en permettant � l'activit� �conomique de s'�panouir sans porter pr�judice � la qualit� de vie que nous d�fendons.
Somme toute, il faut enfin appliquer les principes du d�veloppement durable � la d�marche urbanistique, ce � quoi veillent et veilleront toujours les �lus du groupe "Les Verts" du Conseil de Paris.
M. Alain LHOSTIS, adjoint, pr�sident. - Terminez votre intervention.
M. Fran�ois FLORES. - Sachons saisir cette opportunit� pour r�am�nager ce quartier en fondant notre action sur la concertation locale et transversale.
Nous voterons donc, Monsieur le Maire, bien s�r cette d�lib�ration en y ajoutant cependant un amendement portant sur le risque d'inondation. En effet, ce risque m�rite d'�tre �tudi� au regard des conclusions d'un autre projet de d�lib�ration, celui concernant le projet de plan de pr�vention du risque inondation. Ce dernier pr�cise "... les secteurs touch�s en sous-sol peuvent �tre affect�s... On peut citer � ce titre l'exemple du Forum des Halles non concern� par les mesures du projet P.P.R.I.". Pointant le risque, ce document nous invite � la plus grande prudence pour �viter de reproduire les erreurs du pass�, des pr�c�dentes mandatures. Aussi je vous invite � voter cet amendement qui va combler cette lacune.
Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, je vous remercie.
M. Alain LHOSTIS, adjoint, pr�sident. - Merci.
M. Alain LE GARREC a la parole pour groupe socialiste.
M. Alain LE GARREC. - Merci, Monsieur le Maire.
Le projet de d�lib�ration qui nous est pr�sent� aujourd'hui a pour but de signer une convention de mandat avec la S.E.M.-Centre pour suivre les �tudes pr�alables n�cessaires � la r�alisation d'une op�ration d'am�nagement sur le quartier des Halles.
Je ne reviendrai pas sur l'expos� des motifs, il est particuli�rement complet et explique rapidement l'histoire de ce quartier ainsi que l'historique d'un projet qui se termina en 1986.
La proposition faite dans le projet de d�lib�ration d'exposition pour pr�senter les enjeux et les objectifs nous permettra aussi et en premier lieu de raconter l'histoire de ce quartier ce qui n'a jamais �t� fait, au grand regret des habitants et des Parisiens.
Je me contenterai de citer le Maire de Paris de l'�poque d�finissant le projet dont il vient de d�cider qu'il en serait l'architecte en chef, nous sommes en 1978.
"Compte tenu de l'abandon par l'Etat du projet d'auditorium - comme quoi l'histoire se r�p�te - je pense qu'il s'agit d�sormais de s'ins�rer avec sensibilit� et modestie ce qui ne veut pas dire au contraire sans intelligence ni esprit cr�atif, dans un environnement urbain d�termin� et marqu� par la pr�sence de quelques �difices �minents. Ma d�marche n'a donc pas consist� � rechercher � toute force un objet urbanistique et architectural original et ambitieux et prestigieux".
Plus loin, le Maire de Paris indiquera qu'il souhaite une architecture d'accompagnement et de vastes ensembles d'espaces publics, constitu�s d'espaces plant�s, de places, de placettes, de cheminements, tant�t ordonnanc�s, tant�t pittoresques.
Nous pourrions avoir - je ne le ferai pas - la critique facile.
Je dirai qu'un choix avait �t� fait. Vingt cinq ans apr�s il nous para�t logique de nous interroger sur sa r�alit� et surtout sur son �tat. On aurait pu imaginer que cet �tat des lieux serait fait avant mais tel n'est pas le cas. Bertrand DELANO� l'avait sugg�r� en son temps. J'avais de mon c�t� interrog� Anne-Marie COUDERC, du temps o� elle �tait adjointe. Aucune r�ponse ne fut donn�e puis en janvier 2000 la mise en vente fut propos�e au d�tour d'un texte sur la temp�te de 1999.
Les mauvais proc�s qui nous sont faits aujourd'hui se heurtent � ce manque d'imagination.
Le complexe est vaste, multiple, puisqu'il inclut dans un m�me volume, une des plus grandes gares du monde en terme de trafic journalier, un grand centre commercial semi-enterr�, la plus longue voirie souterraine d'Europe, la plus vaste surface pi�tonne d'Europe en centre ville, un jardin ouvert.
Je n'oublie pas non plus des �quipements municipaux sportifs de proximit� et culturels dont le Forum des images et aussi un vaste "multiplex" qui draine � lui tout seul plus de 3 millions de spectateurs. Le centre commercial a vieilli, la zone pi�tonne est de moins en moins prot�g�e des v�hicules, le jardin pose des probl�mes de s�curit�, la voirie souterraine aussi, la R.A.T.P. a la volont� d'entreprendre des modifications n�cessaires dans la salle d'�changes, de plus nous devons nous interroger sur la s�curit� et la s�ret� de ce volume, de ce p�rim�tre qui int�gre toutes ces fonctions et o� chacun travaille un peu dans son coin.
Cependant, le p�rim�tre de l'�tude est bien plus vaste que le rectangle form� par le jardin et le b�ti du Forum des Halles. Il int�gre effectivement le boulevard de S�bastopol qui faisait partie, je vous le rappelle, Monsieur LEGARET, en 1977 du projet initial mais qui a �t� totalement oubli�. Il int�gre aussi le quartier Saint-Denis dont on parle depuis bien des ann�es, vous en savez quelque chose, et qui n'a pas boug� d'un poil.
Car si � mon tour, je me permets une critique sur le pass� et j'habite � proximit� depuis quinze ans, c'est cette impression que le projet n'a jamais �t� termin� et que le quartier a �t� oubli�. Oubli�es les devantures disparates et les enseignes, oubli�es les terrasses sauvages, oubli�s aussi les commerces de proximit�, oubli�s les habitants qui aujourd'hui p�titionnent pour l'ouverture d'un march�, oubli�e la signal�tique, oubli�s les arr�t�s pr�fectoraux, et je m'adresse au Pr�fet de police, concernant la voirie souterraine qui sont en attente depuis plus de vingt ans.
La S.E.M.-Centre qui contrairement � ce que chacun en sait, est l'h�riti�re de la S.E.M.A.H. am�nageur de ce quartier, est titulaire � ce titre de nombreux mandats de gestion dans le b�ti des Halles et la voirie. Elle en a conserv� l'histoire, l'exp�rience, la connaissance, et aussi la pratique quotidienne.
Il �tait donc naturel que la Ville se tourne vers elle pour g�rer et suivre ces �tudes pr�alables.
Ce projet de d�lib�ration n'est pas tomb� toute seul ; il a �t� pr�par� : les techniciens de la S.E.M.-Centre y travaillent depuis des mois sous l'�gide du Secr�tariat G�n�ral avec diff�rentes directions de la ville mais aussi avec la R.A.T.P. et Unibail gestionnaire du centre commercial, la Pr�fecture de police et la B.S.P.P. Il nous a fallu des mois de travail pour faire se rencontrer diff�rents acteurs qui se connaissent mais ne se parlaient pas ou peu.
Je ne doute pas que sous la responsabilit� de Jean-Pierre CAFFET, et sous le regard attentif et impatient du Maire de Paris, nous puissions mener � bien cette �tude et les concertations aff�rentes. Le Maire de Paris et vous-m�mes, mes chers coll�gues, pourrez alors d�cider de quel type et de quelle ampleur sera l'am�nagement de ce quartier central de Paris qui, comme le rappelle cette d�lib�ration, s'est beaucoup transform� mais pr�sente encore aujourd'hui nombre de dysfonctionnements qui doivent �tre corrig�s.
J'ai entendu le Maire du 1er poser un certain nombre de conditions et s'interroger sur l'utilit� de la concertation des arrondissements du centre et au-del�, de notre Assembl�e et du Maire de Paris. Le terme de Porte de Paris qu'il utilise lui-m�me comme c'�tait d'ailleurs le cas, il y a 35 ans, montre � quel point il est n�cessaire d'y associer les arrondissements qui bordent ce quartier. Je regrette l'abstention de la majorit� du Conseil du 1er. Ce projet est passionnant, ne le rendons pas passionnel. Rappelons-nous ce qui s'est pass�, il y a 30 ans, de bonnes id�es n'ont pas �t� prises en compte quand des int�r�ts particuliers de marquage de territoire sont venus interf�rer.
Je sais aussi que son coll�gue et ami Laurent DOMINATI a tenu � l'�gard de la S.E.M. Centre et � mon encontre des propos pol�mistes qui d�montrent surtout qu'apr�s avoir �t� d�put� du centre de Paris pendant 9 ans, il n'a rien � proposer, ce qui explique peut-�tre son d�part pour le 16e arrondissement.
Cependant, s'il l'accepte, il sera le bienvenu en tant qu'�lu, m�me passager du 4e, dans les groupes de pilotage et de suivi qui se r�uniront sous la pr�sidence conjointe de Jean-Pierre CAFFET et de Jean-Fran�ois LEGARET. Avouez qu'il existe des m�thodes plus exp�ditives pour �carter les �lus de l'opposition de ce projet.
Nous voterons ce projet de d�lib�ration qui est une preuve suppl�mentaire que les promesses du Maire de Paris sont tenues.
Pour terminer je rappellerai le mot d'un architecte qui fut �vinc�, � qui on demandait quels �taient les trois atouts de ce quartier, et il r�pondait : sa situation, sa situation et sa situation.
Pour ma part, et chacun le comprendra, je ne participerai pas � ce vote, en tant que Pr�sident de la S.E.M.-Centre.
Merci.
M. Alain LHOSTIS, adjoint, pr�sident. - Je donne la parole � M. DAGUENET pour le groupe communiste et pour 5 minutes.
M. Jacques DAGUENET. - Merci, Monsieur le Maire.
Ce projet de d�lib�ration, effectivement, donne le coup d'envoi du r�am�nagement des Halles qui est un des quartiers, comme chacun le sait, majeur de la Capitale.
Il faut remarquer d'abord que le "Contrat particulier" qui est en cours de pr�paration avec la R�gion inclut ce projet majeur qui bien s�r va se d�velopper sur une longue dur�e.
Cette prise en compte est tout � fait naturelle. Non seulement cette intervention urbaine sur le site des Halles concerne tous les Parisiens mais elle va bien au-del�. Il est positif que notre Municipalit� sache ainsi placer au-dessus de toute consid�ration d'int�r�t, celui du renouvellement urbain qui doit se penser � tous les niveaux de la Ville, pour bien s'inscrire dans un d�veloppement global et durable.
C'est donc une r�flexion sur une partie du c?ur historique de Paris qui s'ouvre et nous souhaitons qu'elle soit large, approfondie, autour de propositions qui sont bien � la hauteur des enjeux pos�s.
Le projet, propos�, comme cela a �t� dit, dans les ann�es 1970, a beaucoup trop c�d� au gigantisme.
Aujourd'hui, il est propos� que l'�quipement public dont fait partie le jardin public des Halles fasse l'objet d'une r�habilitation compl�te de m�me pour le B�ti des Halles.
Au stade o� nous en sommes, sur la base d'un �tat des lieux critique, il s'agit de diligenter des �tudes qui permettront de fixer, en concertation avec les �lus, la population, les associations et les responsables �conomiques, dans leur diversit� sans oublier les repr�sentants des salari�s,, un ensemble d'objectifs.
Je souhaiterais, � ce sujet, tr�s en amont, livrer quelques r�flexions qui pourraient �tre int�gr�es dans les �tudes � venir.
Concernant par exemple le p�le d'�changes ferroviaires prioritaires, de la R.A.T.P., qui accueille 500.000 personnes et dont la fr�quentation a augment� ces derni�res ann�es de 12 %, il s'agit de resituer son avenir dans la perspective de la mont�e en charge des nouvelles liaisons ferroviaires de banlieue � banlieue, qui sont indispensables pour prendre en charge les besoins de d�placements qui transitent uniquement au centre de Paris.
La vocation d'accueil du centre de Paris doit �tre confirm�e �videmment, et doit �tre mise en valeur. Rien ne serait pr�judiciable au nom des dysfonctionnements constat�s que de pr�ner quelques part un urbanisme de repli.
L'organisation du quartier doit confirmer - Il nous semble - sa vocation de diversit�, au service d'un centre vivant.
Le jardin, les espaces pi�tonniers doivent indiquer clairement qu'ils participent � cette r�appropriation.
Les cheminements pi�tonniers doivent �tre clairement propos�s comme des circulations, reli�s � un r�seau plus vaste et � terme aux abords de Seine.
La question de l'habitat et des activit�s prend dans le quartier des Halles une dimension toute particuli�re notamment en mati�re de mixit� sociale, recherch�e � tous les niveaux de la vie.
Pour terminer, je dirai que nous soutenons �videmment la volont� municipale et nous voterons ce projet, de mettre en place une r�flexion urbaine d'ensemble sur le projet des Halles et nous souhaitons, � partir de l�, que vraiment soient associ�s tous les partenaires, comme je le disais pr�c�demment, les habitants mais les usagers afin de d�boucher v�ritablement sur un projet urbain durable.
Merci, Monsieur le Maire.
M. Alain LHOSTIS, adjoint, pr�sident. - Merci, Vous avez vraiment tenu le temps.
Je donne la parole � M. CAFFET pour r�pondre, de fa�on pr�cise et concise.
M. Jean-Pierre CAFFET, adjoint, au nom de la 8e Commission. - Puisqu'on me rappelle � mes devoirs de bri�vet�, je vais me contenter de r�pondre � M. LEGARET.
Premier aspect de son intervention : la S.E.M.-Centre.
Pour r�pondre � M. LEGARET, je veux lui rappeler qu'il s'agit d'une op�ration d'am�nagement, que la Direction de l'Urbanisme ne peut pas tout faire en r�gie, et que nous avons naturellement recours aux S.E.M. dans ce cadre.
Par ailleurs, ce qui a �t� choisi en termes de proc�dure est ce que l'on fait � l'heure actuelle de plus sophistiqu� en mati�re d'�tudes, c'est-�-dire un march� de d�finition.
Je ne vois donc pas en quoi M. LEGARET est g�n� par le fait que l'on confie � la S.E.M.-Centre cette �tude de d�finition et toutes les �tudes annexes.
Deuxi�me remarque concernant le caract�re g�opoliticien de la d�lib�ration : excusez-moi, Monsieur LEGARET, vous avez peut-�tre une conception un peu patrimoniale du secteur des Halles.
Vous conc�dez qu'il puisse y avoir une petite partie du 2e arrondissement, � savoir la rue Montorgueil, qui soit concern�e par l'impact de ce que vous appelez vous-m�me l'une des principales portes de Paris, dans cet article du "Parisien", sur lequel je vais revenir dans un instant.
Mais les choses sont beaucoup plus compliqu�es que vous ne le dites : quand on regarde les flux de circulation tant pi�tons qu'automobiles, pour ne parler que de ces probl�mes-l�, il est tout � fait l�gitime de rechercher l'impact de l'am�nagement du quartier des Halles dans un p�rim�tre qui ne soit pas simplement circonscrit � ce que vous consid�rez peut-�tre comme votre propri�t�, c'est-�-dire � ce qui est situ� dans le 1er arrondissement. Les impacts du projet concerneront en effet directement les arrondissements ou parties d'arrondissements limitrophes.
A ce sujet, je crois avoir r�pondu � votre pr�occupation en acc�dant � votre demande, par ailleurs l�gitime, que le comit� de pilotage soit co-pr�sid� par vous, en tant que maire du 1er arrondissement, et moi-m�me.
Troisi�me remarque que vous faisiez, Monsieur LEGARET : "Tout est boucl�, tout est d�cid�, � quoi servent ces �tudes, ce march� de d�finition ?" "Le Parisien" aurait �nonc� dans un article du 26 novembre dernier que le projet �tait compl�tement ficel�.
J'ai sous les yeux cet article. Ce qui est �nonc�, ce sont les dix priorit�s de la r�novation. Dois-je les reciter ?
- remise aux normes de la voirie souterraine ;
- r�adaptation de salle d'�changes de la station Ch�telet-Les Halles ;
- recherche de nouvelles issues de secours du R.E.R. et du m�tro ;
- mise aux normes de la centrale thermique ;
- r�novation des infrastructures du Forum ;
- r�organisation des espaces commerciaux ;
- valorisation des �quipements publics ;
- r�am�nagement du jardin ;
- cr�ation d'un march� alimentaire dans le quartier ;
- mise en valeur des immeubles du quartier.
Voil� les dix objectifs que "Le Parisien" indique. Il reste cependant � savoir comment les mettre en ?uvre. Je constate d'ailleurs que ce qui est cit� dans cet article correspond � ce que vous acceptez, comme vous l'avez indiqu� dans votre propos liminaire, � savoir les objectifs de ce projet de d�lib�ration. Nous sommes donc d'accord sur ces objectifs.
Enfin, Monsieur LEGARET, je conclurai ainsi, je ne vois rien dans cet article du "Parisien" qui vous permette de dire que ce projet est un projet pharaonique et que "Bertrand DELANO� veut tout bonnement d�molir les Halles CHIRAC pour reconstruire les Halles DELANO�" !
Nous sommes d'accord sur les objectifs. Travaillons ensemble sur leur mise en ?uvre.
Je regrette votre abstention. Je ne la prends pas comme une d�mission de votre part, mais comme une prise de distance qui m'inqui�te.
M. Alain LHOSTIS, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur CAFFET : remarquable ! Le dossier est dans de bonnes mains !
Nous passons au vote...
M. Jean-Fran�ois LEGARET, maire du 1er arrondissement. - Monsieur le Maire, si vous voulez bien me donner la parole... ?
J'ai une proposition honn�te � faire � M. CAFFET. Il ne faut pas m�langer les grandes choses avec de toutes petites. Je persiste � dire que la d�limitation du p�rim�tre a quelque chose de ridicule.
Puisque, si j'ai bien compris, vous n'acceptez pas de limiter la concertation au 1er et au 2e arrondissement et que vous jugez qu'il est absolument indispensable s'agissant du boulevard de S�bastopol d'int�grer les deux trottoirs, je ne vois pas pourquoi on n'int�gre pas les trottoirs de la rue de Rivoli et ceux de la rue du Louvre, ce qui fera plaisir � M. LE GARREC, et qu'on inclue surtout l'autre trottoir de la rue Etienne-Marcel qui justifie la pr�sence du 2e arrondissement.
Pour l'instant, vous avez pr�vu le 3e et le 4e, mais pas le 2e dans la d�finition du p�rim�tre. Modifiez au moins le p�rim�tre consid�r�, ce qui aura au moins l'avantage du bon sens que le p�rim�tre soit �tendu � l'autre trottoir de chacun des axes d�limitants. Au moins cela aura un peu plus de coh�rence. Puisque vous avez le pouvoir de pr�senter un amendement en s�ance, faites-le !
M. Alain LHOSTIS, adjoint, pr�sident. - Monsieur CAFFET, vous avez la parole.
M. Jean-Pierre CAFFET, adjoint, rapporteur. - Je constate que ce qui avait d�but� comme une pol�mique se r�duit maintenant � une toute petite question de p�rim�tre et de trottoirs.
Si, pour �viter la prise de distance de M. LEGARET vis-�-vis de ce dossier qui est un dossier fondamental pour Paris, il s'agit de modifier le p�rim�tre en incluant les c�t�s pairs ou impairs, peu importe, de la rue de Rivoli et de la rue Etienne-Marcel, j'y acc�de bien volontiers et je souhaite que M. LEGARET se r�investisse dans ce dossier.
(Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste et radical de gauche).
M. Alain LHOSTIS, adjoint, pr�sident. - C'est vraiment � vous qu'il fallait confier ce dossier, Monsieur CAFFET !
Nous passons donc au vote de l'amendement n� 40.
M. Jean-Pierre CAFFET, adjoint. - Favorable.
M. Alain LHOSTIS, adjoint, pr�sident. - Je mets donc aux voix, � main lev�e, la proposition d'amendement n� 40 d�pos�e par M. FLORES, au nom du groupe "Les Verts" visant � �valuer les risques li�s aux inondations.
Qui est pour ?
Abstentions ?
La proposition d'amendement n� 40 est adopt�e.
Je mets maintenant aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DAUC 178 ainsi amend�.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2002, DAUC 178).

Décembre 2002
Débat
Conseil municipal
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