M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Nous examinons maintenant le projet de d�lib�ration DAC 437 relatif � une autorisation de M. le Maire de Paris de signer une convention d'objectifs entre la Ville de Paris et l'association "Les amis de la commune de Paris 1871".
Je donne la parole � M. GAREL.
M. Sylvain GAREL. - Merci, Monsieur le Maire.
Cela va �tre une intervention br�ve : les �lus "Verts" se f�licitent de cette subvention aux "Amis de la Commune de Paris" et du fait que, comme je l'esp�re, l'ensemble des groupes qui sont dans cet h�micycle vont participer au groupe de travail mis en place par Mme CHRISTIENNE sur la comm�moration de la Commune de Paris. Nous souhaitons que, dans les mois qui viennent, la Ville prenne des initiatives importantes pour que cet �v�nement, qui a profond�ment marqu� non seulement l'histoire de Paris mais l'histoire de France et l'histoire du monde, soit comm�mor� comme il se doit.
Je vous remercie.
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Mme CHRISTIENNE a la parole pour r�pondre.
Mme Odette CHRISTIENNE, adjointe, au nom de la 9e Commission. - Comme nous l'avons d�j� soulign�, la Commune a �t� non seulement un �v�nement fondamental de l'histoire de Paris mais reste encore aujourd'hui et sur tous les continents, une r�f�rence essentielle du mouvement ouvrier et du combat de tous ceux qui, au nom de la justice et de l'aspiration � un monde plus fraternel, luttent contre la mis�re et l'exploitation.
Or, comme je le rappelais il y a quelques mois devant un parterre d'archivistes venus de toute l'Ile-de-France, la v�ritable histoire de cet �v�nement - trop longtemps instrumentalis� et mythifi� - reste � �crire.
C'est pourquoi j'ai non seulement donn� suite aux demandes qui m'ont �t� transmises par "Les amis de la Commune de Paris", mais aussi pris l'initiative de plusieurs projets qui permettront aux Parisiens de mieux conna�tre cette page de leur histoire et aussi de mieux mesurer l'actualit� de son h�ritage.
H�riti�re directe de la Fraternelle des anciens combattants de la Commune cr��e en 1882 par des Communards de retour d'exil ou de d�portation, l'Association des amis de la Commune de Paris est la plus ancienne des organisations du mouvement ouvrier fran�ais.
Cette association regroupe plus de 2.500 adh�rents et fait conna�tre, par des expositions, des conf�rences et des publications, l'?uvre consid�rable accomplie, en quelques semaines, par les Communards : �mancipation des femmes, �cole la�que gratuite et obligatoire, s�paration de l'�glise et de l'Etat, interdiction du travail de nuit, autogestion des entreprises, gratuit� de la justice... Une ?uvre tr�s novatrice � l'�poque et qui, apr�s avoir influenc� la r�volution d'octobre, le Front populaire, la R�sistance et mai 1968, continue, aujourd'hui encore, d'inspirer, dans le monde entier, les r�ves et les luttes des travailleurs et des opprim�s.
C'est pourquoi l'H�tel-de-Ville accueillera, au printemps 2004, une exposition consacr�e � "la Commune de Paris et la d�mocratie du troisi�me mill�naire". Apr�s le succ�s remport� par la remarquable exposition organis�e, en 2001, � l'Assembl�e nationale � l'initiative de Raymond FORNI, c'est donc cet H�tel de Ville qui fut le c?ur du pouvoir communard et l'enjeu d'affrontements sanglants qui accueillera cette manifestation.
J'ai, en outre, pris l'initiative de demander � l'Association des amis de la Commune de pr�parer une plaquette destin�e aux coll�giens et lyc�ens de Paris, dont les manuels n'�voquent le plus souvent qu'en quelques lignes cet �v�nement pourtant fondamental. Une premi�re maquette de ce document est actuellement en cours de relecture, la diffusion devant intervenir au printemps 2003.
Une autre plaquette rappelant le r�le consid�rable jou� par des femmes durant la Commune est �galement, � mon initiative, en cours de pr�paration et devrait �tre diffus�e dans les �tablissements scolaires � l'occasion de la journ�e de la femme 2004.
La figure embl�matique de Louise Michel a, en effet, �clips� le r�le jou� par d'autres femmes non moins remarquables comme la fondatrice de l'Union des Femmes, Elizabeth DMIETRIEFF ou la journaliste Andr�e L�O. Et comment oublier ces milliers d'anonymes tomb�es au combat, emprisonn�es, d�port�es ou froidement ex�cut�es par l'arm�e versaillaise, le plus souvent sans m�me un simulacre de proc�s ?
Comment oublier �galement (comme le rapporta Georges Cl�menceau alors maire du 18e arrondissement, qui fut t�moin des �v�nements) que ce furent des femmes qui, en fraternisant avec la troupe et en s'emparant des canons de la Butte-Montmartre, firent, le 18 mars 1871, basculer le cours de l'histoire de Paris, de la France et du mouvement ouvrier ?
Je m'arr�terai ici. Nous soutenons ce projet. Il s'agit de soutenir le guide des sources archivistiques du mouvement communard, qui fait d�faut aujourd'hui aux historiens et aux chercheurs puisque les sources �parses n'ont jamais fait l'objet d'un recensement exhaustif. Il s'agit l� d'un projet particuli�rement ambitieux, associant les archives de Paris, les archives de France, les archives de la Pr�fecture de police, les minist�res de la D�fense et des Affaires �trang�res.
Je vous remercie.
(Applaudissements sur les bancs du groupe du Mouvement des citoyens, socialiste et radical de gauche, communiste et "Les Verts").
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci.
Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DAC 437.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2002, DAC 437).