retour Retour

74 - 2002, JS 479 - Autorisation à M. le Maire de Paris de signer une convention avec l'association "Centre de promotion du livre de jeunesse Seine-Saint-Denis" à Montreuil (Seine-Saint-Denis). - Subvention correspondante. - Montant : 30.000 euros


Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Nous passons au projet de d�lib�ration JS 479 concernant une autorisation accord�e � M. le Maire de Paris de signer une convention avec l'association "Centre de promotion du livre de jeunesse Seine-Saint-Denis" � Montreuil. C'est une subvention d'un montant de 30.000 euros.
Je donne la parole � Mme G�GOUT.
Mme Catherine G�GOUT. - Merci, Madame la Maire.
Concernant le salon du livre, nous saluons tout � fait cette heureuse initiative qui est propos�e dans le projet de d�lib�ration et la participation au salon du livre et de la presse jeunesse de Montreuil, par le biais d'une subvention au montage de l'exposition "Tendance noir".
Vous �tes nombreux dans cette Assembl�e � conna�tre ce salon dont la 18e �dition vient de se cl�turer et qui a accueilli pr�s de 140.000 visiteurs. Il est d'une qualit� reconnue par l'ensemble des professionnels et au-del� il constitue le r�sultat d'un travail men� tout au long de l'ann�e en direction des biblioth�ques et des �coles du D�partement de la Seine-Saint-Denis notamment.
La raison de notre partenariat est dans le fait que de tr�s nombreuses �coles parisiennes, notamment des arrondissements de la proximit� de Montreuil 18e, 19e, 20e et 12e, se rendent chaque ann�e � ce salon. Le nombre de jeunes parisiens et parisiennes �tait de 6.000 en 2001. De nombreuses familles le visitent �galement. C'est pourquoi il a sembl� � nos coll�gues Cl�mentine AUTAIN, Pierre MANSAT, et Christophe GIRARD tout � fait l�gitime d'accepter de coproduire une exposition dans ce cadre.
Celle-ci est consacr�e � un courant esth�tique de la bande dessin�e qui a pour titre "Tendance noir". Elle a vocation, dans les mois � venir, � �tre install�e dans les �quipements de la Ville de Paris (biblioth�ques, centres d'animation, etc.) et � profiter largement aux jeunes parisiens.
Cette d�lib�ration souligne en premier lieu la volont� de Paris de participer et de faire conna�tre aux Parisiens et au jeune public les livres sous un angle diff�rent. C'est une v�ritable promotion du livre d�montr�e au travers de la qualit� de l'exposition. Elle permet de valoriser les actions artistiques qui peuvent �tre mont�es dans ce domaine.
D�di�e en particulier � un public de jeunes lyc�ens ou coll�giens, l'exposition a eu par ailleurs le m�rite de faire l'affiche sur une tr�s importante manifestation. La participation de Paris � ce salon, au travers de cette exposition de qualit� et non d'une simple pr�sence institutionnelle, d�montre une nouvelle politique de soutien aux actions men�es par les autres collectivit�s territoriales et de coop�ration qui prend des formes concr�tes dans l'int�r�t des Parisiens. Je vous remercie.
Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente.- Merci, Madame G�GOUT.
Mme AUTAIN a la parole pour r�pondre.
Mme Cl�mentine AUTAIN, adjointe, au nom de la 7e Commission. - Je partage bien entendu les propos tenus par ma coll�gue Mme G�GOUT. Je ne vais donc pas rappeler tout ce que vous avez rappel�. Je suis tr�s contente que Paris profite de cette richesse culturelle qui est finalement apport�e de l'autre c�t� du p�riph�rique et me f�liciter du travail transversal que nous avons men� avec mes coll�gues Christophe GIRARD et Pierre MANSAT. C'est important quand on arrive � mettre ensemble diff�rentes d�l�gations au profit des jeunes parisiens. C'est une bonne chose.
M. Pierre MANSAT s'est rendu � l'inauguration la semaine derni�re et je crois qu'il a appr�ci� l'exposition que je tiens l� pour partie � disposition des conseillers qui voudraient la voir.
Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - M. GOASGUEN a demand� la parole. Je la lui accorde.
M. Claude GOASGUEN. - Je voudrais remarquer qu'il n'est pas de tradition, dans l'instance du Conseil de Paris comme d'autres collectivit�s territoriales, de se porter au secours syst�matiquement des collectivit�s territoriales voisines.
La coop�ration est certainement quelque chose de bien sur le plan international ou bien il est normal que la Ville de Paris intervienne lorsqu'il y a de graves incidents dans les D�partements, mais la pr�sentation qui a �t� faite n'a m�me pas le m�rite d'�tre envelopp�e.
On nous dit en r�alit� : "La Ville de Paris va subventionner une activit� qui ne se d�roule pas dans ses murs". Je n'ai rien contre, au contraire, le d�veloppement de la lecture, et je trouve que toute initiative dans ce sens est souhaitable. Je tiens � rappeler n�anmoins que la logique budg�taire du syst�me c'est de ne pas syst�matiquement se porter vers d'autres collectivit�s territoriales ou des activit�s dont les Parisiens ne sont concern�s qu'au second degr�, parce qu'on peut aller tr�s loin dans l'analyse. Dans ce cas, quelque chose qui se passe en Loz�re concerne aussi les Parisiens quand ils vont en vacances.
M. Jean-Yves MANO, adjoint. - Ou en Corr�ze.
M. Claude GOASGUEN. - Ils vous ont remerci� puisqu'ils ont �lu la gauche en Corr�ze. Vouloir continuer � aider la Corr�ze, je crois que ce serait bien dans votre logique. R�fl�chissez un peu parce que les arguments reviennent !
Il n'est pas de tradition en tout cas, de trop forcer dans les pr�sentations, et je tiens � dire que nous nous abstiendrons, nous ne voterons pas contre. La Ville de Paris n'a pas � �tre le coop�rant principal de d�partements qui en font la demande. C'est la collectivit� territoriale parisienne qui vote des subventions en faveur des Parisiens, et d'abord des Parisiens.
Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Je suis tr�s heureuse de vous entendre dire cela, mais je ne sais pas si la tradition a bien �t� respect�e par le pass�.
Mme AUTAIN a la parole pour r�pondre.
Mme Cl�mentine AUTAIN, adjointe, rapporteur. - Je suis d'accord avec M. GOASGUEN pour dire que nous ne sommes pas tout � fait dans la tradition qui pr�valait les derni�res d�cennies. Je voudrais inviter M. GOASGUEN � relire ou � lire une premi�re fois le projet de d�lib�ration, car je crois qu'il n'a pas bien compris le sens de ce projet de d�lib�ration.
Si vous m'�coutez, vous allez �tre �clair� tout de suite. Il y a de tr�s nombreuses �coles parisiennes, et notamment celles situ�es dans les arrondissements proches de Montreuil, les 12e, 18e, 19e, 20e, qui se rendent chaque ann�e au salon.
En 2001, pour votre information, ce sont pr�s de 6.000 jeunes parisiens qui, de mani�re organis�e, l'ont fr�quent�. Je ne parle pas de ceux qui sont venus spontan�ment, de nombreuses familles parisiennes ont pu en profiter.
Ce que nous finan�ons l�, c'est une exposition qui s'appelle "Tendance noir", qui a �t� inaugur�e par Pierre MANSAT, mais surtout, qui a vocation, dans les prochains mois, � tourner dans des �quipements de la Ville comme les biblioth�ques ou les centres d'animation pour que davantage de familles parisiennes puissent en profiter.
Nous d�pensons donc l'argent des contribuables parisiens pour les Parisiens.
M. Claude GOASGUEN. - Si Cl�mentine AUTAIN pr�sentait elle-m�me le projet de d�lib�ration, ce serait plus clair.
Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Elle vous a convaincu, c'est formidable. Nous irons tous visiter cette exposition.
M. VUILLERMOZ a la parole, et uniquement M. VUILLERMOZ.
M. Jean VUILLERMOZ. - Monsieur GOASGUEN, je pense que la fin de votre intervention a d�pass� ce que vous entendiez. Je ne pense pas qu'on puisse dire ici : les Parisiens d'abord, parce que si on commence comme cela, je ne sais pas o� cela s'arr�tera, ou tout du moins, si on peut l'imaginer.
Je prends en compte le fait que vous allez vous abstenir pour laisser passer ; en m�me temps, il y a une situation dans votre discours qui n'est pas acceptable, si vous le maintenez. Commencer par dire : "Les Parisiens d'abord", c'est une situation que je ne peux pas partager du tout.
Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - On va conclure, Monsieur GOASGUEN.
M. Claude GOASGUEN. - Puisque l'intervention du repr�sentant du parti communiste vient de nous rappeler que pour lui ce n'est pas "les Parisiens d'abord", bien entendu, nous voterons contre la d�lib�ration.
Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Les choses sont claires.
Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration JS 479.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2002, JS 479).

Décembre 2002
Débat
Conseil municipal
retour Retour