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91 - 2002, DAUC 212 - Z.A.C. "Paris-Rive gauche". - Cession à la S.E.M.A.P.A. de biens immobiliers situés 19 et 23-23 bis, quai d'Austerlitz (13e)


M. Alain LHOSTIS, adjoint, pr�sident. - Mes chers coll�gues, nous passons � l'examen du projet de d�lib�ration DAUC 212 relatif � la Z.A.C. "Paris-Rive gauche". - Cession � la S.E.M.A.P.A. de biens immobiliers situ�s 19 et 23-23 bis, quai d'Austerlitz (13e).
Monsieur BLET, vous avez la parole pour cinq minutes. Il faut que vous respectiez le temps de parole !
M. Jean-Fran�ois BLET. - Un an apr�s, nous revoil� face au 19 et 23-23 bis, quai d'Austerlitz.
Le 4 d�cembre dernier, il nous �tait en effet demand� d'autoriser la cession de cette parcelle � la S.E.M.A.P.A., qui avait sign� une promesse de vente avec "Meunier Promotion" pour y r�aliser 50.000 m�tres carr�s de bureaux.
Le groupe des �lus Verts s'�tait oppos� � cette cession pour les motifs suivants :
Sont implant�es sur cette parcelle des maisons faubouriennes de belle facture, agenc�es autour d'une cour pav�e, qui m�riteraient d'�tre pr�serv�es. La construction des 50.000 m�tres carr�s de bureaux induit �galement la destruction des b�timents de toute aussi belle facture environnant la parcelle, notamment l'all�e des Arts, ancienne fabrique de f�ts de vin du XIXe si�cle, r�habilit�e par l'architecte Bernard HUET qui en fit des ateliers-logements pour artistes.
Le secteur "Fulton-Belli�vre" est l'un des derniers secteurs en pleine terre de la Z.A.C. Dans l'optique d'un r��quilibrage bureaux/logements, le secteur Austerlitz constituait une opportunit� id�ale, les emprises en pleine terre, permettant d'accueillir des op�rations de logements initialement pr�vus sur dalle.
La concertation sur ce secteur fut un simulacre. On �coute, on disserte sur des broutilles pour donner l'illusion d'une participation citoyenne.
En d�pit de l'absence de quorum, la d�lib�ration avait �t� adopt�e et le v?u que nous avions pr�sent� demandant la conservation des b�timents existants avait �t� rejet�.
La d�lib�ration qui est pr�sent�e aujourd'hui fixe de nouvelles conditions de paiement pour la vente � la S.E.M.A.P.A. des 19 et 23-23 bis, quai d'Austerlitz. Pour des raisons identiques � celles qui ont pr�valu le 4 d�cembre dernier, nous voterons contre cette d�lib�ration.
En fait, la pr�sente d�lib�ration abroge l'article premier de la pr�c�dente d�lib�ration qui autorisait la cession des immeubles. Nous nous interrogeons sur les r�els motifs de cette abrogation et le remplacement de cet article par un article qui dit la m�me chose. Un permis de construire ayant �t� attaqu� sur la base de l'absence de quorum d�ment constat�e lors du vote de la pr�sente d�lib�ration, l'abrogation de l'article premier aurait-elle pour objet de faire voter la cession des 19 et 23-23 bis, cette fois, avec le quorum ? Devons-nous, en quelque sorte, avaliser le blanchiment d'une d�lib�ration par une r�gularisation a posteriori ?
Monsieur le Maire, il y a un an, nous consid�rions que naissait � "Paris-Rive gauche" une anti-ville vid�e de sens et de rep�res. Face � la propagande immobili�re, ces propos furent bien entendu jug�s excessifs. Il y a deux mois, nous d�noncions l'absurdit� du projet d'Yves LION sur le secteur Mass�na. Face � l'illusion du discours architectural, nos propos furent jug�s excessifs.
Or notre jugement est de plus en plus partag�. Un grand quotidien du soir titrait ainsi : "Paris-Rive gauche, histoire d'un ratage". A l'inverse d'un projet urbain �volutif, mais constant, l'op�ration ressemble surtout � une succession de choix forc�s, de situations subies et corrig�es, l'ensemble �tant masqu� � la fois par des discours plus proches de la propagande que de la concertation v�ritable et par l'utilisation ostensible d'une mati�re grise architecturale qui, commande oblige, aura rarement fait entendre un son de cloche diff�rent... La bonne gestion financi�re fait fi de tout projet urbain. Et de d�noncer l'�chelle impr�visible des immeubles de bureaux, l'erreur de la dalle et le saccage de la gare d'Austerlitz. Quant au projet d'Yves LION, il est qualifi� d'"impossible aventure de promotion".
Monsieur le Maire, il est clair que le legs de la pr�c�dente �quipe municipale est difficile � assumer, mais il est clair �galement qu'� l'or�e de cette mandature, le choix de la remise � plat int�grale, � l'instar de ce qui avait �t� d�cid� en 1995, sur la Z.A.C. "Moskova" et la Z.A.C. "du Bassin de la Villette", n'a pas �t� fait pour la Z.A.C. "Paris-Rive gauche".
Mais tout n'est pas encore termin�. Une �tude sur le franchissement des voies pr�sentant des alternatives � la construction de la dalle doit �tre rendue le mois prochain. Une ultime occasion se pr�sente ainsi de revenir sur le dogme de la dalle int�grale. De m�me, des propositions concr�tes sur le r��quilibrage bureau/logement, le d�veloppement des espaces verts et la pr�servation des �l�ments les plus remarquables du patrimoine tels la halle SERNAM et le buffet de la gare sont attendus dans le cadre de la r�vision du P.L.U.
Il est encore temps de transformer un �chec en un semi-�chec ou semi-victoire, mais surtout, ne nous r�signons pas � l'inexorable.
M. Alain LHOSTIS, adjoint, pr�sident. - Merci.
Je donne la parole � M. CAFFET pour r�pondre.
M. Jean-Pierre CAFFET, adjoint, au nom de la 8e Commission. - Ma r�ponse va �tre extr�mement rapide.
Comme M. BLET, je ne me r�sous pas � l'inexorable, nous allons d�lib�rer � nouveau sur la Z.A.C. "Paris-Rive gauche" au mois de f�vrier et j'esp�re que le projet que nous pr�senterons recevra l'aval de M. BLET.
Quant � ce projet de d�lib�ration, il s'agit d'un projet de d�lib�ration financier qui permet uniquement d'accorder des facilit�s de paiement � la S.E.M.A.P.A., compte tenu de sa tr�sorerie.
M. Alain LHOSTIS, adjoint, pr�sident. - Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DAUC 212.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2002, DAUC 212).

Décembre 2002
Débat
Conseil municipal
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