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78 - 2002, DASCO 104 - Autorisation à M. le Maire de Paris de signer un marché sur appel d'offres pour la fourniture et la livraison de lait aux enfants des écoles maternelles et de leurs centres de loisirs pour 2003


M. Alain LHOSTIS, adjoint, pr�sident. - Mes chers coll�gues, nous passons au projet de d�lib�ration DASCO 104 concernant une autorisation � M. le Maire de Paris de signer un march� sur appel d'offres pour la fourniture et la livraison de lait aux enfants des �coles maternelles et de leurs centres de loisirs pour 2003.
Je donne la parole � M. GAREL.
M. Sylvain GAREL. - Merci, Monsieur le Maire.
Bien s�r, nous nous r�jouissons de cette proposition de l'Ex�cutif qui vient apr�s un v?u que nous avions d�pos� cet automne, pour que le lait, servi dans les cr�ches et les centres de loisir de la Ville, soit issu de l'agriculture biologique, car m�me si ce qui nous est propos� aujourd'hui n'est qu'un passage progressif, nous pensons que ce v?u va dans la bonne voie.
Notre demande est d'autant plus pressante dans ce domaine que dans le cas des produits laitiers et du lait en premier lieu, il y a actuellement une surproduction de lait biologique et donc une facilit� d'acc�s � cette mati�re premi�re, � des co�ts tr�s proches du lait issu de l'agriculture traditionnelle.
Pourquoi voulons-nous du biologique dans certaines cantines scolaires ?
Je vais me r�p�ter pour un certain nombre de personnes, surtout � droite de l'h�micycle, qui n'ont pas tout � fait compris pourquoi le biologique est un avantage non seulement pour les enfants des �coles parisienne mais aussi pour notre agriculture et notre environnement : par ces m�thodes et ces techniques rassembl�es dans les cahiers des charges officiels, pr�cis et contr�l�s, l'agriculture biologique garantit un aliment sain et naturel d'une qualit� gustative et qualitative pr�serv�e. Contrairement � une id�e largement r�pandue, l'agriculture biologique n'est pas une agriculture simplifi�e ou simpliste. Au contraire, elle emploie des m�thodes souvent tr�s �labor�es, s'interdisant entre autres, l'emploi d'engrais chimiques, des pesticides de synth�se, le biologique se donne les moyens d'�chapper � l'agriculture productiviste et � l'�levage intensif qui nous ont conduits aux d�rives de la vache folle et aux �garements irresponsables des Organismes g�n�tiquement modifi�s.
Compos�e de petites et moyennes exploitations, elle contribue au maintien des populations agricoles dans nos campagnes et participe activement � la survie du tissu rural.
Est-ce que le biologique est plus cher ? C'est une question que l'on nous pose souvent. Effectivement le prix des produits issus de l'agriculture biologique est plus �lev� que le prix des produits classiques.
Le petit nombre des exploitations biologique ainsi que le co�t des contr�les effectu�s par les organismes agr��s et certifiant le label biologique est aujourd'hui pay� par le producteur et les transformateurs emp�chent l'agriculture biologique de s'aligner sur la concurrence.
Le b�n�fice est immense car avec sa d�marche non polluante, l'agriculture biologique garantit une �conomie pour tous dans la dur�e. C'est cela le d�veloppement durable.
Au contraire, l'�levage intensif destin� � produire de la viande � bas prix finit par co�ter tr�s cher. Le meilleur exemple est celui de l'�levage porcin intensif en Bretagne qui pollue les nappes phr�atiques avec les nitrates issus du lisier et c'est pourquoi pour rendre l'eau potable, il est pr�vu de construire de nouvelles stations d'�puration d'eau qui sont indispensables.
Cette viande pr�tendue � bas prix finit par revenir plus cher � tout le monde. Ce sont les habitants qui verront le prix de leur eau augmenter.
La seule �conomie est d'avoir une agriculture responsable dans la dur�e ce qui n'est garanti que par l'agriculture biologique.
Je voudrais terminer en disant que nous menons une campagne aupr�s des parents d'�l�ves des �coles du 18e sur le biologique.
L'enthousiasme des parents sur ce sujet ne se d�ment, bien au contraire. Tous les contacts que nous avons montrent que les parents d'�l�ves des �coles parisiennes souhaitent que tr�s rapidement l'ensemble de la nourriture servie dans les cantines scolaires de Paris soit issue de l'agriculture biologique.
Je vous remercie.
(Applaudissements sur les bancs du groupe "Les Verts").
M. Alain LHOSTIS, adjoint, pr�sident. - Je donne la parole � Eric FERRAND pour r�pondre.
M. Eric FERRAND, adjoint, au nom de la 7e Commission. - Merci, Monsieur le Maire, tout simplement pour dire qu'effectivement, un v?u avait �t� pr�sent�. J'avais donn� un avis favorable. Nous mettons en application les termes des v?ux qui sont vot�s dans cette Assembl�e.
Je m'�tais engag� � ce que l'on introduise du lait issu de l'agriculture biologique dans les �coles et ce par �tape. C'est donc l'objet du pr�sent projet de d�lib�ration.
D'autres consid�rations nous ont emp�ch� de r�aliser la totalit� de ce que nous voulons faire pour des raisons de conditionnement, mais je ne vais pas rentrer dans les d�tails.
J'ai bien entendu ce que M. GAREL a dit et il peut compter sur la Ville de Paris pour poursuivre des objectifs qui sont communs.
M. Alain LHOSTIS, adjoint, pr�sident. - Merci.
Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DASCO 104.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2002, DASCO 104).

Décembre 2002
Débat
Conseil municipal
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