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23 - 2002, SG 53 - Subvention de fonctionnement à l'association "Assemblée des femmes" (14e) pour la réalisation de l'exposition "Les chemins de la parité". - Montant : 12.000 euros


M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Nous examinons le projet de d�lib�ration SG 53 relatif � l'attribution d'une subvention de fonctionnement � l'association "Assembl�e des femmes" et je donne la parole � Mme C�cile RENSON.
Mme C�cile RENSON. - Merci, Monsieur le Maire.
Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, par la d�lib�ration SG 53, la Ville de Paris s'appr�te � subventionner, avec l'argent des Parisiens, une association politique de femmes socialistes et l'exposition "Les chemins de la parit�" n'est qu'un alibi. En effet, si l'on en juge par la majorit� de ses ressources, l'association "Assembl�e des femmes" est affili�e au parti socialiste et ce n'est pas la personnalit� de la pr�sidente, Yvette ROUDY, que je mets ici en cause.
Il appara�t sur le compte de r�sultat que trois subventions ont aid� l'association "Assembl�e des femmes" : une de 40.000 F octroy�e par Nicole PERY et le Secr�tariat d'Etat du Droit des femmes ; une autre de 30.000 F octroy�e par Alain CLAIES et Mich�le SABBAN pour le parti socialiste ; la troisi�me de 4.000 F, par la F�d�ration de Normandie du parti socialiste, l'objet de ces subventions �tant de financer l'universit� d'�t� de l'association.
Or que s'est-il pass� � l'universit� d'�t� de Floirac, les 27 et 28 ao�t 2002 ?
Je cite le compte rendu donn� par Mme Yvette ROUDY : "Pr�s de 300 femmes de gauche, principalement des socialistes, se sont r�unies. Six motions ont �t� propos�es � la discussion et port�es � l'universit� d'�t� du parti socialiste � La Rochelle par les d�put�es pr�sentes � Floirac".
Alors de deux choses l'une, ou la Ville de Paris subventionne toutes les associations f�minines qui ont pour objet de promouvoir et de d�fendre la parit� et, dans un souci de neutralit�, je demande que l'association que je pr�side "Femme Avenir", cr�e � l'instigation du G�n�ral de Gaulle pour assurer la promotion des femmes, b�n�ficie des m�mes largesses que l'"Assembl�e des femmes", quitte � proposer une exposition sur l'ordonnance qui a octroy� le droit de vote aux femmes, sur le parcours de Melle Natifa SID CARA, Secr�taire d'Etat aupr�s de Michel DEBR�, ou celui de Marie-Madeleine DIENESCH ou encore Simone VEIL, ou bien il s'agit d'une man?uvre dissimul�e pour qu'une des derni�res collectivit�s publiques g�r�es par les socialistes fasse fonctionner ce qui reste de leur mouvement et je d�nonce publiquement ce qui, � mes yeux, ressemble � un d�tournement de fonds publics au profit d'un parti politique.
Nous voterons donc contre cette subvention.
(Applaudissements sur les bancs du groupe U.M.P.).
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Mme Anne HIDALGO a la parole pour r�pondre.
Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, au nom de la 1�re Commission. - Merci.
Nous renouons avec le sens de la mesure qui est celui de Mme RENSON. Je vais r�pondre avec mon propre sens de la mesure � cette intervention, en donnant des faits.
L'"Assembl�e des femmes" est une association f�ministe cr��e par Yvette ROUDY, qui regroupe des femmes de tous bords politiques, de gauche comme de droite, qui milite pour la parit�, qui s'est cr��e d'ailleurs pour d�fendre la parit�.
Le projet de d�lib�ration qui nous est soumis vise notamment � aider au financement d'une exposition qui serait propos�e aux maires d'arrondissement volontaires pour l'accueillir.
Monsieur LEBEL, si vous voulez l'accueillir, et m�me l'inaugurer, ce sera avec plaisir que nous le ferons en mairie du 8e.
C'est donc une association tout � fait s�rieuse, qui ?uvre pour la cause de l'�galit� entre les femmes et les hommes, notamment dans le champ politique, mais pas uniquement, comme beaucoup d'autres associations.
Pour ma part, et en ce qui concerne notamment l'Observatoire de l'�galit�, qui a �t� mis en place sous l'�gide du Secr�tariat g�n�ral de la Ville, nous recevons des demandes de subvention d'associations tr�s diff�rentes. Vous savez, la loi de 1901, fort heureusement, garantit l'ind�pendance des associations et nous n'avons pas pour habitude de les instrumentaliser.
Donc, toutes les associations qui ont des projets en lien avec la vie des Parisiennes et des Parisiens sont les bienvenues. D�s lors que nous avons une demande, nous l'examinons et si cela entre dans le cadre de la l�galit� et dans le cadre des subventions que nous pouvons attribuer, il n'y a pas de probl�me.
Madame RENSON, si vous avez un projet parisien � faire valoir, je serai ravie de l'examiner.
Je n'ai rien d'autre � ajouter.
Mme C�cile RENSON. - Vous n'avez pas r�pondu.
Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, rapporteur. - C'est un projet pour l'acc�s des Parisiennes et des Parisiens � l'�galit�, notamment dans le champ politique.
Merci.
Mme C�cile RENSON. - Vous ne r�pondez pas !
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration SG 53.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�...
(Protestations sur les bancs des groupes U.M.P. et Union pour la d�mocratie fran�aise).
M. Fran�ois LEBEL, maire du 8e arrondissement. - On compte !
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - On compte, si vous voulez.
Qui est pour ?
25.
Qui est contre ?
23.
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2002, SG 53).
(Applaudissements sur les bancs des groupes socialiste et radical de gauche, du Mouvement des citoyens, communiste et "Les Verts").

Décembre 2002
Débat
Conseil municipal
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