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37 - 2002, DAEE 40 - Autorisation à M. le Maire de Paris de signer une convention avec l'association "Promosalons" prévoyant l'attribution d'une subvention au titre de 2002. - Montant : 76.225 euros


M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Nous passons maintenant au projet de d�lib�ration DAEE 40 relatif � une autorisation � M. le Maire de Paris de signer une convention avec "Promosalons" pr�voyant l'attribution d'une subvention au titre de 2002.
Madame BARANDA, vous avez la parole.
Mme Violette BARANDA. - Merci, Monsieur le Maire.
Mes chers coll�gues, cette subvention de 76.225 euros accord�e � l'association "Promosalons" nous rend perplexes et nous ne comprenons pas tr�s bien sa n�cessit�.
D�j�, cette somme, au regard de celle cit�e dans le rapport, est d�risoire puisqu'en 2001, on apprend que "Promosalons" a �t� charg� de promouvoir 70 salons pour un budget de 7.490.000 euros.
D'autre part, notre subvention n'�tant qu'une goutte d'eau dans cet oc�an financier, elle serait sans doute mieux utilis�e pour d'autres causes plus �cologiques ou sociales.
Ensuite, il est clair que "Promosalons" agit � Paris et aussi en province, � Lyon par exemple. Ceci n'est gu�re critiquable, mais l� o� l'on comprend moins, c'est quand on se renseigne un peu plus.
On apprend que cette soci�t� organise des salons un peu partout dans le monde comme � P�kin, Singapour, Shanghai, Montr�al et Buenos Aires.
Les comptes de "Promosalons" �tant particuli�rement bien �quilibr�s, s'il s'av�rait n�cessaire de renforcer cette structure internationale, ne serait-ce pas plut�t � l'Etat de le faire ? Car nous sommes bien loin de l'int�r�t des Parisiens !
Enfin, si cette association participe � des manifestations profitables au rayonnement de notre Ville dans le domaine de la mode, de l'industrie fran�aise et autres, elle a aussi des actions beaucoup plus contestables qui d�gradent l'image de notre Ville et de ses habitants.
En effet, c'est aussi "Promosalons" qui coordonne des manifestations comme "Euro Satori", grande foire mondiale des militaires o� sont expos�es toutes les machines � tuer actuelles du march�.
Mais le bouquet, c'est "Milipol", salon ouvert aux milices priv�es de tous les pays, aux hommes de main et gangsters de tous poils qui, sans �tre tr�s malins, peuvent y faire leurs emplettes d'armes de petits calibres, de mitraillettes, de lances grenades, d'armes blanches, de munitions, d'explosifs, de grenades lacrymog�nes et autres, fumig�nes et projectiles. On y trouve m�me des cibles en caoutchouc recycl� ! C'est la "Foirfouille de la violence" !
L'inconscience ou l'humour involontaire des organisateurs est sans limites. On trouve dans un communiqu� de presse de "Milipol" cette publicit� digne de celle d'un presse agrumes. Elle s'adresse aux cambrioleurs, espions, plombiers et autres, je cite : "Avec l'ouvre-porte Libervit, d'une mise en service simple et rapide, l'ouverture de la porte s'effectue dans un silence optimal". Et cela continue par : "l'ouvre porte de la soci�t� " Libervit " est en d�monstration � c�t� du stand de la gendarmerie", on croit r�ver !
"Milipol" est tellement juteux qu'il est export� au Qatar qui, nous le savons tr�s bien, est une des zones du monde o� la d�mocratie est loin d'�tre la r�gle absolue et o� ce genre d'affaires bien glauques peut se traiter avec toute la discr�tion n�cessaire. Et �galement au Br�sil o� l�, la d�mocratie tente de s'imposer et o� franchement, ils n'ont pas besoin de ce genre de salons !
Monsieur le Maire, Mesdames et Messieurs, les conseillers du groupe "Les Verts" ne peuvent pas voter ce projet de d�lib�ration pour toutes ces raisons.
Merci de votre attention.
(Applaudissements sur les bancs du groupe "Les Verts").
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci.
Rassurez-nous, Monsieur BROS.
M. Jean-Bernard BROS, adjoint, au nom de la 2e Commission. - Je ne suis pas inquiet du tout.
Cette subvention que nous accordons � "Promosalons" concerne le tourisme d'affaires � Paris qui n'est pas forc�ment votre pr�occupation, mais c'est la mienne, il s'agit de 2,8 milliards d'euros et de quelques 400.000 emplois, et l'on parle r�guli�rement dans cette Assembl�e, et encore ce matin, de l'emploi. Il nous faut soutenir, et la Mairie de Paris se doit d'accompagner, le d�veloppement des salons � Paris, c'est une partie de l'activit� de tourisme dit d'affaires. Si Paris est encore le leader mondial dans ce domaine, c'est gr�ce � cela. J'en veux pour preuve les conclusions du C.O.D.E.V. qui r�unissait tous les professionnels du secteur qui, dans ses conclusions remises au Maire de Paris, recommande d'investir dans la promotion � l'�tranger compte tenu du fait que les budgets allemands sont 10 ou 20 fois sup�rieurs au budget fran�ais.
Nous souhaitons que soit nettement accru l'effort financier de la Ville � "Promosalons" selon une m�thode d'abondement des projets pr�cis ou avec un fonds de pension de la R�gion ou de l'Etat dot� d'au moins 50 millions d'euros et l'Association des professionnels du tourisme d'affaires, en liaison �troite avec "Promosalons" pour l'activit� de tel ou tel salon.
Nous ne sommes pas entr�s dans le d�tail, je ne sais pas si "Promosalons" organise ou loue ses services � un marchand d'armes ou autres, cela ne nous regarde pas dans l'imm�diat puisque c'est une soci�t� qui g�re � sa convenance. Ce qui nous int�resse, c'est de promouvoir les salons et de ne pas perdre des parts de march� � longueur d'ann�es pour que la Ville de Paris puisse garder ses parts.
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DAEE 40.
Qui est pour ?
Contre ?
M�me avec ma voix, cela ne passe pas.
(Protestations dans l'h�micycle).
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est repouss�. (2002, DAEE 40).

Décembre 2002
Débat
Conseil municipal
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