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102 - 2002, DLH 337 - Autorisation à M. le Maire de Paris de déposer une demande de permis de démolir visant 2 bâtiments à ancien usage hospitalier sis 70, rue de la Convention dans l'enceinte de l'hôpital Boucicaut (15e)


M. Alain LHOSTIS, adjoint, pr�sident. - Mes chers coll�gues, nous passons � l'examen du projet de d�lib�ration DLH 337. Un amendement n� 46 a �t� d�pos� par les membres du groupe socialiste et radical de gauche concernant un permis de d�molir visant deux b�timents, rue de la Convention, dans l'enceinte de l'h�pital Boucicaut.
Je donne la parole � Mme de CLERMONT-TONNERRE.
Mme Claire de CLERMONT-TONNERRE. - Merci, Monsieur le Maire.
Voici un projet de d�lib�ration et un amendement qui illustrent avec un I majuscule votre conception de la transparence et de la concertation.
La transparence d'abord :
Acte I. - Vous nous soumettez un projet de d�lib�ration dans lequel vous nous demandez de vous autoriser � d�poser une demande de permis de d�molir portant sur deux b�timents situ�s rue de la Convention dans l'enceinte de l'h�pital Boucicaut.
J'indique au passage que l'expos� des motifs de la d�lib�ration est inexact puisqu'il porte sur deux constructions R + 2 qui, d'apr�s vous, ne pr�sentent aucun int�r�t architectural.
Or, d'une part, la fa�ade de l'h�pital Boucicaut comporte 9 b�timents et bien malin qui � la lecture de ces lignes, pourra trouver sur lesquels de ces 2 b�timents porte la demande de permis de d�molir.
D'autre part, je voudrais savoir en quoi vous �tes qualifi� pour d�cr�ter que l'int�r�t architectural de ces b�timents est nul dans la mesure o� ce sont l� des b�timents d'origine de la fa�ade de l'h�pital.
Pas de pr�cisions, pas de plan en annexe ni pour le Conseil d'arrondissement, ni pour le Conseil de Paris, c'est sans doute cela, Monsieur le Maire, la transparence. Une fois encore, la majorit� du 15e a support� votre fa�on de faire.
Acte II. - En 8e Commission surgit un amendement sign� par M. DARGENT que M. MANO, adjoint au Maire, nous pr�sente comme �tant un simple amendement visant � localiser les b�timents municipaux dont il est question dans la d�lib�ration.
A entendre M. MANO, on pouvait supposer qu'il s'agissait d'une simple localisation de b�timents. Erreur, il s'agit ni plus ni moins de faire d�molir dans le dos du Conseil du 15e, tous les b�timents situ�s entre le 19 et le 45, rue Lacordaire en plus des b�timents non identifi�s de la rue de la Convention.
J'indique au passage que M. DARGENT n'a pas daign� pr�senter son amendement devant le Conseil du 15e, pas plus qu'il n'est venu le pr�senter � la 8e Commission.
Pour recadrer le d�bat et permettre � chacun d'appr�cier le contexte, je tiens � indiquer � notre Assembl�e que les �lus de la minorit� socialiste du 15e se vantent de conduire une concertation exemplaire sur Boucicaut.
Cette concertation est, il est vrai, tellement exemplaire que cet amendement de d�molition d�pos� � la sauvette intervient � la fois � la veille de la deuxi�me r�union de concertation publique, mais aussi � la veille de la pr�sum�e pr�sentation du projet Boucicaut devant la Commission du Vieux Paris.
Cette concertation est tellement exemplaire que les habitants, certaines associations, et les adh�rents de Boucicaut Village se plaignent de ne pas �tre inform�s de la r�union de concertation du 18 d�cembre.
Cette concertation est tellement exemplaire que les �lus de la majorit� du 15e, hormis le Maire, sont exclus du Comit� de pilotage de Boucicaut alors que la minorit� locale y est doublement repr�sent�e.
C'est l�, Messieurs, l'illustration de votre conception de la transparence et de la concertation. Une fois de plus, nous la d�non�ons et r�cusons le tour de passe-passe de M. DARGENT.
Le Conseil du 15e entend �tre consult� et entend se prononcer sur tout projet concernant l'am�nagement de Boucicaut.
En revanche, Monsieur le Maire, si vous consid�rez que cette d�lib�ration aurait d� faire l'objet d'une autre r�daction, nous vous proposons de nommer M. DARGENT � la pr�sidence de la S.E.M.E.A.-15 ou adjoint au Maire charg� du Logement puisqu'il sait mieux que Mme HIDALGO ou M. MANO � quel rythme il convient de faire venir les pelleteuses pour d�molir les b�timents de l'h�pital Boucicaut.
Nous consid�rons � la veille de la 2e r�union de concertation sur Boucicaut, qu'il y a l�, avec cet amendement, une man?uvre inacceptable et nous voterons contre.
Enfin puisque nous avons encore une fois l'occasion de d�battre de Boucicaut, je renouvelle ma question d'hier se rapportant au P.P.R.I. � laquelle nous n'avons pas eu de r�ponse.
Votre adjoint qui est parti, M. CAFFET, peut-il nous indiquer quelles seront les prescriptions qui s'appliqueront � l'emprise Boucicaut et nous pr�ciser si ces r�gles sont compatibles avec l'installation d'une cr�che et d'un centre pour handicap�s sur ce site ?
M. Alain LHOSTIS, adjoint, pr�sident. - Merci, Madame de CLERMONT-TONNERRE.
La parole est � M. Claude DARGENT dont il a �t� beaucoup question.
M. Claude DARGENT. - La passion vous �gare un petit peu, Madame de CLERMONT-TONNERRE, dans cette affaire.
Cela nous a amen�, jusque-l�, � faire des erreurs factuelles tout � fait �l�mentaires.
Je rappelle que M. GALY-DEJEAN est bien �videmment membre du Comit� de pilotage de l'op�ration Boucicaut, et qu'il a cru bon d'en partir lors de la premi�re s�ance. Il a aussi cru bon de vous demander de le repr�senter lors de la s�ance suivante.
Il ne faut pas raconter n'importe quoi.
Deuxi�me point : pour ce qui concerne la question de l'am�nagement de Boucicaut, Madame de CLERMONT-TONNERRE, je n'�tais pas � la 8e Commission mais je sais ce qui s'y est dit.
Vous avez notamment expliqu� qu'on ne pouvait pas d�molir le b�timent de la rue Lacordaire parce que la concertation allait commencer.
Non la concertation ne va pas commencer... Elle a commenc� depuis quelques semaines et vous n'avez pas cru devoir l'honorer de votre pr�sence. A aucun moment, je ne vous ai vue, ni lorsque nous avons organis� la visite du site Boucicaut, lors des journ�es du patrimoine, ni lors de la premi�re r�union du patronage la�que.
On ne peut pas, � la fois, ne pas venir � la concertation, ne pas y participer, et d�couvrir sur le tard qu'elle a d�j� commenc� depuis plusieurs ann�es, mois ou semaines.
Deuxi�me point important : pour la concertation qui a d�j� commenc�, je vous le confirme, je vous indique que dans ce qui a d�j� �t� recueilli et par rapport � la participation des nombreux habitants, personne n'a propos� de conserver le b�timent de la rue Lacordaire parce que la concertation allait commencer. Je vous indique qu'elle ne va pas commencer, mais qu'elle a d�j� commenc� depuis plusieurs semaines et que vous n'avez pas cru - ainsi que M. GALY-DEJEAN - devoir l'honorer de votre pr�sence. Je ne vous ai vu � aucun moment, ni lorsque nous avons organis� la visite du site Boucicaut lors des Journ�es du Patrimoine, ni lors de la premi�re r�union du Patronage la�que. On ne peut pas � la fois ne pas venir � la concertation, ne pas y participer et puis d�couvrir sur le tas qu'elle a d�j� commenc� depuis plusieurs semaines. Ceci me para�t important.
Un troisi�me point pour terminer : pour la concertation qui - je vous le confirme, Madame de CLERMONT-TONNERRE - a d�j� commenc�, je vous indique que dans ce qui a d�j� �t� recueilli et dans la participation tr�s nombreuse des habitants du 15e, personne n'a �videmment propos� de conserver le b�timent de la rue Lacordaire, et ceci pour une bonne raison. Ce b�timent contribue tr�s largement � donner un aspect de prison � cette enceinte, qui n'a effectivement - je le confirme - aucun int�r�t architectural. Comme vous devriez le savoir si vous lisiez les documents qui vous ont �t� attribu�s, il ne figure absolument pas dans le plan initial de l'h�pital. En tout �tat de cause et puisque la concertation va continuer, on verra si quelqu'un propose de conserver le b�timent de la rue Lacordaire. Je vous indique que vous avez �galement le droit de lire les d�lib�rations qui vous sont soumises et les projets d'amendement. Vous avez pu remarquer qu'il s'agit simplement d'autoriser M. le Maire � d�poser un permis de d�molir. En l'occurrence, si la concertation montre que la population ne veut pas d�molir le b�timent de la rue Lacordaire, nous ne le d�molirons pas.
Je terminerai en faisant simplement remarquer qu'il est un peu curieux que Mme de CLERMONT-TONNERRE s'�l�ve avec cette vigueur contre la suppression d'un b�timent sans aucun int�r�t, qui aura notamment pour int�r�t de d�gager un peu plus d'espaces verts dans le 15e arrondissement. Il est vrai qu'il y en a peu au jour d'aujourd'hui. Je rappelle que Mme de CLERMONT-TONNERRE �tait adjointe charg�e aux espaces verts.
Merci.
M. Alain LHOSTIS, adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup.
Concernant ce dossier, je vous rappelle que c'est d� justement � la capacit� d'initiative de la nouvelle majorit� et du pr�sident suppl�ant du Conseil d'administration que ce dossier a �t� boucl� de fa�on exemplaire et que nous pouvons aujourd'hui avancer.
Monsieur MANO, vous avez la parole.
M. Jean-Yves MANO, adjoint, au nom de la 8e Commission. - Que de passion pour quelque chose qui � priori n'en m�rite pas ! Je pense qu'il y a un consensus sur une chose : il y a n�cessit� de faire des �quipements publics autour de l'�cole en transformation. Cette �cole doit ouvrir dans des d�lais extr�mement rapides. Les �quipements de l'�cole doivent faire l'objet d'un traitement. Nous ne prenons pas une d�cision de d�molition. C'est simplement une proc�dure qui engage l'autorisation de demande de d�molir qui sera bien �videmment soumise au maire du 15e. Le plan de concertation, qui est engag� depuis plusieurs mois, depuis septembre 2002, ne me semble pas justifier une telle attaque.
Nous votons pour le projet de d�lib�ration et pour l'amendement de M. DARGENT.
M. Alain LHOSTIS, adjoint, pr�sident. - C'est tr�s clair.
Je mets aux voix, � main lev�e, la proposition d'amendement n� 46 d�pos�e par M. DARGENT.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
La proposition d'amendement n� 46 est adopt�e.
Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DLH 337 ainsi amend�.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2002, DLH 337).

Décembre 2002
Débat
Conseil municipal
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