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38 - 1998, DLH 379 - Réalisation par la R.I.V.P. d'un programme mixte de construction et de réhabilitation de 10 ateliers-logements P.L.A., 88 logements P.L.I. situés 41 à 49, rue Cantagrel, 68 et 74, rue de Patay (13e). - Participation de la Ville de Paris au financement de cette opération et octroi de sa garantie pour le service des intérêts et l'amortissement des emprunts à contracter par la R.I.V.P


M. Patrick TR�M�GE, adjoint, pr�sident. - Chers coll�gues, nous passons au projet de d�lib�ration DLH 379 relatif � la r�alisation par la R.I.V.P. d'un programme mixte de construction et de r�habilitation de 10 ateliers-logements P.L.A., 88 logements P.L.I. situ�s 41 � 49, rue Cantagrel, 68 et 74, rue de Patay dans le 13e. Participation de la Ville de Paris au financement de cette op�ration et octroi de sa garantie pour le service des int�r�ts et l'amortissement des emprunts � contracter par la R.I.V.P.
La parole est � M. BLET.
M. Jean-Fran�ois BLET. - Dans le cadre d'une op�ration de reconversion de bureaux et de locaux d'activit�, situ�s du 41 au 47, rue Cantagrel et du 74, rue de Patay, la R.I.V.P. a lanc� un concours d'architecte pour lequel M. FUKSAS a �t� d�sign� laur�at, MM. de PORTZAMPARC et SOLER �tant �cart�s.
Suite � l'appel d'offres r�alis�, les permis de d�molir d�pos�s par la Mairie de Paris ont �t� d�livr�s sur deux b�timents de la rue de Patay, le 68 et le 74 ; le 76, rue du Dessous-des-Berges, situ� en coeur d'il�t ; une partie de la fa�ade du 41-47, rue Cantagrel.
Le projet de M. PORTZAMPARC proposait la cr�ation d'une grande ouverture sur la rue Cantagrel et celui de M. SOLER la d�molition quasi totale de l'int�rieur d'�lot.
Vous avez donc cumul� toutes les destructions envisag�es par les trois projets ayant r�pondu � l'appel d'offres. C'est merveilleux ! Cela valait la peine de recourir aux plus m�diatiques des architectes, pour retenir de telles propositions : le maximum de d�molitions !
En effet, le projet de M. FUKSAS, choisi, � n'en pas douter, pour ses performances densificatrices car il est le seul � respecter la surface habitable fix�e par le programme, empi�te d�lib�r�ment sur les parcelles 64 et 66, rue de Patay, avec un d�passement de gabarit de l'ordre de 6 m�tres, ce qui n�cessiterait, vous le soulignez, une n�gociation importante avec la copropri�t� pour les droits de vue.
Certes, l'objectif de la R.I.V.P. - reconvertir des bureaux en logements - est louable et doit �tre encourag� car cet objectif, pour le moins, pi�tine actuellement.
Toutefois, le 68, rue de Patay, petite maison de ville en brique rouge et de facture classique, comme il en survit encore quelques unes dans ce quartier, devrait �tre pr�serv�. Ces maisonn�es, en retrait d'alignement, sont souvent les derniers vestiges du parcellaire et de l'histoire du quartier. Elles sont la proie des promoteurs.
La maison du 68, rue de Patay est, elle, en parfait �tat et n'a pas besoin d'�tre r�habilit�e. Pourquoi la d�truire ?
Le 74, rue de Patay n'a certes pas la m�me facture que l'immeuble du 68. Il repr�sente pourtant le pass� industriel de ce quartier et pourrait �tre r�utilis�. Les parois ext�rieures perc�es de quelques fen�tres, il pourrait s'int�grer sans aucun mal dans le reste de l'op�ration.
Quant au 67, rue du Dessous-des-Berges, cet immeuble en parfait �tat, implant� en retrait derri�re un jardin plant� d'arbres et un superbe rideau de lierre, n'a pas m�me besoin d'�tre r�habilit�.
Enfin, si le programme est sympathique : 10 ateliers d'artistes, un centre d'art contemporain, mais submerg� par 88 P.L.I. et peu de mixit� sociale, les destructions qui en r�sultent nous paraissent injustifi�es.
Ces immeubles ne sont pas encore d�molis. Ils pourraient encore �tre sauv�s. Prendre pr�texte d'une reconversion de bureaux en logements pour d�truire les derni�res maisons de ville subsistant dans le secteur, la ficelle nous para�t un peu grosse.
Il faut vraiment y r�fl�chir.
M. Patrick TR�M�GE, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur BLET.
La parole est � M. BULT� pour r�pondre.
M. Michel BULT�, adjoint, au nom de la 6e Commission. - Merci, Monsieur le Maire.
Dans le cadre de la politique de transformation de bureaux en logements initi�e par le Maire de Paris, la R.I.V.P. a �t� charg�e d'�tudier la r�alisation d'un programme de construction et de r�habilitation situ� effectivement au 41-47, rue Cantagrel et 68-74, rue de Patay dans le 13e arrondissement.
Ce programme comprend 10 ateliers-logements en P.L.A. et 88 logements P.L.I., et �ventuellement un centre d'art contemporain. Un lot de volume important est r�serv� � ce centre qui devrait, d�but 1999, �tre subventionn� par le Minist�re de la Culture. Cependant, � ce jour, le Minist�re n'a pas encore donn� son aval sur ce projet. Dans l'hypoth�se d'une r�ponse n�gative, ce volume pourrait �tre orient� vers un programme compl�mentaire d'ateliers-logements.
La participation financi�re municipale se composera d'une avance remboursable sur 30 ans d'un montant de 12 millions de francs et d'une subvention pour surcharge fonci�re d'un montant de 6.512.000 F. En contrepartie, d'ailleurs, de cette subvention, la Ville disposera de trois droits d'attribution sur les ateliers-logements P.L.A. et 52 sur le P.L.I.
Voil� ce que je peux vous dire, Monsieur le Maire, en rappelant que ce projet de d�lib�ration a re�u un avis favorable du Conseil du 13e.
M. Patrick TR�M�GE, adjoint, pr�sident. - Je vous remercie.
Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DLH 379.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (1998, DLH 379).

Janvier 1999
Débat
Conseil municipal
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