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M. Eric FERRAND, adjoint, pr�sident. - Nous passons maintenant � l?examen du v?u n� 105 du groupe ?Paris Libre?.

La parole est � M. GALDIN.

M. Alexandre GALDIN. - Un arr�t� pr�fectoral du 8 octobre pr�voit de limiter � 50 kilom�tres heure la vitesse sur l?ensemble des voies sur berges afin de faciliter, je cite, ?la coh�rence, l?harmonisation et la compr�hension des vitesses?.

Seulement, il ne nous est pas d�montr� que cette mesure aura des cons�quences significatives sur la s�curit� routi�re, � laquelle nous sommes tr�s attach�s � ?Paris Libre?, en raison de l?absence de v�los et de pi�tons sur ces voies. C?est vrai que ces voies sont plus assimil�es au boulevard p�riph�rique pour nous, consid�rant que cet axe reste le seul moyen rapide pour les automobiles de traverser Paris d?est en ouest ou d?ouest en est, et qu?il est pr�f�rable de fixer des limitations de vitesse plus souples mais respect�es, cela nous y tenons �galement, gr�ce � des panneaux indicateurs plus nombreux, que de fixer des limitations draconiennes qui, sur ces voies, seront difficilement respect�es, en particulier la nuit. Je le voyais ce matin ou hier soir encore : les automobiles sur ces voies roulent � 60, 70 kilom�tres heure.

Donc la limitation � 50 aura �norm�ment de mal � �tre respect�e � moins de mettre des radars tous les cents m�tres et je pense que l?automobiliste aurait l?impression d?�tre pris pour une vache � lait, si c?�tait cela l?objectif de la Ville.

Nous demandons donc que le Maire de Paris demande au Pr�fet de Police le maintien du statu quo concernant les limitations de vitesse sur les voies sur berges, faute d?�l�ments d?information sur les effets de cette nouvelle r�glementation sur la s�curit� routi�re.

Et qu?on ne s?y m�prenne pas, nous sommes attach�s � la s�curit� routi�re, nous sommes attach�s au v�lo et nous sommes attach�s � V�lib?.

Merci.

M. Eric FERRAND, adjoint, pr�sident. - Merci.

La parole est au repr�sentant du Pr�fet de police.

M. LE REPRESENTANT DU PR�FET DE POLICE. - Monsieur le Maire, Monsieur le Conseiller, la mise en coh�rence des limitations de vitesse sur les tron�ons qui pr�sentent des caract�ristiques de continuit� et d?homog�n�it� d�coule d?une instruction gouvernementale suite � de nombreuses �tudes faites sur le territoire fran�ais.

Il s?agit d?�viter des ruptures de limitations de vitesse qui ne r�pondent pas � des crit�res objectifs de s�curit� et qui suscitent l?incompr�hension des automobilistes. C?est particuli�rement le cas sur les tron�ons dans lesquels des radars automatiques sont install�s et o� des radars embarqu�s circulent fr�quemment. Cette politique a �t� d�cid�e en 2006 pour �viter de pi�ger les automobilistes. Et on sait la part importante qu?ont jou� les radars automatiques dans la baisse de l?accidentologie.

A Paris, les voies sur berges sont un exemple de ces changements de limitation de vitesse. Il y a des ruptures notamment entre le Pont Charles de Gaulle et Bercy. Et en accord et apr�s consultation de la Ville de Paris, il est apparu souhaitable d?appliquer cette instruction � 50 kilom�tres heure sur l?ensemble des voies sur berges.

Je pr�cise qu?une �tude men�e sur trois ans d?accidentologie sur ces axes a d�montr� que des accidents avaient �t� provoqu�s par de brusques ralentissements. Notamment au quai de Bercy puisqu?il y a une sinuosit� des voies, une d�clivit� et de nombreuses bretelles de sorties et des ralentissements dus au Palais Omnisport de Paris Bercy.

Toutes ces raisons plaident pour une vitesse homog�ne et c?est la raison pour laquelle le Pr�fet de police a pris un arr�t� en ce sens sur 3 tron�ons, � la fois rive droite et rive gauche.

Enfin, par rapport � la vitesse, je pr�cise que, par exemple pour p�n�trer dans Paris depuis l?Est, la r�duction de 70 � 50 kilom�tres/heure ralentit d?� peine une minute le temps de d�placement.

M. Eric FERRAND, adjoint, pr�sident. - Merci.

Monsieur BAUPIN, vous avez la parole.

M. Denis BAUPIN, adjoint. - Oui, c?est pour dire que j?approuve pleinement la mesure prise par la Pr�fecture de Police et donc j?appellerai � voter contre ce v?u.

Je me suis un peu pinc� en �coutant M. GALDIN tout � l?heure quand il nous dit que parce que l?on aurait du mal � faire respecter une r�gle, il faudrait la modifier.

J?esp�re le voir sur d?autres dossiers en notre compagnie sur la question des sans-papiers, sur la question des mal log�s rue de la Banque o� il y a des gardes mobiles, etc. o� l?on voit des lois tr�s inadapt�es aujourd?hui que l?Etat a beaucoup de mal � faire respecter et qu?en effet, il vaudrait mieux faire changer ces lois.

Donc de ce point de vue, j?esp�re que ce que vous nous dites aujourd?hui pour la vitesse de circulation automobile, vous le direz sur d?autres sujets. Et puis j?ai not� aussi avec surprise que vous regrettiez qu?il n?y ait pas de cyclistes et de pi�tons sur les voies sur berges.

Je vous rassure, c?est dans notre projet. Donc j?esp�re que - c?est d?ailleurs le plan d�placement de Paris - bient�t il y aura des cyclistes et des pi�tons sur les voies sur berges et sans doute beaucoup moins de voitures.

M. Eric FERRAND, adjoint, pr�sident. - Bien.

Je mets aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u n� 105 d�pos� par le groupe ?Paris Libre? avec un avis d�favorable de l?ex�cutif.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

La proposition de v?u est rejet�e.

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