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2007, SG 163 - Fixation pour l’exercice 2007 de la participation de la Ville de Paris aux dépenses de fonctionnement de l’association “Cafézoïde” (19e). - Montant : 10.000 euros.


M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Nous passons � l?examen du projet de d�lib�ration SG 163 relatif aux d�penses de fonctionnement de l?association ?Caf�zo�de?, sur lequel un amendement n� 8 a �t� d�pos� par le groupe Mouvement D�mocrate.

Il y a deux intervenants, Mme BORVO et Mme BARANDA. C?est Mme STIEVENARD qui r�pondra.

Madame BORVO, vous avez la parole.

Mme Nicole BORVO. - Nous sommes favorables � cette d�lib�ration, mais j?en profite pour faire quelques remarques. Depuis 2004, les �lus de mon groupe sugg�rent que soient �tudi�es les conditions d?�largissement d?une offre de service d?accueil et d?activit�s p�riscolaires en dehors des horaires du service public afin de favoriser une �galit� d?acc�s pour tous les enfants parisiens.

Il est vrai que face au succ�s ind�niable des activit�s de l?association ?Caf�zo�de?, je suis intervenue plusieurs fois, notamment � l?occasion de l?adoption d?un v?u en mai 2006 et de celle d?un amendement au budget primitif, en d�cembre dernier, afin d?�tudier la faisabilit� du lancement de march� de service public ou d?une d�l�gation de service public en vue de d�ployer d?autres offres de ce type sur l?ensemble du territoire et plus particuli�rement dans les quartiers Politique de la ville.

Seules deux associations proposent ce type de services, l?association ?Caf�zo�de? dans le 19e arrondissement et ?M�m?Artre? situ�e dans le 18e arrondissement.

Un premier bilan nous permet de v�rifier la pertinence de ces formules. Elles sont extr�mement fr�quent�es par les enfants de ces quartiers. Ces structures ont un impact social tr�s fort sur les territoires. Cr�atrices de lien social et interg�n�rationnel de proximit�, elles r�pondent � un r�el besoin pour de nombreuses familles parisiennes, notamment les familles o� il y a un seul parent, nombre d?entre elles n?ayant pas les moyens d?acc�der aux services p�riscolaires marchands dans la Capitale.

Dans son dernier rapport sur la gestion de l?enseignement primaire � Paris, le C.R.C. d?Ile-de-France, face � l?absence d?homog�n�it� entre �coles en mati�re d?offre en ateliers bleus et au caract�re �lev� des tarifs d?associations qui proposent les m�mes activit�s en dehors du champ scolaire, sugg�re de faire entrer les associations en dehors du champ de la s�lection annuelle dans un dispositif conventionnel.

De la m�me mani�re, nous proposons d?�largir ces propositions aux associations � horaires atypiques, afin de r�pondre aux besoins de toutes les familles, comme je l?ai indiqu�.

La politique pour les familles qui est mise en place � Paris depuis 2001 marque une v�ritable rupture avec la conception de la famille d�fendue par la droite parisienne, dont le mod�le familial unique et fig� est en d�calage avec la r�alit� des familles parisiennes, diversifi�e et h�t�rog�ne.

Allant jusqu?au bout de cette politique d?accompagnement de toutes les familles, nous souhaiterions �tre rassur�s sur l?activation des cr�dits vot�s au budget primitif 2007 et inscrits au budget du Bureau des Temps pour l?exp�rimentation du lancement d?une offre de service public p�riscolaire d?accueil en dehors des horaires du service public.

Nous esp�rons que soit accord�e une place encore plus importante � ce type d?offre dans la prochaine mandature.

Merci.

M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Merci.

Je donne la parole � Mme BARANDA.

Mme Violette BARANDA. - Le Nord-est parisien offre une mosa�que d?associations aux pratiques innovantes qui, gr�ce � des activit�s diff�rentes en termes d?offre culturelle, favorisent l?�mergence d?une v�ritable mixit� sociale.

L?association ?Caf�zo�de? est salu�e par toute la presse internationale. Nous avons le privil�ge et la fiert� d?avoir � Paris le premier caf� pour enfants europ�en qui a �t� copi� par de grandes villes comme Barcelone et Rome.

Le 10e arrondissement va se doter, lui aussi, d?un caf� pour enfants.

Cette structure pour enfants favorise l?expression artistique, renforce les liens interg�n�rationnels. Par ses horaires d?ouverture d�cal�s (dimanche et mercredi toute la journ�e, de 10 heures � 19 heures, toute l?ann�e), il favorise les liens entre parents et enfants qui peuvent partager leur temps libre.

Une multitude d?intervenants de toutes cat�gories sociales et de toutes nationalit�s se retrouve. Malgr� son succ�s ind�niable et son travail acharn�, cette association est sur le fil du rasoir.

En effet, les subventions arrivent avec retard. ?Caf�zo�de? a le plus grand mal � boucler son budget. La situation financi�re de ?Caf�zo�de? est fragile. Cette association qui est adh�rente � la charte des droits des Enfants de l?O.N.U. organise le premier festival de la rue aux enfants.

Chaque ann�e, les adh�sions ne cessent de cro�tre. Cependant, le budget est quand m�me relativement faible. La Ville doit pouvoir leur permettre de continuer leur activit� en toute tranquillit� d?esprit.

C?est pourquoi il est propos� l?amendement suivant : modifier l?article 1, qu?une subvention de 20.000 euros soit attribu�e � l?association ?Caf�zo�de?, le reste �tant inchang�.

M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Merci.

Je donne la parole � Mme STIEVENARD.

Mme Gis�le STIEVENARD, adjointe, au lieu et place de Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, au nom de la 1�re Commission. - J?interviens car Mme HIDALGO est retenue dans son arrondissement.

J?ai bien entendu Mme BORVO qui est attach�e � l?id�e que l?on puisse soutenir des projets innovants, particuli�rement dans les quartiers Politique de la ville. Nous entendons parfaitement sa demande et il va falloir d�terminer de quelle fa�on on peut essaimer davantage des projets de cette nature.

L?�tat d?esprit de Mme HIDALGO va tout � fait dans le m�me sens.

Mme BARANDA a soulign� tout l?int�r�t du travail de l?association ?Caf�zo�de? et il est pleinement reconnu par la collectivit� parisienne. En effet, c?est tout � fait pr�cieux d?avoir des associations qui d�veloppent des projets originaux et, en plus, sur des cr�neaux horaires int�ressants pour les familles. En l?occurrence, ?Caf�zo�de? travaille � la fois le soir et tr�s largement le week-end ; c?est quelque chose d?utile.

Sachez que la Ville de Paris soutient activement l?association, pour un montant global de pr�s de 75.000 euros dont 45.000 euros proviennent de la DASES. Mme BARANDA nous dit qu?ils avaient demand� 20.000 euros et, en fait, on ne leur a accord� que 12.000 euros au titre de la mission famille. Sachez qu?ils avaient demand� � l?origine 15.000 euros, et nous leur en accordons 12.000. Nous sommes donc � l?�coute de cette association.

On sait qu?elle conna�t des tensions budg�taires et on sera aupr�s d?elle dans ce cadre, mais il faut aussi, �videmment, que la gestion soit regard�e au plus pr�s. C?est pourquoi un plan d?action a �t� mis au point, avec un �ch�ancier, de fa�on � adapter les proc�dures de gestion administrative et financi�re.

A ce stade, il ne para�t pas raisonnable de r�pondre positivement au v?u de Mme BARANDA qui va au-del� de ce que l?association elle-m�me avait demand�, mais il est �vident que l?on a un regard tout � fait vigilant par rapport � ?Caf�zo�de? et que l?on souhaite la p�rennit� de ce travail remarquable r�alis� dans le 19e arrondissement.

M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. L?amendement n� 8 accorderait � l?association plus que ce qu?elle demande, ce qui est manifestement anormal.

Je mets aux voix, � main lev�e, l?amendement n� 8, avec un avis d�favorable de l?Ex�cutif.

Qui est pour ?

Qui est contre ?

Qui s?abstient ?

L?amendement n� 8 est rejet�.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration SG 163.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2007, SG 163).

Novembre 2007
Débat
Conseil municipal
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