retour Retour

2007, SG 161 - Subvention à l’Association Paroles de Femmes pour son action en faveur des femmes. Montant : 1.500 euros.


M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Nous passons � l?examen du projet de d�lib�ration SG 161 relatif � l?attribution d?une subvention de 1.500 euros � l?Association Paroles de femmes.

C?est Mme MARIANI qui interroge Mme STIEVENARD.

Vous avez la parole, Madame MARIANI.

Mme Brigitte MARIANI. - Merci, Monsieur le Maire.

Parmi un certain nombre de d�lib�rations concernant les associations luttant contre les violences faites aux femmes, nous avons retenu la d�lib�ration de l?Association Paroles de femmes. C?est un nouveau projet.

Je suis d�j� intervenue � plusieurs reprises sur le ph�nom�ne des violences faites aux femmes, sujet qui, de plus en plus, fait consensus parmi nous. Et comme je con�ois mal que l?on puisse revendiquer � des fins partisanes et �lectorales des actions men�es le plus souvent de mani�re partenariale, je ne rentrerai pas dans un d�bat en recherche de maternit�.

En l?occurrence, ce n?est pas tant le montant octroy�, 1.500 euros, qui a retenu mon attention que les th�mes des tables rondes organis�es par Paroles de femmes, l?un plus pr�cis�ment : le statut des femmes dans les 3 religions monoth�istes.

Au-del� d?une �tude comparative et savante des conceptions et pratiques religieuses, ce sont les conclusions qui doivent en �tre retir�es au regard de la mont�e des int�grismes religieux qui sont importantes.

Les agressions physiques, certes totalement inacceptables, ne r�sument pas l?ensemble du probl�me de la violence faite aux femmes. Les prescriptions religieuses, quand elles sont impos�es et non partag�es, constituent une atteinte � la libert�.

Bien s�r, notre R�publique affiche et d�fend ses principes de la�cit� et d?�galit� mais tous les jours, mes fonctions professionnelles et celle d?�lue m?am�nent � rencontrer des jeunes filles, des femmes brid�es dans leurs d�placements, dans leurs choix amoureux, dans leur libert� d?apprendre notre langue au nom de principes religieux.

C?est pourquoi je vous l?avouerai, nous sommes r�serv�s et sommes plus int�ress�s par les actions men�es par des structures sp�cialis�es, qu?elles soient associatives ou publiques, qui m�nent un travail en profondeur aupr�s des populations et notamment du public de jeunes.

Je voudrais attirer l?attention sur le nouveau programme de l?Association ?je.tu.il?? destin� aux coll�giens et subventionn� � la fois par la Ville de Paris, la D.I.V., le Minist�re des solidarit�s. Le respect de l?autre n?est malheureusement pas une �vidence ; cet ?autre que moi?, pour reprendre l?intitul� du programme, m�rite donc ces financements crois�s.

Dernier point, je voudrais vous alerter sur une attitude inqui�tante de la mairie du 13e arrondissement. En effet, des cours d?alphab�tisation dispens�s par l?association A.D.E.F.R.A.M. � des femmes au sein des �coles de l?arrondissement? se sont vu interdit l?acc�s aux �coles au motif que ces actions �taient r�alis�es sur le temps scolaire.

J?ai, avec l?aide des partenaires du quartier, mis en place ces actions en 1996 car il y avait un vrai besoin qui existe toujours. Elles ont bien fonctionn� jusqu?� maintenant et donn� de bons r�sultats.

Je ne comprends pas, et surtout les femmes ne comprennent pas, que l?on puisse les priver de ces cours. L?apprentissage de la langue est un moyen essentiel d?acquisition de l?autonomie et, par ce biais, nous pouvons les sensibiliser � la lutte contre les violences et y travailler avec elles.

Que comptez-vous faire, Monsieur le Maire ?

Merci.

M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Merci, Madame MARIANI, vous avez interpell� le maire du 13e arrondissement qui demande donc � intervenir bri�vement.

M. J�r�me COUMET, maire du 13e arrondissement. Les interventions sur le temps scolaire sont d�cid�es par le Rectorat ; un directeur d?�cole a refus� que ces cours continuent, alors qu?ils avaient lieu depuis bien longtemps, ce qui est sans doute regrettable.

La Mairie de Paris, � notre demande, est intervenue aupr�s du Rectorat pour obtenir cette autorisation. Si ces cours ont lieu apr�s 16 heures 30, l?autorisation leur sera d�livr�e, mais, durant le temps scolaire, il est n�cessaire d?obtenir l?autorisation du Rectorat.

Je vous invite, chers coll�gues, � intervenir fermement aupr�s du Rectorat en ce sens.

M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Merci.

Je donne la parole � Mme STIEVENARD pour r�pondre au nom de Mme HIDALGO.

Mme Gis�le STIEVENARD, adjointe, au lieu et place de Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, au nom de la 1�re Commission. - Madame MARIANI, je pense que votre appr�ciation du travail des membres de l?association ?Je, tu, il? est positive. Ils sont intervenus aupr�s de 15.000 �l�ves pour une action de sensibilisation. Ils sont r�clam�s un peu partout dans les �tablissements pour la qualit� de leurs prestations.

Ensuite, s?agissant de ?Paroles de Femmes?, nous accordons une subvention de 1.500 euros. C?est une contribution modeste. Qu?une r�flexion soit men�e sur la question de la place des femmes dans les religions avec des regards crois�s, je ne vois pas ce qu?il y aurait de critiquable � cet �gard. Je pense que cette subvention doit leur �tre accord�e, sachant que l?on n?exerce pas un contr�le tatillon � l?�gard des associations, sauf si elles ont des comportements antir�publicains.

Pour le reste, elles produisent r�guli�rement des rapports d?activit�. Je ne vois rien de toxique dans ce que vous avez d�crit.

M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Merci.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration SG 161.

Qui est pour ?

Qui est contre ?

Qui s?abstient ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2007, SG 161).

Novembre 2007
Débat
Conseil municipal
retour Retour