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2007, Vœu déposé par le groupe “Les Verts” relatif à la campagne de soutien menée par la Mairie de Paris pour la libération des trois soldats israéliens faits prisonniers à Gaza et au Liban.


Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Nous passons � l?examen du v?u r�f�renc� n� 73 dans le fascicule, d�pos� par le groupe ?Les Verts?, relatif � la campagne de soutien men�e par la Mairie de Paris pour la lib�ration des trois soldats isra�liens faits prisonniers � Gaza et au Liban.

La parole est � Mme ATALLAH.

Mme Marie-Th�r�se ATALLAH . - Merci, Madame la Maire.

Effectivement, il s?agit d?une initiative men�e par la Mairie de Paris en faveur de la lib�ration de trois soldats isra�liens faits prisonniers � Gaza et au Liban.

Cette action en soi n?a rien de scandaleux. Bien au contraire, personne ici ne peut ignorer la douleur des parents, des familles, des fr�res et s?urs des trois jeunes soldats faits prisonniers � Gaza et au Liban. Mais, malheureusement, il faut remettre cette action dans son contexte. On ne peut pas juger, �valuer, analyser cette action en dehors de son contexte qui est celui du conflit isra�lo-palestinien.

Il se trouve que ces trois soldats appartiennent � une arm�e d?occupation. Ils ont �t� faits prisonniers pendant qu?ils �taient en exercice. Nous savons tr�s bien que cela s?appelle des ?prisonniers de guerre?.

Lorsque l?on sait que des milliers de Palestiniens, dont 47 d�put�s �lus d�mocratiquement, sont dans les prisons isra�liennes, et souvent sans jugement, comment, Madame la Maire, voulez-vous que les Parisiens ne soient pas choqu�s, ne soient pas oppos�s � votre action ?

Surtout que notre Assembl�e a jug� juste lorsque l?U.M.P. a d�pos� un v?u en juillet dernier, demandant au Maire de Paris d?organiser le m�me type d?action et ce v?u-l� a bien �t� rejet� par notre Assembl�e et elle avait raison !

Monsieur le Maire, jusqu?� pr�sent, notre Assembl�e et vous-m�me, nous avions tous choisi de nous engager en faveur de tout ce qui est initiative de paix, de tout ce qui est initiative de dialogue, de tout ce qui est initiative de partenariat entre les deux peuples, isra�lien et palestinien. Je pense que c?est la seule mani�re de pouvoir soutenir un projet de paix, de pouvoir soutenir un projet de paix juste, de pouvoir donner des rep�res de droit, de pouvoir donner des rep�res de valeur pour les deux peuples qui sont en conflit depuis plus d?un demi-si�cle dans cette r�gion, au bord de l?explosion, au-del� des fronti�res d?Isra�l et de la Palestine.

L?action men�e par la Mairie de Paris me semble sectaire, comme beaucoup de Parisiens le pensent, beaucoup de Parisiens ont �crit au Maire de Paris. Il se trouve qu?ils nous ont aussi �crit, � nous, �lus ?Verts?, le m�me message qu?ils vous ont adress�, qu?ils ont adress� au Maire de Paris, lui demandant de retirer ces trois photos install�es dans le parc de Bercy. Paris ne peut pas se mobiliser pour la lib�ration de trois soldats d?une arm�e d?occupation.

Par contre, Paris, les Parisiens, comme d?habitude, comme elle a la tradition de le faire, peut se mobiliser pour des actions de paix, peut se mobiliser pour la lib�ration de ces trois soldats, bien �videmment, mais aussi de l?ensemble des prisonniers et otages, de l?ensemble des prisonniers politiques bien �videmment et otages qui sont dans les prisons palestiniennes et isra�liennes.

C?est la seule mani�re de mener des actions efficaces, des actions justes et des actions qui ne produisent pas d?autres actions encore plus extr�mistes, encore plus sectaires et encore plus injustes.

Nous devons rester dans l?�quilibre, dans le respect du droit international et dans le respect des valeurs que nous avons toujours d�fendues au sein de cette Assembl�e.

Je vous remercie de bien vouloir accepter ce v?u pour la lib�ration de ces trois soldats mais aussi de l?ensemble des prisonniers, de l?ensemble des otages qui sont pris dans les prisons palestiniennes et isra�liennes.

Je vous remercie.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Merci, Madame ATALLAH.

Je donne la parole � M. Pierre SCHAPIRA pour r�pondre.

M. Pierre SCHAPIRA, adjoint. - Merci, Madame le Maire.

Donc �videmment, quand on parle de ces questions-l�, c?est toujours un peu d�licat et passionnel.

J?ai bien �cout� votre position sur notre d�cision d?afficher dans le jardin Rabin les portraits des 3 soldats isra�liens ainsi que les 2 demandes que vous avez formul�es. Plusieurs �l�ments me paraissent devoir �tre pr�cis�s.

Tout d?abord, votre interpr�tation des d�bats de la s�ance de juillet dernier est totalement erron�e. Le Conseil de Paris n?a pas renonc� � tous les types d?actions pour t�moigner sa solidarit� aux 3 otages.

Nous avons vot� contre le v?u de l?U.M.P. mais parce qu?il demandait que les portraits soient plac�s sur le parvis de l?H�tel de Ville � c�t� de celui d?Ingrid BETANCOURT.

J?avais pr�cis� que nous ne souhaitions pas banaliser le symbole que repr�sente Ingrid BETANCOURT et le Maire avait indiqu� cette position aux familles des 3 soldats qu?il avait re�ues le 9 juillet dernier et qu?il r�fl�chissait � un geste fort, dans la tradition de Paris, de d�fense des libert�s et des droits fondamentaux.

J?avais donc indiqu� en s�ance? Relisez au lieu de sourire, relisez ! J?avais donc indiqu� en s�ance cette volont�, et mon intervention � l?�poque n?avait suscit� aucune r�action.

Au demeurant, la politique internationale de la Ville de Paris n?est pas dict�e par une succession de v?ux en Conseil municipal.

S?agissant du Proche-Orient, le Maire et nous tous, avons toujours expos� les m�mes orientations tant ici qu?aupr�s des diff�rents interlocuteurs isra�liens, palestiniens et y compris quand nous avons rencontr� Yasser Arafat � la Mouqata, retranch� dans la Mouqata.

Je les rappelle volontiers mais tout le monde la conna�t : droit du peuple palestinien � vivre dans la libert� et dignit� dans un Etat souverain, viable, reconnu par la communaut� internationale, droit d?Isra�l � la s�curit�, dans des fronti�res s�res et reconnues par la communaut� internationale et notamment ses voisins.

Cela, nous l?avons toujours clam�, c?est notre ligne. Toujours ! D?ailleurs, tr�s honn�tement, c?est la ligne des diff�rents gouvernements fran�ais et � ce sujet nous ne d�rogeons pas car nous n?avons pas une politique internationale de la Ville de Paris ind�pendante des gouvernements successifs de la France.

Vous consid�rez que le r�cent soutien de la Ville de Paris aux 3 soldats isra�liens constitue une premi�re entorse aux principes louables que nous avons d�cid�s de nous fixer et qualifi� d?injuste notre action.

Or l?affichage des portraits de ces trois victimes de d�tention arbitraire correspond au contraire � une position constante et claire. En effet, il s?agit bien de prise d?otages et tout le monde le reconna�t. Celle de Gilad SHALIT est survenue le 25 juin 2006, pr�s de la bande de Gaza, en territoire isra�lien.

Alors si vous consid�rez que le territoire isra�lien est un territoire occup�, c?est une autre affaire et un autre d�bat que nous allons avoir. Il serait d�tenu par le Hamas dans la bande de Gaza. Eldad REGEV et Ehud GOLDWASSER ont �t� kidnapp�s en Isra�l � la fronti�re libanaise, prises d?otages revendiqu�es par le Hezbollah libanais. Ils sont retenus non pas par une arm�e r�guli�re, en contexte de guerre, mais par des groupes arm�s non �tatiques - et vous avez bien entendu, je dis ?non �tatique? pour ne pas dire autre chose? - en dehors des zones de conflit et en territoire isra�lien.

Il s?agit d?une prise d?otages et non d?une d�tention de ?personnes? - ce que vous dites - ?faites prisonni�res? en tant que soldats d?une arm�e d?occupation sur les territoires occup�s. Non, ils ont �t� pris en Isra�l, en flagrante violation de la r�solution 1701 de l?ONU.

Les kidnappeurs refusent de transmettre aux otages le moindre message venant de leurs familles, d?organisations internationales ou de tiers. Situation incomparable avec celle des prisonniers incarc�r�s en Isra�l. Il convient de rappeler que ceux-ci sont prisonniers d?un Etat soumis aux conventions internationales et qu?ainsi les familles disposent des nouvelles et du droit de visite. Marwan BARGHOUTI, lui re�oit sa famille ! Les otages, en revanche, n?ont jamais re�u la moindre visite et leurs parents qui n?ont m�me pas la certitude qu?ils sont toujours en vie. Voil� pourquoi les familles cherchent � mobiliser la communaut� internationale et ont fait appel � nous.

Lors du d�voilement du portrait du 19 octobre dernier, j?ai indiqu� que Paris se mobilisait pour ces trois otages parce que Paris �tait solidaire de tous les otages du monde entier. Quand je vois qu?� la place, on demande la lib�ration de Georges Ibrahim ABDALLAH?

(Mouvements de protestation dans l?h�micycle).

? qui a assassin� 3 personnes, un consul am�ricain? un diplomate isra�lien et l?attach� militaire am�ricain.

(Mouvements de protestation dans l?h�micycle).

La solidarit� de Paris n?est pas �quivoque.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Madame ATALLAH, laissez M. SCHAPIRA terminer.

M. Pierre SCHAPIRA, adjoint.- Elle s?exprime aujourd?hui comme � la suite du conflit de l?�t� 2006 lorsque nous sommes all�s avec le Maire de Paris au Liban en septembre 2006, puis dans le nord d?Isra�l en novembre 2006, mais aussi comme en d�cembre dernier, lors du s�jour du Maire en Palestine, qui lui a permis de rencontrer � J�rusalem, Bethl�em, Ramallah et J�richo, de nombreuses personnalit�s et associations palestiniennes, puis de s?entretenir avec le pr�sident Mahmoud ABBAS pour notamment souhaiter qu?une solution qui rencontre les aspirations l�gitimes du peuple palestinien voie enfin le jour.

Enfin, s?agissant du sort des d�put�s palestiniens retenus en Isra�l, je tiens � vous informer que la Municipalit� s?enquiert, et c?est ce que fait le Maire de Paris, de leur situation aupr�s des hauts responsables isra�liens et des hauts responsables palestiniens � chacune de ces rencontres avec eux.

De la m�me fa�on, encore, mais cette fois-ci � Paris depuis 2001, de nombreuses initiatives ont �t� organis�es. Je ne vais pas les lister, vous les connaissez aussi bien que moi. La prochaine avec Hind Khoury et l?ambassadeur d?Isra�l, un colloque � l?H�tel de Ville sur le th�me de la paix dans la r�gion. Voil� ! Je veux dire qu?on a toujours eu la m�me politique.

En r�sum�, ces diff�rentes visites et actions s?inscrivent dans un contexte de coop�ration nourrie et f�conde avec les trois pays, le Liban, la Palestine et Isra�l, et montrent que l?action de Paris est r�solument tourn�e vers l?avenir.

La formulation de votre v?u qui d�clare que l?installation des photos des 3 soldats rompt avec cette position, alors que nous continuons � soutenir des initiatives de paix au Proche-Orient, me conduit finalement � rejeter votre v?u.

(Applaudissements sur les bancs des groupes socialiste et radical de gauche, communiste, du Mouvement r�publicain et citoyen et ?Les Verts?).

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Merci beaucoup, Monsieur Pierre SCHAPIRA.

J?ai plusieurs demandes d?explication de vote. Une demande de l?U.M.P.

La parole est � Mme WEILL-RAYNAL.

Mme Martine WEILL-RAYNAL. - Ecoutez, je partage un certain nombre de points de vue avec M. SCHAPIRA.

Je ne suis pas tout � fait d?accord avec le terme ?kidnappeur?. J?emploierais plut�t celui de ?terroriste?.

Nous avions donc? Mais sur le fond, je suis assez d?accord avec lui et notre groupe partage aussi la volont� de paix dans cette r�gion du monde.

Je voulais vous rappeler qu?en janvier 2007, nous avions demand� � ce que la photo de Gilat SHALIT soit appos�e sur le mur du parvis de l?H�tel de Ville,

Nous avions demand� uniquement la photo de Gilat SHALIT pour la raison simple que c?est un franco isra�lien, qu?il a �t� kidnapp� en territoire isra�lien et non pas en territoires occup�s comme vous le dites, que les Isra�liens venaient justement de quitter Gaza en signe de bonne volont� et qu?enfin, il ne b�n�ficie d?aucune visite de la Croix-Rouge, que sa famille n?a pas de ses nouvelles et nous consid�rions qu?en tant que franco-isra�lien, au m�me titre que Mme BETANCOURT, il m�ritait une attention de la Ville de Paris.

Nous avions demand� cela et nous n?avions pas �t� entendus. Mais M. SCHAPIRA avait pris l?initiative avec le groupe PS d?imposer dans le parc Itzhak Rabin, en octobre, le portrait des 3 soldats isra�liens kidnapp�s.

Nous n?�tions pas contre, m�me si effectivement - d?ailleurs, c?�tait mieux que rien m�me - notre demande visait Gilat SHALIT parce que je pense qu?il avait une l�gitimit� incontestable en tant que franco-isra�lien.

Donc bien s�r, nous allons nous opposer au v?u qui a �t� d�pos� par ?Les Verts? et surtout nous demandons que les portraits de ces isra�liens, dont le franco-isra�lien, qui ont �t� bien malmen�s soient r�habilit�s en esp�rant qu?on trouve un endroit s�curis� pour qu?ils puissent effectivement � l?avenir ne plus �tre l?objet de d�gradation.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Merci, Madame.

Madame BORVO, vous avez la parole pour une explication de vote du parti communiste.

Mme Nicole BORVO. - Du groupe communiste !

La r�ponse que fait notre coll�gue M. SCHAPIRA au v?u des ?Verts? me para�t montrer � l?�vidence qu?on crispe une situation, ce qui n?�tait pas l?objet du v?u, bien que je n?approuve pas tous les termes des explications et du v?u lui-m�me. Mais voyez-vous, il ne faut pas caricaturer.

Toute caricature aboutit � crisper les choses et n?est pas bonne, parce qu?excusez moi, chers amis, il y a de nombreux prisonniers palestiniens qui sont d�tenus dans des conditions absolument contraires au respect des droits des personnes, dont les familles sont sans nouvelle et qui sont passablement maltrait�s et qui ne sont pas, ch�re Madame, des terroristes.

Il faut raison garder.

Evidemment dans un contexte que nous connaissons, chacun le conna�t peut-�tre � sa fa�on, mais que nous pouvons conna�tre, il est clair que le fait d?exposer la photo des trois soldats isra�liens, - je suis �videmment solidaire des familles qui r�clament qu?ils soit lib�r�s, - suscite ce genre de crispation et je trouve qu?il est inutile d?en rajouter.

Donc, je crois que notre coll�gue du groupe ?Les Verts? � raison de dire qu?il faut effectivement �quilibrer et qu?une initiative en faveur de la lib�ration de l?ensemble des prisonniers politiques et otages isra�liens et palestiniens serait la bienvenue.

A l?�tape actuelle, je vais m?abstenir, je ne sais pas ce que feront les autres membres du groupe mais je trouve que nous avons avec les interventions des uns et des autres aboutit � une crispation tout � fait inutile car on tire le b�ton d?un c�t� ou de l?autre de fa�on totalement inutile.

Mme Anne HIDALGO, premi�re ajointe, pr�sidente. - Merci, Madame BORVO.

Monsieur DUTREY, vous avez la parole.

M. Ren� DUTREY. - Le groupe ?Les Verts? pense que cette initiative est dommageable � la construction de la paix sur place. Bien s�r, le peuple isra�lien et le peuple palestinien ont le droit de disposer d?un Etat et de vivre en paix. Et si nous, nous voulons aider la paix de l� o� nous sommes, de Paris, il faut que dans nos initiatives nous soyons le plus mesur� et le plus �quilibr� possible.

Jusqu?� ce jour, la ligne de la Ville de Paris par rapport � ce conflit a toujours �t� �quilibr�e. Nous pensons que l?apposition de ces trois portraits, vu le contexte local effectivement, ne peut pas faire oublier qu?il y a des prisonniers des deux c�t�s. Mais � mon sens, cette initiative crispe et rend la paix un peu plus impossible sur place, nous la trouvons donc inappropri�e.

C?est dommageable, mais c?est tout, nous en resterons l�. Nous souhaiterions qu?� l?avenir ce type d?initiative, soit beaucoup plus �quilibr�, d?autant plus que l?approche des campagnes municipales risque d?entra�ner un certain nombre de surench�res et d?initiatives de ce type. Si nous voulons construire la paix l�-bas, il faudra compter avec les deux parties.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Monsieur Jean-Fran�ois PERNIN, vous avez la parole pour une explication de vote, au nom du groupe MoDem.

M. Jean-Fran�ois PERNIN. - Merci, Madame la Maire.

Je voudrais dire au nom de mon groupe que je partage tout � fait le sentiment de Pierre SCHAPIRA et que personnellement je n?ai rien vu de calamiteux � ce que l?on affiche les portraits de ces trois jeunes isra�liens dont l?un a �t� enlev� en territoire isra�lien.

C?est la raison pour laquelle je crois que vraiment, si on veut b�tir la paix, il faut faire des choix �quilibr�s mais aussi des choix raisonnables et savoir que d?un c�t� il y a des citoyens et quand m�me jusqu?� pr�sent un certain nombre de groupes terroristes qui ne d�sirent pas justement la paix. Merci.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Merci, Monsieur PERNIN.

Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u n� 73 d�pos� par le groupe ?Les Verts? assorti d?un avis d�favorable de l?Ex�cutif.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de voeu est rejet�.

Novembre 2007
Débat
Conseil municipal
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