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2007, SG 188 - Adhésion de la Ville de Paris à l’association “Orbival, un métro pour la banlieue” et versement de la cotisation 2007.


M. Eric FERRAND, adjoint, pr�sident. - Nous passons maintenant � l?examen du projet de d�lib�ration SG 188 relatif � l?adh�sion de la Ville de Paris � l?association ?Orbival, un m�tro pour la banlieue? et versement de la cotisation 2007.

Monsieur VUILLERMOZ, vous �tes inscrit, vous avez la parole.

M. Jean VUILLERMOZ. - Merci, Monsieur le Maire.

Effectivement, nous nous r�jouissons que la Ville de Paris adh�re � l?Association Orbival ?un m�tro pour la banlieue?.

Le d�veloppement des transports de rocade en petite couronne est essentiel pour permettre aux Franciliens d?effectuer des trajets de banlieue � banlieue sans passer par Paris et donc soulager le r�seau parisien qui atteindra tr�s prochainement la saturation.

La rocade de m�tro est inscrite au Plan de d�placements de Paris, ainsi qu?au sch�ma directeur de la R�gion Ile-de-France. Pour l?heure, les trac�s restent encore tr�s incertains.

Dans le Val-de-Marne, les choses semblent avancer un peu plus rapidement qu?ailleurs gr�ce � la mobilisation des �lus locaux mais aussi de l?Association Orbival, pour laquelle nous apportons aujourd?hui notre soutien. Mais il ne faut pas cependant penser que le sud-est de l?agglom�ration est le seul secteur prioritaire. En effet, nous avons pu en d�battre hier au sujet de Clichy Batignolles. Dans ce secteur aussi, l?arriv�e d?une rocade de m�tro est beaucoup attendue et am�liorerait de fa�on tr�s significative la mobilit�, la fluidit�, l?accessibilit� de ces quartiers.

Je le dis, mais tout le monde le sait, que le prolongement du tramway, pour lequel finalement j?ai vot�, n?apportera pas plus de confort sur la ligne 13, au contraire il risque d?envenimer encore les choses puisqu?il apportera plus de monde. Par contre, c?est clair qu?il am�liorera la desserte du quartier. Mais par rapport � la ligne 13, ce sera plut�t n�gatif que positif.

Il faut avancer de fa�on urgente et concomitante sur tous ces fronts et boucler le plut�t possible cette rocade autour de Paris. C?est un enjeu majeur du S.D.R.I.F. Comme Paris, la plupart des collectivit�s locales de la zone dense sont mobilis�es pour ouvrir de nouveaux secteurs � l?urbanisation. Et on observe un certain consensus quant � l?id�e de favoriser une ville compacte plut�t qu?�tale.

Il y a en revanche des difficult�s s�rieuses � coordonner ces op�rations avec un vaste plan de d�veloppement des transports en commun. Les collectivit�s locales ne peuvent, � elles seules, faire face � de tels d�fis si des financements ne sont pas trouv�s rapidement. Or, l?Etat, malgr� les grandes d�clarations formul�es dans le cadre du Grenelle de l?Environnement, n?a pour l?heure apport� aucune solution pour financer les transports en commun en Ile-de-France. Au-del� des discours, il faut des prises de d�cision. Et il faut bien le dire : l?avenir de l?Ile-de-France en d�pend.

La commission d?enqu�te relative � la modification du P.L.U. dans le secteur Clichy Batignolles a soulev� une recommandation qui pourrait �tre valable pour l?ensemble de la zone dense. Il est n�cessaire de coordonner la livraison de logements et de bureaux avec celle des nouveaux transports en commun.

Etant donn� que la densification du c?ur de l?agglom�ration est au c?ur du projet de S.D.R.I.F., la cr�ation d?une rocade de m�tro est absolument indispensable. L?Ile-de-France ne peut plus attendre des d�cisions et des financements qui n?arrivent jamais. Il y a une r�elle urgence, compte tenu du retard de construction et de la crise du logement. Il faut imp�rativement lancer d�s aujourd?hui ce projet tant attendu par les Franciliens. En effet, il faut, certes, construire des logements mais aussi pr�voir les transports en commun qui vont avec et ne pas attendre de d�couvrir une autre crise qui menace l?Ile-de-France, celle de la mobilit�.

Au final, nous soutenons fortement l?association Orbival dans sa d�marche et nous esp�rons qu?avec l?ensemble des acteurs de l?Ile-de-France, nous pourrons �tre en position de force pour obtenir � partir de financements de l?Etat, cette rocade attendue depuis tant d?ann�es et qui permettrait de redynamiser fortement l?Ile-de-France.

M. Eric FERRAND, adjoint, pr�sident. - Merci.

Madame DOUVIN, vous avez la parole.

Mme Laurence DOUVIN. - Merci, Monsieur le Maire.

Je voudrais relever une phrase de l?expos� des motifs, qui nous semble particuli�rement int�ressante, je cite : ?Les infrastructures de transports collectifs en rocade, les plus lacunaires actuellement, doivent �tre particuli�rement privil�gi�es?. Enfin, on aborde les vrais probl�mes de fond et les vraies causes des encombrements dans Paris ; la saturation des r�seaux routiers, et l?engorgement du trafic sur les lignes radiales, m�tro et R.E.R., dont le niveau de saturation atteint des limites qui ne sont pas conformes au standing d?une capitale comme Paris. Nous arrivons enfin au niveau correspondant � la situation, loin de la polarisation parisienne du Maire sur les couloirs de bus ou le tramway, qui ont monopolis� tous les cr�dits au profit de la circulation de surface, secondaire dans le nombre des d�placements.

Nous ne pouvons donc qu?approuver cette subvention � l?association Orbival, en esp�rant qu?elle soit le signe annonciateur d?une nouvelle politique d?ouverture avec la banlieue, je veux parler d?une ouverture r�elle avant les d�cisions et non apr�s. Pas des effets d?annonces r�guli�res du Maire de Paris sur la Conf�rence m�tropolitaine apr�s qu?il ait d�cid� seul !

Je terminerai en disant qu?il est r�v�lateur de voir qu?un projet comme Orbival, en apportant dans la zone dense une infrastructure nouvelle de rocade reli�e aux diff�rentes radiales, trouve un soutien unanime sur tous les bancs du Conseil g�n�ral du Val-de-Marne. Cela prouve donc qu?un bon projet de transport peut trouver l?unanimit� sans �tre sujet � des pol�miques. Nous sommes l�, Monsieur le Maire, dans les vraies priorit�s et je m?en r�jouis.

M. Eric FERRAND, adjoint, pr�sident. - Merci.

Madame BELLENGER, vous avez la parole.

Mme Genevi�ve BELLENGER. - Merci, Monsieur le Maire.

Effectivement, l?adh�sion de Paris � l?association Orbival, m�tro pour la banlieue, m�rite d?�tre signal�e. Car elle manifeste, une fois de plus, que pour une municipalit� de gauche, porter l?�cologie urbaine ne s?arr�te pas au verbe, contrairement � ce que Mme DOUVIN croit.

Cela s?inscrit dans des r�alit�s concr�tes, comme nous l?avons fait depuis 2001, en solidarit� avec les territoires franciliens, comme le financement du S.T.I.F. � hauteur de 30 %, notre participation au financement du prolongement des tramways T1 et T2 en banlieue, le vaste programme d?am�lioration des transports publics parisiens, qu?il s?agisse du T3 ou des bus du r�seau r�gional Mobilien, dont la fr�quentation correspond � 60 % des usagers venant de banlieues. Ce qui se traduit effectivement depuis 2001 par une augmentation du budget de 50 % par rapport � l?ancienne mandature, en termes de milliards, un vrai changement d?air qui n?a pas attendu le Grenelle de l?Environnement.

C?est tout le sens de notre adh�sion � l?association Orbival comme partenaire actif aux c�t�s de l?ensemble des �lus du Val de Marne, des Villes de Bobigny et de Malakoff, afin de r�ussir � mobiliser les engagements politiques et financiers n�cessaires � la r�alisation de ce premier maillon, d?un projet global int�gr� de transports, celui d?une rocade de m�tro en petite couronne, inscrit dans notre Plan de d�placements parisien et au Sch�ma directeur d?Ile-de-France que nous soutenons.

Long de 20 kilom�tres, reliant Arcueil, Cachan, Fontenay-sous-Bois, connect� � cinq lignes de RER A, B, C, D et E, � trois lignes de m�tro, 7, 8 et 1 et au tramway, permettant d?accueillir 250.000 voyageurs par jour, de r�duire de 40.000 � 50.000 le nombre de voitures circulant tous les jours dans ce d�partement et de r�duire ainsi la pollution de l?agglom�ration, dont on sait qu?elle ne conna�t pas de fronti�res administratives, soit 28.000 tonnes de gaz � effet de serre par an, une situation de pollution chronique qui fait peser des risques croissants sur la sant� publique, le climat et la qualit� de vie de nos concitoyens.

Soutenir l?association Orbival, c?est aussi se donner les moyens pour que ce premier tron�on se r�alise d�s 2015. Depuis la Conf�rence m�tropolitaine en 2006, il n?est plus possible, en toute responsabilit�, d?ignorer, gr�ce � l?�tude prospective de l?A.P.U.R., que la demande de d�placements sera d?ici 2020 en hausse de plus de 15 % dans les liaisons banlieue/banlieue, liaisons qui se font aujourd?hui � hauteur de 80 % en v�hicules motoris�s, le plus souvent en solo, faute d?une liaison de rocade de qualit�. Ce qui oblige les franciliens vertueux et responsables, ceux qui prennent les transports en commun, � des conditions d?inconfort et de fatigue, alors que ce sont eux que nous devrions valoriser.

D?o� l?exigeante n�cessit� politique de r�pondre � l?�volution globale des d�placements en portant la r�alisation d?une infrastructure structurante qui constitue un v�ritable saut qualitatif de l?offre en transports en commun, une offre � la hauteur des enjeux sociaux, environnementaux et �conomiques, pour le Val-de-Marne et pour Paris. L?adh�sion de Paris � Orbival l?atteste.

Aussi, au nom des �lus du groupe socialiste et radical de gauche, nous interpellons l?Etat pour, qu?au-del� des bonnes intentions, et afin que la fiscalit� �cologique annonc�e ne soit pas une mystification de plus pour boucher les trous que le Gouvernement a creus� avec le paquet fiscal, sorte du Grenelle de l?Environnement un plan d?urgence pour les transports en Ile-de-France, �valu� � 27 milliards d?euros, loin des quelques centaines de millions d?euros annonc�s, ce qui repr�sente des moyens financiers d�risoires face aux d�fis �cologiques d?aujourd?hui.

Il n?est pas question que les collectivit�s locales tiennent seules les engagements d?un Etat d�faillant et irresponsable, o� l?�cologie, qu?on pourrait appeler ?bouclier du d�veloppement humain?, n?aurait que l?aura du verbe et de l?image, les �lus parisiens ayant confirm� par la voix de son maire, malgr� le silence pesant de l?Etat sur plusieurs projets, qu?ils �taient pr�ts � engager les d�marches contractuelles dans un cadre transparent o� les responsabilit�s respectives sont engag�es et respect�es. Un v?u pieux ? L?avenir proche le dira !

Merci.

M. Eric FERRAND, adjoint, pr�sident. - Merci, Madame BELLENGER.

La parole est � Monsieur BAUPIN.

M. Denis BAUPIN, adjoint, au nom de la 3e Commission. - -Merci, Monsieur le Maire.

Comme dirait Mme DOUVIN, qu?est-ce que c?est reposant quand les pol�miques politiciennes s?arr�tent ! En effet, cela fait plaisir de voir qu?elles s?arr�tent enfin sur les questions de transports collectifs. Mme DOUVIN dit ?enfin? par rapport � ce projet de rocade ; il a fallu attendre la d�centralisation des transports collectifs pour ?enfin? que des collectivit�s aient la main en mati�re d?extension des r�seaux de transports collectifs, et qu?avec le Conseil r�gional, nous d�cidions de donner un coup de ?booster? � ces projets.

Ce n?est pas une surprise pour nous, qui portions des projets comme ceux-l� depuis longtemps, mais c?est peut-�tre une surprise pour vous de constater qu?une fois que ce n?est plus l?Etat qui est en comp�tence sur ces dossiers, ils peuvent enfin progresser.

Ceci �tant, M. VUILLERMOZ a raison de souligner � quel point la n�cessit�, apr�s avoir fait des �tudes et des projets, ce sera de financer. La question va donc �tre pos�e. Il y a eu un Grenelle de l?Environnement, on a tous constat� qu?� ce Grenelle de l?Environnement, il �tait d�cid� de mettre des cr�dits pour les transports collectifs sauf en Ile-de-France.

Il va falloir nous expliquer. Si les investissements en mati�re de transport en Ile-de-France, c?est simplement l?enfouissement de la R.N. 13 � Neuilly, cela va faire juste pour am�liorer les transports collectifs.

Sachons juste que le co�t de l?enfouissement de la R.N. 13 � Neuilly, c?est un quart du financement de la rocade de m�tro. Il va peut-�tre falloir mettre en place des d�cisions, en fonction des besoins prioritaires, et constater qu?enfouir des voitures, c?est peut-�tre un petit peu moins prioritaire que le fait de les remplacer par les transports collectifs.

Je voudrais apporter une pr�cision. Contrairement � ce que M. VUILLERMOZ semble penser, l?extension du tramway T3 ne renforcerait pas la fr�quentation de la ligne 13, mais la diminuerait. C?est en tout cas ce que d�montrent les �tudes effectu�es par la R.A.T.P.

Ce sont des projets qu?il ne faut pas opposer. Ce sont des projets compl�mentaires. Nous avons besoin d?investir beaucoup plus pour les transports collectifs. A Londres, � Madrid, on investit quatre fois plus qu?en Ile-de-France. Si on veut r�ussir � avoir un r�seau de transports collectifs performant comme l?a rappel� Mme BELLENGER, � la hauteur des enjeux n�cessaires aujourd?hui, il faut travailler sur des projets comme celui d?Orbival et, demain, y consacrer les moyens financiers.

M. Eric FERRAND, adjoint, pr�sident. - Merci.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration SG 188.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2007, SG 188).

Novembre 2007
Débat
Conseil municipal
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