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Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Nous passons � l?examen du v?u r�f�renc� n� 66 dans le fascicule, d�pos� par le groupe Mouvement D�mocrate, relatif � la pr�servation de l?Imprimerie situ�e 168, rue de Crim�e dans le 19e arrondissement.

Madame Violette BARANDA, vous avez la parole.

Mme Violette BARANDA. - Merci, Madame la Maire.

L?histoire de l?Imprimerie 168 est celle d?un lieu vivant embl�matique de l?histoire du 19e arrondissement que nous red�couvrons gr�ce � l?association des artistes ?Kilowatts? qui l?occupe depuis pr�s de 10 ans.

Les artistes ne s?y sont pas tromp�s, l?Imprimerie 168, rue de Crim�e appelait la vie et demeurait encore en activit� malgr� son abandon.

Ce lieu nomm� l?Imprimerie existe en effet depuis la fin du XIXe si�cle. Elle se d�veloppa durant tout le XXe si�cle, traversant les deux guerres mondiales et fut un cha�non important du d�veloppement industriel du nord de Paris. Cette imprimerie industrielle a repr�sent� un p�le intense d?activit� humaine dans notre quartier.

Au premier abord on ne la voit pas. Il faut traverser la cour int�rieure du lotissement et m�me encore, l�, vous ne pouvez pas la deviner tant elle est discr�te au milieu des immeubles.

Il faut seulement entrer pour la d�couvrir, un lieu hors du temps, une sorte de th��tre �lisab�thain riche de la m�moire de l?activit� humaine.

Quand l?entreprise cessa son activit� dans les ann�es 80, cette parcelle fut rachet�e par la Ville de Paris. Le plan de d�veloppement urbain s?est alors �labor� selon la logique implacable de la rentabilit� et �liminant sur le papier purement et simplement cet espace.

Il est de notre responsabilit� de dire : ?stop, nous commettons peut-�tre une erreur !? Lors de l?enqu�te publique, dernier maillon avant la validation de la d�molition lanc�e en juillet en pleine p�riode de vacances, les amis de l?Imprimerie alert�rent le commissaire enqu�teur qui fit solliciter les avis d?un expert en architecture industrielle et des membres de la commission du Vieux Paris.

Suite � leur premi�re impression une enqu�te compl�mentaire sur l?histoire de ce site a �t� demand�e. En effet il semblerait que ce lieu se soit adapt� r�guli�rement � diverses activit�s et que son histoire ne commence pas seulement dans les ann�es 1880.

Avec un sous-sol et des caves vo�t�es, la l�gende du temps s?en est m�l�e. Nous pensons que ce lieu est unique avec une aura architecturale, une m�moire exceptionnelle. Il fut con�u pour travailler ensemble et fut un lieu d?effort et de vie, un lieu de service de l?expression et de la communication entre les hommes. Il est, depuis 10 ans, un lieu de cr�ation artistique utilis� par des centaines d?artistes. Beaucoup s?y sont construits, certains exposent au Mus�e National. Avant eux il fut le lieu de r�p�tition du jeune orchestre symphonique europ�en car il a une acoustique assez fantastique.

C?est pour vous dire combien ce lieu rec�le d?attraction et de qualit�s. De nombreux �v�nements culturels au rayonnement local et international ont r�unit pr�s de 80.000 visiteurs sur 10 ans.

Des �v�nements irradiant sur le quartier et bien au-del�, un lieu de rencontre et d?�change, un espace d?art, un lieu magique � taille humaine.

C?est pourquoi nous pensons que ce lieu doit �tre pr�serv�, r�habilit� et int�gr� au Plan de d�veloppement urbain, en lien avec le Plan de d�veloppement culturel du quartier. Au-del� de sa pr�servation et dans le contexte de d�veloppement des grands p�les institutionnels culturels, le 104, rue d?Aubervilliers, la nouvelle salle de concerts en projet � la Villette, nous pensons qu?il est temps de favoriser l?�mergence de lieux passerelle, des �quipements culturels interm�diaires de proximit� d?une autre nature, qui rapprochent l?art de tous, sans discrimination.

C?est pourquoi, sur proposition de Violette BARANDA et des �lus du Mouvement D�mocrate, le Conseil de Paris �met le v?u qu?une �tude s�rieuse soit faite, afin que le b�timent de cette ancienne imprimerie soit pr�serv� et utilis� comme lieu pour le d�veloppement culturel de proximit� et la cr�ation dans le 19e arrondissement.

Je vous remercie.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Merci.

Monsieur MANO, vous avez la parole.

M. Jean-Yves MANO, adjoint, au nom de la 8e Commission. - Je crains fort de ne pas pouvoir suivre Mme BARANDA, bien que je comprenne la sensibilit� au patrimoine et au lieu artistique, au lieu de cr�ation, f�t-il squatt� pendant un certain nombre d?ann�es. Il se trouve que cet immeuble fait partie int�grante des immeubles de la Convention publique d?am�nagement de la S.I.E.M.P., qui a d�j� vot� un certain nombre de d�lib�rations, et notre Assembl�e avec, pour y r�aliser entre 29 et 32 logements sociaux et un local d?activit�s, � la fois par une partie de restructuration et une partie de construction neuve. Nous sommes l� devant des choix que nous devons assumer de remettre en �tat un certain nombre de b�timents et de d�velopper le nombre de logements d?un parc social important, si utile aux Parisiens.

C?est pourquoi je ne peux souscrire au v?u qui nous est propos�.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Donc un avis d�favorable.

Tr�s bien ! Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u d�pos� par le groupe ?Les Verts?, avec un avis d�favorable de l?Ex�cutif.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

La proposition de voeu est rejet�e.

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